Didactique du Français - Synthèse, note de lecture PDF

Title Didactique du Français - Synthèse, note de lecture
Course Apprentissage et didactique
Institution Université Lumière-Lyon-II
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Synthèse, note de lecture...


Description

DIDACTIQUE DU FRANCAIS Didactique : (réflexion sur l’enseignement) = domaine scientifique et de recherche. La didactique prend sa source dans le désir d'améliorer et de faire évoluer les pratiques des enseignants. Didactique du français : champ d’intersection de 3 domaines scientifiques : littérature, sciences de l’éducation et sciences du langage.

De quoi est née la didactique ? Montaigne : « se mettre à la hauteur de l'élève » Rousseau : « rêve d'un professeur qui comprend l'élève et qui l'écoute » => les ratés de l'apprentissage ne viennent pas que des élèves. Xxème siècle : généralisation de l’école + désir de scolariser tout le monde, développement de l’échec scolaire : est-ce que ça ne vient pas aussi de l'enseignement proposé et/ou de l'enseignant ? => réflexion didactique est née de cette pensée

Chapitre 1 : La dimension historique 1. Pédagogie ou/et didactique ? Pédagogie : composé de « Paidos » (enfant) et « agein » (conduire) => idée d’accompagner l'élève sur le chemin du savoir Didactique : construit sur la base du verbe « didaskein » (enseigner) => désigne le genre rhétorique destiné à instruire : 2 termes qui se réfèrent progressivement aux techniques d’enseignement. Distinction qui réapparait au début des années 1970. Halté (1992) : Distingue 3 dominantes dans les travaux des didacticiens : - Epistémologique : transposition d’un savoir savant -> savoir à enseigner - Psychologique : conditions d’appropriation du savoir - Praxéologique : intervention didactique (la démarche à adopter) Distinction entre didactique générale (sur les grands principes d’enseignement, indépendant des contenus disciplinaires) et didactique des disciplines (importance des objets de savoir dans l’enseignement et apprentissage)

2. Les dénominations Terme de « français » = quel français parlons-nous ?

3. Repères historiques

Didactique et pédagogie sont complémentaires dans la formation des enseignants. ◌ La méthode naturelle Céléstin Freinet : Mouvement de l’éducation nouvelle, instituteur, à l’origine de la rénovation de l’apprentissage de la lecture. Dvpt d’une méthode naturelle : à l’écoute des élèves, séances construites partir de ce que les élèves disent et écrivent. Freinet reproche aux méthodes globales de ne pas s’inspirer du vécu et expériences des élèves, des « conditions de leur vie ». Travail centré sur le message écrit = 2 types d’activités complémentaires : la lecture et l’écriture -> Travail collectif sur un texte écrit émanant du récit d’un élève, décomposition du message, débat collectif => accumulation des textes travaillés collectivement permet la recherche d’indices pour écrire ses propres productions. ◌ Une pédagogie de projet Motivé par une situation de vraie communication, à la recherche de sens de ce qui est écrit ou de ce qu’il a à écrire, l’élève est placé au cœur d’une démarche de résolution de problème (situation de projet). ◌ Innovation / Rénovation Début de la III République, besoin création d’un « musée pédagogique » 1955 : Centre national de documentation pédagogique (CNDP) crée = 1956 devient l’Institut Pédagogique National 1976 : CNDP officialisation (contient les ressources documentaires) et l’INRP (institut national de recherches pédagogiques regroupant les chercheurs de terrain) 2011 : l’INRP devient l’Institut Français d’Education (IFE) Innovations en raison d’un besoin = crise du savoir scolaire : « savoirs savants » écart entre les notions enseignées et les nouvelles recherches. Didactique pas encore crée = on parle de « linguistique appliquée » pour désigner les « méthodologies d’enseignement » qui répondent à « Comment enseigner ? » 1970 : Plan de Rénovation du français à l’école élémentaire dit Plan Rouchette  Préparation de l’enfant à la vie sociale 

Priorité à la pratique de la communication : des différentes formes langagières



Repose sur les sciences du langage et éducation*

=> Importance diversification usages et pratiques langue française = prone une interaction permanente des apprentissages (oral et écrit / lecture et écriture / arts et littérature) 1972 : Instructions officielles : démarche reposant sur un systèmes d’interactions pédagogiques au principe double :  Libération de la parole : situations de communication fonctionnelles en classe (s’entrainer à l’écrit et l’oral en écourtant autrui, prenant la parole, débattre, prendre des notes) = But de prendre conscience des fonctions du langage et des lois structurant la langue dans les pratiques sociales 

Structuration de la langue : se fait par apprentissages progressifs dans une approche interactive et métacognitive.

