Cours Habiter les espaces montagnards et vallées fluviales PDF

Title Cours Habiter les espaces montagnards et vallées fluviales
Author Yann Papin
Course Histoire Et Géographie
Institution Université de la Rochelle
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Cours complet
Monsieur Grignon...


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1 Université La Rochelle. Master MEEF. Mention 1er degré. M1. 2017-2018 Ec. Savoirs référence HISTOIRE-GÉOGRAPHIE. Semestre 1 - TD n° 15. . ▪ Ce cours renvoie au thème 1 du programme de CM1 : Découvrir le(s) lieu(x) où j’habite. La colonne « Démarches et contenus d’enseignement » indique que : « C’est l’occasion de mobiliser un vocabulaire de base lié à la fois à la description des milieux (relief, hydrologie, climat, végétation). ▪ Ce cours renvoie aussi au thème 2 du programme de CM1 : Se loger, travailler, se cultiver, avoir des loisirs en France >> Dans un espace touristique. Les espaces montagnards. ▪ Mais il renvoie d’abord au programme de Questionner l’espace en classe de CE2, avec les attendus « Comprendre qu’un espace est organisé » et « Identifier les paysages ».

① HABITER LES ESPACES DE MONTAGNE. ■ Essai de définition de la montagne. La zone dite de montagne est l’ensemble des communes françaises dont le territoire doit correspondre aux caractéristiques suivantes : -altitude supérieure à 700 mètres (600 pour le massif des Vosges). -pente moyenne supérieure à 20%. -ou combinaison des deux facteurs. Cette définition reconnaît explicitement la situation pénalisante des conditions de développement de ces espaces, qui justifient des mesures compensatrices (tant de l’État que de l’Union européenne) Par massif, il faut entendre chaque zone de montagne et les zones qui lui sont immédiatement contiguës et qui forment avec elle une même entité géographique, économique et sociale. On détermine ainsi 6 massifs : Alpes* – Pyrénées – Corse – Massif central – Jura – Vosges. [Les Alpes sont parfois divisées en Alpes du Nord et Alpes du Sud]. Les caractéristiques principales des montagnes – qui sont autant de contraintes d’ordre physique – sont la pente et la dénivellation, l’altitude et la dégradation thermique. L’une des spécificités du milieu montagnard est constitué par les phénomènes liés à la gravité : érosion, glissements de terrain, avalanches. Le croisement des facteurs altitudinaux et biogéographiques introduit des limites (neiges persistantes, habitat permanent) et un étagement*, variables en fonction de la latitude et de l’exposition. L’ensemble de ces facteurs produit en montagne, plus qu’ailleurs, un compartimentage, des « niches écologiques » et des superpositions d’écosystèmes. [L’étagement en résumé - du bas vers le haut : feuillus, conifères, pelouse (alpages), rochers et glaciers ou neiges persistantes selon l’altitude → voir croquis ci-dessous] Les massifs anciens ne sont pas des « montagnes vieilles », mais des morceaux du socle soulevés et remaniés. Dans le cas des Vosges et du Massif central, des mouvements récents ont provoqué leur fragmentation. Les montagnes françaises se caractérisent par une diminution des températures avec l’altitude. Celle-ci est d’environ 0,5 °C pour 100 mètres, entre 1 500 et 3 500 mètres dans les Alpes. Á partir d’une certaine altitude, variable selon les massifs, le gel devient un phénomène climatique majeur. Les montagnes françaises sont aussi des domaines plus humides que les plaines. L’altitude règle aussi la nivosité. La durée de l’enneigement permet de distinguer une limite au-dessous de laquelle le manteau neigeux est sporadique ; elle se situe à 900 – 1 000 mètres dans le Massif Central. Les massifs présentent de forts contrastes climatiques selon l’exposition : l’ubac (ou l’ombrée) est plus frais que l’adret (ou la soulane). Les montagnes se Université La Rochelle. MEEF. PE. M1. Cours Frédéric Grignon. 2017/2018.

