Fiche de lecture - Les hérétiques au Moyen-Âge - Martin Erbstosser PDF

Title Fiche de lecture - Les hérétiques au Moyen-Âge - Martin Erbstosser
Author Joanna LENS
Course Histoire médiévale
Institution Université Paul-Valéry-Montpellier
Pages 8
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Summary

Prise de notes incomplètes sur l'ouvrage. ...


Description

FICHE DE LECTURE D'HISTOIRE

Les hérétiques au Moyen-Âge Martin Erbstösser (1984) Martin Erbstösser (1929-2011) fut professeur à la chaire d'histoire du Moyen-Âge à l'Université Karl Marx de Leipzig, Allemagne. Qui peut-on considérer comme hérétique au Moyen-âge ? Il s'agit de donner une vision panoramique des mouvements hérétiques de l'Antiquité tardive à la Réforme du Moyen-Âge. Il s'applique à donner les conditions sociales de leur diffusion. Structure du livre : I) Les hérésies rurales au début du Moyen-âge -Les pauliciens : paysans-soldats hérétiques : -Les Bogomiles : une hérésie rurale du début du Moyen-Âge II) Les hérésies citadines en Europe occidentale dans le Haut Moyen-Âge -Première apparition des mouvements hérétiques -Les hérésies à l'époque de la querelle des Investitures -L'ascension des Cathares, une Contre-Église -Le mouvement de pauvreté vaudois III) La contre offensive de l'Église catholique -La fondation des ordres mendiants -La croisade des Albigeois -La victoire de l'Inquisition et le déclin des Cathares IV) Hérésies et conflits sociaux à la fin du Moyen-Âge -Les Frères apostoliques sous Fra Dolcino -Chiliasme hérétique chez les Béguins du Midi de la France : Prise de notes : Le mot hérésie vient du grec heresia qui signifiait à l 'époque : manière de penser philosophicoreligieuse. Les déviances dans la croyance chrétienne apparaît déjà à la fondation de l'Église dans la Rome Antique. Aujourd'hui le mot hérétique vient qualifier toutes les thèses chrétiennes et leurs représentants qui s'écartent des dogmes et des formes de culte officiellement sanctionnés par l'Église. Les hérétiques se considèrent souvent eux-mêmes chrétiens et se revendiquent même ''vrais chrétiens''. Limites floues entre hérétiques et réformateurs. Prédications fanatiques qui permet le développement de l'hérésie, les croyants hérétiques pensent avoir trouver un moyen plus sûr de parvenir à l'au de là, plus qu'en suivant les préceptes de l'Église. Byzance et les Balkans : centre de gravité des Pauliciens et des Bogomiles.

