Histoire du palais du Louvre PDF

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Cours dispensé en parcours Relations Européennes et Internationales....

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L’HISTOIRE DU PALAIS DU LOUVRE Le Musée du Louvre, situé au coeur de Paris, est l’un des plus célèbres musées du monde pour ses collections et pour son cadre exceptionnel dans un ancien palais royal, le Palais du Louvre. C’est également le plus grand musée parisien avec une surface de 210 000m2 dont 60 600m2 consacrés aux expositions et le musée le plus visité au monde avec 8,3 millions de visiteurs en 2006. a. La capture de la Seine par la Bièvre La petite Bièvre part des Yvelines et se jette dans la seine à hauteur de Notre Damme de Paris. Auparavant il montait à hauteur du Trocadéro et la Seine passait beaucoup plus au nord comme en témoignent des vestiges de pirogues retrouvés lors de travaux. Lutèce va s’installer sur la montagne Ste Geneviève, à l’abri des inondations. La structure de la ville va dépendre également du cours de la Seine qui va concentrer les ports et les centres marchands sur la rive droite. Concernant les crues, le cours ancien de la Seine continue a jouer un rôle lors de grandes crues car les stations de métro et les caves sont inondées selon l’ancien tracé du fleuve. b. La forteresse et l’enceinte de Philippe-Auguste (1165-1223) C’est une période florissante qui met fin à une période de creux. Auparavant il y a eu de nombreuses invasions normandes qui ont détruit une partie de la zone à la fin du 9ème et 10ème siècles. Au début du 1er millénaire on assiste à une hausse des températures. La démographie augmente également à Paris. Les surfaces agricoles se répandent également. Le Moyen Âge a été une période très riche et synonyme d’expansion jusqu’au 14ème siècle. Philippe-Auguste accumule les conquêtes et les victoires militaires. L’affirmation du pouvoir royal se manifeste de diverses façons : - remplacement d’une vieille église en ruines par une grande cathédrale, c’est la construction de Notre Damme de Paris.

- le prêtre Sorbon crée une université pour les provinciaux et les personnes appartenant aux classes défavorisées, ce qui donnera lieu à la Sorbonne.

- on souhaite également protéger solidement la ville et renforcer la défense : l’enceinte de Philippe Auguste est donc construite établissant déjà une base du Louvre : la forteresse du Louvre qui fait face à la Tour de Nesle à l’ouest de l’île de la cité. Elle se hisse à 31m de hauteur et s’étend sur 19m de large. Cette nouvelle structure fait de Paris le centre politique et religieux du royaume de Philippe Auguste. c. Le Louvre de Charles V (1338-1380) Charles V (1338-1380), surnommé le Sage, mécène éclairé comme son frère le duc de Berry, fait du palais Louvre une résidence royale. Il décide de quitter la Seine et l’ancien palais situé à la place de l’actuel palais de justice pour s’installer dans la forteresse du Louvre. Il la

