Histoire du Handicap - 2e cours groupe APAS PDF

Title Histoire du Handicap - 2e cours groupe APAS
Course histoire des personnes vulnérables
Institution Université du Littoral-Côte-d'Opale
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Histoire du Handicap - 2e cours groupe APAS L3 STAPS APAS...


Description

2e cours APAS

23.09.2019 Droits des personnes vulnérables Histoire du handicap INTRODUCTION Classification des handicaps : Classification à l’aide de 5 grandes catégories : • handicap moteur • handicap sensoriel (visuel, auditif) • handicap psychique (pathologies perturbant la personnalité) • handicap mental (déficiences intellectuelles) • et les maladies invalidantes Source : Définition-classification des handicaps, CIH et OMS Chiffres : site : www.ocirps.fr/actualites/les-chiffres-cles-du-handicap • • •

12 million de français sur 66 millions ont un handicaps 1,5 millions sont atteints d’une déficience visuelle 850 000 ont une mobilité réduite



9.6 millions de personnes handicapées au sens large (reconnus administrativement, déclarant avoir un problème de santé depuis au mois 6 mois, difficultés lors des activités quotidienne ou ayant eu un accident de travail dans l’année)



730 000 de personnes cumulant les 3 formes de handicap : ressenti du handicap, limitation fonctionnelle et reconnaissance administrative

Bénéficiaires de prestations : •

349 188 allocataires de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) ou de l’Allocation Compensatrice pour Tierce Personne (ACTP) en fin 2017



1 130 000 bénéficiaires de l’Allocation aux Adultes Handicapées versée par la CAF



272 000 bénéficiaires de l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé versée par la CAF (AEEH) fin 2017

Emploi : •

2.7 millions de personnes en âge de travailler (15 à 64 ans) étant bénéficiaires d’une reconnaissance administrative d’un handicap ou perte d’autonomie



938 000 de personnes handicapées bénéficiaires d’une reconnaissance administrative du handicap et occupent un emploi = 35 % du taux d’emploi

Scolarité : •

350 000 enfants ou adolescents en situation de handicap scolarisés à la rentrée de 2015 dont 279 000 en milieu ordinaire

Dans le temps...

Antiquité

Aujourd’hui changement de la vision du handicap

Punition, monstre…

Trouble, personne...

Un ouvrage de référence : Henri-Jacques STIKER, Corps infirmes et sociétés, Essais d’anthropologie historique, Paris, Dunod, collection « Idem », 2013 page 330 - Rend compte des manières sociales et culturelles de considérer et de traiter le handicaps - Quel sens pour les hommes en société contient, révèle ou fait surgir le corps difforme, mal né ou abîmé ? Autrefois, les hommes estimaient être puni lorsqu’ils avaient un enfant ayant un handicap (« Qu’aije fait pour mériter…) « L’existence des monstres met en question la vie quant au pouvoir qu’elle a de nous enseigner l’ordre. Cette mise en question est immédiate, si longue qu’elle ait été notre confiance antérieure, si solide qu’ait té notre habitude de voir les églantine fleurir sur l’églantier, les têtards se changer en grenouilles (…) et d’une façon générale, de voir le même engendrer le même. » « Parce que nous sommes des vivants, effets réels des soucis de la vie, causes éventuelles de vite à notre tour. Un échec de la vie nous concerne 2 fois, car un échec aurait pu nous atteindre et un échec pourrait venir à nous. (…) un raté morphologique est, à nos yeux vivant un monstre (...). » Un problème d’éthique... L’arrêt Perruche a soulevé d’une part l’interrogation posée par le Comité Consultatif National d’Ethique « Existe-t-il un droit à ne pas naître handicapé ? » et d’autre part à la réponse législative : « il n’est pas possible d’être indemnisé pour, le préjudice d’être né » Vincent Humbert, « Je vous demande le droit de mourir », propos recueillis par Frédéric Veille, J’ai Lu

