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cours complet de l'UE histoire du jazz avec Mme Moyal...

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HISTOIRE DU JAZZ

Examen: ET 1h30 écrit! Marie Noelle MOYAL! programme: Semestre 1 À l’origine: negro-spiritual; Blues, Gospel; male quartet; ragtime! • 1917: on parle de jazz mais les racines du jazz commencent bien avant! • Prémices du jazz: XVIIIeme siecle - 1865 / 1865-1920! • 1920: apparition du Vieux-style/new Orleans/Dixieland Semestre 2 • 1930-1940: le jazz classique/ middle jazz se répand ds l’entre 2 guerres! • 1950 apparition du jazz cool et du be-bop

Histoire du jazz des origines aux années 1920.!

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Avant propos:

Il est convenu d’appeler jazz, un ensemble de manifestations musicales résultant des rencontres du peuple noir aux USA avec des traditions culturelles d’origines européennes. Il est le produit du mélange, en terre nord-américaine, des cultures musicales de l’Afrique de l’est et de l’Europe. C’est principalement dans le sud des USA que les différentes sphères culturelles dont il est issus se sont interpénétrées, aboutissant à des résultats variés selon les régions.! " Le jazz est aujourd’hui universellement répandu, ses plus célèbres noms - Louis Armstrong, Duke Ellington & Charlie Parker - figurent parmi les plus grands artistes du 20ème siècle. La production de disques, de livres, de revues spécialisées consacrées au jazz est considérable. réservée il y a 40 ans à une élite d’initiés à ferveur jalouse, le jazz a gagné aujourd’hui un public immense; il constitue un des grands courants esthétique du monde moderne, né de la musique mais enrichissant de données originales.! " Le mot «$ jazz$ » recouvre une réalité difficile à cerner. Historiquement le jazz est apparu au lendemain de la GM1 comme le mode d’ expression privilégié du groupe négro-américain. C’est l’expressivité de ce groupe et ces tendances profondes qu’il traduit. Et ce sont des structures musicales crées par lui ou empruntées (de nature européenne) qu’il utilise.! " De là vient la contradiction qui affecte toute son évolution, en tant qu’art, il tend à dégager un certain nombre de principes universels qui lui a permit de déborder la société négro-américaine, d’être pratiqué et aimé par les blancs américains, puis par les européens et asiatiques. Mais lié à des valeurs issues de cette société et cultivées essentiellement par elle, mettant en oeuvre une matière musicale constituée avant tout par ses choix, le jazz dépend autant de son histoire que d’un dvpt spécifique.! " On comprend alors que sa situation soit de nos jours assez confuse; un certain jazz fortement culturalisé se perpétue avec ses écoles - Ragtime, Vieux Style, Blues, Middle jazz, Bop, Cool, etc - c’est une musique contestatrice née ds l’avant garde artistique & politique de la société noire, elle refuse même le nom de jazz et se dresse contre la précédente.! " Parallèlement, le folklore noir centré sur le blues et d’où le jazz autrefois sortit, connut un succès sans précédent auprès des jeunes blancs, et suscite chez eux des formes dérivées qui constituent de la pop music (dont le plus célèbre chanteur de pop MJ). Celle-ci en retour séduit les jazzmen les plus avancés qui tentent parfois de la combiner à leur art.!

