Cours 4 Les langues de mélange PDF

Title Cours 4 Les langues de mélange
Course Sociolinguistique
Institution Université Bordeaux-Montaigne
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Sociolinguistique : les langues de mélange
Cours en M1 SDL de A.Pascaud...


Description

Prof : A.Pascaud

Les langues de mélange I.

Introduction

1. Stratégie de communication en situation plurilingue La coex coexisten isten istence ce entre les variétés linguistiques va naturellement ou pas faire naître de nouvelles variétés linguistiques (sabir, lingua franca, pidgin, créoles). Toutes ces nouvelles variétés créées par coexistence de langue vont être des structures hybrides, un mélange de 2 variétés. Le mélange est crée pour faciliter l’intercompréhension. Quand il y a contact prolongé entre 2 on peut avoir :  Recours à l’l’une une de 2 varié variétés tés en présence : cela présuppose qu’il y ait une variété comprise par l’autre communauté Ex : Communauté 1 = Langue A / Communauté 2 = Langue B+A donc recours à langue A  Choix d’une var variété iété tierc tierce e comprise par les 2 communautés Ex : Les locuteurs de la langue A / Langue B ne se comprennent pas, ils vont utiliser la langue C  Les 2 communautés n’ont pas d de e langu langues es en comm commun un un, mais le contact va se prolonger. Cela va créer une nouvelle variété. Au début, cette variété est expérimentale et anarchique. Les 2 variétés sont en présence dans le l’unique but de compréhension. Au début, c’est donc un simple échange de vocabulaire. La nouvelle variété va se stabiliser dans le temps. On appelle cela des « néol néolang ang angues ues » Le contact prolongé des variétés fait naître des nouvelles langues : les néolangues. Il y a une nécessité d'intercompréhension, ainsi que des structures linguistiques hybrides

a. Les néolangues Les néolangues ont pour trait commun d’être issues du contact des langues. Elles sont :  Créées pour le be besoin soin im imm médi édiat at d’une communauté  Toujours bila bilatéra téra térales les : les 2 locuteurs qui interagissent utilisent cette variété  Cons Conscien cien cientes tes : les personnes utilisant cette variété sont conscients qu’ils abandonnent leur variété  Hiér Hiérarch arch archisé isé isées es : la langue dominante sera la langue de base dans le mélange, alors que le substrat appartient à la langue dominée. La langue de base va fournir le vocabulaire, le lexique, tandis que la langue dominée va fournir la grammaire. Dans les pidgins et les créoles, dans 100% des cas, il y a une langue dominée et une dominante.

II.

Les sabirs et la lingua franca

1. Définition et premier sabir

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Sabir vient de sapere (savoir en Latin). Un sabir est une varié variété té lingu linguistiq istiq istique ue issue d'un mé mélang lang lange e de plusieu plusieurs rs varié variétés tés pour des besoin besoinss de com commun mun munica ica ication tion immé immédia dia diatt. La variété ainsi créée disparaît lorsque le besoin ne se fait plus sentir. Le premier sabir observé était un mélange de langues romanes, d’arabe, de turc et de grec. Ils s’est crée au 17eme siècle en Méditerranée. Les équipages étaient souvent de nationalités différentes, arrivant sur des ports différents, où il fallait communiquer. Ils ont donc mélangé toutes les langues qui étaient en présence. Il est totalement i nst nstable able : il apparait quand le besoin de communication se fait sentir mais disp disparai arai araitt aussitôt. Il n’est jamais le même. La communication se fait un peu comme on peu. La morph morpholog olog ologie ie est simp simpliste liste : quasiment pas de flexion et presque tous les mots sont invariables. Bien parler n’est pas important, c’est se faire comp comprend rend rendre re qui importe. Ils ne sont jam jamais ais éécrits crits crits.