2 caractérisent par une grande variété de microclimats qui sont liés à la topographie, à l’exposition, au couvert végétal ou à l’existence d’un plan d’eau. Les conséquences des modifications climatiques liées à l’altitude se traduisent par l’étagement biogéographique. La limite naturelle de la forêt est une question très discutée dans tous les massifs. L’étage de la prairie d’altitude est-il le résultat de défrichements répétés ? Ou est-ce un étage lié au climat ? Dans bien des endroits, il relève des deux explications. Une longue période de pastoralisme a abaissé les limites forestières. Aujourd’hui, la prairie n’est plus guère exploitée, la reconquête par la forêt s’amorce lentement. Globalement, la limite forestière s’élève sur les adrets et dans les parties internes des Alpes. Elle s’abaisse sur les ubacs, les sommets ventés et la bordure occidentale de la chaîne.

Source : http://geotheque.org/tag/vallee/

Des différences entre les massifs tiennent aussi largement à la possibilité de les pénétrer qui dépend de la densité et de la disposition des vallées et de la présence des cols. Si le grand nombre de vallées d’un massif comme le Cantal permet d’atteindre aisément le cœur de celuici, il demeure difficile à franchir en raison même de la disposition centrifuge du réseau de vallées. Les secteurs les plus élevés et les plus escarpés du Cantal sont franchis en tunnel. Les Alpes, malgré leur masse et leurs altitudes, sont aisément pénétrables et franchissables par un réseau dense de vallées à disposition souvent orthogonale. Ces vallées doivent leur situation à la structure, mais les élargissements qu’elles présentent et qui localement constituent de véritables petites plaines, sont liés à l’ancienne présence des glaciers quaternaires. Ainsi les cluses, le Grésivaudan, puis la haute vallée de l’Isère et celle de l’Arc, la Université La Rochelle. MEEF. PE. M1. Cours Frédéric Grignon. 2017/2018.

3 vallée de la Romanche ou du Drac constituent autant de passages y compris dans leurs secteurs les plus étroits. La différence est considérable entre les Alpes et les Pyrénées, lesquelles disposent de vallées perpendiculaires à la zone axiale de la chaîne. Il est donc possible de pénétrer au cœur du massif, mais ces vallées qui contribuent à cloisonner l’espace montagnard ne sont pas reliées entre elles. Environ 23 % du territoire national sont officiellement considérés comme appartenant au domaine montagnard (dont 40 % pour le seul Massif Central, et 30 % pour les Alpes). Les densités y sont inférieures à la moyenne française ; seulement 7% de la population réside dans les massifs montagneux, où aucune agglomération ne dépasse les 50 000 habitants (RGP 1999). Durant des décennies depuis la fin du XIXème siècle, la montagne s’est vidée. Pourtant, depuis un quart de siècle, elle gagne des habitants. Les hautes terres sont donc apparemment attractives. Cependant, ces données moyennes masquent des écarts considérables d’un massif à l’autre, et à l’intérieur de chaque ensemble montagneux. ■ Les dynamiques des espaces montagnards. Les espaces montagnards sont des territoires appropriés et aménagés par des groupes sociaux. En retour, ces espaces exercent vis-à-vis de ce groupe social un ensemble de contraintes qui infléchissent les décisions d’aménagement. Ces dernières sont dépendantes des relations que la société montagnarde entretient avec d’autres groupes sociaux. On peut distinguer trois acteurs principaux : . le groupe social considéré, la société montagnarde, . le territoire plus ou moins aménagé, . le monde extérieur, ou plutôt ses interventions sur la montagne (par exemple, les touristes…) → les 3 groupes étant les acteurs / créateurs d’un système social complexe. Dans cette optique, la distinction ancienne faite entre montagne jeune et montagne vieille (qu’on peut encore retrouver dans certains manuels ! – et qui se réfère, en fait, à la formation des montagnes en géomorphologie) n’a pas de signification géographique. Ce qui compte, ce n’est pas l’âge, mais le résultat d’une évolution sur la longue durée géologique, conférant à chaque massif : -une position particulière dans l’espace (sa latitude par exemple), -une configuration géomorphologique spécifique (modelés…), -des propriétés climatiques et biogéographiques, tous éléments avec lesquels les groupes sociaux doivent compter dans leur pratique de l’espace. La notion de contrainte est fondamentale pour la compréhension des sociétés montagnardes. Au sens géographique, une contrainte n’existe que parce qu’elle est perçue et vécue comme telle par le groupe social. La notion de contrainte géographique est également changeante. On peut prendre plusieurs exemples : .la pente, facteur très contraignant pour l’agriculture, mais facteur attractif pour la pratique du ski. -l’intensité du froid et la neige, longtemps éléments lourdement contraignants pour les montagnards (entre autres, enclavant les vallées plusieurs mois) et devenus des éléments essentiels du gisement touristique hivernal. Les montagnes sont chargées de représentations symboliques qu’il importe de prendre en compte. Elles ont pu symboliser des frontières naturelles, ou des sanctuaires (ce qui est lié à leur situation d’isolement) – elles ont pu être le théâtre d’affrontements ou de guérillas (qu’on songe aux Camisards dans les Cévennes à la fin du XVIIème siècle – ou aux maquis, comme celui Université La Rochelle. MEEF. PE. M1. Cours Frédéric Grignon. 2017/2018.

