Title | Droit Constit Passage de la 5ème à la 4ème République |
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Author | Kenza Khorchi |
Course | Droit constitutionnel |
Institution | Université de Paris-Cité |
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Super dissertation sur la 4ème et la 5ème République...
Kenza Myriam Khorchi Numéro étudiant : 21909779 Menu 10/Groupe 9
Sujet n°1: Dissertation : Le passage de la IVe République à la Ve République. . En 1943, le peuple français ne pouvant exercer sa souveraineté sur son propre territoire, plusieurs institutions sont créées à l’étranger afin de représenter l’image de la France libre. Toutes ces institutions finissent par fusionner, c’est alors qu’est proclamé le gouvernement provisoire de la République Française en 1944 présidé par le Général de Gaulle. A la fin de la seconde guerre mondiale, les français espèrent retrouver une vie politique normale. Ils cherchent donc a créé un tout nouveau régime qui marquera une rupture avec le précédent, dans lequel le pouvoir exécutif n’aura pas trop de pouvoirs importants et ne souhaitant non plus le retour à un régime parlementaire moniste comme le proposait celui de la IIIème République, la conception d’un régime parlementaire rationalisé apparaît. Suite au référendum du 13 octobre 1946 le projet de constitution est adopté par le peuple français. Le 27 octobre la constitution de 1946 est promulguée, donnant naissance à la IVème république française. Cette nouvelle république est l’espoir des français puisqu’elle doit être à même de réussir à reconstruire un pays ayant subi les ravages d’une guerre mondiale. Elle devra donc affronter plusieurs problèmes majeurs réunis en trois catégories à savoir la reconstruction de la France et la décolonisation. Malgré les bienfaits économiques et sociétaux que nous ont apportés les travaux de cette république, reste en mémoire ce qu’elle n’a pas été apte à accomplir dû à ses nombreuses instabilités ministérielles, les conflits entre les différents partis politique et ce qui sonnera le glas de son existence, la guerre d’algérie. En effet, on devra compter 23 gouvernements qui se sont succédé en 12 ans. C’est donc de ces différents échecs que naîtra la Vème République et dernière République jusqu’à ce jour. Comme expliqué précédemment, la fin de la IVème République n’est pas seulement due au conflit algériens. De nombreux facteurs ont mené à son abolition, mais la crise algérienne est le conflit qui met en lumière la faiblesse des institutions et leur incapacité à surmonter les crises auxquelles elles font face. En 1958, alors que Pierre Pflimlin vient d’être investi par l’Assemblée Nationale, il démissionne au profit du Général de Gaulle qui pour la majorité des français est le seul à pouvoir mettre un terme à cette crise. Il est alors investi le 1er juin 1958 et le 3 juin ont lui accorde les pleins pouvoirs qui lui seront nécessaires au redressement de la nation. De Gaulle n’ayant jamais adhéré au régime proposé par la IVème République fait voter, dont la loi lui accordant les pleins pouvoirs durant un temps défini, trois textes au Parlement qui lui permettront de réviser la constitution de 1946 . Le 4 octobre de la même année est promulguée la Constitution de la Vème République.
Il serait donc intéressant de voir de quelle manière les faiblesses de la IVème République, on favorisées la naissance de la Vème République ? Les faiblesses institutionnelles marquées par un régime parlementaire dans lequel le pouvoir législatif est proéminent (I) n’ont plus lieu d’être lorsque l’on équilibre véritablement le pouvoir en renforçant l'exécutif (II). I.
Les faiblesses gouvernementales sous la IVème République.
La IVème République doit son échec à l’influence trop importante du Parlement au sein du régime. En effet son régime qui devait être rationalisé par l'existence de moyens mis en place pour affirmer l’autorité du gouvernement n’est pas franchement efficace (A). Ce qui provoque une trop grande force accordé au parlementaires, qui divisé en différents partis, finit par causer une instabilité importante (B). A) Une rationalisation parlementaire inefficace La Constitution du 27 octobre 1946 proclamant la fin de la IIIème République et le début de la IVème, souhaitait créer une rupture face au régime précédent. En effet, la IIIème république qui était à la base un régime parlementaire dualiste, finira par devenir un régime parlementaire moniste au profit des républicains suite à la crise de mai 1877. Ce régime voit le pouvoir exécutif majoritairement effacé de la politique et dans lequel un déséquilibre est créé au sein des chambres. Cela amène l’affaiblissement du gouvernement puisqu’il révèle les limites des parlementaires à édicter différentes mesures nécessaires. C’est cela que souhaite éviter la nouvelle République en instaurant une autorité exécutive forte qui viendra endiguer les instabilités ministérielles qui pourraient survenir. Cette rationalisation intervient par le biais du droit de dissolution accordé au gouvernement à l’article 5 de la constitution, on estime que le gouvernement peut dissoudre l’Assemblée nationale. Cependant, la procédure est tellement complexe que ce droit fait office d’une simple menace, un droit discrétionnaire. Il y a eu volonté de s’échapper du système parlementaire absolu de la IIIème République. Volonté, car cette nouvelle République finira par marcher dans les pas de la précédente, le gouvernement manquant d’autorité et l'Assemblée Nationale n’en sort que plus prééminente. La loi du 17 août 1948 qui octroie le pouvoir de décider de la nature réglementaire ou législative de certaines matières montre le pouvoir du Parlement. B) Un multipartisme favorisant l’instabilité Le multipartisme est accentué par l’importance donnée au parlement et plus particulièrement à l’Assemblée Nationale. La faiblesse institutionnelle est marquée par une instabilité ministérielle avec des changements de caps politiques constants. La IVe République éprouve de grandes difficultés à former un gouvernement même dans les premiers temps du régime et à faire durer les
gouvernements élus. Plusieurs élections législatives ont lieu au cours de la IVe République. Le nombre de partis représentés est très important. Ces partis peuvent avoir leur groupe de députés ou alors ils n’ont pas assez de députés et doivent donc se réunir en groupes parlementaires. Avec le nombre important de partis, il y a beaucoup de possibilités pour former des majorités et nombreuses combinaisons ministérielles possible. De plus, cela donne aussi beaucoup d’importance aux groupes charnières (groupe dont l’appui est nécessaire pour obtenir la majorité). L’apport des groupes charnières devient obligatoire pour obtenir la majorité. Cependant, ces majorités sont aussi trop composites. Il existe autant de majorité qu’il y avait de problèmes à résoudre. Cette instabilité ministérielle est le fruit de la prédominance du Parlement dans le système institutionnel de la IVe République. II.