modifie en faisant des ouvertures et en l’aménageant. C’est aussi une décision motivée par la prudence face aux multiples révoltes paysannes et marchandes. Il avait réprimé auparavant la révolte du prévôt des marchands, Étienne Marcel et crée également un nouveau rempart pour protéger la ville qui s’est répandue extra-muros. Le Louvre auparavant situé à l’extérieur de la muraille de Philippe-Auguste est inclut dans ce nouveau système défensif. Lors des aménagements de Charles V la Bastille voit également le jour. La ville se répand également en majorité sur la rive gauche de Paris, laissant la rive droite aux institutions religieuses essentiellement. d. La Renaissance : François Ier (1515-1547) et l’architecte Pierre Lescot (150-1578) Il y a une volonté d’ouverture nette. On invente le verre soufflé ce qui permet de faire des ouvertures beaucoup plus grandes dans les bâtiments. Les châteaux de toute la France vont s’ouvrir de plus en plus. François 1er (1515-1547) fait raser le donjon et demande à Pierre Lescot de construire un palais. Pierre Lescot 81515-1578, architecte du louvre de 1546 à sa mort signe l’aile Lescot du Louvre, son escalier dit Henri II, la Fontaine des nymphes ou Fontaine des Innocents au cimetière des innocents encore visible aujourd’hui. Il a produit tout ceci sous les règnes de François Ier, Genri II, François II, Charles IX et Henri III. La façade de l’aile Lescot se trouve avec trois avant-corps : un central correspondant à l’emplacement de l’ancien escalier, un avant corps situé à l’extrémité nord correspondant à l’emplacement du nouvel escalier et un avantcorps au sud créé par Lescot pour préserver la symétrie. En 1551, deuxième modification importante exigée par Henri II : il veut plus de place pour son service. Lescot ajoute alors un étage supplémentaire de peste hauteur, l’étage d’arque. Cette nouvelle architecture concilie les innovaSons de l’architecture de la renaissance italienne (symétrie, régularité, emploi du vocabulaire antique : colonnes, pilastres, frontons, pots à feu...) et le goût français (toits en ardoise, façade avec trois avant6corps, grandes fenêtres à petits carreaux, étage d’arque...). ! Sous la première Renaissance, François 1er réunit à Fontainebleau (lieu de pouvoir à l’époque) une importante collection de peintures par goût personnel mais aussi pour la plus grande gloire du trône et de sa dynastie. Les courtisans et ambassadeurs se pressent pour admirer le « Cabinet des tableaux » du roi. Ça marque le début d’un lien profond entre l’art et la royauté. Henri II (1547-1559) va vivre au Louvre, il transforme l’ancienne grande salle en salle des Cariatides où se sont donnés les bals et des concerts. Catherine de Médicis (1519-1589) ordonne à Philibert Delorme de lui construire une demeure particulière aux Tuileries; les deux palais seront reliés par la Petite Galerie et la Galerie du bord de l’eau. Il y a un réel projet d’aménagement et d’urbanisme autour du Louvre, tentant de le lier à la Seine.

e. Catherine de Médicis (1519-1589) et Philibert Delorme (1514-1570) : les Tuileries Philibert Delorme est l’architecte du 1er palais des Tuileries ordonné par Catherine de Médicis, femme d’Henri II. Elle n’aime pas du tout la vie de la cour et souhaite s’en extraire et avoir son propre palais. Il a été construit dans une logique complètement différente du Louvre. Par soucis de sécurité une galerie a été construite pour lier les deux palais sans risquer un attentat, ce qui était courant à l’époque. À l’époque Classique, la petite Galerie du louvre restaurée par Le Vau et Le Brun (1663-77) suite à l’incendie du 6 février de 1661 après un spectacle qui emporta la galerie des peintures, portrait des rois et des reines de France. Sous Louis XIV, la construction de la Cour Carrée est achevée et une nouvelle façade classique est construite avec une entrée majestueuse : la colonnade de Perrault. C’est à ce moment que le Louvre n’est plus une résidence royale après le déménagement du roi à Versailles, il devient alors un bâtiment public surtout sous Louis XV qui se désintéresse des collections d’art. Mais l’esprit des Lumières aidant, celles-ci suscitent l’intérêt des philosophes. Dans l’Encyclopédie, en 1765, Diderot évoque pour la première fois l’idée de mettre les collections du Louvre à la disposition du grand public. Il s'agit de s'inscrire dans la démarche de la Renaissance et des Anglais qui ont ouvert au public le British Museum en 1759. En 1768, le marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du roi (et frère de la marquise de Pompadour), commence à s'intéresser de près aux bâtiments du Louvre, désertés par Louis XIV et sa Cour, dans lesquels se sont installés artistes et artisans mais aussi l'Imprimerie royale et diverses académies, au milieu des animaux empaillés, plâtres d'étude et sculptures. Le marquis fait dégager les abords du palais et en particulier la très belle colonnade de Perrault, sur la façade orientale. Le lieu acquiert un rôle de centre culturel majeur avec l'organisaSon des premières expositions de peinture dans le Salon carré du Louvre (d'où le nom de «salon» habituellement donné aujourd'hui aux expositions). Le 6 mai 1791, un décret de la création d’un « Muséum central des arts de la République ». L’inauguration du nouveau Musée du Louvre a lieu le 10 août 1793 avec 537 tableaux. À l’origine, ce musée était destiné avant tout un lieu de formation pour les artistes. Ils étaient les seuls, jusqu’en 1855 à pouvoir y entrer en semaine, le public n’étant admis que le dimanche. Aux collections héritées des anciens rois ou enlevées aux nobles, viennent bientôt s’ajouter les oeuvres cédées par les pays conquis. Ces cessions se multiplient avec les conquêtes du Directoire puis de l’Empire ce qui n’est pas du goût des pays pillés par Napoléon. Beaucoup de ces oeuvres devront être restituées par la suite.