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HISTOIRE DU JAZZ

• Étymologie et définition du jazz: Le mot jazz est d’origine controversée, son étymologie est confuse et obscure, il y aurait plusieurs hypothèses: ! 1) On suggère une dérive du verbe français «$jaser$» (= bavarder) utilisé en patois créole, le jazz est né en Nouvelle Orléans! 2) Une autre dérivée possible du verbe anglais «$to chase$» (= poursuivre)! 3) Dizzy Gillespie (jazzman) affirme que «$ jasi$ » vient d’un dialecte africian et signifie vivre un rythme accéléré sous pression! 4) Certains proposent une expression d’entrain «$jazz it up!$» ! 5) Jazz dériverait de l’américanisme «jasm$» synonyme de force, exaltation, vitalité! 6) D’autres évoquent plutôt un terme d’argot «$ jass$ » qui désignerait l’excitation sexuelle, en général il y a association de ce terme et de ses variantes à la danse, a la vitalité, & à l’acte sexuel.! 7) En cajun argotique, les prostituées de la nouvelle Orléans sont appelées «$ Jazzbelles$» en référence à la Jésabel de la bible.! 8) Autre hypothèse, la déformation d’un mot désignant un pas de danse de Louisiane: le «$chasse beau$» qui est une figure de cake walk (une danse) devenu ensuite «$jasbo$» surnom d’un musicien ambulant spécialiste cake walk connu sous le nom de Jasbo Brown! 9) Une fusion entre ces divers mots serait à l’origine du mot jazz, cette fusion aurait été favorisée par l’emploi par les noirs américains de termes en consonances identiques provenant de dialectes d’Afrique occidentale utilisés pour caractériser l’acte sexuel, idéal pour désigner les musiques profanes associées aux maisons closes de la Nouvelle Orléans et peu conformes aux convenances morales qui n’acceptait pas certaines dances dans l’Amérique du XIXème! En fin de compte on peut dire que le mot jazz, qu’il s’agit d’un mot anglo américain issu du patois franco américain et dépourvu, à l’origine de tous sens musical, mais ayant principalement trait à la vitalité. Le substantif jazz signifie à la fois rapidité, enthousiasme, véhémence et exagération; le verbe to jazz signifie accélérer, exciter, chasser, être extraordinaire.! Tout ceci étant dit, cette question nia jamais été entièrement éclaircie, aucun explication ne s’étant jusque ici imposée.! D’abord appelé «$ ratty music$ » ou encore «$ the sound of surprise$ », le mot jazz apparait pour la première fois le 6 mars 1973, dans la gazette San Francisco Bulletin. Ce terme a été désigné par les blancs désignant par son effet un phénomène pratiqué par les noirs. L’étiquette jazz correspond à l’interprétation blanche d’une musique noire. Historiquement, c’est l’Original Dixieland Jass Band, orchestre de musiciens blancs, né à la Nouvelle Orléans qui a fait découvrir le mot par des annonces & diques à NY en 1917.! Ce mot fut adopté en 1920 par la presse à l’occasion de la venue de ce groupe. A partir de cette époque et des premiers enregistrements réalisés à NY, ce «$ cataclysme sonore$ » (expression de Jean Cocteau) né vers 1890 à la Nouvelle-Orléans, se répand dans tout le pays Américain et les capitales européennes.'

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• Définition du jazz: La musique de jazz est aussi incomode à définir, ses sources sont nombreuses et n’ont cessé de se mélanger en évoluant. Le jazz designe aujourd’hui un ensemble de genre musicaux d’origine afro-américaine, englobant aussi bien du folklore religieux ou profane, mais aussi vocal, instrumental voire symphonique.! D’une façon générale, le jazz se caractérise par l’importance qui tienne l’improvisation et une manière particulière de pratiquer le rythme, ce balancement singulier que l’on appelle le swing.! 2 caractéristiques essentielles notées dès 1926 par le musicologue-ethnéchologue André SCHAEFFNER sont indissociables du jazz:! ‣ cette mise en valeur spécifique du rythme! ‣ & le traitement particulier des sonorités dérivées des imitations de voix humaines & animales! " C’est la résultante de l’intégration des méthodes instrumentales harmoniques & mélodiques inventées en Europe, de traditions ramenées d’Afrique par les esclaves déportés aux Amériques du XVIème au XIXème siècle.! Croisement des forces souterraines d’une humanité réputée plus instinctive avec l’idéalisme de sociétés inspirées par la Grèce classique et le monde germain, le jazz est en fait une forme culturelle idéale dans la création spontanée conviviale, gestuelle, vocale & instrumentale. La diffusion du jazz est de + accélérée par l’impulsion de moyens techniques spécialement adéquats qui progressent parallèlement: le phonographe, la radio & le cinéma = moyens de diffusion & de conservation des morceaux de jazz, alors que ceci sont éphémères puisque improvisés.! " Le caractère vigoureux, entrainant, spontané et chaleureux despreciares manifestation du jazz ont largement contribué à son succès dès le lendemain de la GM1. C’est sur cette lancée qu’il a acquis peu à peu une portée universelle.!