◌ Noter, Evaluer Qu’est-ce que noter ? c’est mettre une note (nombre ou lettre ou symbole) sur un travail. Aucune valeur car un même travail peut obtenir des notes différentes selon la personne qui note, l’âge, le niveau de l’élève… Une note objective n’existe pas mais on a des notations situées et relatives. 2 conséquences : 1) On note selon des critères c’est-à-dire, des façons de voir : varie d’un enseignant à l’autre suivant la période de l’année etc… Indispensable d’expliciter ces critères auprès des élèves (objectifs d’apprentissage sur lesquels on aura travaillé) 2) Note pas obligatoire = possibilité de mis en valeur du travail autrement = en didactique « noter » par « évaluer » Evaluer, c’est peser la valeur de quelque chose. Multiplication des possibilités d’évaluation : Auto-évaluation, co-évaluation construction grille d’évaluation des critères avec les élèves => Moment clé de la vie de classe ◌ L’apport de Vygotski Basé sur l’importance des interactions dans la construction des savoirs Deux aspects de ses travaux sur l’enfant :  Apprentissage dans les échanges, activement et pleinement : il découvre, discute, intériorise les savoirs de cette façon  Echanges avec ses pairs = les + importants Les conséquences pour la didactique :  L’importance fondamentale de l’oral et des échanges oraux  L’organisation de la classe, séance ou séquence doit intégrer la dimension interactive et délaisser le monologue magistral.



Remise en question du rôle de l’enseignant : plus le seul détenteur savoir

4. Questions contemporaines ◌ Des recherches sur l’apprenant, des recherches sur l’enseignant Naissance didactique apparue avec le projet de démocratisation de l’accès à la lecture, 

 

Recherches en didactique centrées centrée sur l’apprenant et ses mécanismes d’apprentissage, l’analyse des erreurs et les obstacles aux apprentissages. Depuis les années 2000, on s’intéresse aux dimensions affectives dans l’apprentissage Thèses socio-constructivisme : la didactique s’intéresse au rôle du maître en situation d’interactions avec ses élèves et aux effets sur ses « gestes professionnels ».

◌ Rapprochement du français avec d’autres disciplines A l’école le français est appréhendé comme  Discipline autonome = consacrée à l’apprentissage de la lecture et écriture, oral et fonctionnement de la langue  Discipline transversale = vecteur de transmission et d’acquisition des apprentissages scolaires dans les différentes disciplines car pour apprendre dans les autres disciplines, il est nécessaire de parler, lire et écrire. Chaque discipline doit travailler des apprentissages en français. Les enseignants doivent donc : Proposer des tâches complexes nécessitant de communiquer et de se questionner, exprimer ses représentations, discuter, reformuler, synthétiser, bref d’utiliser des formes langagières réflexives au service du travail de la pensée. Français : discipline outil et objet des autres apprentissages disciplinaires, faut le penser comme outil de communication, objet d’analyse, moyen d’apprendre et de penser. ◌ L’ère des TIC Le développement concerne aussi l’école.  Au collège, DND pas sans le diplôme informatique et Internet (B2i).  Progressivement, les TIC deviennent un outil d’enseignement et la didactique du français est particulièrement concernée du fait que les médias numériques transforment les pratiques de lecture, écriture, recherches, communication.



Depuis 2016, à l’école élémentaire, les compétences numériques évaluées aussi dans le socle commun

Chapitre 2 : La constitution de la didactique comme champ Spécificité du français :  Objet et moyen pour l’enseignement/apprentissage des autres disciplines

 Pratique culturelle extérieure à l’école

1. Les disciplines contributoires Les sciences de l’éducation : 1ère préoccupation = comprendre l’échec scolaire 

1922 : Durkheim : la pédagogie doit prendre appui sur la sociologie



1950 : approche constructiviste : mise en lumière de la construction des processus mentaux



1970 : Sciences du langage ont mis en corrélation diversité des usages de la langue et réussite scolaire



1969 : Piaget : la pédagogie ne peut progresser sans la psychologie

1) Langue et communication Langage = faculté universelle propre à tous les hommes de communiquer par un système de signes (oraux, écrits, comportementaux, culturels…). Langue = un de ces systèmes particuliers élaborés par une communauté/ société Communication = du latin « communicare » = avoir part à, participer, être en relation avec 2ème signification : devient axé sur l’objet de la communication « transmettre » 3ème signification : issu des théories des communications = communication perçue comme échange d’informations ➔ Le modèle de Jakobson Propose une analyse du contenu de la communication reposant sur 6 facteurs : Toute acte de communication = 1 émetteur envoie un message (dont contenu sémantique attaché à un contexte social = référent) à un récepteur Les 6 fonctions simultanées sont :  Fonction expressive (émetteur insiste sur ses émotions, ressentis)  Fonction conative (incite le récepteur à agir)  Fonction phatique (provoquer, maintenir le contact)