À la fin du Moyen-Âge, le mouvement hérétique se fragmente : le Valdéisme est rejoint par des mouvements plus éphémères. Le XIVème et le XV ème siècles marquent un point final aux hérésies du MÂ : La rébellion a acquis un support social pour lutter contre la domination de l'Église féodale : la bourgeoisie donne naissance aux premières idées réformatrices. Au MÂ, Le centre de gravité de l'hérésie se trouvait à Byzance et aux Balkans avec les Pauliciens et les Bogomiles (premières formes d'hérésie). Du VIIIème au XI ème l'hérésie est très présente en Asie Mineure également. C'est dans le Haut MÂ, que le foyer hérétique se déplace vers l'Europe Occidentale. Le développement des mouvements hérétiques est corrélé au développement de la société féodale (dès Clovis). L'Église s'est toujours placée en opposition aux cultes païens mais les minorités se sont souvent défendues face à leurs répresseurs (clercs et missionnaires furent abattus par les paysans n'adhérant pas au nouveau dogme de l'Église). Tous les mouvements hérétiques puisent un héritage antique : ils se rattachent à une forme de tradition historique. Ils défendent l'idéal de l'Église pauvre des origines de la Chrétienté. Ils s'opposent alors à l'Église riche et puissante de la société féodale. → Il y a dégénérescence depuis le Pape Sylvestre et les membres de l'Église commencent à mener une vie en contradiction avec la vie des apôtres et du Christ. L'hérésie peut alors être en quelque sorte définie comme la recherche de l'imitation des communautés chrétiennes originelles. Ce n'est qu'au IV ème siècle que l'Église se rattache à l'État. La gnose apparaît au Ier siècle ap. J.C. : il s'agit d'un courant religieux indépendant dont les écoles de pensée se sont développées au IIème et IIIème siècles avec de nombreux enseignants. Elle défend la thèse de l'existence de deux mondes et de deux divinités : le monde en soi et le monde invisible de l'au-de-là. Le monde d'ici bas est hostile où règne le Dieu de l'obscurité. Le Dieu de la lumière règne dans monde de l'au-de-là. Les gnostiques sont soit des ascètes abstinents des plaisirs du corps et dans la recherche de la privation soit des libertins qui considèrent les démons impuissants face à l'âme de l'homme fondée par la lumière de Dieu. → dualisme. Le Manichéisme connait un essor au IVème et Vème siècle en Afrique, Gaule, Asie mais est combattu par l'Église devenue religion d'État. Rmq : St Augustin a d'abord été un manichéen avant d'être converti de force par les clercs. Il écrivit ensuite les textes fondateurs du clergé et de l'Inquisition. À cette époque, le dualisme touche d'abord les paysans plus que les populations citadines. La Guerre des Icônes du VIIIème siècle : les croyants ont une acception partagée de l'utilisation des représentations des saints et du culte des objets. La question qui se pose est : est-ce que les icônes peuvent constituer une médiation entre Dieu et les hommes ? Les iconoclastes sont considérés comme des hérétiques et sont torturés. Les Bogomiles sont uniquement dans l'acceptation du Nouveau Testament. Ils dénigrent les classes sociales roches. Les « parfaits » sont le bas clergé instruit et croyant en Europe de l'est. Mais l'hérésie ne se développe pas aussi rapidement en Europe Occidentale et Centrale. Ce n'est

qu'à partir du XI ème siècle que se développent une pensée de remise en question du dogme de l'Église Avant cela le bas clergé français n'avait pas un niveau de connaissance assez élevé pour savoir traduire le latin de la Bible et mener une nouvelle interprétation et travail de réflexion. La remise en question du dogme n'était que très ponctuelle dans les classes érudites. Au XIème siècle apparaissent quelques groupes hérétiques en France puis en Italie avant de rapidement disparaître. Au XII ème siècle, la France et l'Italie et l'Allemagne connaissent un essor des mouvements hérétiques qui deviennent véhéments (dans le Midi et en Italie du Nord, les Cathares se constituent en tant que « contre-église » // Le Valdéisme se développe et persiste pendant des siècles). Au XIIIème siècle : l'assise sociale des groupes hérétiques prend racine dans les cités médiévales (artisans et marchands). → La confrontation entre les hérétiques et l'Église est de diverses natures : idéologique, politique et sociale. Au XI ème siècle le nombre de cités augmente en France, la bourgeoisie se constitue. Les év^ques et archevêques mettent des obstacles à la recherche d'une nouvelle religiosité de ces nouvelles classes sociales (même si les prêtres ont déjà du mal à gérer l'ensemble des habitants qui augmente considérablement). Une distinction nette entre les riches et les pauvres s'opère : les moines vivent dans l'opulence les pauvres crèvent de faim. Plusieurs étapes sont présentes dans l'essor de l'hérésie au XIème et XIIIème siècles : -Les premières apparitions des mouvements hérétiques passent inaperçues (ex : le moine Raoul Glaber dans sa Chronique de l'an mil parle du paysan Leuthard du village de Vertu en Champagne qui propageait des thèses hérétiques. Il disait avoir eu accès à une inspiration divine des champs. Il chassa sa femme, brisa son crucifix → Erbstosser soupçonne qu'il est eu accès aux écrits ou aux prédications des Bogomiles car il s'agit ici du rejet du nicolaïsme et du cultes des icones. Il fut interrogé par le prêtre de la cité et se suicida). -À partir de l'an mil, se développent des foyers hérétiques à Liège, Arras et dans le nord de la France et les régions frontalières de l'Empire allemand. En 1022 est organisé le procès d'Orléans. À partir de 1030, un troisième foyer d'hérétiques s'est développé à Venise, Turin, Vérone. En 50 ans (de 1000 à 1050) l'hérésie ne passe plus inaperçue en Europe Occidentale. Elle touche les artisans, paysans et marchands. Procès de Montfort : le confesseur de la Reine et un proche de Robert le Pieux y sont suspectés. On les condamne à mort pour la première fois pour cause d'hérésie en Europe en 1022. Le clergé est rapidement dépassé. Lors du Synode d'Arras : c'est le refus de l'Église toute entière des croyances des hérétiques. Beaucoup d'historiens rapprochent les thèses des hérétiques avec la gnose, le manichéisme et les bogomiles des Balkans qui a force de prédications ont réussis à répandre leurs thèses au XIème en Italie et à Byzance. Les grands négociants ont permis de véhiculer les thèses hérétiques dans les centres commerciaux et axes de circulation (Arras et Orléans en particulier) avec une douzaines d'hérétiques. La simonie correspond à la vente des charges d'un membre du clergé à un laïc.