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• Quelques citations pour parfaire la définition du jazz: «!Le jazz a été trop souvent considéré comme une mode, mais une mode qui dépasse un certain nombre d’années n’est plus une mode, c’est une époque. Il n’y a pas de musique qui puisse faire abstraction du jazz.!» Arthur HONEGGER (compositeur suisse) «!Ce que j’aime dans le jazz, c’est qu’il apporte sa douleur et qu’on s’en fout.!» Eric SATIE ( compositeur & musicien français) «!Au fait, lorsqu’on y pense, ce sont bien les français les responsables du jazz: Sans nos vaillants ancêtres qui déportaient les noirs d’Afrique, nous n’aurions pas le jazz d'aujourd’hui. Suggérons a l’occasion à nos contemporains que le jazz a été préparé à cette époque par ces grands ancêtres eux-mêmes!» Boris VIAN (trompétiste, chanteur & écrivain parisien de jazz!) «!Le jazz est un pied-venez à la musique sérieuse!» Samson FRANCOIS (pianiste virtuose) «!Le jazz, c’est comme les bananes, ça doit être consommé sur place.!» Jean Paul SARTRE (écrivain philosophe) «!Le jazz c’est la musique que les noirs jouent pour faire plaisir aux blancs!» Miles Davis (trompétiste de jazz du mvmt cool)"

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• Tentative de description: Le seul critère du jazz que musiciens et critiques ont réussi à avancer est celui du swing. Les traits les plus caractéristiques de la musique négro-américaine ne peuvent se caractériser sans le swing; et inversement, le swing, indépendamment de ses caractéristiques, suffirait à faire «$jazzer$» une musique.!

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" Le swing: le mot swing signifie «$balancement$», il renvoie donc à une réalité dont il suggère la imagée: le swing est une dimension euphorique de la musique qui engendre chez l’auditeur la sensation de rebondir d’un temps sur l’autre, d’être continûment balancé sans la moindre crainte d’une rupture qui troublerait ce bonheur. Ces métaphores dévoilent une dualité entre d’une part élément de permanence, la continuité de ce sur quoi on rebondit (sécurité), la régularité du balancement et, d’autre part, un élément d’instabilité qui permet d’affirmer le balancement et de le nourrir par contraste . Cette dualité s’incarne dans le jazz: la permanence y est établie par la section rythmique (batterie, contrebasse, guitare, piano) qui s’attache à fournir une pulsation régulière; l’instabilité est apportée par la section mélodique (cuivres & saxo) dont le phrasé s’articule avec ces pulsations, tout en contrastant avec le rythme (schéma de base).! " On a parfois défini le jazz par l’impro. Si par impro on entend musique inventée sur le champ, on ne dévoile pas une dimension constitutive du jazz mais son aspect le plus fréquent. Nombre de chefs-d’oeuvres (ex: Duke Ellington) résultent d’un effort d’écriture musicale & beaucoup de jazzmen, en réalité, ne font que rééditer note pour note des impros antérieures, c’est le cas de bien des solos de Louis Armstrong parvenu à un point de beauté & d’équilibre qui résiste au changement. ! " Puisque l’oeuvre du jazz se déroule dans le temps vécu, on peut aussi affirmer qu’elle n’est jamais tout à fait semblable même si ls jazzmen s’attachent à répéter une impro fixée depuis des années; le climat intérieur a lui bien changé & les modifications perceptibles suffisent le plus souvent à renouveler des morceaux déjà entendus. ! " Né pour l’essentiel du folklore du blues et du spiritual, le jazz instrumental a tendu tout naturellement à transposer les inflexions & la souplesse de l’art vocal afro-américain.! " L’instrument y est moins étudié en fonction de ces données spécifiques que de ces possibilités expressives. D’où des techniques en général inorthodoxes par rapport à la musique «$sérieuse$», d’où l’importance des résultats obtenus soit:! • naturellement (glissando, vibrato appuyé, growl=grincement, tremblement sonore)! • Artificiellement ( sourdines notamment la sourdine «$wa-wa$»)! " C’est ce traitement qui fait que les jazzmen sur leurs instruments semblent souvent crier, gémir, s’efforcer de séduire, parler. On dit d’un bon musicien qui prend un bon solo qu’il raconte une histoire.! En ce sens, il permet plus profondément que toute autre musique l’identification d’un instrument au musicien. Chaque instrumentiste a sa manière de «$ sonner$ » et aucun connaisseur ne saurait par exemple, même sur une note, confondre:! • Coleman HAWKINS (début du be-bop), «$Time on my Hands$»! Sonorités larges & profondes, rondes & musclées! • Lester YOUNG (jazz classique), «$On the Sunny Side Of The Street$»! Sonorités légères & détimbrées, flotantes & nonchalantes, à la fois fortes & enveloppées de douceur! • Stan GETZ (west-coast, be-bop, bossa nova), «$Goodbye$»! Sonorités suaves & veloutées, légèrement acides sur l’attaque! • Ou encore Sonny ROLLINS, ou John COLTRANE (qui sont tous saxophonistes).'