  

Fonction métalinguistique (s’exprimer sur le code lui-même Fonction référentielle (contenu du message et compréhension) Fonction poétique (la forme du message signifiante par elle-même)

➔ Le modèle de Palo Alto S’intéresse à l’action de retour, feedback et rétroaction dans la communication.  Accent sur les interactions entre les partenaires, sur les comportements envisagés comme la réponse à d’autres comportements 

Prise en compte langage vestimentaires, attitudes)

verbal

+

autres

modes

(gestes,

choix

➔ Communication et enseignement/apprentissage du français Plan de rénovation 1972 : insiste sur la nécessité de faire s’exprimer dans de véritables situations de communication. Une impulsion donnée à l’enseignement de l’oral devenu l’égal de l’écrit  csq >> réflexion didactique intense avec prise en compte des théories de communication et recherches linguistiques

2) Concepts en didactique Jean Houssaye : « Le Triangle Pédagogique » 2 des actants s’assemblent et le 3ème fait le mort, il ne fait plus part au jeu mais sa présence reste nécessaire.

3 processus : ENSEIGNER : l’enseignant se préoccupe du savoir et l’élève fait le mort (modèle classique transmissif) FORMER : l’enseignant se préoccupe davantage de l’élève, le savoir fait le mort. Il devient accessoire (les pédagogies non directives) APPRENDRE : l’élève directement en relation avec le savoir. L’enseignant fait le mort, se met en retrait (modèle enseignement à distance, pédagogie de l’Education nouvelle, pédagogies différenciées de Meirieu

Pédagogie = mise en relation 2 sommets du triangle Didactique = intérêt aux rapports dynamiques entre les 3 pôles. Interactions possibles si contrat didactique établi entre l’enseignant et l’apprenant pour définir les rôles de chacun.

Principale critique du triangle d’Houssaye : la non prise en compte du contexte. Dabène propose un autre modèle tenant compte du contexte social (représentations sociales et pratiques langagière de l’apprenant) et éducatif (disciplines de recherches et matières d’enseignement). Il s’agit de la constellation didactique.

฀ Les caractéristiques du contrat didactique Guy Brousseau Def de contrat didactique : règles qui déterminent explicitement mais surtout implicitement ce que chq partenaire de la relation didactique va avoir à gérer = les comportements attendus 

Caractère implicite du contrat pose problème = les accords à respecter, comme ils sont implicites, ne sont pas verbalisés => contrat mal compris  malentendus  difficultés chez l’enseignement mais aussi l’élève

Rôle de contrat didactique : générer ces changements et d’évoluer en fonction. Règles mises en place selon la classe, l’enseignant, le milieu scolaire, la logique de l’établissement = respect de tous les partenaires. ฀ Les situations didactiques

3 niveaux (Brousseau) qui fait évoluer la relation dida dans le temps : ➔ la situation didactique : l'enseignant dit clairement son objectif de « faire apprendre ». L'élève sait qu'il va recevoir un nouveau savoir. ➔ La situation a-didactique : l'élève a reconnu une situation où il peut réinvestir ses acquis : transfert de connaissances acquises sans intervention du maître ➔ La situation non-didactique : dans la vie quotidienne l'élève trouvera une solution à son pb grâce à ce qu'il aura appris en classe.

Comment s’opère vraiment le passage « savoir savant au savoir enseigné » ? La transposition didactique Savoir enseigné = ni un savoir théorique, ni un savoir savant => c’est un choix institutionnel (des autorités politiques, administratives) de séquentialisation et de progression des contenus à l’intérieur d’un système scolaire. C’est à l’enseignant, d’adapter les contenus institutionnels à sa classe et aux connaissances de ses élèves. ฀ Les pratiques sociales de référence « Usages langagiers issus de la vie quotidienne qui vont servir d’exemples, modèles, pour construire des activités dans la classe. » Objectif : créer des liens entre ce que vivent les élèves en classe et leur environnement langagier Utilité des pratiques sociales : actualiser les savoirs faires inculquer aux élèves en leur donnant du sens issu de situations réelles et des pratiques. Le rapport au savoir Charlot (1999) : « ensemble des relations qu’un sujet humain entretient avec tout ce qui relève de l’apprendre et du savoir »  Perception de l’échec ou réussite scolaire, pas comme un déterminisme sociologique mais logique de singularité de l’individu Le concept de posture « Manière particulière dont un sujet négocie la tâche qu’il doit accomplir, la manière dont il la comprend, l’interprète, lui donne du sens et s’y implique » Travaux de recherches Jorro, Bucheton et Crocé-Spinelli : diversité des postures de lecteurs des élèves en situation de lecture = 

Posture « Lecteur récitant » : répétions des passages



Posture « Lecteur interprête » : liens établis avec le vécu, réaction à des comportements de personnages



Posture « d’évadé du texte » : évasion distancé du texte, se saisit du texte pour s’identifier et s’évader dans son monde interne

Le malentendu didactique

= Non compréhension du contrat didactique = Interprétation différente des attentes d’origines (attentes enseignantes et attentes des élèves) = Confusion entre la tâche demandée et l'activité intellectuelle sollicitée.

