Cours ethnolinguistique PDF PDF

Title Cours ethnolinguistique PDF
Course Ethologie
Institution Université de Lille
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Cours d'ethnolinguistique complet, avec références bibliographiques ...


Description

Ethnolinguistique I.Introduction Naissance de l'anthropologie/ethnologie linguistique Ethnos : peuple & linguistik (de l'allemand 18ème). Terme concurrencé au 19e par philologie → fin du siècle travaux de l'américain Witney et Ferdinand de Saussure = terme acquiert acception moderne. Jusqu'alors, Wx linguistiques imprégnés des thèses évolutionnistes et du darwinisme. A p de 1870, on envisage enfin les langues vivants et leur dimension d'institution sociale. Saussure pose l'autonomie externe de la langue et sa cohérence interne, ses éléments tirant leur valeur de leur seul rapport mutuel. Ses successeurs appliquent cette méthode scientifique à toutes les sciences du langage : phonologie (Troubetzkoy, Jakobson), syntaxe (Hjelmslev, Martinet), sémantique formelle (Hjelmslev, Greimas), changement des systèmes linguistiques (Haudricourt, Martinet, Benveniste), pathologie du langage (Jakobson). Avènement du structuralisme, tautologie du langage → distributionisme de Bloomfield : exclusion du pbm du sens = séparation langage/société donc étude formes. Au contraire pour Chomsky, langage = ensemble de règles de production de phrase = proche psychologie. En réaction, naissance anthropologie linguistique dans Foudation in Sociolinguistics, Delly Hymes, 1974. Il pose que l'organisation de la langue est structurante des modes de comm° d'une société, et que son étude est inséparable de la socio, anthropo sociale, poésie, etc. Question : les modes d'expression peuvent-ils influencer la vision ? Plsrs approches dans la discipline : linguistique « exotique » = méthodes de l'ethnographie sans intérêt a priori pour faits de culture / la sémantique = raison intentionnel du sens et explication de l'ordre vécu / Etude des rapports entre structures sociale et langagière ( Benveniste, Marr). Pour décrire une langue, identification 1- phonétique (sons de la L), 2- morphosyntaxe (fonction des termes et leur marque), 3- lexicologie. II. Phonétique a) Production des sons Passage de l'air au travers de résonateurs principaux : pharynx, cavité buccale, cavité labiale et fosses nasales. Cf schéma coupe de profil d'une tête. b)Consonnes et voyelles Différence : voyelle = passage de l'air est libre / consonne = passage de l'air obstrué, partiellement ou complètement, en un ou plusieurs endroits. Passage de voyelle à consonne = continuum car articulations intermédiaires : vocoïdes (semi-voyelles) ou spirantes. c)Point d'articulation et mode d'articulation Le mode d'articulation est défini par nombre de facteurs qui modifient la nature du courant d'air expiré : libre passage ou mise en vibration (sourde ou sonore) / libre passage ou obturation en un point quelconque/ passage de l'air en une voie unique ou deux (buccale, nasale) / passage, dans conduit buccal, par voie médiane ou latérale. Le point d'articulation = dans la cavité buccale, obstacle au passage de l'air, endroit où se place la langue qui peut être pluriel : lèvres (articulations labiales ou bilabiales)/ dents (dentales) / lèvres+dents (labio-dentales) / alvéoles (gencives internes des incisives supérieures, alvéolaires) / palais (pré-palatales, médio-palatales, post-palatales) / le voile du palais (palais mou,vélaire ), luette (uvulaire) / pharynx (pharyngale) / glotte (glottale).

Une réalisation est sourde quand les cordes vocales ne vibrent pas et sonore en vibration. Distinction voyelles et consonnes : Orales = voile du palais relevé, accès aux fosses nasales bloqué, l'air ne traverse que la cavité buccale. Nasales = voile du palais abaissé, une partie de l'air dans les fosses nasales, le reste par cavité buccale.