Le personnage d'Erlambald est abordé dans le contexte du conflit entre les Patares de Milan et l'Église à partir de 1063. En 1130, Arnaud de Brescia se place dans la radicalité du dogme chrétien : c'est un réformateur rigoriste qui est contre la simonie, exige un respect stricte de l'Évangile par tout le clergé. Il est banni et se place en exil à partir de 1139 et se réfugie à Paris chez le maître Abélard qui le prend comme disciple. Brescia voyage et commence à prêcher la pauvreté à Rome. Il rassemble les mendiants. Le mouvement communal prend de l'ampleur. Ils veulent fonder l'Église Pauvre. Il dit : « Du bas clergé jusqu'au Pape, tous devaient vivre comme les apôtres ». Il défend l'idée que l'Église ne devrait pas exercer de pouvoir politique mais s'en tenir à ses devoirs sacerdotaux. En 1155, le Pape Adrien le fit pendre et brûler. À partir de l'an 1100, les prédicateurs itinérants apparaissent, particulièrement en France et prêchent l'Évangile. Ils critiquent la simonie, le luxe et la richesse de l'Église. Ils critiquent l'acte d'aumône du clergé car J.C a interdit de penser à l'avenir. Ils ne portent qu'une barbe et des haillons. Ils sont ermites pour la plupart. Ils se surnomment les ''pauperes christi''. La Communauté de l'Intérieur est formée par des paysans et des artisans. Dans les lieux où arrivaient les prédicateurs, les Églises se vidaient et les paysans refusaient à payer la dîme. Les prêtres s'inquiètent. → Dans un premier temps l'Église fait de ces prédicateurs itinérants une force d'appuie pour lutter contre la simonie. Bientôt la critique des prédicateurs vis-à-vis de l'Église devient trop virulente contre le pouvoir papal et la hiérarchie, on les déclare alors comme hérétiques. -À Anvers, Norbert de Xantin prend la suite de Tanchelm de Flandre qui critiquait la hiérarchie ecclésiastique. -Pierre de Bruys, d'abord prêtre avant de devenir prédicateur itinérant à partir de 1119 traverse les Alpes puis prêche dans le Midi de la France (Narbonne, Toulouse, Arles, en Gascogne). Il porte la barbe et marche pieds nus : il ressemble à un apôtre. Il prêcha pendant 20 ans avant d'être brûlé en 1139. Il eut une forte résonance pour les mouvements hérétiques qui se développèrent dans la suite du siècle : les Pétrobrusiens qui brûlèrent des Églises, renversèrent et fermèrent des monastères. (Ils remettent en cause la pratique de l'eucharistie, le culte de la croix, les églises valent aussi bien que les tavernes). Les Pétrobrusiens ont également préparé le terrain aux Cathares et mêmes les réformateurs rigoristes en subirent l'influence. Henri de Lausanne prêcha au XII ème siècle au nord de l'Europe. Il appela à chasser les prêtres de la ville. Leurs adeptes sont les habitants des faubourgs. Il fût chassé par l'évêque du Mans mais a poursuivit ses prédications dans le sud. En 1135, il adhère au mouvement des Pétrobrusiens et leur enseigne que les prêtres ne sont pas nécessaires et que le clergé n'a en réalité par besoin de propriété foncière. Il remet en cause le pouvoir de la mitre, de la crosse et de l'anneau. Henri passe alors du rigorisme à l'hérésie. À l'époque de la Querelle des Investitures, l'Église a toléré des mouvements hérétiques qu'à une

