Syllabus Histoire du cinéma cours PDF

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Course Histoire du cinéma
Institution Université de Liège
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[NOM DE LA SOCIETE]

1er Baccalauréat – Histoire du cinéma [Sous-titre du document] Mossoux François 2013 - 2014

2013 - 2014

1ER BACCALAURÉAT – HISTOIRE DU CINÉMA

Séance 1 – Pré-histoire et invention du cinéma On attribue la naissance du cinéma au 26 mars 1895. Il a plus ou moins 120 ans et est un des arts les plus jeunes. Avant cette date, c’est ce qu’on appelle la préhistoire du cinéma. On essaie de trouver des pratiques pour mettre en œuvre l’image en mouvement : ce sont les découvertes de la projection, de l’écran et de la salle. Ce sera le cinématographe (des Frères Lumières) qui enregistrera vraiment le réel. Il y a quatre grandes histoires antérieures à cette invention : -

La camera obscura (chambre noire où l’image s’imprime) ; Le spectacle de projection (18ème – 19ème, au départ bourgeois pour aller vers le peuple, avènement de la lanterne magique) ; La physiologie de la vision : étude de l’œil (persistance rétinienne) ; La photographie.

1) La camera obscura (chambre obscure) 1.1.

Usages scientifiques

C’est une machine qui permet de produire une image en mouvement. Les premiers prototypes remontent à longtemps. Pour ARISTOTE, elle pourrait être construite à partir d’un trou traversé par la lumière dans une boîte. Elle projettera de façon doublement inversée (le haut se retrouve en bas, la gauche à droite et inversement). Un rayon lumineux « transporte » une image.

Plus la distance entre la fente et l’objet sera courte, plus l’image sera petite et inversement. De plus, l’image est en couleur et animée. C’est donc ressemblant au cinéma bien qu’on ne puisse enregistrer ou projeter.

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1ER BACCALAURÉAT – HISTOIRE DU CINÉMA

Le physicien arable, EL HAZEN (10ème siècle), a aussi décrit de façon claire ce qu’est la camera obscura. ARISTOTE s’en faisait une idée, EL HAZEN l’a clairement énoncée. La camera obscura se perfectionnera avec le travail des scientifiques : ajout de lentille et transparence de la boîte pour que l’image devienne visible. La lentille sert à dévier les rayons dans le but de les réinverser pour rendre l’image conforme à la réalité. Le moine anglais Roger BACON se servait de la camera obscura pour regarder une éclipse car il était protégé des rayons du soleil (Guillaume de SAINT-CLOUD la recommande pour le même usage au 13ème siècle). Leonardo DA VINCI inventera la lentille et découvrira aussi, avec Johannes KEPLER, l’analogie entre l’œil et la camera obscura. En effet, la camera obscura est équivalente à l’œil du point de vue fonctionnel : la pupille est la fente, le globe oculaire est la chambre noire, le cristallin est la lentille et la rétine est l’écran. DESCARTES a aussi étudié l’optique en terminant la rédaction d’un vieil ouvrage appelé Dioptrique (1637) qui parle de la réfraction des ondes. Athanase KIRCHER rédige en 1671 le traité Ars Magna Lucis et Umbrae qui traite des conflits entre lumière et obscurité.

1.2.

Usage spectaculaire

La camera obscura servira à des usages spectaculaires. Le premier à y penser sera l’Italien Giovanni BATTISTA DELLA PORTA. Dans une des éditions de sa Magiae Naturalis (1558), il explique comment une image est transportée à nos yeux par la lumière. Les spectacles contiendront une mise en scène reproduite dans la chambre noire. On essaie de susciter la peur, créer un choc pour effrayer, une des idées du cinéma. François AIGUILLON en fait la description en 1613 et NICERON aussi en 1652 dans La perspective curieuse.

1.3.

