Fiche de Lecture - Les gars du coin : enquête sur une jeunesse rurale, Nicolas Renahy PDF

Title Fiche de Lecture - Les gars du coin : enquête sur une jeunesse rurale, Nicolas Renahy
Course Sociologie - Introduction à la sociologie
Institution Institut d'Études Politiques de Paris
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Summary

Comment Nicolas Renahy cherche-t-il à comprendre cette crise de reproduction ouvrière ? Qu’est-ce qui rend la nature de cette crise de reproduction singulière ?
...


Description

Triplette 12

DUCHEMANN Léa

Fiche de lecture

Les gars du coin : enquête sur une jeunesse rurale Nicolas Renahy

En 2014, la chaine de télévision Canal 32 de Troyes et d’Aube diffuse une série estivale présentée par un enseignant en histoire-géographie intitulée La petite usine de mon village. La description de l’émission parle de la « découverte d’un patrimoine discret, méconnu, et remarquable du département aubois ». À travers, chaque épisode, la destinée d’une de ces industries est relatée, et est évoquée la fin de ces usines de proximité, dites de « villages » au profit du développement des multinationales et des mutations du secteur usinier. Ces usines sont devenues un patrimoine, font partie de la mémoire collective des habitants puisqu’elles étaient leur source principale d’offre de travail. Elles ont accompagné et ont structuré des générations pendant leurs décennies de prospérité. Mais lorsque celles-ci ont été poussées à la fermeture par la métamorphose du secteur industriel, des générations d’ouvriers en ont subi les conséquences. C’est là que réside l’objet d’étude de Nicolas Renahy. Directeur de recherche en sociologie à l’INRA, spécialisé dans l’étude des mondes ruraux et la stratification sociale, il tente à travers l’ethnographie, la sociologie politique ou encore l’histoire sociale des sciences sociales de mettre en avant les spécificités des individus issus des mondes ruraux. En effet, dans l’ouvrage étudié, Nicolas Renahy, s’est intéressé à la jeunesse rurale, à ces « gars du coin ». A qui s’intéresse-t-il particulièrement par cette expression ? Il axe ainsi son étude sur les enfants issus des familles enracinées depuis des années dans le village renommé Foulange par souci d’anonymat. Ce qui en fait des « gars du coin » et donc ce qui légitime leur appartenance au même groupe est bien l’enfance similaire des individus issus du groupe d’âge identique, des enfants issus de la classe ouvrière rurale du village. Ce qui va les distinguer particulièrement est l’idée que ces individus constituent une génération singulière marquée par le chômage, la difficulté de mettre en place une vie de famille, de trouver une campagne. Il va étudier cette génération, celle d’après la croissance qui subit de plein fouet la transformation des emplois et le changement des règles d’accès au travail. Il évoque ainsi l’effondrement de l’ordre industriel paternaliste et les effets sur cette génération. Il va tenter de comprendre les exclusions économique et sociale qui touchent ces ouvriers. Selon Cécile Van de Velde, dans la Revue française de Sociologie, Nicolas Renahy brosse « le portrait d’une jeunesse doublement invisible car elle est à la fois rurale et ouvrière ». Dans son enquête qu’il réalise au cours de sa maitrise, puis qui concerne la majeure partie de sa thèse au cours de dix années, l’auteur adopte une position assez particulière. Il effectue un retour dans le village de son enfance. Il ne se place pas comme un simple observateur, sa réinstallation dans le village de manière durable lui permet une réelle observation participante, parfois dissimulée pour favoriser la non-orientation des rapports au sein de l’entreprise lorsqu’il travaille à la SMF durant l’été, ou au contraire très impliquée du point de vue personnel de l’auteur par la réintégration dans le club de football de son enfance où jouent la plupart de ses amis. Il complète son approche ethnographique à travers des entretiens individuels des individus qu’il étudie, qui sont en réalité des amis à lui qu’il a côtoyé tels que Sylvain, Thierry, Hervé ou encore Samir qui appartiennent à la même classe d’âge de l’auteur, mais aussi l’étude d’archives, de carnets de terrain. La particularité de l’étude de l’auteur réside dans la proximité qu’il entretient avec les individus objets de son étude, mais également qu’il représente pour ceux-ci un

