Deuil ET Melancolie Résumé extraits PDF

Title Deuil ET Melancolie Résumé extraits
Course Traumatisme
Institution Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
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DEUIL ET MELANCOLIE – FREUD 1915 Résumés Web I.

Alain GIRAUD

En 1917, Freud nous fait participer à la progression de sa réflexion pour distinguer ce qu’il différencie du deuil de la mélancolie et de son processus. L’année suivante Karl ABRAHAM discute du caractère de l’ambivalence de la mélancolie énoncé par FREUD dans Perte deuil et introjection POUR FREUD, CARACTÉRISTIQUES DE LA MÉLANCOLIE « Psychiquement, la mélancolie se caractérise par une humeur profondément douloureuse, un désintérêt pour le monde extérieur, la perte de la faculté d’amour, l’inhibition de toute activité et une autodépréciation s’exprime par des reproches et des injures envers soi-même et qui va jusqu’à l’attente délirante du châtiment.]…[le deuil présente les mêmes caractéristiques, à l’exception d’une seule : l’autodépréciation morbide.] » (P45-46) L’INVESTISSEMENT LIBIDINAL Le deuil et la mélancolie ont parmi leurs points communs décris par Freud celui de l’investissement libidinal dont l’individu à la difficulté à se séparer. Tout réside dans le travail que l’individu a à faire « de soustraire toute sa libido de ses attachements à l’objet » (P47) qui serait freiné par le désir. Quand Freud nous parle de résistance au principe de réalité, il évoque « la psychose hallucinatoire de désir ». Néanmoins même si le travail du deuil arrive à sa résolution, « l’objet perdu est conservé dans le psychisme » (P48). Il est intéressant de lire que le processus du deuil de l’objet peut se faire par un surinvestissement émotionnel, « souvenirs et espoirs », pour que le sujet soit en capacité de s’en séparer. La différence entre le deuil et la mélancolie est énoncée par l’objet investi : dans l’une la perte consciente de l’objet pour le deuil et l’inconscience de ce qui a été perdu concernant la mélancolie. Il approfondie en disant « Ce pourrait être même le cas lorsque la perte à l’origine de la mélancolie est connue du malade, lequel sait, à vrai dire, qu’il a perdu, mais pas ce qu’il a perdu dans cette personne. » (P49) RETOURNEMENT CONTRE SOI L’objet dans le deuil provoque un appauvrissement de l’extérieur et l’objet introjecté dans la mélancolie provoque un appauvrissement du moi conduisant à une autodépréciation. Le retournement contre soi dans le cas de la mélancolie pourrait être un désir inconscient d’anéantir l’objet du deuil introjecté. Freud dit à ce propos : «… tout ce qu’ils disent de dépréciatif sur eux-mêmes se rapporte, au fond à autrui. » (P55) L’IDENTIFICATION À L’OBJET INTROJECTÉ Nous constatons qu’en cas de mélancolie, l’investissement libidinal se trouvant libéré, de par la perte de l’objet, celui-ci est à la recherche d’un autre port d’attache qui devient le moi : le déplacement n’a pas pu s’effectuer vers l’extérieur mais bien vers l’intérieur, au sein du moi. Page 56, S. FREUD nous parle d’identification du moi avec l’objet perdu, abandonné, « l’ombre de l’objet est ainsi tombé sur le moi » : Il existe alors un moi scindé en deux parties l’une critique du moi, et l’autre identifié à l’objet perdu. Il rajoute qu’il existe, dans la

mélancolie, une prédisposition narcissique dans le processus d’identification au choix d’objet au même titre que dans les névroses de transfert. De ce fait il fait l’hypothèse que les névroses de transferts tels que l’hystérie et la névrose obsessionnelle seraient alors un mécanisme de défense contre la perte de l’identification à l’objet perdu dont l’investissement serait un substitut de l’investissement érotique primaire. De ce fait il dit « L’investissement libidinal du mélancolique pour son objet a connu ainsi un double destin : il a régressé en partie au stade de l’identification, mais pour le reste, sous l’influence du conflit d’ambivalence, il a été ramené à la phase sadique qui est proche de lui. » (P62) LA MÉLANCOLIE ET LA TENDANCE SUICIDAIRE À propos de la mélancolie et de la tendance suicidaire Freud fait le lien avec le stade anal en incluant l’effet du sadisme contre le moi lui-même. L’objet extérieur n’existe plus, comme dans les névroses de transfert même si chacun d’eux est dans une souffrance du moi, il s’agit d’un retournement pulsionnel contre le moi lui-même qui se considère inconsciemment comme l’objet. Il dit « Nous sommes alors tentés d’admettre qu’une caractéristique marquante de la mélancolie, la portée de l’angoisse d’appauvrissement, dériverait de l’érotisme anal arraché à ses liens initiaux et transformé de manière régressive. » (P63) L’AMBIVALENCE DANS LA MÉLANCOLIE Il apparaît que l’objet introjecté subit les assauts pulsionnels « l’un pour détacher la libido de celui-ci, l’autre pour défendre sa position libidinale contre l’assaut de la haine. Pour Freud les trois conditions de la mélancolie sont « la perte de l’objet, l’ambivalence et la régression de la libido dans le moi, nous retrouvons les deux premières dans les reproches compulsifs exprimés après les décès. » (P75) PERTE DEUIL ET INTROJECTION - Karl ABRAHAM Suite au travail de Freud sur le deuil et la mélancolie, Karl ABRAHAM explore plus avant la mélancolie et notamment le caractère de l’ambivalence énoncé par Freud. Dans les deux cas, il nous dit que l’objet est introjecté par le sujet. La différence résiderait pour lui dans la capacité économique du moi à gérer l’objet investit en abordant les sujets de l’introjection et de l’incorporation. « L’introjection mélancolique survient sur la base d’une perturbation fondamentale de la relation libidinale à l’objet. Elle est l’expression d’un conflit ambivalentiel dont le moi ne parvient pas à se retrancher qu’en prenant à son compte l’hostilité concernant l’objet. » (P87-88) « Le conflit d’ambivalence de la libido est si grave que tout sentiment d’amour est immédiatement menacé de son inverse. Une quelconque défaillance, une déception par l’objet d’amour favorise quelque jour une vague de haine qui submerge les sentiments d’amour trop faible. La perte de l’investissement positif conduit ici à une conséquence majeure : au renoncement à l’objet. » (P93)