2. Lingua Franca Ce premier sabir est appelé « lingua franca » (langue franque). Il se crée en fonction des langues utilisées. S’il n’y a aucun locuteur de turc dans le port où on arrive, il ne sera pas utilisé. On a réussi à analyser la syntaxe de cette langue. Elle était à base de langue italienne, espagnole et française. Dans cette variété, il n’y avait aucun artic article le, le syst système ème pron ronomin omin ominal al était drastiquement rédu réduit it (« je, me, moi » = « mi »), et le paradigme verbal réduit à 2 form formes es : un présent futur (« mi andar ») et un passé (« mi andato ». C’est sim simplifi plifi plifié é à l’l’ext ext extrêm rêm rême. e. Au 17eme, un ecclésiastique a pu observer un maitre punir son esclave. Il a transcrit ses réprimandes : « Mira no trovar mi altra volta, sino a fee de Dio, mi parlar patron donar bona bona bastonada, mucho, mucho »  “Veille à ce que je ne trouve pas ça une fois de plus, sinon j’en parle au patron qui te donnera de nombreux coups de bâton » C’est un mélange d’espagnol, d’italien et de catalan. Aujourd’hui, la lingua franca n’a plus la même définition. Le terme est devenu génér énérique ique et est utilisé pour définir toutes outes les variét variétés és dont la seule raison est d’être véhicul véhiculaire aire aire,, pour la com commun mun munica ica ication tion tion. On dit que l’anglais est une lingua franca parce qu’il sert à communiquer à travers le monde. Un sabir moderne apparait au Qatar, pour la coupe du monde en 2022, où on crée un sabir avec les langues des travailleurs sur les chantiers.

3. Exemples : le chinook, le russnorsk... Le chin chinook ook est un sabir observé dans le nord ouest du Canada. Il a été crée pour communiquer entre les colon colonss europ européen éen éenss et les in indien dien dienss. Le chinook a été pidginisé, puis créolisé. Le russen russenors ors orskk est un sabir à base de russe et de lan langu gu gue e scand scandina ina inave ve ve. Ca a été crée pour les pêcheurs.

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Les sab sabirs irs des carav caravanie anie aniers rs est un sabir des com comm merçan erçants ts arabes qui traversaient le désert en Afrique. On mélangeait l ’arab ’arabe e avec diffé différen ren rentes tes lang langues ues afric africaine aine ainess. Il a surtout été observé au Soudan. Le sabir est une variété linguistique extrêmement pau pauvre vre vre. Elle n’a pas d’év d’évoluti oluti olution on puisqu’elle apparait et disparait suivant le besoin. Un sabir n’est la langue ma matern tern ternelle elle de pers personn onn onne. e.

4. Les pseudos sabirs Toutefois, quand un sabir évolu évolue e, c’est une pidg pidginis inis inisati ati ation on : il n’est plus un sabir mais un pidgin. On peut parler de pseud pseudo-s o-s o-sabir abir abir, utilisés pour décrire la variété parlée par certains arabophones qui utilisaient une variété de français pour parler avec les francophones. Ils ne sont pas bilatéraux puisque les francophones utilisaient le français. Ce n’était pas cons conscien cien cientt puisque les arabophones pensaient qu’ils parlaient un français correct alors que c’était une variété bas basse se se, pas normée. Ces pseudo-sabirs sont des inte interlan rlan rlangu gu gues es : ils décrivent la façon de parler d’un nouv nouvel el app appren ren renant ant dans une langue. Dans le pseudo sabir, il y a fossilisa fossilisation tion puisqu’il n’y a pas de corr correcti ecti ection on on, on garde ses erreurs, alors que l’interl l’interlang ang angue ue va évolu évoluer er er, progresser jusqu’à devenir la langue au centre de l’apprentissage.

5. Pidginisation La pidginisation montre l’évolu l’évolution tion et la stabilis stabilisation ation de la variété. Quand le besoin dure, la variété peut se stabiliser (mélange moins anarchique) et s'équiper (structures linguistiques plus complexes).

III.