exemple de réussite. Il indique d’ailleurs dans son ouvrage avoir tenté de ne pas trahir ces villageois et essayé d’exprimer le plus justement possible les résultats de son étude. Dans la préface co-signée par Stéphane Beaud et Michel Pialoux, ceux-ci témoignent ainsi de l’exemplarité de sa recherche en distinguant sa neutralité et son objectivité. Ainsi, comment Nicolas Renahy cherche-t-il à comprendre cette crise de reproduction ouvrière ? Qu’est-ce qui rend la nature de cette crise de reproduction singulière ? Nous allons pour cela nous intéresser à la distanciation entre les deux générations, puis nous aborderons la mise en place d’un entre-soi masculin pour ensuite terminer sur les autres caractéristiques de cette jeunesse rurale. I)

Distanciation entre jeunesse d’antan et nouvelle génération d’après la crise

 Distinctions posées par l’école, le travail et le rapport à la politique La première différence qui va s’installer entre la nouvelle et la génération antérieure est bien la relation à l’école. Nicolas Renahy montre que l’école, un des cadres de socialisation les plus institués, a connu une mutation. En effet la massification scolaire a conduit à une reconfiguration de la reproduction du monde ouvrier. Les jeunes sont en effet généralement plus qualifiés que leurs aînés. Si les deux individus étudiés ont mal vécu leurs années collège et regrette les premiers temps de leur socialisation scolaire où ils jouissaient d’une forte proximité sociale, cette perte de familiarité villageoise va provoquer des tentatives d’émancipation de leur milieu d’origine. La forte volonté d’ascension sociale pour trouver de meilleures opportunités sur le marché du travail et également recherche d’un nouveau modèle culturel encourage cette distanciation. Ensuite, l’intégration au sein de l’usine se fait de manière différente. Les jeunes un peu plus qualifiés que leurs aînés, veulent marquer leur différence avec la génération antérieure, ils n’acceptent pas l’héritage paternel et montrent même une volonté d’obtenir un statut plus valorisé. Samir, par exemple, est très représentatif de cet démarcation de l’héritage paternel. Il décrédibilise la condition ouvrière et n’accepte pas le fait que les ouvriers subissent les conditions dures du travail, il refuse également toute assimilation à un membre de sa famille. De plus, les jeunes cherchent à évoluer dans la société, évolution observée par la création d’un nouveau pôle de légitimité que constitue le bureau d’études avec de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires. Cette volonté d’ascension est vu aussi chez Sandrine, travaillant à la CCF, qui a pleinement intériorisé l’ordre symbolique usinier. Ses compétences en management lui donnent une position exceptionnelle en occupant un poste à responsabilité. Enfin, Renahy va étudier les comportements électoraux, il va rendre compte des rapports intergénérationnels et présenter l’existence d’un fossé. La disparition du syndicat a fragilisé l’élite politique du village. Il constate que les jeunes se positionnent hors du champ politique local, s’abstiennent et justifient cela par la non-défense de leur intérêt par le maire car selon eux il n’appartient pas à leur univers social. Ces comportements sont synonymes d’immaturité et d’irresponsabilité pour les générations antérieures.  Force de rappel de l’espace local ouvrier

