Fiche sur les fondements de la pensée sociologique PDF

Title Fiche sur les fondements de la pensée sociologique
Course Sociologie Économique
Institution Université Catholique de l'Ouest
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Cette fiche contient diverses théories économiques sur les fondements de la sociologie et l'analyse des sociétés au cours du temps....


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Les fondements de la sociologie INTRO : « Nous appelons sociologie une science qui se propose de comprendre par interprétation l'activité sociale et à travers cela d'expliquer causalement son déroulement et ses effets » – Max WEBER, Économie et société, 1921. La sociologie peut donc être définie comme la branche des sciences humaines qui cherche à comprendre l'impact de la dimension sociale sur les représentations (façons de penser) et les comportements (façons d'agir) des individus. PLAN : I) Objets et méthodes 1. La sociologie existe t-elle ? 2. L'objet de la sociologie 3. Les méthodes sociologiques 1. Un ancien débat 2. Méthodes quantitatives et méthodes qualitatives 3. Les méthodes quantitatives 4. Les méthodes qualitatives 4. Les outils d'enquêtes 1. Les formes de l'observation 2. Les divers entretiens 3. Les questionnaires 4. Les récits de vie et les monographies II) Les grands courants de l'analyse sociologique depuis le XIXe siècle 1. Les précurseurs de la sociologie 1. Le sens de l'histoire et la notion de progrès : CONDORCET et COMTE 2. La naissance de la sociologie politique : MONTESQIEU et ROUSSEAU 3. Les grands concepts de TOCQUEVILLE 4. La sociologie de MARX 5. La société comme espace de compétition SPENCER et PARETO 6. La sociologie américaine : de Chicago à Chicago 2. La naissance de la société moderne : Max WEBER et Émile Durkheim 1. Les grands concepts de Max WEBER 2. Les grands concepts d’Émile Durkheim 3. Quelques grands noms et courants de la sociologie depuis WEBER et DURKHEIM 1. Le fonctionnalisme de PARSONS et MERTON 2. Individualisme et holisme méthodologiques 3. Un aperçu de la sociologie française contemporaine 4. Culture urbaine, mobilité sociale et la sociologie des villes : LYND WARNER et GARDNER 5. Une sociologie de l'influence, de l'information et des médias : LAZARSFELD et KATZ 6. L'interactionnisme : ELIAS et OLSON 7. Le contrôle social et la déviance : REYNAUD, BECKER et GOFFMAN 8. Les grands concepts de BOURDIEU 9. La sociologie de BOUDON

I) Objets et méthodes 1. La sociologie existe t-elle ? La sociologie est plurielle et ses objets d'études comme ses méthodes de travail varient en fonction du principe valorisé par le sociologue. Adolphe QUETELET par exemple, mathématicien belge, s'intéresse aux régularités de la vie sociale et utilise les statistiques pour les déceler, pour régler la question de l'origine de ce qu'il observe il tente d'appliquer les règles de causalité de la physique à l'explication sociale, nommant ainsi sa science la « physique sociale », ce qui l'oppose déjà à COMTE qui refuse d'utiliser les probabilités et les statistiques dans la « sociologie » qu'il crée. Ainsi on pourrait définir la sociologie comme l'étude de la société, et plus précisément des phénomènes sociaux, reste alors à définir le contenu de ceux-ci. DURKHEIM propose une vision objective de ceux-ci : « les manières d'agir, de penser et de sentir, extérieurs à l'individu, et qui sont doués d'un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s'imposent à lui ». Mais cette vision objective ne fait pas l'unanimité et la tradition allemande considère tout aussi importants le subjectivisme et l'intentionnalité du sujet. L'action individuelle doit avoir autrui pour but final pour être sociologique. Mais la sociologie de ne définit pas par un objet sociologique tiré du réel mais par le regard que le savant porte sur le réel, les « lunettes sociologiques » qu'il prend (BOURDIEU). Il a alors le choix entre plusieurs paires : – celles qui peuvent interpréter les déterminants sociaux des comportements étudiés ; – celles qui cherchent à comprendre comment les individus expliquent ce qu'ils font ; – celles qui s'intéressent au processus, aux interactions observées. Les différents sociologues se sont alors positionnés par rapport à ces regards particuliers. 2. L'objet de la sociologie La construction de l'objet : La sociologie possède un objet propre, les faits sociaux qui sont présent dans la nature et sont donc soumis au principe de « l'ordre et du déterminisme universels ». Pour les étudier les sociologues mettent en place une démarche scientifique qui à partir de la nature spécifique des phénomènes sociaux propose une analyse objective de certains déterminismes. Le sociologue traque donc d'abord sa subjectivité pour l'empêcher d'influencer l'analyse qu'il fait (Marcel MAUSS / Paul FAUCONNET). Mais l'objet de la sociologie ne doit pas se cantonner à ce qu'on voit dans le réel quotidien. Le travail du sociologue est de déconstruire celui-ci pour le reconstruire dans un cadre théorique lui donnant du sens. Il faut aussi se méfier de la « fausse neutralité des techniques » qui apparaissent scientifiques mais font admettre des « vérités » purement subjectives. Le « donné » doit être soumis à un travail car : – il est infini, chaotique et nécessite un choix en fonction d'un point de vue (WEBER) – il induit en erreur car il a été fondé sur des préjugés (thèse des prénotions de DURKHEIM) – il dissimule des relations cachées qu'il a pour fonction de masquer (MARX)