4 du Vercors). Elles constituent ainsi dans l’imaginaire des espaces en marge. Mais, selon tout un courant de la géographie, l’utilisation des espaces montagnards relève aussi de représentations collectives. Les populations ont projeté sur les sommets tout un imaginaire, parce qu’elles se situaient aux marges de l’œkoumène ; qu’il s’agisse des mythes hygiénistes (santé, régénération, protection) ou des mythes prométhéens (aménagement, conquête, défi sportif), les cimes ont toujours fasciné les populations sous le double aspect de l’attraction et de la répulsion. C’est d’ailleurs cette dernière qui l’a longtemps emporté _ la conquête des sommets n’a débuté dans les Alpes françaises qu’à la fin du XVIIIème siècle – première ascension du Mont Blanc en 1786. Les usages des espaces montagnards correspondent davantage à des arbitrages des communautés humaines entre capacités sociotechniques, risques, et potentialités locales plutôt qu’à des « vocations » culturales ou pastorales intemporelles. Aléas et risques dans les massifs montagneux. Certains aléas et les catastrophes associées sont d’origine glaciaire. Les risques de mouvement de terrain associent éboulements, écroulements, glissements, coulées de boue. Ils constituent l’un des risques les plus fréquents en montagne, en raison même de la pente et des données climatiques. Certains de ces risques ont entraîné des catastrophes : ainsi, au mont Granier (massif de la Chartreuse) en 1248 ; l’écroulement d’un vaste pan de rocher fit disparaître 5 000 personnes et 5 villages ! D’autres phénomènes catastrophiques sont d’origine climatique. Des précipitations exceptionnelles peuvent entraîner des glissements de terrains, des ravinements, des crues ; par exemple, les très fortes pluies affectant la montagne méditerranéenne en automne. Les aménagements humains contribuent à déclencher ou à aggraver ces phénomènes : ainsi, l’implantation de la station des Arcs a nécessité l’imperméabilisation de plus de 6 ha, le déboisement d’une trentaine d’autres ; la création de pistes de ski a affecté 20 ha. En 1981, le torrent qui coulait « paisiblement » depuis des siècles sur l’un des versants s’est mis à charrier près de 300 000 m3 de matériaux boueux, étalés sur 2 m d’épaisseur, coupant la voie ferrée dans la vallée, provoquant des dégâts importants. Á la suite d’un certain nombre de ces catastrophes, l’État a promulgué la loi de 1982 sur l’indemnisation des catastrophes naturelles qui oblige les collectivités locales à établir des cartes des risques et des zonages. C’est le principe des Plans d’exposition aux risques devenu Plan de prévention des risques (PPR). Les risques liés à la neige sont évidemment très sensibles en montagne. Les avalanches les plus dangereuses et les plus fréquentes sont constituées de neige fraîche. L’instabilité du manteau nival résulte aussi de la redistribution de la neige par le vent responsable de la formation de congères, de plaques à vent mal fixées. La pratique du ski hors-piste constitue la cause majeure du détachement des plaques à vent et des avalanches associées. Les avalanches sont à l’origine d’un nombre croissant de victimes, ce qui résulte de l’augmentation rapide de la fréquentation des montagnes depuis les années 1960 – 1970. La diversification de l’utilisation de l’espace montagnard et notamment les aménagements à des fins touristiques expliquent une aggravation des dangers. Les stations, les routes, les pistes de ski, les remontées mécaniques sont directement exposées aux avalanches. Le risque d’avalanche associe donc les facteurs naturels et les facteurs anthropiques. Pourtant, dans les Alpes, par exemple, les secteurs avalancheux sont connus depuis longtemps par les montagnards qui ont évité de construire dans les secteurs sensibles (ou qui ont prévu leurs constructions en fonction du risque).