Tout d’abord, le passé paternaliste de l’usine Ribot persiste et les anciennes perceptions de l’insertion par réseaux de proches restent bien ancrées. Malgré la massification scolaire, Renahy soulève le fait que les jeunes ruraux ont tendance à poursuivre vers des filières professionnalisantes et également que les choix de professionnalisation s’opèrent en fonction des opportunités locales de formation et des expériences des membres de la famille. Pour cette jeunesse rurale, la parenté reste essentielle car leur faible niveau de qualification les oblige à utiliser leurs réseaux pour intégrer le marché du travail. De plus, la force de rappel du milieu d’origine met le jeune dans une position difficile. Dans le cas de Frédéric par exemple celui-ci sera tiraillé entre sa nouvelle expérience culturelle et son milieu d’origine. Lui et Sylvain ne se sentiront pas à leur place dans les soirées étudiantes mais au contraire seront très à l’aise avec des jeunes de leur village. En effet le passage en ville ne leur permet pas une acculturation à ce nouveau mode de vie ni donc l’affranchissement à ce milieu d’origine. Au sein de l’usine et notamment la SMF, cette force de rappel se manifeste par la transmission entre générations des savoir-faire et normes ouvrière. René va ainsi transmettre les connaissances mais aussi le savoir-être au sein de l’entreprise avec l’apprentissage sur le tas. Il va avoir une sorte d’épreuve au travail en usine, en commençant tout d’abord avec le travail de base pour passer ensuite par les différents postes de manœuvre où il sera connu de tous. Le savoir-être va être institué à travers l’atelier. En effet, des jugements seront portés, la paresse et l’incompétence sera stigmatisée. Pour Suzanne cette force de rappel s’exprime par sa position difficile entre hiérarchie, monde des hommes et production, univers des femmes. L’importance de son ascension sociale montre qu’elle a le sentiment de trahir ses origines en hésitant entre « eux » les cadres dont elle essaye d’accéder au cercle et au « nous » les ouvrières avec lesquels elle se distance. Tout cela peut être expliqué par ce que l’auteur appelle le capital d’autochtonie très fortement présent chez ces jeunes. Le capital d’autochtonie serait « l’ensemble des ressources que procure l’appartenance à des réseaux de relations localisé ». II)

Le développement d’un entre-soi masculin pour supporter les changements

 Construction d’un ethos ouvrier Le club de football constitue une deuxième instance de socialisation pour ces jeunes. L’ethos ouvrier sera établi à travers un type d’expression et la valorisation du corps. C’est corporellement que chacun va pouvoir affirmer son appartenance au groupe. La vie associative en survivant à l’effondrement du paternalisme Ribot dépasse symboliquement la précarisation. Aussi, comme le dit Bourdieu dans Choses dites, c’est l’apprentissage par le corps pour s’intégrer. De plus, plusieurs générations sont présentes dans le club de football, les fils de joueurs sont socialisés très tôt au monde des adultes comme par exemple le petit surnommé « Gondet » présent dans les vestiaires. Ils ont une grande connaissance de cet univers qui va constituer leur personnalité sociale. C’est leur capital hérité.