Usage artistique

En 1611, la camera obscura devient portative, grâce à KEPLER, et devient aussi une machine à (re)produire des images. La production devient un phénomène naturel en plus de représenter des images réalistes. Toujours une image en couleurs et animée. On commence à chercher et à comprendre la persistance rétinienne. Cependant, on ne peut pas encore enregistrer (il faut attendre la photographie).

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2) Les spectacles de projection Ils apparaissent aux 17ème – 18ème siècles et sont destinés à la classe bourgeoise. C’est la même organisation, institution que le cinéma : salle, projection et écran.

2.1. Les théâtres d’ombres Ils sont originaires de Chine avec les poupées de couleurs et translucides. Ils sont très réputés en Inde car c’était une pratique rituelle religieuse appelée « Mahabharata ». Apparaissent ensuite les poupées de Java, perforées mais pas translucides. Dominique SERAPHIN promeut aussi le théâtre d’ombres à Paris au 19ème siècle auprès de la famille royale, il en est le fondateur français.

2.2. Les panoramas Il est inventé par BARKER. Le panorama consiste en une énorme toile peinte sur un mur géant. Il y a plusieurs étages car très grande. Il nous donne l’impression de marcher dans un paysage. C’est un dispositif rare car colossal. Il y en a eu un à Leicester Square en 1801. Ensuite vient le diorama, c’est une image presqu’en mouvement. C’est une sorte de diapositive transparente qui change lorsque le faisceau lumineux change lui aussi, il y a une lumière frontale et une autre derrière l’écran. L’état de l’image change. Louis DAGUERRE un diorama à Paris pour présenter ses toiles spectaculaires, elles étaient peintes en double face sur une toile translucide.

2.3. La lanterne magique Elle apparaît vers 1500. C’est une chambre obscure dont la lumière est redirigée, à l’aide d’un réflecteur et d’un tube optique avec des diapositives translucides, des plaques en verre. KIRCHER en fait la description en 1671 dans Ars Magna Lucis et Umbrae, ainsi que Johannes ZAHN en 1687 (bien qu’il la transforma aussi en microscope pour observer les insectes). Christian HUYGENS en serait le véritable inventeur en 1650.

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L’image s’améliorera avec la « Faiseuse de miracles » (autre nom de la lanterne magique) car l’image est de meilleure qualité : plus nette. En 1736, Pieter VAN MUSSCHENBROECK améliora le système en rendant les plaques animées grâce à un système de poulies qui faisait pivoter les plaques les unes devant les autres. Il y a eu aussi la lanterne triple qui servait au fondu enchaîné (image se transformant en une autre de façon progressive). Les spectacles de lanternes magiques servaient à effrayer, mais également à informer. Les lanternistes voyageaient et venaient présenter leur reportage. L’industrialisation de la lanterne magique l’a rendue plus petite et surtout plus démocratique pour les familles. Au point d’en devenir un jouet pour les enfants.

2.4. La Fantasmagorie Inventée par Paul PHILIDOR en 1792, elle a été améliorée par le Liégeois surnommé ROBERTSON en 1798. ROBERTSON invente le fantascope, un dispositif consistant en une lanterne magique placée sur des rails avec un système optique qui permettait une netteté parfaite. C’est une sorte un mouvement qui n’en est pas vraiment un, en plus d’un nouveau jeu de rétrécissement et d’agrandissement de l’image. Il pouvait y avoir aussi parfois plusieurs lanternistes, donc plusieurs lanternes magiques. Il y a aussi un jeu de rétroprojection : ce sont des plaques verrées effrayantes qui parlent de fantômes. Un dispositif consistant en de la fumée peut être ajouté pour animer une résurrection. Le public avait très peur car il était peu instruit, donc crédule.

3) La physiologie de l’œil et l’illusion du mouvement Des recherches sont menées dès le début du 19ème siècle pour comprendre la persistance rétinienne. Une image va persister un certain temps sur la rétine quand on ferme les yeux ou que l’image disparaît. Plus tard, on a découvert qu’en réalité, c’est dans notre cerveau qu’elle persiste tout en s’imprimant sur la rétine. On en vient à faire une série d’expérience dans le but de faire une synthèse du mouvement. Claude PTOLEMEE (1er – 2ème siècle), Leonardo DA VINCI (15ème siècle), le chevalier D’ARCY (18ème siècle), l’abbé NOLLET (18ème siècle) et le physicien anglais Michaël FARADAY (19ème siècle) observent la persistance rétinienne.