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5 Depuis les années 1970, des techniques de protection ont été mises au point : paravalanches, précautions architecturales, limitation de la densité d’occupation des sols, mise en place de plans d’évacuation, classement de massifs forestiers en forêts de protection. Enfin, des plans de zonage font partie des PPR, pour déterminer les secteurs dangereux interdits à la construction.

► Étudier un espace touristique montagnard. Quels documents pour mener une telle étude ? Quelles notions géographiques, quelles connaissances et quelles capacités ? → à partir de l’image publicitaire extraite du site de la station de Flaines (74300). Décrire et analyser ces documents en tenant compte des différences d’échelle : ▫ à grande échelle, les aménagements d’une station et leurs éventuels impacts sur l’environnement. ▫ à plus petite échelle, la station dans son environnement régional et national (voire européen ; espaces d’origine des touristes) et les infrastructures de transports pour y accéder.

http://www.flaine.com/fr/hiver/acces-station-fr-hiver-1-66-1.htm , consulté le 11 février 2013.

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Image d’archives de la station lors de sa création – Flaines est une station des années 1960 classée à l’inventaire des Monuments historiques. Étudier une station de montagne, c’est, à grande échelle, décrire les aménagements liés aux activités touristiques : hébergement et services associés ; infrastructures liées aux activités de loisirs spécifiques, tels que les télésièges, etc. ; loisirs associés à la station ; accès à la station. Mais c’est aussi, à plus petite échelle, décrire les infrastructures de transports permettant de rejoindre cette station [voir le document publicitaire pour la station de Flaines]. C’est aussi évaluer les emplois générés par cette activité, et les retombées sur les espaces environnants proches, par exemple la valorisation de produits agricoles locaux, tels des fromages. Il s’agit, là, des volets, économique et social, du développement durable. C’est enfin mesurer les impacts environnementaux de cet aménagement. De ce point de vue, attention à ne pas confondre l’aléa, phénomène naturel, d’ordre mécanique, comme l’avalanche, en cas de fortes chutes de neige, pour évacuer le « trop-plein » - et le risque d’avalanche, qui n’existe qu’en cas d’impact de celle-ci sur une activité humaine, implantée dans ou à proximité du couloir d’avalanche. L’aléa est d’ordre naturel : le risque est corrélé à la présence humaine.

② HABITER UNE VALLÉE FLUVIALE. Pour un essai de définition du terme de vallée [éléments de définition empruntés (et modifiés) au site Géowiki : www.geowiki.fr, encyclopédie dédiée à la géologie et aux sciences de la Terre] : ▪ Une vallée fluviale est une vallée creusée par le lit d’un cours d'eau au cours de son cheminement depuis sa source, qui peut être un glacier ou la jonction des eaux de ruissellement, jusqu’à son embouchure.