Chanson : « Ceux que l’on met au monde ne nous appartiennent pas » de L. Lemay Explique la vie d’un enfant naissant avec un handicap, ayant une vie différente (souffrance) Ceux que l'on met au monde ne nous appartiennent pas c'est ce que l'on nous montre et c'est ce que l'on croit ils ont une vie à vivre on n'peut pas dessiner les chemins qu'ils vont suivre ils devront décider c'est une belle histoire que cette indépendance une fois passés les boires et la petite enfance qu'il ne faille rien nouer qu'on ne puisse pas défaire que des nœuds pas serrés des boucles, si l'on préfère ceux que l'on aide à naître ne nous appartiennent pas ils sont ce qu'ils veulent être qu'on en soit fière ou pas c'est ce que l'on nous dit c'est ce qui est écrit la bonne philosophie la grande psychologie et voila que tu nais et que t'es pas normal t'es dodu, t'es parfait le problème est mental et voilà que c'est pas vrai que tu vas faire ton chemin car t'arrêteras jamais de n'être qu'un gamin tu fais tes premiers pas on se laisse émouvoir mais les pas que tu feras ne te mèneront nulle part qui es-tu si t'es pas un adulte en devenir si c'est ma jupe à moi pour toujours qui t'attire c'est pas c'qu'on m'avait dit j'étais pas préparée t'es à moi pour la vie le bon dieu s'est trompé et y a le diable qui rit dans sa barbe de feu et puis qui me punit

à l'âge où d'autres n'ont que cette visite rare qui vient et qui repart par soirs de réveillon tu seras le bâton de ma vieillesse précoce en même temps que le boulet qui drainera mes forces c'est une belle histoire que cette histoire là mais voilà que surprise mon enfant m'appartient tu te fous de ce que disent les auteurs des bouquins t'arrives et tu m'adores et tu me fais confiance de tout ton petit corps de toute ta différence j'serai pas là de passage comme les autres parents qui font dans le mariage le deuil de leur enfant j'aurai le privilège de te border chaque soir et certains jours de neige de te mettre ton foulard tu ne connais que moi et ton ami pierrot que je te décris tout bas quand tu vas faire dodo et tu prends pour acquis que je serai toujours là pour t'apprendre cette vie que tu n'apprendras pas car ta vie s'est figée mais la mienne passera j'me surprends à souhaiter que tu trépasses avant moi on ne peut pas t'admirer autant que je t'admire moi qui aie la fierté de te voir m'appartenir j'voudrais pas qu'on t'insulte et qu'on s'adresse à toi comme à un pauvre adulte parce qu'on t'connaîtrait pas si le diable s'arrange

d'l'avoir prié un peu pour que tu m'appartiennes à la vie, à la mort il t'a changé en teigne il t'a jeté un sort t'es mon enfant d'amour t'es mon enfant spécial un enfant pour toujours un cadeau des étoiles un enfant à jamais un enfant anormal c'est ce que j'espèrais alors pourquoi j'ai mal j'aurais pas réussi à me détacher de toi le destin est gentil tu ne t'en iras pas t'auras pas dix huit ans de la même façon que ceux que le temps rend plus hommes que garçons t'auras besoin de moi mon éternel enfant

pour que tu me survives que dieu me change en ange que je puisse te suivre ceux que l'on met au monde ne nous appartiennent pas à moins de mettre au monde un enfant comme toi c'est une belle histoire que celle qui est la nôtre pourtant je donnerais ma vie pour que tu sois comme les autres

qui ne t'en iras pas vivre appartement ta jeunesse me suivra jusque dans ma vieillesse ton docteur a dit ça c'était comme une promesse moi qui avais tellement peur de te voir m'échapper voilà que ton petit cœur me jure fidélité toute ma vie durant j'conserverai mes droit mes tâches de maman et tu m'appartiendras ceux que l'on met au monde ne nous appartiennent pas c'est ce que l'on nous montre et c'est ce que l'on croit Différence entre maladie et handicap = la durée Le désire du « meurtre » : autrefois on préférait tuer la personne déficience, la séparer, les mettre ensemble dans des « zoos » Ceux étant différents peuvent gêner et ne sont pas acceptés = recherche d’uniformité (Eugénisme = recherche de la conformité, la norme, à l’image du régime Hitlérien) Aujourd’hui l’éducation à la différence permet l’intégration de tous.