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En 1825, le Docteur PARIS invente le thaumatrope. Il dessine sur les deux faces d’un carton deux dessins différents, le fait ensuite tourner très rapidement et les images semblent fusionner Æ C’est la résistance rétinienne.

En 1833, Jean PLATEAU invente le phénakistiscope. Il publie une thèse sur la physiologie de l’optique. Son appareil consiste en deux disques : le premier contient plusieurs dessins décomposant le mouvement ; le second est percé sur son pourtour pour faire des fentes qui servent d’obturateur. Il faut se mettre face à un miroir, l’œil dans l’une des fentes et faire tourner le disque pour que l’image s’anime.

Le zootrope (William George HORNER et STAMPFER) est une autre invention proche de celle-ci, sous forme d’une espèce de tambour. Elles consistent toutes les deux en des jouets. Vient ensuite le praxinoscope d’Emile REYNAUD en 1877. Jouet en forme de cercle et rotatif contenant des images et des miroirs.

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S’en suit le praxinoscope-théâtre du même auteur. Il consiste en l’ajout d’une lentille. Le dispositif servira à des projections publiques. L’idée d’une pellicule entre deux bobines est concernée. Le projectionniste manipule le tout (aller en avant, en arrière, etc.). Il y a une double lanterne : une pour le décor, une autre pour le personnage.

4) La photographie Elle concerne l’étude de la sensibilité d’une certaine matière par rapport à la lumière. Nicéphore NIEPCE (1826) obtient la toute première image par héliographie (technique photographique qui consiste en une impression sur papier combinant un transfert d’un positif photographique sur un vernis photosensible à l’aide d’un matériel de gravure). En 1839, DAGUERRE améliore le procédé avec le daguerréotype (production d’une image sans négatif sur une surface en argent polie exposée à la lumière). La photo Paris, Boulevard du Temple a surement nécessité plusieurs minutes d’exposition car les plaques étaient encore peu sensibles. En 1834, TALBOT invente le négatif à imprimer en positif sur une autre plaque (négatif Æ positif = inversion des couleurs). On appelle cela le calotype.

5) Les premières convergences des recherches 5.1. Le théâtre optique d’Emile REYNAUD En 1888, REYNAUD fusionne le spectacle de projection avec la physiologie de l’optique. C’est une convergence entre différents domaines. L’histoire n’est plus fragmentée de façon cyclique.

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5.2. La chronophotographie C’est l’invention de deux personnes séparées : Etienne Jules MAREY, un physiologue français qui travaille sur l’écriture des mouvements, et Eadweard MUYBRIDGE, un photographe américain. MUYBRIDGE sera contacté par un riche Américain, Leland STAMFORD, pour faire des photographies des mouvements du cheval. MUYBRIDGE avait déjà inventé le chronographe pour les dessins. MAREY travaille sur la synthèse du mouvement du cheval et STAMFORD tombe dessus, se demandant si le cheval pouvait être en l’air durant un court instant pendant une course. Il va donc demander à MUYBRIDGE d’inventer un dispositif pouvant analyser ce mouvement, le décomposer en plusieurs images. MUYBRIDGE crée un dispositif de trente appareils reliés chacun par un fil traversant le champ de course. Une fois le fil brisé, l’obturateur s’ouvre et se referme instantanément. Pour finir, le cheval lève bien tous ses sabots à un moment donné en les ramenant vers son torse. MAREY invente le chronophotographe à plaque fixe : une plaque avec plusieurs objectifs. Puis enfin à plaque mobile où l’on obtient des disques. Ensuite, il invente le « fusil photographie » avec un ruban de pellicules permettant de mitrailler un sujet, il n’y a plus de plaques. L’idée du ruban se rapproche du cinéma. MAREY développe ses photos sans pour autant être un artiste, il émet des hypothèses. MAREY (proche du cinéma) >< MUYBRIDGE (veut le créer en projetant)

5.3. Demenÿ En 1893, le Hongrois se photographie en parlant puis il projette ses photos. Il crée le dispositif appelé le phonoscope. Puis vient le biographe, chronophotographe amélioré. Il s’alliera à GAUMONT dans la commercialisation de son nouvel appareil qui peut projeter différents mouvements peu perceptibles (l’eau, les avions, etc.).