Les pidgins

1. Étymologie et définition On ne connait pas l’étymologie réelle du terme, on a cependant quelques hypothèses :  Déformation du terme anglais « bu busines sines sinesss » prononcé par les chinois, qui a été déformé.  Issu du nom d’une tribu indienne d’Amérique du sud : les Pidi Pidians ans ans, qui auraient rencontrés les britanniques au cours de leur histoire, impliquant un mélange des langues auquel on aurait donné le nom de la tribu  « Peq Pequen uen ueno o » [pekinu] qui serait devenu [pikini] qui aurait dérivé en « pidgin »  « Ocu Ocupaç paç paçao ao » (« affaires » en portuguais) qui aurait dérivé par la prononciation des chinois.  « Pid Pidyom yom » variété d’anglais parlé dans les ghettos juifs de Londres, qui aurait été importé en Afrique, et les Africains autochtones se seraient appropriés le terme et mélangé leurs langues.  « Pig Pigeon eon » prononcé à l’anglaise. R. Chaudenson (97) décrit le pidgin comme une "Varié Varié Variété té de langu langue, e, à lex lexique ique et gramm grammaire aire rédu réduits, its, perm permettan ettan ettantt d'as d'assu su surer rer des co commu mmu mmuni ni nicatio catio cations ns minim inimale ale aless et/ou sp spéc éc écialisé ialisé ialisées es (com (comm merc erce) e)

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entr entre e de dess inter interlo lo locute cute cuteurs urs qui cons conserv erv ervant ant par ail ailleur leur leurs, s, dans tout toutes es le less aut autres res ssitua itua ituation tion tions, s, l'u l'usage sage de leurs lan langue gue guess pr propr opr opres es es"" Chausenson n’est pas assez précis dans cette définition parce qu’on dirait une définition de sabir, mais le sabir n’est pas assez évolué. Le pidgin est plus rich riche e au niveau du lexique, de la grammaire, de la flexion, de la phonologie : il est fix fixé é.

2. Caractéristiques Dans le pidgin, le vocab vocabulai ulai ulaire re n’est pas composite : il provient d’un d’une e seu seule le langu angue e. Cette langue est la langu langue e de base base, et très souvent elle est européenne. Le pidgin se crée la plupart du temps dans des situations de col colonis onis onisation ation ation. On distingue toujours une langue de base et une langue sub substrat strat. La langue de base est, la plupart des cas, la langue des colonisateurs, et le substrat est la/les langue(s) autochtone(s). La langue de base est celle du dominant, celui qui a la puissance (économique, politique...) Elle est parlé par une minorité. Il y a plusieurs langues qui servent de substrat. Le pidgin est provoqué par l’arrivée des colonisateurs sur un territoire. Cette présence fait naitre un besoin de communication qui doit être rapide et facilement apprenables par l’ensemble des apprenants, on va mélanger la langue importée et les langues autochtones. La plupart des langues parlées sont des pidgins : pidgins english, pidgins français... La langue de base va fournir tout le vocabulaire. Le substrat ont une influe influenc nc nce e sur la grammaire, la syntaxe, la phonologie, la morphologie. Ce n’est pas un mélange équitable des 2 langues. Le pidgin n’est la langu langue e matern maternelle elle de pe person rson rsonne ne ne. On a une autre langue maternelle. Il reste une langue simpli simplifiée fiée : il y a très peu d’ d’oppos oppos oppositi iti ition on onss phono honologiq logiq logiques ues ues, pas d’h d’homon omon omonym ym ymie ie ie, moins de flexion flexion, pas d’opp d’opposit osit osition ion genr genre/n e/n e/nomb omb ombre re re, moins de tem temps ps verb verbaux aux qu’une langue classique. Il se fixe mais doit rester simpl simple e. L’ordre des mots est rigide, sa place est fixe pour qu’on sache que le premier mot est, par exemple, le sujet. Il est assez facile à décortiquer, puisqu’on sait en avance quel est la langue de base et les langues de substrat. C’est une grande différence d’avec les créoles. Il est toujours parlé à l’ex l’extérie térie térieur ur ur, il n’a pas d’usage quotidien.