La définition de l'objet : DURKHEIM définit les faits sociaux comme objet de la sociologie : « toute manière de faire, fixée ou non,susceptible d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure ; ou bien encore, qui est générale dans l'étendue d'une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendantes de ses manifestations individuelles ». L'objet de la sociologie est donc défini en dehors des comportements individuels, et seul un fait social peut expliquer un autre fait social. Le sociologue est donc dans une démarche purement explicative et objectivante. WEBER pense lui que la sociologie doit s'intéresser à l'action sociale, càd les comportements qui ont une signification pour ceux qui les observent ou qui y participent. Une action sociale dirigée vers soi-même est difficilement observable, une action sociale doit donc être portée vers autrui (e.g : ouvrir un parapluie pour se protéger n'en est pas une mais ouvrir un parapluie pour protéger quelqu'un et se protéger en est une) Mais il peut aussi s'agir d'un autrui collectif ou indistinct (e.g. : l'argent). Mais l'action sociale doit relever d'une volonté, ainsi le sociologue se place dans une démarche compréhensive, (il faut comprendre pourquoi l'individu ouvre son parapluie pour définir si c'est une action sociale ou pas) pour proposer une explication aux phénomènes sociaux. 3. Les méthodes sociologiques Tout cela suppose donc que la sociologie dispose de méthodes d'analyses. Le schéma de recherche sociologique de base a été défini par BOURDIEU PASSERON et CHAMBOREDON dans Le métier de sociologue (1968) : élaborer une question de départ, faire une pré-recherche / bibliographie pour élaborer une problématique et formuler des hypothèses, observer et recueillir les données par des enquêtes, les analyser et valider ou non les hypothèses émises. 1. Un ancien débat Dans les méthodes de la sociologie on retrouve le vieux débat du rapport entre les sciences de la nature et les sciences de la culture. William DILTHEY par exemple pense qu'il y a une opposition entre les sciences objectives et explicatives de la nature et celles de la culture, qui doivent rechercher la compréhension ce qui amène le chercheur à l'introspection puisqu'il partage les valeurs de la société qu'il étudie. Cette thèse est critiquée par les auteurs du « métier de sociologue » qui le disent naïf de penser que les sciences de la nature sont objectives. FEYERABEND lui pense qu'il n'existe pas de règles immuables de la méthodologie sur lesquelles s'appuyer et garantissant systématiquement la validité des recherches. Il demande ainsi la permission d'un certain anarchisme méthodologique. 2. Méthodes quantitatives et méthodes qualitatives Mais il existe une autre forme d'opposition. Les méthodes quantitatives qui se forment à partir de ce qui est mesurable (vote, possession d'objets, opinion...), qui donneront naissance aux sondages notamment et les méthodes qualitatives qui se consacrent aux phénomènes particuliers, à la contextualisation historique ou artistique. Le sociologue opère dès lors un va-et-vient entre ces deux méthodes. Paul LAZARSFELD se spécialise par exemple dans la méthode quantitative, mais Raymond BOUDON montre que celle-ci demande une connaissance précise des maths et des statistiques. Aussi il est bien d'avoir des données statistiques mais il est nécessaire d'interroger la constitution de ces données et que les variables étudiées soient pertinentes.

