Fiche de lecture / Emile Dürkheim - Les règles de la méthode sociologique PDF

Title Fiche de lecture / Emile Dürkheim - Les règles de la méthode sociologique
Course tradition sociologique
Institution Sorbonne Université
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Summary

Travail personnel de 5 pages qui reçût la note de 17/20.
L'oeuvre résumée après lecture fait env. 150 pages et à été publié en 1895.
Les règles de mise en page d'une fiche de lecture son correctement appliqués, la qualité lexicale et orthographique est très satisfaisante et le commentai...


Description

SOCIOLOGIE

Fiche de lecture Émile Durkheim – Les règles de la méthode sociologique (1895)

Présentation de l’auteur Émile Dürkheim, né en 1858 en province française et décédé en 1917 à Paris, est fils d’un rabbin. Il à étudié à l’École Normale Supérieur où il obtient l’agrégation de philosophie, avant d’à son tour enseigner, notamment en Sorbonne. Il se fit remarquer pour avoir réussi à associer la théorie et la recherche empirique, ce qui l’emmena à se faire connaître comme le fondateur de la sociologie, discipline devenue alors une science autonome. Dans cet ouvrage publié quasiment dès la fin de ses études, Dürkheim décrit sa méthodologie en s’appuyant sur des faits sociaux et en se comparant à d’autres auteurs (Auguste Comte, Spencer, …). En tant que fondateur de cette discipline il n’hésite pas à exposé ses recherches telles des lois sociologiques immuables. Pour se faire il expliqua dans son ouvrage d’abord sa définition du fait social, avant d’énoncer point par point les règles à suivre pour un parcours d’enquête complet (observation des faits, distinction de la nature des observations, classification sociale, explication, preuve de l’explication).

« Il ne faut pas dire qu’un acte froisse la conscience commune parce qu’il est criminel, mais qu’il est criminel parce qu’il froisse la conscience commune. » « C’est l’action de la société qui a suscité en nous ces sentiments de sympathie et de solidarité qui nous inclinent vers autrui ; C’est elle qui, nous façonnant à son image, nous a pénétrés de ces croyances religieuses, politiques, morales qui gouvernent notre conduite ; C’est pour pouvoir jouer notre rôle social que nous avons travaillé à étendre notre intelligence. »

Analyse de l’ouvrage

1

Les faits sociaux ont une nature d’influence ; les normes des institutions1 , qu’elles soient une famille, un groupe d’individus (amical, scolaire, professionnel, …) ou encore une société, ne sont pas de notre essor et sont ainsi responsables de caractères coercitifs2. Ces derniers sont souvent inévitables puisqu’au non-respect de certains modes3 de comportement des sanctions sont possibles, comme des différents au sein d’une famille, un licenciement professionnel ou même une peine juridictionnelle. Ce phénomène d’influence omniprésent advient chez un individus lorsqu’il fréquente une communauté, les points communs faisant les affinités. C’est alors que ce sont institutionnalisés des modes en nos sociétés. À présent Durkheim présente les règles relatives à l’observation des faits sociaux, tout en se comparant à des travaux passés. Il appuie fortement le point de vue qui doit être porté sur les faits sociaux, ceux-là sont ici considérés tel des choses et non plus de moindres phénomènes, déplorant qu’à la fin du XIX e siècle les habitudes de sousconsidérer des faits quel qu’ils soient sont trop répandues par subjectivisme 4. La sociologie étant alors trop abstraite pour ne pas rester naissante. Les prénotions5 d’un sociologue se doivent impérativement d’être exclut lors du traitement d’une étude et celui-ci doit préférer repérer des données afin d’élaborer une première approche objective. Ensuite l’auteur vient démanteler la notion de normalité en élaborant des règles relatives à la distinction du normal et du pathologique. Il mentionne qu’en règle générale une pathologie s’identifie si une anomalie corporelle accidentelle corrèle6 avec une souffrance, et que cela sert de référence de base pour ses contemporains, bien que l’idée ne s’avérait pas juste en toute circonstance. Il accusait ces logiques d’infondées par empressement ou subjectivisme, engendrant alors des sujets victimes d’un manque de considération, ceux-là pouvant croire alors être atteint d’une pathologie à tord ou bien de penser être sain à tord. Anecdote faite, il faut alors éviter ce genre de désagréments en sociologie, ce pourquoi Durkheim présenta ensuite sa méthode…