3. Exemples Le Pidgin English Camerounais (PEC) est parlé à l’ouest du pays (contact avec le Nigéria, pays anglophone.). Il a été crée parce que c’est une zone où il y a énormément de langue. « I go bi small »  « he go be smal »  « il sera petit » « dis man bi titscha»  “this man be teacher”  “cet homme est mon professeur” « Got »  « God, there » On peut supposer que le substrat fait tomber les finales. Le Pidgin français-sénégalais désignait le français approxim approximati ati atiff des africains qui étaient enrôlés à l’armée français et à l’époque coloniale, ils devaient apprendre le français rapidement et sur le tas pour comprendre les ordres des officiers. On appelle cette variété le petit nègr nègre e, qui a pour base le franç français ais ais. Le substrat principal est le bam bambar bar baraa. Sa façon d’être crée est différent des autres pidgins : il a été crée par les officiers français pour communiquer avec leurs soldats africains, mais ces officiers avaient une connaissance

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très minimes du bambara. Pour eux, le français était une langue de pouvoir alors que le bambara était une langue simple, rudimentaire. Le mélange a été biaisé dès le départ, ils ont extrêmement sim simplif plif plifié ié le su substr bstr bstrat at bam bambara bara bara. Ils ont réduits les verbe verbess à une form forme e uniq unique ue ue, agglu agglutin tin tiné é des déterm détermina ina inants nts aux noms (« son lamaison »), éliminé les distin distinctions ctions de gen genre re et de nomb nombre re (« il a gagné petit » peut vouloir dire « elle a eu un enfant »), emploi de « là » avec valeur de déterminant démonstratif, usage considérable des locution locutionss « y’a » et « y’en a ». Il est biaisé parce que le sub substrat strat b bam am ambar bar baraa est sim simplif plif plifié ié ié, chose qui n’aurait pas été fait s’il avait été crée natu naturell rell rellem em ement ent ent. Avec le temps, et le fait que les pidgins soient hautement pratiqués dans des aires plu pluriling riling rilingues ues ues, elles peuvent commencer à être a ppris pprises es comme lan langues gues premi première ère èress. C’est un processus de vernac vernacular ular ularis is isation ation : c’est l’exten l’extensio sio sion n du lexique du pid pidgin gin et la comp complexi lexi lexifica fica fication tion du syst systèm èm ème e. Ce processus porte aussi le nom de cré créolisa olisa olisation tion. C’est quand un pidgin commence à être appris comme langue maternelle par des enfants.

4. Créolisation Tou Toutt pidg pidgin in qu quii évolu évolue e dev devien ien ientt un cré créole ole, mais tous les cr créoles éoles ne son sontt pas is issus sus de dess pid pidgins gins. Quand un pidgin est appris comme langue mater maternell nell nelle e, il devient un créole. Cependant, tous les créoles ne sont pas issus d'un pidgin ayant évolué ! Le bichel bichelamar amar (Vanuatu) et le toktok-pisin pisin (Papouasie-Nouvelle Guinée) sont 2 pidgins à bas base e angl anglais ais aise e. Avec le temps, elles ont commencé à se créoliser et aujourd’hui, ce sont des langues officielles.

IV.

Les créoles

1. Etymologie et définition Ca vient du castillan « criollo » venant de « criar » (pleurer). C’est la langue de « celui qui pleure » donc de l’enfant. Une personne créole au début était l’enfant européen né dans les colonies, et ça a dérivé vers l’enfant ou l’animal né dans ces colonies, s’étendant ensuite à toutes les personnes nées dans les colonies et maintenant, toutes les personnes vivant dans ces îles. Chau Chaude de dens ns nson on (95) définit les créoles comme des « vari variétés étés de langu langues es qu'on rencon encontre tre dans cer certaine taine tainess an ancien cien cienne ne ness col colon on onies ies europ européen éen éennes nes et qui, tou toutt en ét étant ant man anifes ifes ifestem tem tement ent issu issues es des lang langues ues des col colonis onis onisateu ateu ateurs rs rs,, con consti sti stituen tuen tuentt de dess ssystèm ystèm ystème es lin linguis guis guistiqu tiqu tiques es p partic artic articuli uli uliers ers et au auton ton tonom om omes es » D’après Wikipédia, les créoles sont un « parl parler er issu des transf transform orm ormation ation ationss subie subiess par un systèm système e ling linguis uis uistiqu tiqu tique e utilisé com comme me mo moyen yen de comm communic unic unicati ati ation on par une commu communau nau nauté té imp importan ortan ortante, te, ces tran transfor sfor sform mations étant vr vraisem aisem aisembl bl blablem ablem ablemen en entt influe influenc nc ncées ées par les langu langues es matern maternelle elle elless origin originelle elle elless des me membr mbr mbres es d de e llaa com comm munau unauté té té» Le créole serait issu du mélang élange e. C’est un moyen de comm communi uni unicat cat cation ion ion, dans les iles et les colonies, et la langue est fortement influencée par les langues originelles.