3. Les méthodes quantitatives Une des premières enquête quantitative est celle d'Ernst ENGEL, publiée en 1857, sur la classification des dépenses des ménages en essayant d'y trouver des régularités. Il en tire différentes théories comme les lois d'ENGEL ( la proportion de dépenses en nourriture diminue quand le revenu augmente) que Caroll WRIGHT approfondira aux USA en allant jusqu'à dire que celle des vêtements ne change pas tout comme celles d'habitation, de chauffage et d'éclairage, mais que les dépenses diverses,elles augmentent. Mais aussi une loi infirmant la loi de population de MALTHUS en décrivant que si les dépenses alimentaires des ménages représentent par exemple 70% des dépenses, 70% de la population doit travailler dans le secteur alimentaire, ce qui éviterait les famines. Ainsi ENGEL tend à travers des études statistiques à ériger des lois générales en trouvant des régularités dans ses études statistiques. 4. Les méthodes qualitatives La méthode qualitative cherche à décrire des phénomènes, des institutions, des situations particulières, elle ne cherche donc pas à révéler des régularités mais à mettre l'accent sur des typologies, des comparaisons. Une des premières enquête qualitative est celle de Louis-René VILLERME qui dresse un Tableau de l'état physique et moral des ouvriers (1840) en utilisant les techniques d'entretien et de l'observation pour rendre compte du mode de vie et de conso des ouvriers. Frédéric LE PLAY suit ces travaux en publiant Les ouvriers européens (1855), utilisant la méthode monographique qui permet de voir les conditions de vie, de travail et la vision du monde des ouvriers. Mais les méthodes quantitatives et qualitatives peuvent se combiner dans une même enquête et le sociologue en fonction de l'objet étudié peut être amené à utiliser les deux méthodes, comme Pierre BOURDIEU pour La noblesse d’État (1989), qui réalise des dénombrements mais observe aussi les institutions élitistes et s'entretient avec de nombreux anciens élèves de grandes écoles. 4. Les outils d'enquêtes Il existe alors différents outils suivant la méthode choisie. Mais comme l'a mis en évidence Pierre BOURDIEU, il s'agit de s'interroger sur la pertinence de leur choix en fonction de leurs limites pratiques comme théoriques, tout en sachant qu'il n'existe pas d'outils possédant une neutralité intrinsèque. Cette réflexion menée, ces outils participent à la scientificité de la sociologie. 1. Les formes de l'observation L'observation peut revêtir plusieurs formes : L'observation indirecte consiste à utiliser des témoignages, des travaux, des récits journalistiques. Ces données sont de seconde main mais n'empêchent pas, après les avoir vérifiées et questionné leur principes de construction, qu'elles peuvent être de qualité. Ainsi DURKHEIM ne s'est jamais rendu en Australie, mais ces écrits en matière de totémisme australien ont longtemps fait référence. L'observation directe consiste à se rendre sur le terrain, en interrogeant les