II.

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Relevé d’éléments intéressants du texte. "Dans le deuil, le monde est devenu pauvre et vide, dans la mélancolie, c'est le moi luimême." p. 152. "(...) les auto-reproches sont des reproches contre un objet d'amour, qui sont renversés de celui-ci sur le moi propre". p. 156. "Il existait d'abord un choix d'objet, une liaison de la libido à une personne déterminée ; sous l'influence d'un préjudice réel ou d'une déception de la part de la personne aimée, cette relation fut ébranlée. Le résultat ne fut pas celui qui aurait été normal, à un retrait de la libido de cet objet et son déplacement sur un nouvel objet mais un résultat différent, qui semble exiger pour se produire plusieurs conditions (...) la libido libre ne fut pas déplacée sur un autre objet, elle fut retirée dans le moi. Mais là elle ne fut pas utilisée de façon quelconque : elle servit à établir une identification du moi avec l'objet abandonné. L'ombre de l'objet tomba ainsi sur le moi qui put alors être jugé par l'instance particulière comme un objet, comme l'objet abandonné. De cette façon la perte de l'objet s'était transformée en une perte du moi et le conflit entre le moi et la personne aimée en une scission entre la critique du moi et le moi modifié par identification. On peut immédiatement deviner quelque chose des conditions qui présuppose un tel processus et des résultats auxquels il aboutit. Il doit exister d'une part une forte fixation à l'objet d'amour, mais d'autre part et de façon contradictoire une faible résistance de l'investissement d'objet. Cette contradiction semble exiger, comme l'a judicieusement remarqué O. Rank, que le choix d'objet se soit produit sur une base narcissique, de sorte que l'investissement de l'objet, si des difficultés s'élèvent contre lui, puisse régresser jusqu'au narcissisme. L'identification narcissique avec l'objet devient alors le substitut de l'investissement d'amour, ce qui a pour conséquence que, malgré le conflit avec la personne aimée, la relation d'amour n'a pas à être abandonnée. Une telle substitution de l'identification à l'amour d'objet est un mécanisme important dans les affections narcissiques." pp. 157-159. Conditions présupposées par la mélancolie : conflit ambivalentiel de la relation d'amour (amour/haine) "Si l'amour pour l'objet, qui ne peut pas être abandonné tandis que l'objet lui-même est abandonné, s'est réfugié dans l'identification narcissique, la haine entre en action sur cet objet substitutif en l'injuriant, en le rabaissant, en le faisant souffrir et en prenant à cette souffrance une satisfaction sadique." p. 161. Masochisme érogène : "(...) satisfaction de tendances sadiques et haineuses qui, visant un objet ont subi de cette façon un retournement sur la personne propre". p. 162. "Mais la mélancolie,..., a quelque chose de plus dans son contenu que le deuil normal, la relation à l'objet n'est pas simple dans son cas, mais compliquée par le conflit ambivalentiel. L'ambivalence peut être constitutionnelle, c'est-à-dire s'attacher à toutes les relations d'amour de ce moi particulier, ou bien découler précisément des expériences vécues qui entraînent la menace de la perte d'objet." p. 170.

"Dans la mélancolie par conséquent se nouent autour de l'objet une multitude de combats singuliers dans lesquels haine et amour luttent l'un contre l'autre, la haine pour détacher la libido de l'objet, l'amour pour maintenir cette position de la libido contre l'assaut. Ces combats singuliers, nous ne pouvons les situer dans un autre système que l'inconscient, le royaume des traces mnésiques de chose (par opposition aux investissements de mot)". p. 171. 3 conditions présupposées perte - régression de la libido dans le moi.

par

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mélancolie

: l'objet ambivalence...


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