autre époque, elle aurait banni. Au début du XIIème, se manifestent des revendications sporadiques en faveur d'une Contre-Église. Les Cathares augmentent en nombre, ils constituent une forme de Contre-Église. En 1143, les thèses bogomiles des pauperes christi sont condamnés à Cologne. C'est l'Église qui commencent à les nommer ''purs'', cathares , 20 ans plus tard. En 1160, les hérétiques missionnaires se répandent dans plusieurs endroits en France. Des foyers de catharisme se créent. À cette époque, ils sont encore tolérés. Ils sont constitués par les pauvres et les prêtres, ainsi que quelques nobles. Sont organisées à partir du milieu du XIIème siècle des joutes oratoires pour révéler les ''vrais chrétiens'' aux environs d'Albi. → critique des évêques → Thèses de la branche bogomile : dualisme modéré. Nicétas veut organiser les cathares → reflet de leur popularité. Il met en place les sièges des cathares à Albi, à Mont-Aimé, à Toulouse, Carcassonne, à Agen, en Lombardie en Italie. → le catharisme se développait surtout dans les régions à fort développement économique. Les thèses bogomiles sont soutenues par les Cathares : -le dualisme : existence d'un monde invisible et matériel -deux forces en opposition : le Malin/le Dieu -l'homme est composé de deux éléments : le mal (corps), le bien (l'âme). L'homme doit alors libérer son âme avant de rejoindre le monde invisible et fuir le monde matériel. -Reniement de la liaison entre le Père et le Fils -Fuite du luxe : critique de l'Église mais aussi des moines et du clergé régulier qui étaient dans la possession même s'ils s'en défendaient. -Une vie d'ascète, de travail et de privation -Refus du marriage Plusieurs nouveaux noyaux des Cathares : perfecti, credentes, les sympathisants, les sympathisants. → assises sociales solides : au moins 100 000 adeptes surtout dans les campagnes mais le catharisme est peu compatible avec la société féodale florissante : c'est surtout les couches peu favorisées qui adhèrent à leurs idées religieuses. En effet, les cathares sont en majorité des travailleurs : des citadins, des marchands et les paysans : la dîme pèse lourd sur eux. Les Cathares sont très défavorables aux possessions de l'Église mais tolèrent l'aisance de vie des bourgeois. Jusqu'au début du XIIIème siècle, les nobles étaient rarement attirés par l'hérésie, mais les femmes y trouvaient leur place : les Cathares proposaient aux femmes des cités des activités socio-religieuses comme le tissage de vêtement pour les pauvres, et leur offraient une sécurité matérielle. En 1212 a lieu la première Croisade contre les Albigeois. L'Église est vainqueure, et les Cathares doivent restituer tous les biens à l'Église. Au XIIIème siècle apparaissent les Cathares comme suite logique des revendications d'une Église Pauvre. Puis le mouvement de pauvreté des Vaudois.