6) L’invention du cinéma 6.1. Le kinétographe et le kinétoscope d’EDISON L’Américain les invente en 1893. Ils sont complémentaires :

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Le kinétographe décompose et synthétise le mouvement ; Le kinétoscope le recompose ensuite pour projeter sur écran. Il fait donc l’inverse.

Ce dernier fait dérouler la pellicule de façon continue mais n’admet qu’un seul spectateur à la fois, on ne peut pas encore projeter sur grand écran. EDISON construit le premier studio, le « Black Maria ». Son premier film à scandale est The Kiss (1896) avec John RICE et May IRWIN. Scandaleux car deux personnages s’embrassent (mœurs différentes à l’époque). Son statut d’inventeur du cinéma est contesté car il ne veut pas projeter sur grand écran.

6.2. Le cinématographe des Frères Lumières Ils sont français. Ils possédaient une usine de plaques photographiques à Lyon, ils se dirigent ensuite vers le mouvement. Leur invention est brevetée en février 1895. Le cinématographe est innovant car il a un dispositif appelé la « Croix de Malte » qui permet un mouvement continu couplé à un mouvement alternatif (arrêt court de la pellicule devant l’objectif pour qu’on puisse voir l’image). Il y a mouvement intermittent, bien que ça soit 24 images par seconde.

Ils ont aussi inventé le projecteur. L’inversion d’un projecteur avec une caméra et une lanterne magique est possible. Le 28 décembre 1895 : première projection pour le public qui paie pour sa séance. Caractéristiques ce début de cinéma : -

Captation d’un moment de la réalité ; Enregistrement des mouvements de la réalité ; Reproduction en muet et en noir et blanc ; Projection sur grand écran.

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Il y avait plusieurs films à cette première séance : Pêche au poisson rouge,

Débarquement des congressistes à Lyon, L’Arroseur arrosé, Le Déjeuner de bébé, …

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Histoire du cinéma – Séance 2 1) Le cinéma : une attraction En 1978, lors d’un congrès entre les historiens du cinéma à Brighton, ils ont décidé de nommer ce cinéma primitif en « cinéma des premiers temps ». Après la séance de cinéma, Maxime GORKI (écrivain russe communiste, modèle de la littérature soviétique) va écrire un texte célèbre. Ce dernier va à l’encontre des critiques positives à l’égard du 7ème art. Il dit que c’est le royaume des morts, il est contre le cinéma. Les films commenceront à être colorier et le fait qu’ils soient muets deviendra pesant. On commence à voir des orchestres accompagner les films, ensuite vient la parole pour accompagner les dialogues des personnages. C’est fondamental d’avoir des voix afin de donner des explications sur l’histoire d’un film complexe. C’est l’art du boniment (par le bonimenteur, appelé « benshi » au Japon), le fait de commenter un film muet durant le cinéma des premiers temps. Seulement, avec les intertitres et l’avènement de scénarios plus intelligibles, il deviendra désuet. Vient ensuite le cinéma des « attractions ». Le cinéma était diffusé en milieu forain grâce à des « baraques ». C’est une attraction foraine (attraction signifie quelque chose à montrer) Par après, c’est le spectacle music-hall. Entre les attractions, les spectacles, on passait un petit film. On montrait des bêtes de foire tels les siamois, les femmes à barbe, les nains, etc. et on a commencé à les filmer. Un anonyme a filmé une personne sans bras ni jambes qui vivait un spectacle (ANONYME, Kobelkoff, FR., 1900, 2 minutes Æ Nicolaï KOBELKOFF, originaire de Sibérie, était surnommé le « torse vivant », dirigeant d’un cinéma, propriétaire de manège d’un parc d’attraction ; sa « manager », ONDINE a fait la danse serpentine de Loïe FULLER et filmée par les Frères Lumière). Le film devient une attraction parmi les autres.