acteurs. Celle-ci nécessite un travail préalable, celui qui se rend sur le terrain doit être au fait de ce qu'il va y trouver pour pouvoir comprendre réellement ce dont vont lui parler les enquêtés. C'est ce que défend l'ethnologue Marcel MAGET dans son Guide d'étude directe des comportements culturels (1953), l'ethnologue doit par exemple connaître les outils utilisés par certaines professions avant d'y aller, sous peine de ne pas comprendre les explications techniques qu'il y trouvera. L'observation participante consiste à transformer l'observateur en participant en se mettant à la place des acteurs. Le premier à avoir valorisé cette technique est Bronislaw MALINOWSKI. Il considère que l'observateur doit vivre sur le terrain et se dépouiller de ses préjugés personnels, puis apprendre la langue, partager la vie quotidienne pour se faire intégrer dans la communauté. Nicolas JOUNIN (Chantier interdit au public. Enquête sur les travailleurs du bâtiment. 2008) s'est ainsi fait embaucher comme intérimaire sur les chantiers en cachant d'abord son statut de sociologue pour accéder à cette communauté qui ne veut être observée et comprendre les mécanismes qui la régissent ( les travailleurs immigrés en intérim sont dominés et mis en concurrence et doivent se plier aux exigences des employeurs pour garder leur job). 2. Les divers entretiens Ils consistent à interroger les acteurs sociaux pour recueillir les informations dont ils disposent. Il existe différents types d'entretiens :directifs, semi-directifs, non-directifs ; individuels ou collectifs. De ces derniers, on préfère souvent l'individuel qui permet l'anonymat et la confidentialité. L'entretien collectif doit lui être en nombre restreint pour que l'expression et l'interaction entre les individus soit possible. De plus, il n'est pas nécessaire d'interroger 300-400 personnes, ce qui serait long et lourd, il s'agit d'interroger des personnes qui ont une parole importante pour l'enquête, par leur ancienneté, leur connaissance du problème, leur statut etc. Aussi l'entretien peut prendre des directions imprévues car il est orienté par l'interviewé. Enfin il faut découper ces différents entretiens en fonction des thèmes abordés, puis comparer les différents discours sur un thème pour faire émerger les représentations des informateurs. Puis c'est au sociologue de leur donner du sens. Jean-Claude KAUFMANN élabore le concept d'entretien compréhensif, où le sociologue cherche à découvrir les catégories de pensée de ses informateurs pour trouver les hypothèses les plus utiles à la compréhension du monde. Le lien entre les entretiens comme outil d'enquête et le cadre conceptuel et la sociologie compréhensive de WEBER est donc explicite. 3. Les questionnaires Les questionnaires permettent de connaître l'avis des personnes sur leurs réalités sociales. C'est un outil quantitatif qui permet d'interroger de très nombreuses personnes. Ils peuvent être remplis par la personne directement, on dit alors qu'ils sont autoadministrés. Ils peuvent aussi être remplis à l'aide d'un intervieweur, auquel cas c'est un entretien directif. Dans le deuxième cas, la formulation des questions ainsi que leur ordre est déterminante. On doit utiliser un vocabulaire précis mais compréhensible, et l'on ne doit pas stigmatiser des comportements dans les premières questions, au risque que l'interviewé répondent aux questions d'après avec les termes de l'enquêteur plutôt que son propre jugement. Les questionnaires sont très utilisés par les organismes de sondage, pour connaître l'opinion des questionnés sur des problèmes politiques, l'image des entreprises, les choix de consommation, etc.