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๏ 1619-1865 - Sources & origines africaines & protestantes du jazz ‣ L’esclavage/ La question des origines africaines! ‣ De l’Afrique à l’Amérique!

" Depuis sa découverte, le nouveau monde exigeait de sa colonisation une main d’oeuvre bon marché que l’on avait d’abord recrutée parmi la population indigène (= les amérindiens). Élu dès 1515 par le sort de cette dernière, le prêtre Bartolomé de Las Casas était intervenu auprès des autorités espagnoles, sur ses conseils imprudents, l’Europe s’était rabattue vers l’Afrique qui fournissait une main d’oeuvre d’autant plus soumise qu’elle était déportée en terre étrangère. Les portugais à la recherche de main d’oeuvre pour leurs colonies des Indes orientales et du nouveau monde avaient commencé le commerce d’esclaves avec l’Afrique des la fin du XV ème siècle . Les espagnols et anglais, les français et les hollandais lui ont succédé.! (La controverse de Valladolid est un débat qui opposa le dominicain Bartholomée de Las Casas & le théologien Juan Gines de Sepulvedz en 2 séances à la ville de Valladolid, but: parler & traiter de la manière doivent se faire les conquêtes ds le Nouveau monde, pr qu’elles se fassent de manière juste et en sécurité de confiance. On y discute l’illégitimité/ légitimité de l’esclavage.) Cf film: Controverse de Valladolid: film de Jean Daniel Verhaeghe; scénario de JC Carrière! " L’attrait des produits tropicaux incitaient les négociants européens a investir dans le commerce triangulaire au nom du libre échange. Des marchands sans scrupules exportaient du tissus et autres marchandises sur la cote africaine.! Là, ces marchands échangeaient leurs marchandises contre du$ «$ bois d’ébène$» (=surnom donné aux cargaisons d’esclaves) celui ci étant échangé à son tour en Amérique contre du café, coton, tabac, sucre, indigo. Ces produits tropicaux étaient alors échangés vers l’Europe.! " L’achat d’hommes en Afrique se faisait auprès de souverains locaux, les cargaisons étaient constituées d’hommes déjà emprisonnés et esclaves de d’autres africains à la suite de guerres entre les tribus. Ces hommes étaient capturés tjrs plus loin à l’intérieur des terres par des marchands arabes ou africains puis marqués au fer rouge et acheminés vers la cote ouest de l’Afrique. Puis ils étaient embarqués ds des navires aménagés dans des conditions de rentabilité maximale, enchaines, entassés ds espaces étroits emboites les uns dans les autres, ils vivaient la traversée dans des conditions d’hygiènes épouvantables, avec un minimum d’eau et de nourriture. Le taux de mortalité durant la traversée était de 10%, plus de 12 millions d’africains furent contraints de traverser l’atlantique dans ce voyage inhumain de 2 mois pendant 4 siècles.! " Dans l’Amérique septentrionale (=du nord), l’esclavage s’affirma plus tard & plus lentement que dans le reste du continent.! En 1619, les premiers esclaves africains sont débarqués à Jamestown, en Virginie, premier établissement permanent du Nouveau Monde fondé en 1607. ! Amérique précolombienne (avant 1482) puis le Nouveau Monde (après Colomb)! " Il s’agit de 20 serviteurs noirs, leur service équivaut à celui de domestiques sous contrat. D’autres travailleurs noirs les suivront plus tard à la Nouvelle Amsterdam.! C’est seulement vers le milieu du XVII siècle, dès 1640 que s’étend une véritable pratique de l’esclavage, cet esclavage de fait trouvera ces premières dispositions légales en 1671 avec le Premier Code Noir. !