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7 En fonction de la nature du terrain et surtout de la pente, la vallée prend plusieurs aspects géologiques et plusieurs noms : → La vallée glaciaire est une forme de relief caractéristique des régions de montagnes qui résulte du travail d’écoulement des glaciers. Exemple dans les Alpes du Nord : la vallée de la Maurienne. → Le canyon ou gorge : Partie creusée en forme de gorge profonde par la vitesse du courant, sur tous types de roches, mais plutôt des roches sédimentaires. Voir, par exemple, les gorges du Verdon, de l’Ardèche ou du Tarn. → La vallée en « V » : Lorsque la pente diminue, les eaux ralentissent et prennent plus de largeur, creusant une gorge moins profonde et plus large en forme de « V ». → La vallée alluviale : Appelée aussi plaine alluviale du fait que la pente est très faible et souvent sur un terrain très meuble formé d’alluvions. La rivière prend toutes ses aises, s’élargit en formant plusieurs bras et rejoint la mer. C’est de ces vallées qu’il s’agit ici. Quelques termes techniques. Fleuve / rivière : tout cours d’eau est une rivière ; sont appelés fleuves les seuls cours d’eau se jetant dans l’océan ou la mer. Ainsi, la Charente ou la Sèvre niortaise sont bien des fleuves. Estuaire : embouchure évasée d’un fleuve où les effets de l’océan sont perceptibles : effets dynamiques de la marée, mélange des eaux douces et eaux salées → voir les estuaires de la Seine ou de la Loire. L’envasement des estuaires provoque la formation de marais d’estuaire (ou vasières) → voir entre Vendée et Charente-Mme, le marais poitevin autour de l’estuaire de la Sèvre, ou les marais aux estuaires de la Charente et de la Seudre. Delta : type d’embouchure où s’accumulent les alluvions transportés par le fleuve (avec en général une avancée de la terre sur la mer) ; celui-ci doit se diviser en plusieurs bras (ressemblant à la lettre grecque Δ (Delta), d'où son nom. C’est précisément le cas du Rhône, avec la zone humide originale que constitue la Camargue, entre les deux bras du fleuve. Affluent – confluent : le 1er terme désigne un cours d’eau qui se jette dans un autre cours d’eau, ayant en général un débit plus important : l’Yonne, la Marne et l’Oise sont des affluents de la Seine – le 2ème terme désigne le lieu où se rejoignent plusieurs cours d’eau. L’un des confluents les plus célèbres est celui du Rhône et de la Saône, lieu où s’est implantée la « capitale des Gaules », Lyon. Ces 2 termes constituent une excellente occasion de travailler, en vocabulaire, la notion de préfixe. Débit d’un cours d’eau : il s’agit du volume d’eau qui s’écoule, en un point donné, mesuré en mètres cube (m3) par seconde. Le débit varie au cours de l'année en fonction des apports de pluies ou

de fonte des neiges ou des glaces, mais aussi de l'évaporation. Bassin versant : espace drainé par un cours d’eau et ses affluents. Régime d’un cours d’eau : les variations habituelles du débit au cours de l'année constituent le régime hydrologique de ce cours d'eau. Il s’agit des variations saisonnières du débit de celuici. La plupart des vallées fluviales alluviales – qu’on sera amené à étudier avec les élèves – ont un régime principalement pluvial (lié aux précipitations en saison froide et à l’évaporation estivale) ; avec l’altitude, l’influence nival s’affirme sur des cours d’eau comme le Doubs, l’Ain, le Tarn, le Lot, mais aussi sur la partie pyrénéenne de la Garonne ou la partie alpine du Rhône. De fait, les grands fleuves ont des régimes complexes qui se modifient au long de leur cours, en fonction du caractère de leurs affluents. Étiage : c’est le débit minimal d’un cours d’eau ; il est en général dû à une importante sécheresse et peut être aggravé par les différents pompages effectués dans le cours d’eau : pompages agricoles et industriels en particulier. Université La Rochelle. MEEF. PE. M1. Cours Frédéric Grignon. 2017/2018.

8 Crue / inondation : les hautes eaux représentent le niveau saisonnier habituel le plus haut d’un cours d’eau → la crue correspond à une quantité d’eau dépassant le seuil des hautes eaux ; lorsque, lors de la crue, l’eau déborde du lit et s’étale sur les surfaces environnantes, il y a inondation. La crue est un aléa (phénomène naturel), ayant lieu avec une périodisation plus ou moins régulière (crues décennale, cent...


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