f. Vivant Denon (1745-1825), du Museum central des Arts au Musée Napoléon Denon est au sommet de sa carrière, à 45 ans il s’occupe du pillage des multiples oeuvres acquises lors de l’Empire. Denon a également participé à la campagne d’Égypte ainsi que d’autres campagnes menées par Napoléon. Il s’occupe également de la conservation de celle-ci. En 1803, le musée est rebaptisé « Musée Napoléon » et s’enrichit du butin des campagnes napoléoniennes. Il devient officiellement propriété de l’État sous la IIIème République et acquiert son statut actuel de musée national. Napoléon habite aux Tuileries qui ont été agrandies depuis. En 1800, suite à l’attentat de la Rue St-Nicaise contre Napoléon, il décide de raser le quartier et refermer l’enceinte en y incluant l’arc de triomphe du Carrousel. Il le décore avec les chevaux de St Marc rapportés d’Italie en 1798. Ces chevaux ont été construit suite à l’affrontement entre Vénitiens et Byzantins. Les Vénitiens et les croisés furent victorieux, mais considérés par les citoyens byzantins comme des usurpateurs. Les occidentaux n'en eurent cure et mirent la ville à sac pendant trois jours, au cours desquels de nombreuses œuvres d'art furent volées ou détruites. Les quatre chevaux qui ornent la basilique Saint-Marc à Venise sont un des nombreux témoignages du sac de Constantinople. Ces chevaux ont été restitués à l’Autriche-Hongrie en 1815 suite au Congrès de Vienne. À la chute de l’Empire l’agrandissement du Louvre se poursuit. L'entrée au Louvre de la Vénus de Milo, en 1821, et le déchiffrement des hiéroglyphes, l'année suivante, par Jean6 François Champollion, donnent une nouvelle impulsion aux acquisitions d'antiques (la première «salle des antiques» remonte à Henri IV). ! En 1826, le roi Charles X confie à Champollion l'organisaSon d'une secSon sur l'Égypte ancienne. Le jeune savant achète les 4000 pièces de la collection du consul anglais du Caire, Salt. Le musée s'ouvre également à l'art de son temps. Dès la RestauraSon, sous les règnes de Louis XVIII et Charles X, il accueille des oeuvres d'artistes vivants comme Le radeau de la Méduse, qui avait pourtant fait scandale en son temps (1819). Acquisitions et donations vont se poursuivre tout au long du XIXe siècle à un rythme soutenu. ! Le Grand Louvre va être démonté sous Napoléon III à la place de l’actuelle galerie Richelieu. En 1871, à la fin de la Commune, un immense incendie dévaste le palais des Tuileries. Le palais est démoli, il ne reste plus aujourd’hui que le jardin des Tuileries. h. Yeoh-Ming-Pei (1917)

Après la Grande Guerre, faute de moyens, les acquisitions vont nettement se ralentir malgré une fiscalité généreuse à l'endroit des donateurs et des riches héritiers (ceux-ci peuvent effectuer des da;ons, c'est6à6dire payer les droits de succession sous forme d'oeuvres d'art). Valéry Giscard d'Estaing a fait aménager l'ancienne gare d'Orsay, sur la rive opposée de la Seine, en musée du XIXe siècle. Le Louvre a donc cédé ses collections de la deuxième moiSé du XIXe siècle (184861914) au nouveau musée, inauguré en 1986. François Mitterrand a pu ensuite lancer la rénovation du vieux palais avec deux points forts : l'aménagement en souterrain des services d'accueil du public autour de la fameuse pyramide de verre de l'architecte Pei ; le déménagement du ministère des Finances à l'est de la capitale et la récupéraSon par le musée des très vastes salles de l'aile Napoléon III qu'il occupait. !...