La reconnaissance individuelle revêt une grande importance. C’est le collectif qui structure l’individu. L’individu va être doublement socialisé : c’est d’une part un lieu où l’individu va être intégré à la société qui préexiste mais d’autre part c’est un lieu où la classe ouvrière locale fait société et se constitue en groupe structuré par leurs relations et leur culture commune. Christian Hongrois dans Faire sa jeunesse en Vendée parle de « rites de passage » et d’un entre-soi qui serait « un ensemble de comportements et d’expériences et de langage qui constituent la virilité ».  Relations viriles puissantes L’auteur va étudier l’établissement de cet entre-soi masculin avec l’appartement partagé par Hervé, Fred et Samir. Cette colocation formée par Hervé, Fred et Samir a un caractère exceptionnel dans ce milieu ouvrier, où quitter le domicile familial signifiait entreprendre sa propre vie de famille. Dans cet appartement, des différences internes entre les individus sont évidentes, mais il représente un lieu d’expression d’un entre-soi. Celui-ci est non institué extérieur au foyer et totalement en opposition avec la vie de couple. L’auteur remarque que l’atermoiement du départ du domicile familial est clairement représenté par cette dépendance envers les parents lors de l’expérience de l’appartement. Par exemple, les jeunes ramenaient des repas qu’ils prenaient chez leurs parents. Dans un article intitulé Qui sont les jeunes ruraux ? , Bernard Roudet et Yves Lambert, montrent également que les jeunes ruraux ont tendance à entretenir davantage de liens avec leurs familles et plus longuement que les autres jeunes. L’accès à une indépendance sur le plan économique, matérielle mais surtout symbolique se fait réellement à un âge plus tardif. Les relations viriles ainsi établies permettent aux individus de pallier à la fragilité des insertions professionnelles. Elles constituent une sorte de refuge. Celles-ci établies dans l’adolescence aideraient l’individu à affronter les obstacles rencontrés sur le marché matrimonial et également professionnel. Par exemple, Sylvain ne voit pas le foyer comme un recours à sa précarité professionnelle, c’est dans cette perspective qu’ils s’adressent à son groupe de pairs et entretient cet entre-soi masculin. À travers la consommation de cannabis, chaque individu sera intégré au groupe et ils s’opposent ainsi à l’ordre social qui ne constitue plus un ordre pour eux. La moralité populaire du village renvoie au délinquant l’image de sa déviance. Les jeunes sont très vites stigmatisés par le village, c’est la sociabilité de bande avec leurs expériences juvéniles, qui constitue un entre-soi rassurant.  L’entre-soi pour supporter le célibat Nicolas Renahy montre bien que la précarisation des individus allonge le temps chez le domicile parental et donc le temps du célibat. En effet, quitter l’espace familial signifie construire sa propre famille. Or ces jeunes rencontrent des difficultés à « trouver une compagne et la garder ». Hervé dont l’auteur relate le décès tragique au début de l’ouvrage, éprouve de la difficulté à trouver une compagne. Hervé est décrit comme un lourdaud et maladroit. C’est ce qu’illustre Bourdieu avec les jeunes paysans dans le Bal des célibataires, en disant que ceux-ci ont une faible valeur sur le marché matrimonial. Il parle d’habitus

« lourdaud » et du fait qu’il serait inadapté à l’urbanisation. Les paysans célibataires resteraient dans « une sorte d’entre-soi des exclus de la modernité ». Frédéric, fréquente Patricia une étudiante en STAPS, mais cela se soldera par un échec affectif par décalage culturelle avec sa compagne, l’incompréhension du monde, différent de celui qu’il connait. III)

D’autres spécificités de la jeunesse rurale

 Hiérarchie persistante au sein du travail Au sein de la CCF, l’auteur caractérise le rapport au travail des ouvrières de la CCF par des relations hiérarchiques non personnalisées. En effet, la CCF est affiliée à un groupe international, la direction semble lointaine. Le chef du personnel se retrouve souvent face à plusieurs logiques de contradictions entre éthique professionnelle par la tentative d’aider « ses filles » comme ils les appellent dans leurs problèmes financiers mais aussi les décisions qu’il doit prendre parce qu’il est chef de personnel. Mais les femmes restent toujours une frange dominée, en effet la quasi majorité des salariés encadrant les salariés sont de sexe masculin, les rapports hiérarchiques dans une logique de domination féminine prévalent. On a une division sexuelle du travail.

 Construction du foyer De plus, l’évolution de la condition sociale des ouvriers caractérisé par une sortie partielle de ce monde est caractérisé par l’intériorisation de cet idéal ouvrier, où les jeunes vont accroitre leur temps de travail, restreindre leur consommation, épargner pour devenir propriétaire. C’est ce que l’auteur constate à travers l’observation de Sylvain et Suzanne, où il va étudier leur vie de couple de très près, notamment en séjournant chez eux. Mariés très tôt, ces deux jeunes ont fait face à la difficulté à instaurer une stabilité ans leur couple. Leur rôle au sein de la vie de famille est déterminé et reste traditionnelle, la division sexuelle du travail au sein du couple reste très stricte : Sylvain apporte les revenus et Suzanne s’occupe des enfants, du ménage de la cuisine. Le fait que la jeune femme travaille était source de conflit au sein du couple. Il y aurait une volonté de perpétuer le modèle hiérarchique traditionnel au sein de la famille.  Essoufflement d’une conscience de classe Sous le paternalisme de l’usine Ribot, la norme était de s’affilier à la CGT pas par volonté d’avoir une voix contre le patronat mais pour montrer appartenance au monde ouvrier Les générations qui suivent s’affilient à la CGT par mimétisme des ainés syndiqués, pour justement revendiquer cette appartenance. En 1981, survient le licenciement collectif qui va pousser à l’occupation de l’usine pensant 8 mois, médiatisée au niveau national. Si l’on pourrait penser que cette occupation montre la force syndicale ouvrière du village, elle va au contraire la décrédibiliser. En premier lieu, cette occupation illustre un renversement symbolique entre patronat et syndicaliste au moment où ceux-ci veulent montrer que l’usine leur appartient. Un référendum sera proposé pour la création de la SMF malgré la négation de la CGT sur cette création, ben cette création elle aura lieu. La fin de l’occupation de l’usine va de pair avec la fin d’une