2) Les vues Lumière Ce sont des films de « famille » : les membres de leur famille sont présents, ce sont leurs biens, les endroits qu’ils fréquentaient, etc.

L’arrivée du train en gare de La Ciotat (1895) : Pour eux, filmer un train est un sujet intéressant.

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Le choix photographique consiste en le choix du point de vue et du moment de la prise de vue Æ Les films des LUMIÈRE sont soigneusement préparés. Le moment est déterminé car le train arrive en gare, alors que la pellicule ne dure que cinquante secondes (déroulement parfait du film) ; Les LUMIÈRE ont une villa pas loin ; Les figurants sont la famille, les amis et les serviteurs des LUMIÈRE ; Il y a trois angles de prise de vue possibles : frontal, latéral et oblique. Ils ont choisi le dernier, ce qui constitue une nouveauté pour l’époque ; Les gens attendent hors du cadre pour réserver un espace pour le train et pour donner l’illusion d’une foule de voyageurs ; Le plan est fixe.

La sortie des usines Lumière (1895) : x x x x

Sélection d’un groupe d’ouvriers ; Un observateur se tient à la petite porte, il regarde la caméra pour savoir quand ouvrir les grandes. On supervise la sortie ; C’est le premier film tourné par les LUMIÈRE ; Les ouvriers sont filmés par les patrons Æ Rapport de domination.

Le Déjeuner de Bébé (1895) : x x

Film de famille ; Le mouvement naturel des éléments en arrière-plan (feuilles, poussières, etc.) fascine les spectateurs. C’est l’invention des Frères Lumière.

En Mer par Gros Temps : x

Mouvement de l’eau.

Démolition d’un Mur : x x

Mouvement et importance de la poussière ; Montée à l’envers, ce qui donne un effet fantastique.

L’Arroseur Arrosé : x x

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Adaptation d’un micro-récit ; Il y a de la mise en scène : les personnages s’éloignent du centre de la caméra pour ensuite y revenir afin de gronder le gamin. Le jardinier ramène l’action au centre du cadre. Il y a donc un champ et un hors-champ. On est dans un cadre extérieur ; La caméra reste immobile, plan fixe.

Î Les films des LUMIÈRE contiennent une unité de prise de vue (plan fixe), d’actions et décor qui constitue le film en lui-même.

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1ER BACCALAURÉAT – HISTOIRE DU CINÉMA

Les LUMIÈRE enverront des opérateurs (PROMIO, MESGUICH, DOUBLIER,…) dans le monde entier. Ils feront des films d’actualité et amorceront l’industrialisation du cinéma : Départ de Jérusalem en Train (premier mouvement de la caméra) , Pompiers à Lyon, … Les films des LUMIÈRE répondent à quatre concepts : -

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Logique photographique : quand on fait un film, on doit choisir un lieu, un moment, un angle de vue où nous déclencherons la caméra. Ce sont les choix de photographie ; Logique documentaire : on donne à voir le monde. Elle constitue la majorité des films LUMIÈRE. Les films de famille sont une variante de cette logique ; Logique industrielle : ils sont propriétaires d’une usine réputée de p laques photographiques. Ils s’intéressent au cinéma mais aussi à la photographie, ils veulent découvrir comment faire des photos en couleurs. Ils vont produire des films en grandes quantités, ils les vendent à des forains. On dit des « vues » plutôt que des « films » quand on parle des œuvres des Frères Lumière ; Logique coloniale : les cinématographes sont envoyés au pays colonisés. Toutes les vues prises avec ceux-ci appartenaient aux ...


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