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HISTOIRE DU JAZZ Considérés comme des marchandises, ces esclaves n’ont aucun droit. Traités comme du bétail, ils sont maintenus au large de la cote américaine et soumis à une période de quarantaine, il s’agit de leur redonner des forces pour pouvoir les vendre après la traversée qui les abime beaucoup. Puis ils sont débarqués, exposés & vendus aux enchères publiques lors de séances organisées par le commissaire priseur engagé par les négriers. Ils sont surtout acheté par des propriétaires de terrains pour cultiver le coton, la canne à sucre, le café, le chanvre, le riz et le tabac. Avant toute transaction, on examine leur état de santé: examen méticuleux des dents & du blanc des yeux à la recherche de maladies. Chaque esclave peut être vendu séparément donc séparation de familles et de tribus. !

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๏ Trois siècles d’espace musical en friche:! " Arrachées à leurs cultures ancestrales, déportées, décimées par des terribles

conditions de traversées, dispersées sur les marchés d’esclaves, les populations noires subirent un véritable génocide culturel. Elles eurent à se reconstituer une culture en s’appropriant & en réaménageant à leurs convenances celle de leur propriétaires d’origines européennes. Se faisant, elles donnèrent naissance à une puissante musicale qui bouleversera le XXème siècle en ouvrant une brèche dans le modele occidental. Entre les 1eres déportations d’esclaves africains, et la véritable naissance de jazz 3 siècles plus tard, s’ouvre un espace musicalement riche, les africains se voyant dépossédés de toute pratique culturelle. Leurs maitres n’eurent de cesse que de détruire leurs instruments reconstitués, parfois rapportés d’Afrique de l’est. Après avoir séparé les familles et dispersé les ethnies, ils interdirent la pratique des langues, coutumes & religions d’origine africaines. " Contrairement à ce qu’on peut observer en Amérique latine, les survivances culturelles furent extrêmement limitées. Cependant, des observateurs de + en + nombreux, notamment au XIXème siècle on fait état de pratiques vocales accompagnant le travail des esclaves.!

๏ Trois siècles d’Afro-Amérique:! " Une fois achetés par les propriétaires terriens, les esclaves sont conduits dans les

plantations où les plus chanceux sont affectés à la domesticité des maisons & des patrons. Les autres sont employés aux travaux agricoles. Près des somptueuses demeures des maîtres, les esclaves dorment dans des constructions misérables sans lits & sans fenêtres. En plus des grandes fermes, il y a dans le sud des USA, des petites propriétés terriennes, là le patron blanc ne dispose que d’1 ou 2 esclaves: cela favorise la destruction des liens familiaux & sociaux ainsi que de l’homogénéité culturelle africains, tout en accentuant leur contact avec les blancs, de cette situation naitra un nouvelle culture afro-américaine qui exprimera avec la musique, la rencontre complexe des africains avec le nouveau Monde.! " Le coton est la plante la plus cultivée dans le sud des USA, les esclaves affectés à la culture & récolte du coton sont soumis à des cadences et des horaires que l’on n’exigerait pas d’une bête de trait. Le temps à disposition pour cueillir les fibres de coton est très bref, les esclaves sont donc obligés de travailler même la nuit en profitant de la lumière de la lune. Pour chaque esclave, une quantité de coton à cueillir est fixée. Elle peut aller jusqu’à 100kg. Chaque esclave porte autour du cou un sac qu’il vide dans un panier qui est pesé à la fin de la journée afin de contrôler son rendement. Si un esclave est moins rentable, il est puni avec le fouet par un surveillant payé par le propriétaire. Les plaies provoquées par le fouet sont ensuite lavées avec de l’eau et du sel pour qu’elles cicatrisent mais aussi pour qu’elles soient douloureuses & servent d’exemples aux autres esclaves.!

HISTOIRE DU JAZZ " A la fin du XVIIIème, avec l’apparition des premièr...