représentation syndicale forte au sein du village. Les jeunes d’aujourd’hui ne trouvent plus l’intérêt d’être syndiqués ni même de voter.

Conclusion L’étude de Nicolas Renahy montrent bien que la structuration traditionnelle des individus a été remise en cause en 1980 avec l’effondrement du paternalisme suite à la fermeture de l’usine. La lente reprise économique n’a pas conduit à un renouvellement de l’identité ouvrière qui s’est caractérisé par la distanciation avec la génération antérieure et l’entre-soi masculin. L’absence de conscience de classe est importante aussi pour montrer leur spécificité. Enfin, ces jeunes restent tout de même, d’une certaine manière, très attachés à la tradition, notamment à travers les forces de rappel du monde ouvrier et aussi la persistance de hiérarchie dans le monde du travail et au sein du couple. Si l’insistance de Nicolas Renahy sur la spécificité des jeunes nous a permis d’intégrer l’importance de l’étude de cette frange de la jeunesse rurale peu étudiée, il convient d’approfondir cette enquête sur certains points. Le titre de l’ouvrage pose problème. Le terme « jeunesse rurale » englobe plusieurs franges de la population, or ici c’est bien uniquement la population ouvrière qui est analysée. Il exclut d’autres jeunes ruraux tels que les fils et filles d’agriculteurs. La comparaison avec d’autres champs aurait permis de mieux saisir la particularité de cette jeunesse rurale. Lorsque Renahy parle de ces jeunes et notamment dans leur lien avec l’école, il ne parle que des jeunes hommes. Il aurait été pertinent de voir également le rapport à l’école des jeunes filles pour savoir si celui-ci a été le même ou s’il a différé et en quoi cela aurait constitué des trajectoires similaires ou différentes. Les femmes sont seulement décrites en tant que mère, petite-amie ou alors pour la singularité de leur parcours. Mais comment comprendre que leurs parcours est si singulier si les autres femmes du champ ne sont pas étudiées ? On étudie la socialisation scolaire et professionnelle mais l’auteur n’évoque pas tellement la socialisation familiale, qui constituent un groupe de socialisation primaire. Cela aurait été intéressant de voir comment les rôles parents et enfants se définissent et en quoi cela forge la personnalité de l’individu. Ensuite, on pourrait se demander quel destin a connu la génération après celle qui a été étudiée. Tout au long de l’œuvre, on a une comparaison entre jeunesse d’antan et cette nouvelle génération. L’enquêteur vieillit avec ses enquêtés et va observer leurs pratiques festives par exemple. Ils seraient intéressant de voir si les pratiques ont évolué, si les difficultés sur le marché du travail sont les mêmes. En outre, on peut penser que l’auteur aurait une incidence sur ses enquêtés. Sa position d’enquêteur ami pose la question de l’objectivité. Malgré sa volonté de mettre en place une distanciation avec les personnes qu’il étudie. En effet, il se pourrait qu’il ait eu une incidence sur le comportement de Sylvain en aidant Suzanne dans la vie de la maison. Sylvain va prendre part peu à peu à l’éducation et s’occuper de l’aîné adolescent. Aussi, le lecteur peut se sentir perdu dans l’espace géographi...


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