Dissertation géographie urbaine PDF

Title Dissertation géographie urbaine
Course Géographie Urbaine
Institution Université de Pau et des Pays de l'Adour
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Dissertation de géographie urbaine, L2 géographie, Mme Bigando...


Description

L2 Géographie et Aménagement

Géographie urbaine : Dissertation 1 Sujet : Au-delà des chiffres qui témoignent d’une indéniable progression de la population urbaine, quels sont les éléments qui conduisent aujourd’hui à considérer, comme Henri Lefebvre l’annonçait déjà en 1970, que « la civilisation contemporaine est urbaine » ?

Introduction : De nos jours, nos sociétés sont majoritairement urbaines. Nombreuses sont les études qui nous prouvent par les chiffres que la majeure partie de la population est urbainisée. En France, par exemple, environ 70% de la population réside en espace urbain, aux Etats Unis ce chiffre est aux alentours de 80%. On désigne comme espace urbain « l’ensemble des espaces qui englobent la ville mais aussi qui en dépendent directement et donc des périphéries qui, bien qu’ayant conservé une apparence rurale, sont peuplées de personnes qui travaillent en ville et dépendent, notamment pour leur consommation, de celle-ci.» (P. BAUD, S. BOURGEAT, C. BRAS ; Dictionnaire de géographie, Ville p551-552) Mais en dehors des chiffres, quels sont les éléments qui tendent à montrer qu’aujourd’hui, les populations sont urbaines ? Pour répondre à cette question, notre réflexion suivante se divisera en quatre temps. Tout d’abord nous verrons que l’accroissement du nombre des villes, de

leur taille ainsi que l’étalement urbain sont une première explication. Ensuite, c’est sur l’importance des pouvoirs politiques et économiques de ces espaces urbains que nous nous pencherons avant de voir que leur organisation est un critère d’attraction important. Enfin, nous nous intéresserons au rôle de l’Etat au cours de l’histoire dans cette urbanisation des individus.

I)

Un accroissement du nombre des villes et de leurs tailles couplé au phénomène de l’étalement urbain

On observe depuis le 20ème siècle une augmentation importante du nombre de grandes villes dans le monde. Que ce soit dans les pays développés ou ceux en voie de développement, rare sont les territoires qui échappent à ce phénomène. Mais à cette croissance du nombre vient également s’ajouter un agrandissement de ces espaces. Les villes grossissent au fil du temps répondant à une volonté des individus de s’installer à proximité des commerces, des lieux de travail, de loisir ou d’éducation. Les délocalisations des entreprises qui migrent vers la ville tendent tout autant à renforcer ce phénomène. Certaines de ces villes telles que Paris, New York, Tokyo et Londres sont considérés par la sociologue S. Sassen comme des villes globales du fait de leur taille et de leurs caractéristiques sur lesquelles nous reviendrons un peu plus tard. Mais l’accroissement du nombre de ville et de leur taille n’est pas la seule explication à cette question d’une civilisation contemporaine qui devient urbaine. Il faut ajouter à cela l’étalement urbain qui va bien au-delà des villes. En effet, nombreux sont les géographes qui ont étudié la question : comment définir un espace urbain de ce qui n’en est pas un ? Suite à la demande de l’INSEE (Institut National de la Statique et des Etudes Economiques) il a été décidé que le territoire serait divisé en zone urbaines sur une échelle avec

différents paliers. Ainsi, depuis 2011, INSEE définit 3 types de pôles sur le critère du nombre d’emplois, c’est-à-dire sur le nombre de personnes résidant dans ces pôles mais travaillant en ville. Les petits pôles possèdent entre 1 500 et 5 000 emplois, viennent ensuite les pôles moyens qui ont entre 5 000 et 10 000 emplois et enfin avec plus de 10 000emplois, les gros pôles. Avec cette nouvelle définition de ce qu’est l’espace urbanisé, beaucoup de ce qui autrefois était considérés comme rural se trouve aujourd’hui appartenir à l’urbain ce qui conduit irrémédiablement à une augmentation du nombre d’individus en zone urbaine. Cette polarisation est en partie responsable du fait que la civilisation contemporaine soit urbaine.

II)

L’urbain, cœur des pouvoirs économiques et politiques

L’urbain n’est pas seulement un lieu de vie ou se concentre des milliers de personne. Il est également un endroit où se retrouve concentré les diverses pouvoirs des sociétés. On y retrouve ainsi les pouvoirs économiques et politiques. On observe donc que les sièges des grandes sociétés, des banques, des associations sont tous basés dans des grands espaces urbains. C’est le cas des grandes capitales mondiales telles que Paris, Londres ou encore New York (villes globales, S. SASSEN). Ce sont là que vont se décider et se jouer les tournants majeur de l’économie qui impacteront ensuite sur l’ensemble du globe. On retrouve dans les espaces urbains les quartiers des affaires, le quartier des bourses et de la finance. La crise des subprimes est l’exemple parfait pour illustrer ce phénomène. Tout à commencer à New York avant d’impacter sur le monde entier. L’espace urbain est aux premières loges des

décisions majeures en matière d’économie dictant la marche à suivre au reste du territoire. Mais les espaces urbains sont également le lieu privilégié de la vie politique. Ils représentent le cœur du pouvoir des Etats. Que ce soit à l’échelle locale, régionale ou nationale, les décisions politiques sont prises au sein de l’espace urbain. Les bureaux des différents parties ou institutions y sont basés. L’Elysée est à Paris ainsi que le Parlement et la Chambre des députés. A l’échelle départementale ce sont dans les chefs-lieux que s’organise la vie politique locale. L’espace urbain, tant par son pouvoir économique que politique, est un lieu du territoire favorisé et attractif qui démontre d’une puissance et d’une importance supérieure par rapport au reste de l’espace national.