4. Les récits de vie et les monographies Ils sont utilisés pour collecter des données d'enquêtes. Les récits de vie regroupent un ensemble d'entretiens qui veulent recueilli l'information la plus exhaustive et la plus personnelle possible sur un individu, voire une famille (les stratégies des acteurs pouvant être intergénérationnelles, il est important d'avoir les perceptions sur plusieurs générations). Une monographie est l'étude détaillée et descriptive d'une entité sociale réalisée à partir d'une enquête sur le terrain, comme celle de Fredrerick TRASHER sur les bandes de jeunes délinquants (1927). Jean-Michel CHAPOULIE montre que cette conception particulière de la sociologie, qui conduit à observer les interactions quotidiennes contient tout les éléments d'une théorie sociologique. Le chercheur doit observer les processus sociaux à l’œuvre, en train de se constituer dans leur forme comme dans leur signification. Cette approche, à l'origine de l'école de Chicago et de l'interactionnisme est critiquable dans la mesure où elle tend à favoriser les représentations des acteurs au détriment de l'abstraction. II) Les grands courants de l'analyse sociologique depuis le XIXe siècle Il existe une histoire de la sociologie, et des courants et théories qui se sont succédées. Robert NISBET montre que les révolutions du XIXe sont à l'origine de trois processus qui ont interrogé les « sociologues traditonnels » : – l'individualisation rompt les liens entre les individus et les structures communautaires et associatives ; – l'abstraction sur les valeurs morales dans le monde industriel, qui ne sont plus définies par les expériences concrètes et l'appartenance aux groupes. Il y aurait une tendance historique à la laïcisation et l'utilitarisme ; – la généralisation, tant géographique – du régional à l'international – que sociale – du pauvre à la pauvreté quand on étudie la RI par exemple – ce qui conduit à étudier les transformations du rapport au monde des individus. Ainsi se pose la question de savoir s'il est possible de réunir les réactions des sociologues dans des écoles de pensées sociologiques, ou s'il faut retenir des auteurs ou des idées. Malgré la pluralité des thèses sociologiques il est cependant possible d'identifier quelques écoles dans l'histoire de la sociologie, et quelques oppositions. 1. Les précurseurs de la sociologie (Labossière + piocher dans Beitone) 1. Le sens de l'histoire et la notion de progrès : CONDORCET et COMTE (XVIIIe / XIXe) CONDORCET interprète l'histoire de l'humanité comme une histoire en dix étapes, dont la dernière serait l'accession au bonheur et à la vérité. La révolution française située à la fin de la neuvième étape a conduit aux droits de l'homme et à l'égalité sociale. Auguste COMTE schématise lui aussi l'histoire en la scindant en étapes. Selon lui les sociétés passe d'un état théologique (dominé par la religion), à un état métaphysique (émerge alors une réflexion critique et philosophique) pour aboutir à l'état « positif » (scientifique), où l'homme est capable de considérer les faits à travers « leur lois effectives , leurs relations invariables de succession et de similitude ».

2. La naissance de la sociologie politique : MONTESQIEU et ROUSSEAU (XVIIIe) MONTESQIEU dans De l'esprit des lois (1748) explicite par le biais d'une étude comparée les facteurs explicatifs des lois : elles relèvent de la démographie, du commerce et du climat. Il distingue alors les liens entrent les lois, le régime politique, les comportements et les valeurs dans une typologie précise : – Régime despotique : absence de loi et principe moral d'inspirer la crainte. – Régime monarchique : fixité des lois – souvent plus coutumières et orales qu'écrites – et reposant sur l'honneur. – Régime républicain : adoption et modification de lois par la volonté populaire, principe résidant dans les vertus morales et citoyennes. Ainsi se multiplient les tentatives de discerner ce qui fonde la légitimité du pouvoir d'une part, et d'autre part ce qui permet la vie sociale. D'où la notion de « contrat social » qui émerge chez ROUSSEAU dans Du contrat social (1762), qui repose sur l'idée que la société a pour fondement un pacte théorique passé entre ses membres. 3. Les grands concepts de TOCQUEVILLE (XIXe) Pour R. ARON, il est l'un des précurseurs de la sociologie. Sa pensée s'inscrit dans une forme de synthèse : interprétations sur le sens de l'histoire, réflexions sur le rôle de l’État, le contrat social et l’État de droit. Son thème favori est l'égalisation progressive des conditions. Il étudie la société et surtout la démocratie (De la démocratie en Amérique 1835 – 1840), qu'il définit comme un processus d'égalisation des conditions inéluctable (égalisation des droits, des chances et dans les rapports sociaux). Il écrit beaucoup sur l'individualisme et ses conséquences ( ce qui fait de lui un sociologue de la modernité – R. BOUDON), notamment le risque d'éclatement de la société, risque selon lui plus important en France qu'aux USA dû à la place de l’État et la relation de la société à l’État. Il met ainsi en avant que comme il a pu le voir lors de son voyage aux USA,qu'il est nécessaire que des associations, des groupes intermédiaires puissent...


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