Critique+thématique - Analyse thématique du l’étranger PDF

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Analyse thématique du l’étranger...

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Critique littéraire Meryem Kias Analyse thématique du l’étranger La mort comme la seule finalité inévitable L’étranger est un roman plein de contrastes : êntre les couleurs, êntre l’ombre et la lumière et même entre le silence et le bruit. Tous ces contrastes ont contribué à créer une atmosphère qui met en question le thème de la mort. Le rouge est l’une de ces couleurs qui dominent le paysage de ce roman et qui évoquent l'idée de la mort. La couleur rouge dans ce roman s’était affichée directement par le mot « rouge » par des expressions comme : le soir d’été, la couleur du soir d’été ou le ciel du soir d’été et sang. La couleur rouge montre que la mort est une finalité, quel que soit le moyen d’en arriver : 1- La mort destinée tôt ou tard pour quelqu’un âgé comme la mort de la mère de Meursault : « les géraniums rouges sur les tombes du cimetière, l’évanouissement de Pérez (on eût dit un pantin disloqué), la terre couleur de sang qui roulait sur la bière de maman, la chair blanche des racines . » « Ses cheveux blancs assez fins laissaient passer de curieuses oreilles ballantes et mal ourlées dont la couleur rouge sang dans ce visage blafard me frappa » « Là-bas, là-bas aussi, autour de cet asile où des vies s’éteignaient, le soir était comme une trêve mélancolique. » « Le soir, dans ce pays, devait être comme une trêve mélancolique » 2- La mort à cause d’un crime comme la mort de l’homme arabe tué par Meursault : « Le sable surchauffé me semblait rouge maintenant. Nous avancions d’un pas égal vers les Arabes. » « C’était le même éclatement rouge. Sur le sable, la mer haletait de toute la respiration rapide et étouffée de ses petites vagues. »

« Pourquoi avez-vous attendu entre le premier et le second coup ? » dit-il alors. » Une fois de plus, j’ai revu la plage rouge et j’ai senti sur mon front la brûlure du soleil »

3- La mort comme une peine qui s’est représentée par la condamnation à mort du Meursault : « j’ai entendu le bruit d’une chaise qu’on reculait et j’ai vu un grand homme mince, vêtu de rouge, portant lorgnon, qui s’asseyait en pliant sa robe avec soin. C’était le procureur » « Trois juges, deux en noir, le troisième en rouge, sont entrés avec des dossiers et ont marché très vite vers la tribune qui dominait la salle »

4- La mort pour Meursault est une envie et une joie comme Marie: « le ciel est devenu rougeâtre et, avec le soir naissant, les rues se sont animées J’ai eu très envie d’elle parce qu’elle avait une belle robe à raies rouges et blanches et des sandales de cuir. » « J’ai été assailli des souvenirs d’une vie qui ne m’appartenait plus, mais où j’avais trouvé les plus pauvres et les plus tenaces de mes joies : des odeurs d’été, le quartier que j’aimais, un certain ciel du soir, le rire et les robes de Marie j’ai reconnu un court instant l’odeur et la couleur du soir d’été » « C’est à un semblable moment que j’ai refusé une fois de plus de recevoir l’aumônier. J’étais étendu et je devinais du l’approche du soir d’été à une certaine blondeur ciel. » On peut ajouter aussi d’autres dimensions à ce thème ‘la mort’ qui ne sont pas forcément associées avec la couleur rouge : -

La mort pour Meursault est la seule vérité que personne ne peut s’y échapper

« Il m’a expliqué alors qu’il avait appris la mort de maman mais que c’était une chose qui devait arriver un jour ou l’autre » « s’il me parlait ainsi ce n’était pas parce que j’étais condamné à mort ; à son avis, nous étions tous condamnés à mort » « Moi, j’avais l’air d’avoir les mains vides. Mais j’étais sûr de moi, sûr de tout, plus sûr que lui, sûr de ma vie et de cette mort qui allait venir »...