B. Différence entre phonétique et phonologie Dictionnaire historique de la langue française, A.Rey : Phonétique : emprunté au grec phônêtikos (ce qui concerne le son et la parole, ce qui est doué de parole), lui-même dérivé de phoneim = « faire entendre un son de voix ». Emprunté par la terminologie de la linguistique pour désigner la transcription graphique des sons d'une langue puis étude scientifique des sons de la langue. Phonologie : Chez De Saussure et Gramont, d'abord synonyme de phonétique. Aujourd'hui signifie « l'étude des fonctions du son de la langue dans un système de contrastes », acception liée au concept de Phonème : du grec phônêma,-atos, « son de la voix », « parole, le discours », désigne un élément sonore du langage articulé. Pour Jakobson, « s'applique à une unité distinctive de l'expression vocale dégagée par la mise en contraste des sons dans une langue et constitué par la mise en relief des éléments pertinents sur le plan sémantique ». Haudricourt et de Thomas, dans La Notation des langues, phonétique et phonologie, 1967, présentent la méthode retenue en phonologie pour distinguer les différents signes du langage et notamment déterminer les unités phonétiques et les différencier des phonèmes propres à une langue. Classement des mots par paire, ne se différenciant que par un seul son :

མི

རོ

Français : « pas » [pa] / « bas » [ba], Tibétain : [mi] « homme » , [ri] « montagne » . Appelées « paires minimales », les sons [b] [p] [m] [r] entrent en opposition = permettent de distinguer les sens différents de chaque unité sonore. Ce sont des phonèmes et seront donc notés /b/, /p/ comme phonèmes du français et /r/, /m/ pour le tibétain → les phonèmes sont propres à une langue et les oppositions qui existent dans une langue n'existent pas dans une autre.

C. Prononciation et écriture phonétique des différentes voyelles et consonnes a)Les voyelles On peut classer les voyelles suivant l'endroit où le souffle va résonner : Voyelles nasales (présence résonateur nasal) notées avec un tilde : [ã] / voyelles orales (sans résonateur nasal) notées sans tilde, voyelles arrondies (résonateurs labial), voyelles non-arrondies (absence résonateur labial). La langue est l'organe guidant le souffle vers les caisses de résonances, donc 3 types de voyelles : antérieures (dos de la langue dans la partie pré-palatales), postérieures (partie vélaire ou post-palatale), centrales (partie médio-palatale). Le volume de résonance dépend du degré d'aperture, calculé de 1 à 4, du + ouvert au + fermé. La longueur et quantité de voyelles sont notées par deux points [i:]. Dans certaines, voyelle dite « accentuation ». Les semi-voyelles sont des articulations continues dans lesquelles l'air s'échappe sans frottement dur , l'ouverture de la bouche étant supérieure à celle des fricatives. Souvent propres à un langue, peuvent être notées comme diphtongue ou succession de semi-voyelle/voyelle. Exemple : écureuil [eky’ʁɛj], huile [ɥl], yaourt [ja'uʁt].

b)Les consonnes Résultent de l'obturation du souffle dans différents conduits et cavités. Consonnes occlusives = obturation complète du souffle puis libération du chenal. Occlusives orales → bilabiales sonores comme [b] , [be'be] ou sourdes comme [p], [pa'pa] / dentales : sourde [t] comme [ta], sonore [D] comme [dwa] / rétroflexes : sourde [ṭ] comme l'anglais [ṭabu], sonore [ḍ] comme [ḍɜ:ti] / palatales : sourde [c] son mouillé, sonore [Ɉ] = n'existent pas en français, en anglais peuvent être affriquées, occlusive + fricative / vélaires : sourde [k] [kom], sonore [g] pour [gui:] « gui » / uvulaires : sourde [q], dans l'alphabet tibétain [ca] différent de [ka] / glottale [Ɂ] dans hache [Ɂaʃ]. Occlusives nasales → labiale : [m] [ma] / labio-dentales : [ɱ] / dentale : [n] / rétroflexe : [ɳ] comme tibétain [nga] / palatale : son mouillé [ɲ] de [viɲ] vigne / vélaire : [ŋ] de [biŋ] « bing » / uvulaire : [N] son sourd. Consonnes fricatives = fricatives dorsales → lorsque la langue assure le passage du souffle de manière médiane fricatives latérales → la langue forme un canal latéral pour le passage du souffle. Pour les fricatives labiales et dentales, position de la langue importe peu, peuvent être considérées comme spirantes. Les fricatives peuvent être sifflantes ou chuintantes. Cf le tableau des différentes fricatives dans le cours, p.15. III. Linguistique synchronique et diachronique De Saussure (1857-1913) est considéré comme le fondateur de la linguistique moderne. Il différencie linguistiques synchronique (langue évolutive) et diachronique (statique) en référence à l'évolution d'une langue dans un espace-temps donné. A- Linguistique synchronique « une unité de son n'est linguistique que si elle est le support d'une idée », un son appelle nécessairement une image, qui peut changer d'un système linguistique à l'autre : en tibétain [ri] = montagne, en français non....


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