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Un créole est caractérisé par la comp complica lica lication tion de la forme exter externe ne de la langue : op opposi posi positions tions phon phonol ol ologiqu ogiqu ogiques es1, variab variabili ili ilité té des sig signifi nifi nifian an ants ts2, expan expansion sion de la form forme e interne (modalité, temps verbaux, flexion) multiplication des dom domain ain aines es d d’em ’em ’emplois plois qui est très important.

2. Genèse Le point commun de tous les créoles est leur situ situation ation au moment de leur création : la coh cohabit abit abitati ati ation on entr entre e les escla esclaves ves et le less ma maitres itres. Les esclaves avaient des langu langues es mater aternell nell nelles es div diverses erses erses, et les maitres blancs avaient une langu langue e eur europé opé opéenne enne enne. Les esclaves étaient séparés par pays d’origines dès le début, afin d’éviter la mutinerie, comme ça ils ne pouvaient pas communiquer entre eux. Tout cela a contribué à la création des créoles. Il y a 3 hypothèses de création de créole :  Simp Simplific lific lificati ati ation on de la lan langu gu gue e europ européenn éenn éenne e par les Blan Blancs cs : Le créole a été crée parce que les européen ont simplifié leur façon de parler (un peu comme à des enfants) afin de parler aux esclaves. Ces esclaves, à force d’entendre parler comme ça, se sont approprié cette variété linguistique « appauvrie » et l’ont complexifié avec leur bagage linguistique propre, l’ensemble des langues qu’eux pratiquaient. On partirait donc d’un sabir pour aller vers un pidgin et vers un cré créole ole ole.  Évolu Évoluti ti tion on extrê extrême me de la langue europ européenn éenn éenne e : A. Valdem Valdemar ar (créoliste français) pense que le créole serait une variété linguistique issue d’une langue française que l’on aurait laissé évoluer à l’extrême. Ce français a été approprié par les esclaves, qui l’on laissé évoluer parce qu’ils n’avaient pas de norm normes es à suivre. Ce serait l’état de la langue si on la laisser aller à pousser toutes ces tendances naturelles à l’extrême.  Né Néo-lan o-lan o-langue gue : Les créoles seraient des néolangues qui auraient empr emprunté unté le lexiqu lexique e aux langues européennes mais serait identiqu identique e stru structu ctu cturell rell rellemen emen ementt aux langues maternelles des esclaves. C’est ce qu’on appelle une langue relexi relexifiée fiée fiée. Cependant, ce n’est pas réalisable parce qu’on ne calque pas la structure d’une langue et le lexique d’une autre. La seule chose dont on est sure que c’est qu’on est passé d’un pidgin à un créole (cité dans l’hypothèse 1). C’est ce qu’on appelle la cré créolisa olisa olisation tion : quand un pidgin devient langue maternelle, il devient alors un créole.

3. Points communs et caractéristiques Aujourd’hui, on ne sait pas exactement comment se crée un créole. Néanmoins, il y a des aspects communs à l’ensemble des créoles : Ils sont toujours issus d’une rest restruc ruc ructur tur turation ation d’une langue de base, cette langue de base étant une langue domin dominan an ante te (souvent une langue européenne). Cette restructuration peut prendre plusieurs formes :  Forme d’une simplification puis d’une complexification  1 2

Évolution de la langue (Valdemar)

[ba] et [pa] est une opposition phonologique d’une sonore et d’une sourde Un signifiant peut avoir plusieurs sens

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Relexification (pas comme dans l’hypothèse 3). Il y a des emprunts de vocabulaire issus des langues de substrat. Tous les créoles ont des caractéristiques linguistiques semblables. 

On trouve les créoles un peu partout dans la planète. Par exemple, ...


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