1

institution : structure organisée ayant la fonction de maintenir un état social

2

coercition : action de contraindre au respect d’une loi

3

mode : valeur la plus fréquente dans un échantillon

4

subjectivisme : état d’esprit ou de conscience subjectif d’un sujet

5

prénotion : idées préconçues avant les preuves

6

corréler : rapport réciproque

2

Il commence en avançant l’importance de connaître la phase de constitution7 d’une communauté afin de définir si le sujet se révèle normal ou anormal. Il continue avec sa règle de distinction en évoquant l’utilité d’un fait, si celui-ci s’avère pertinent il pourra être jugé normal. Ici, la pertinence pourra être évaluée selon si l’agissement médian 8 des individus partageant les circonstances environnantes similaires du cas étudié sont semblables ; voir… catégorie sociale9, âge, communauté fréquentée. Durkheim vient alors dé-modeler la notion ambiante du pathologique, selon ses dires un crime est perçut tel un acte d’une personne atteinte d’une pathologie psychologique. D’après ses preuves statistiques, les actes criminels corrèlent avec les conditions environnantes de la vie des coupables, ceci s’agissant donc d’un caractère normal (et que parfois même ce qui eût été un crime s’avère un jour bienfaisant). Il renforce sa thèse en affirmant qu’il est tout aussi normal de réprimer les crimes et que nombreuses sont les professions nées de la lutte contre ceux-là. En reconnaissant que des points de vue différents sont émis au sujet des « systèmes de valeurs », Émile Durkheim à tenté de transcender cette notion retrouvée au sein des disciplines telles que l’Histoire et la Philosophie. Il opta pour le thermes de l’espèce sociale10 , ce qu’il expliqua ensuite… Il s’agit de ne prendre en compte que l’essentiel des caractères morphologiques d’une société11. Il prend pour exemple les hordes 12 dans lesquels on retrouve un système de société simple, celles-ci seulement segmentaires peuvent s’assembler et devenir une seule société polysegmentaire13 qui pourra encore s’assembler à d’autres sociétés ellesmêmes polysegmentaires (ceci ayant été le cas pour l’ancien Empire Romain, contrairement aux hordes germaniques où chacun des segments restait autonome). La règle relative à la constitution des types sociaux sera alors de commencer par classer les sociétés d’après leur degré de composition en ayant prit pour base la société la plus simple. Au sein de ces classes se trouveront des espèces différentes selon s’il advient ou non une coalescence 14 parfaite des segments de bases.

7

constitution : action d’établir

8

médiane : valeur divisant en deux parties égales l’ensemble des valeurs

9

catégorie sociale : hiérarchie sociale de fait et non de droit

10

espèce sociale : caractéristiques morphologiques d’une société

11

morphologie sociale : organisation sociétale selon les parties et leur composition

12

horde : groupement humain temporaire et instable

13

société polysegmentaire : société comprenant plusieurs bases indépendantes

14

coalescence : modèle rétrospectif pour reconstruire

3

Pour expliquer un phénomène social, il faut comprendre sa cause et son utilité, une causalité15 étant souvent présente. Il fît également remarquer que les contraintes que la société impose aux individus les influence considérablement dans leurs décisions, allant souvent jusqu’à les convaincre qu’ils sont bien autonomes à l’émission de leurs avis. Une société étant soudée en grande partie par les modes qu’elle comprend, on peut alors parler d’une pensée collective16, une sorte d’entité non réductible à l’individu. L’auteur expose alors sa règle relative à l’explication des faits sociaux ; La cause d’un fait social se recherche à l’aide des précédents faits sociaux, la finalité qu’une société vise étant alors la fonction des faits sociaux. Cette société ayant un but commun pour la majorité de ses membres, il en provient deux types de mouvements… - Les forces de productions17, dont le volume d’unités humaines ainsi que leur degré d’activité et de coalescence est à ne pas négliger. - Les actions sociales passées mais toujours influentes, telles que les traditions, les lois ou encore les transmissions du savoir. Pour revenir légèrement sur ses derniers dires, Dürkheim précise que les diverses sociétés humaines n’ont pas les mêmes objectifs et il s’explique. Le milieu social peut expliquer beaucoup de faits sociaux mais non pas l’intégralité, car il s’avère certain qu’actuellement aucune société humaine n’est totalement indépendante des autres. Aussi, les sociétés progressent dans la continuité de leur passé, recevant les résultantes de faits causés au préalable et perturbant la malléabilité de celles-ci dans le présent. Ainsi, il pourrait être dommageable de faire suivre la même voie à des sociétés dont les passés diffèrent, même si leurs objectifs s’apparentent. Préférons étudier les institutions une par une. Quoiqu’il en soit, toute déduction faite se devra d’être démontrée efficacement. La méthode expérimentale d’induction permet de tracer un plan d’explication intelligible avec les causalités des faits chaque fois antérieurs. Pour convenablement ce faire, il faut savoir qu’il n’y a jamais plusieurs causes à un fait survenant, mais plutôt une seule cause engendrant plusieurs conséquences, qui celle-ci s’influencent selon leur corrélation. Afin de déterminer une causalité il faudra analyser deux variables (plus leur durée dans le temps est longue plus l’affirmation est fiable) et pouvoir s’assurer que l’une provoque vraisemblablement l’autre sans aucune autre variable intervenante. Il s’avère important pour Durkheim d’être fidèle aux règles relatives à l’administration de la preuve.