3) Points forts actuels Travail en projet Aujourd’hui nommé approche actionnelle = Apprendre en faisant ensemble. = Apprendre une langue en réalisant des projets communs. Type de projet très formateur car il place l'élève dans une responsabilité collective Apprentissages, évaluations et compétences ◌ Modèle transmissif connaissances.

classique

:

accumulation

passive

de

◌ Modèle béhavioriste de Skinner : modification d'un ou plusieurs comportements observables en réponse à des stimulations nouvelles.

◌ Modèle cognitiviste : consiste à recevoir des informations extérieures mais qu'on ne va pas retenir comme telles. On va les transformer, les traiter personnellement par l'action de facteurs psychologiques, cognitifs ou affectifs.

◌ Conception constructiviste (Piaget) : on apprend en transformant petit à petit nos représentations de savoirs => processus réflexif et créatif de l’apprenant sur ses propres acquisitions

◌ Conception socioconstructiviste (Vigotsky/ Bruner): prise en compte de l'environnement et des interactions entre personnes (parents-profsélèves-un lieux externes) appelé médiateurs qui incitent l'apprenant à réfléchir sur ce qu'il vient d'apprendre.

 Une des tâches de l’enseignant = vérifier le résultat de l’apprentissage pour orienter ses choix didactiques et établir une progression

EVALUATION Evaluation diagnostique : en début de séquence, pour connaître la représentation de ce que les élèves ont de ce savoir. Permet à l'enseignant de choisir la situation didactique adaptée. • Evaluation formative : en cours d'apprentissage, pour aider l'élève à apprendre : conception formative de l'erreur. L'enseignant réajuste et l'élève aussi.  L’erreur est formative, critères de réalisation et de réussite pour aider l’élève à se repérer, réguler ses apprentissages. •





Evaluation sommative : au terme d'un apprentissage. Bilan des acquisitions et donc donne un repère à l'élève sur ses progrès. L'enseignant vérifie la validité de ses choix didactiques et peut les réajuster. Evaluation certificative : fin de formation et délivrance d'un diplôme.

L’évaluation permettra de déterminer les compétences de l’élève. = Savoir-faire complexe qui permet de réaliser des activités complexes. = mobilisation de plusieurs savoirs dans une situation donnée En France, référentiel institutionnel de compétences : le « SOCLE COMMUN DE CONNAISSANCES , DE COMPETENCES ET DE CULTURE » définit en terme de connaissances, de capacités et d'attitude de compétence que l'élève doit maitriser à la fin de la scolarité obligatoire. Types de discours Au départ on parle de « Types de textes » : typologie selon qu’un texte sert à raconter, expliquer etc (fonctions du texte mais pas de dominante) Puis, on parle de « discours » comme modalité énonciatrice d’un texte (dominante)  Genre narratifs (contes, fables) 

Genre de l’argumentation (débat, plaidoyer)



Genre de l’explication (notice explicative)



Genre descriptifs (portrait, petite annonce de vente)



Genre conversationnels (interview, pièce de théatre)

Normes et variations Problématique de la norme récente et bouleverse les codes de l’école

 On s’est longtemps contenté de décider si telle forme écrite ou orale était « correcte » ou « incorrecte » = résultats élèves français parmi les + mauvaises d’Europe en langues

 Pourtant les pratiques sociales quotidiennes (publicité, titre journaux sans verbes, abréviation sms) montrent qu’il n’existe pas « une » norme mais plusieurs qu’on appelle « variations » = la forme écrite et orale est donc « adapté » ou « non adapté » à une situation donnée

Curriculum

Renvoi à la construction de la culture scolaire, à la structuration d’un projet éducatif à l’échelle d’un pays = contenus d’enseignements sélectionnés socialement et politiquement Définit les contenus à enseigner, les rôles des acteurs, leur répartition, les principes pédagogiques Pour le didacticien d’une discipline particulière, curriculum est tout ce qu’il faut faire au cours de la scolarité obligatoire pour rendre possible l’appropriation des contenus. Séquences didactiques = maillions intermédiaires de cette réalisation d’ensemble

Chapitre 3 : Monde de l’écrit, Monde de l’oral 1. Le Monde de l’écrit Ecrit et Oral = activités séparées = nécessité de mêler les deux dès le plus jeune âge. Ecrire : processus de formation graphi...


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