L’incarnation du pouvoir exécutif renforcé : Le Général de Gaulle.
La Vème République marque une rupture avec la IVème République de par son renforcement du pouvoir exécutif. Le 1er juin 1958 de Gaulle est investi pour venir sauver la France de cette crise algérienne qui ne peut s’en sortir avec les institutions de la IVème République qui est trop instable pour cela. Le 3 juin le Général propose donc trois textes au Parlement dans lesquels font partie la loi constitutionnelle du 3 juin 1958 (A) qui vient marquer les prémices de la constitution de 1958 avec ces conditions de fond et de formes. Et enfin par cette constitution du 4 octobre 1958 qui marque le début de la nouvelle république, naît le renforcement du pouvoir exécutif (B) A) La loi constitutionnelle du 3 juin 1958 Le 3 juin 1958, deux jours après son investiture par L’assemblée Nationale, le général de Gaulle propose trois textes au Parlement. Le premier étant d’écarter ce dernier lors de la session ordinaire, le second de lui accorder les pleins pouvoirs durant un temps donnée pour qu’il puisse mettre un terme à la crise algérienne et le dernier la loi constitutionnel du 3 juin, prévoyait de réformer les modalités de révision prévu à l’article 90 de la constitution de 1946 dans le but de réviser cette dernière, au profit de la nouvelle qu’il prévoit. Elle prévoit de réformer cet article en transférant le pouvoir constituant au pouvoir exécutif. Et cette loi a été contestée par plus d’une personne puisqu’elle rappelle étrangement aux français la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 qui octroie les pleins pouvoirs constituant au Maréchal Pétain. Loi qui créera par la suite un régime autoritaire sans séparation des pouvoirs permettant aux Maréchal de détenir les pleins pouvoirs jusqu’en 1942. Mais contrairement à cette loi, celle de 1958 prévoit des conditions de forme et de fait. Les pleins pouvoirs accordées seront effectifs durant un temps défini, puis les révisions qui seront faites se feront avec l'aide de plusieurs comités. Puis le Général de Gaulle se permet d’user du pouvoir
constituant dans le but d'élaborer la prochaine constitution, elle garantit des principes tel que l'élection au suffrage universelle, le vote par référendum pour que le texte constitutionnel soit accepté puis promulguée. Et reprenant ces idées expliquées lors de son fameux discours de Bayeux prononcé en 1946, il garantit la séparation des pouvoir, la responsabilité du gouvernement face au parlement bien qu’il aurait préféré un régime présidentiel. B) Le renforcement du pouvoir exécutif Le bicéphalisme de l’exécutif dans la constitution de 1958, renvoie au renforcement de la fonction présidentielle. Il réaffirme le dualisme gouvernemental tout en équilibrant les deux têtes de l'exécutif, soit le président de la République et le premier ministre. A vrai dire le texte de 1958 apparaît comme un compromis, dans le sens où la France sortant d’un régime de suprématie parlementaire, ne pouvait pas directement entrer dans un régime d'hégémonie présidentielle comme l’espérait de Gaulle. Voilà pourquoi la Constitution instaure un régime parlementaire tout en permettant un procédé accentuant la place du chef de l'État. Ce dernier est élu au suffrage universel direct ce qui lui donne une certaine légitimité et il a des prérogatives qui lui sont propres comme par exemple les pleins pouvoirs en temps de crise grave, qui lui sont accordés. L’art. 16 de la Constitution autorise le président de la République, « lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire, ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacées d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu », à prendre des mesures exceptionnelles exigées par les circonstances. Il est alors perçu comme un dictateur provisoire, bénéficiant de la plénitude des pouvoirs que ce soit ceux de l’exécutif ou du législatif. Ce pouvoir est l’une des représentations majeures du renforcement du pouvoir de l’exécutif. Le premier ministre est nommé par le président et détient le rôle de chef de l’exécutif (l’article 21 de la Constitution)mais dans les faits le président est celui qui détermine la politique de la nation (l’article 20 de la Constitution). Le président peut dissoudre l’assemblée nationale aux termes de l’article 12 de la Constitution. Ces articles sont les représentations majeures de la rupture entre la IVème et la Vème République puisqu’ils montrent les défauts qu’a pu entretenir la IVème République en ayant un exécutif faible, les prérogatives accordées au pouvoir exécutif aujourd’hui permettent une riposte aux crises que l’on sera amené à rencontrer. Hors que sous la IVème République n’ayant point de pouvoir similaires le pays avait une image attentistes face à des situations de crises qu’elle ne pouvait gérer. ...