STIKER : « Parler des personnes handicap »es c’est dévoiler les profondeurs du social » => renvoie à notre capacité à vivre ensemble, à accepter la différence L’exclusion dans une société de efficacité économique (travail rapidement et bien) hors une personne déficiente est lente… = pas de rentabilité = exclusion des personnes handicapées du monde du travail II BIBLE ET INFIRMITE : LE CULTE DE DIEU La Bible est la seule source ancienne du traitement des handicapés permet - Un statut réglé par la loi religieuse => déterminé par le représentant religieux - L’infirme est lié au pêché (« Qu’est ce que j’ai fait pour mériter cela ? ») => ne pouvait s’approcher les espaces collectifs, des lieux sacrés - L’infirmité est vue comme une impureté légale => handicap est la faute de l’infirme => on le sacrifie pour on lui fait porter le malheur, mise à l’écart - l’ère chrétienne, un nouvel ordre sociales => Rupture idéologique - Perturbe les rites de la religion juive => accepté dans le temple Evangile : Nouveau régime de l’infirme - Dignité (rapport social) - Droit à partager la vie sociale (participation) - Charité (amour) Avec cette nouvelle ère, la difficulté est de prévoir les conditions de la vie de la personne différente.

III L’ANTIQUITÉ OCCIDENTALE, LA PEUR DES DIEUX L’infirme (= monstruosité) est vue comme un maléfice. Un signe avertisseur des Dieux est adressé à un groupe social fautif comme une mise en garde des mauvais actes. C’est un risque de déviance (« regardez ce que vous pouvez devenir si vous continuez... » => risque d’extinction del ‘espèce humaine) L’exposition à la sortie des villes pour que les dieux choisissent son sort. Illustrations : film La plage (DiCaprio), les enfants siamois, corps difformes, les « fous »1… Durant l’Antiquité, les conseils grecs prenait en charge les blessés de guerre par une aide publique Œdipe fait partie des difformités congénitales avec un pied enflé, rejeté enfant pour périr mais devenant ensuite un héros. Il est sauvé par les Dieux et empli d’une force surnaturelle.

1

Fous : intervention surnaturelle. Engendre de la terreur mais aussi du respect. Ils sont présents dans la société.

IV LES SYSTÈMES DE CHARITÉ A) Presque un impensé social Au Moyen-Age, on ne dispose pas de beaucoup d’informations. Les infirmes étaient nombreux, rien n’était prévu pour eux. Les curables et incurables étaient traités différemment.

STIKER : « la déviance physique était une anomalie normale contre laquelle il n’y a ni révolte, ni terreur, ni traitement » L’occasion de faire la charité / la cour des miracles => les riches faisaient l’aumône aux pauvres pour s’assurer leur place au paradis. Les infirmes et les pauvres étaient traités de la même façon (manque d’hygiène, mal nutrition…) Certains pauvres imitaient un handicap pour profiter de la charité. Les infirmes et pauvres vont commencer à représenter un danger (décrets…) et provoquent un phénomène de peur grandissant. Une logique d’enfermement commence à se mettre en place… Au XIV et XVe siècle les centres hospitaliers accueillent tout public sauf les lépreux, les boiteux qui ne peuvent être soignés Les lépreux : Les lépreux sont rejetés, ils constituent une communauté à part mais leur vie n’est pas misérables car ils reçoivent des dons, des legs et travaillent. Dans des villes à part, ils sont exclus et vivent en autarcie. Matériel : housse, étoffe rouge en forme de cœur… Le fou du roi : Nains, bossus… montre l’envers du décor, « dit tout haut au roi, ce que l’on pense tout bas ». Il use de l’humour, et de dérivision. On lui attribue un rôle important.

B) Vers un système de charité La place de l’Église dans le système de charité • faire son Salut par l’aumône des pauvres • la disparition du pauvre n’est pas une préoccupation Illustration : A la fin de l’Antiquité, Zokitos soigne la fille de l’empereur Constantin atteinte de la lêpre Il éduque à la prise en charge de la lèpre => une rupture dans l’ordre social antique n’est plus considéré comme mettant en cause l’espèce ou le groupe sociales. Aumône, legs… permettent aux lépreux de vivre La difformité n’est pas le premier problème, mais elle n’est ni répertoriée, ni exclue, ni organisée, ni spécialement regardée, elle est là, dans ce paquet de misère, il faut lui faire miséricorde

Constance II, atteinte de la lêpre...


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