III)

Une organisation des espaces urbains qui incite et attire les individus

Les espaces urbains et les villes sont organisés de manière a favorisé et à faciliter la vie quotidienne. Les commerces sont à proximité ainsi que les écoles, les lieux de travail, les lieux de loisirs également. Les politiques de vie urbaines mises en place par l’état visent également à permettre aux populations urbaines de se déplacer facilement tout en respectant l’environnement. Les villes vont donc pour répondre à ces attentes développer des lignes de bus, de tram ou bien de métro. Les espaces urbains répondent a là demande de biens et services des consommateurs. On observe alors que les espaces urbains abritent des hôpitaux, diverses cabinet de médecines spécialisées (ophtalmologiste, ORL…) mais également une vaste gamme de

loisir tant au niveau culturel (musées, expositions, bibliothèques, cinémas, …) que sportif (complexe sportif, piscine, associations, …). Ce genre de prestations que la vie en espace urbain offre joue sans aucun doute un rôle décisif dans la volonté de résider en zone urbaine. L’accès facilité à de nombreuses activités qu’elles soient du domaine professionnel ou privé est une des caractéristiques non négligeables dans le choix du lieu de vie d’une population actuelle qui cherchent le gain de temps et une accessibilité rapide à ses désirs. De plus, les espaces urbains sont interconnectés entre eux via des réseaux tels que les autoroutes ou les chemins de fer. Cela signifie donc qu’il est très facile pour les individus de se déplacer d’une ville à l’autre pour le travail, les études ou autres. Ces aménagements de l’espace renforcent l’attraction des villes et des zones urbaines.

IV)

L’urbanisation : une réponse au problème des sociétés ?

Installer les populations dans les villes a représenté à bien des reprises une solution aux crises pour les gouvernements. En effet, si les éléments précédents ont montré une migration des populations comme une volonté dépendante d’eux uniquement, il y a eu des cas par le passé où l’état à fortement incité à ce déplacement vers les espaces urbains. Tout d’abord avec la révolution industrielle. Les industries étant construite dans les villes, on a assisté avec elle à un exode rural massif des populations qu’il a fallu reloger en ville. Les états ont alors mis en place des politiques de construction de quartier réservé à ces travailleurs agrandissant ainsi l’espace urbain et augmentant le nombre d’individus urbanisés.

Au lendemain de la seconde guerre mondiale ensuite il a fallu passer par une période de reconstruction. Là encore les villes, par besoin de main d’œuvre ont vu leur espaces urbains grandir. A cela s’ajoute la guerre d’Algérie et le retour des colons français en métropole qu’il a fallu loger et que l’Etat pour la grande majorité à installer en ville. En marge de ces évènements de l’histoire les « trente glorieuse » sont également connu pour leur importante croissance démographique ce qui explique aussi l’accroissement des populations en zone urbaine. Enfin, pour répondre à la crise du logement de la fin du 20ème siècle, l’Etat français lance une politique de grands travaux et fait construire des milliers de logements dans ce qu’il appelle les grands ensembles. Situé en zone urbaines ces logements ont accueillis des milliers de personne participant ainsi à faire de la population de cette fin de siècle et du suivant une population urbaine. Mais réunir la majorité de la population dans les zones urbaines permettait aussi à l’Etat de donner accès aux individus à un confort moderne dont ils ne jouissaient pas en zone rurale à l’époque. C’était également un moyen de pallier aux problèmes d’épidémies et d’hygiène tout en ayant la volonté de créer du lien social entre les individus, la volonté de passé d’une société individualiste en zone rurale à une société collective en zone urbaine.

Conclusion : A l’heure d’aujourd’hui, on peut considérer que la population est urbanisée. L’étalement urbain, le pouvoir économique et politique des villes, l’attraction que l’espace urbain exerce sur les individus et l’intervention des gouvernements tendent à prouver la réalité du phénomène.

Cependant, cette urbanisation des sociétés montre en quelques occasions ses limites notamment dans l’idéal qu’en avait l’Etat. C’est le cas des grands ensembles supposé créer du lien social qui en réalité aujourd’hui fait figure de division de la population. La ségrégation sociale est un des échecs de ces zones urbaines où les inégalités sociales y sont par endroit impossible à ignorer. On assiste de nos jours à des exodes urbains de plus en plus nombreux, des personnes qui cherchent à fuir la vie étouffante et les espaces bondées recherchant le calme des zones rurales en fuyant ce que de nombreux sociologues appellent la routine « métro, boulot, dodo ». Alors, pour continuer attirer et à maintenir un espace de vie propice pour les populations, les zones urbaines envisagent des évolutions par le biais de réformes écologique ou sociale. Si elle veut pouvoir offrir à ces habitants des conditions de bien-être et un cadre de vie agréable la zone urbaine doit être en constante évolution et ne cesser de se réinventer jour après jour....


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