15

causalité : le fait qu’un facteur cause directement phénomène social

16

pensée collective : pensée régnante en une collectivité

17

force de production : relations sociales dans le cadre de l'activité productive (Marx)

4

L’œuvre fait preuve d’une grande argumentation, Durkheim expose sa méthode en s’inspirant certainement des sciences déjà très reconnue pour ainsi rendre convaincante l’utilité de cette nouvelle discipline (corollaire, médiane, noyaux, atomes, …). D’autant plus qu’à son époque, à la fin du XIX e siècle, se faire remarquer parmi les savants (notamment du cercle de Vienne) exigeait que les techniques d’explicitations soient suffisamment pragmatiques. Nombreux étaient les fondateurs des notions intellectuels à cette période, mais des individus comme Sigmund Freud qui tentaient les nouveautés étaient très mal acceptés. -

Il présente dans l’ordre ces suivantes étapes méthodologiques : définition des faits sociaux (chapitre I) règles relatives à leur observation (chapitre II) règles relatives à la distinction du le normal et du pathologique (chapitre III) règles relatives à la constitution des types sociaux (chapitres IV et V) règles relatives à l’administration de la preuve (chapitre VI)

Chacune de ses propositions sont correctement liées entres elles, il se justifie à travers des exemples représentatifs pour les lecteurs et très argumentés, il anticipe les questions qui auraient pu lui être posés et se décharge de potentiels erreurs en n’oubliant pas de réfléchir ses mots en indiquant que certaines circonstances ne concernent pas ses méthodes. Cela s’explique encore par l’époque mais l’ouvrage demande une forte concentration et plusieurs relecture de certains passages. J’ai également remarqué sa tendance à détourner des mots en leur donnant une nouvelle définition propre aux sciences humaines, ce qui parfois trouble la compréhension mais reste intéressant une fois la notion comprise. Il aime ou trouve probablement utile de choquer. Il choisit des exemples qui apparaissent logique pour la généralité de la population humaine et s’arrange pour tourner le point de vue de ses lecteurs au contraire de l’initial (Le Suicide (1897), et ici le crime et les pathologies, …) L’image que Durkheim me renvoi est entre autres celle d’un homme talentueux et quelque peu rebelle, extrêmement motivé à faire entendre ses opinions et à les rendre universelles. La part d’égocentrisme devait être considérable vu le caractère officielle qu’il auto proclame à son essai, bien qu’une fois encore, un génie de ces années y était sûrement presque obligé. Il n’est pas contestable que cet ouvrage au milieu d’autres à prit par la suite une grande ampleur sur la durée, puisqu’ encore aujourd’hui son œuvre est d’actualité. Peut-être que les progrès en sociologie ont depuis été trop minces pour pouvoir s’en passer ? La discipline semblant toujours en élaboration et largement ouverte aux innovations, à la vue de son manque de pluralités et de ses débats en tout genres. L’auteur semble avoir largement focalisé sur la création d’un domaine scientifique, je ne remarque aucune proposition de méthode d’amélioration de la société, n’est-ce pas pourtant sensé être l’essence d’un pareil domaine ? 5...


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