En 1177, Pierre Valdès abandonne son métier de marchand et traduit la Bible. Il prêche la bonne parole sur les places publiques et va jusqu'à Bergame. -La contre offensive de l'Église catholique : -par la reconnaissance des Ordres Mendiants (Franciscains et Bénédictins) et leur envoie dans les lieux où l'hérésie se développe pour mener des actions de prédication et de purification, punition. -Par la violence et l'Inquisition qui permet d'éliminer les Cathares. C'est sous le nom de Libre-Esprit que l'Inquisition désignera un courant de pensée qui depuis le XIIᵉ siècle se répand à travers l'Europe. Attestée dans plusieurs documents de l'Inquisition et revendiquée en quelques occasions par les bégards et les béguines eux-mêmes, l'appellation de Libre-Esprit désigne un courant qui, du XIIIe au XVIe siècle, postule une unité entre le monde et l'homme telle que Dieu s'incarne en celui-ci ; chacun pouvant alors révoquer toute forme d'obédience, de crainte, de culpabilité et s'identifier à la libre réalisation de ses désirs. Les expressions « libre esprit », « libre par l'esprit », « esprit de liberté » apparaissent bien après les premières manifestations de la doctrine. Elles répondent, pour une part, à la nécessité où l'Église se trouvait d'identifier une hérésie nouvelle, mais la notion même n'est pas pure invention des inquisiteurs. Les Frères du Libre esprit sont passés par l'auto-déification. L'hérésie influence les femmes de toutes les classes sociales sans exception dans les villes et dans les campagnes. L'Église contre attaque avec l'intégration des femmes dans les monastères cisterciens à partir du XIIIème siècle et la création de couvents comme celui de San Damiano. En 1253 est fondé l'Ordre des Clarisses (Soeurs des Franciscains) par Clara Sciffi, une proche de St François d'Assise. Les hérétiques se sont engagés dans une voie de remise en question totale des normes de la société, des mœurs, des coutumes. Certains sont dans la pratique du libertinage. Les règles imposées par l'Église sont bousculées. Une nouvelle ère de l'hérésie s'ouvre avec les Béghards et Béguines au XIII ème et XIV ème siècles : ce sont de vrais mendiants, prédicateurs itinérants qui se déracinent de la ville et de tout confort. Ils font partie du mouvement du Libre Esprit. Ils prêchent également sur les places publiques. Les Béghards de Cologne n'ont pas connu d'Inquisition au XIV ème siècle avant J.C. Car ce n'est pas un mouvement de masse. -Le mouvement populaire des Vaudois jusqu'au XIIIème siècle : L'Inquisition a touché surtout les Cathares au XIIIème siècle avant de lutter contre le Valdéisme. Ces derniers sont encore nombreux au XIV ème siècle, notamment à Toulouse, Narbonne, Carcassonne mais également dans les Alpes Occidentales peu faciles d'accès pour les Inquisiteurs. C'est dans le nord des Alpes que se trouvait le siège des Vaudois. Le mouvement Vaudois se perpétuera jusqu'au XIXème siècle notamment en Allemagne et en Autriche. Petit à petit le Valdéisme est devenu un mouvement de masse (paysans et artisans ont trouvé le chemin de l'hérésie). Les Vaudois ne remettaient pas en questions les fondements spirituels de l'Église catholique comme les Cathares mais souhaitaient la fin d'un système hiérarchique où l'Église oppressait et soumettait. À la tête des Vaudois se trouvaient les rectores, directeurs, qui guidaient les ''parfaits'', les

''bonhommes''. La suite du livre traite des Lollards d'Angleterre, de la pré-révolution bourgeoise de John Wyclif et des mouvements de réforme des hussites de Bohême. Conclusion : Il s'agit d'une esquisse des hérétiques médiévales du VIIème au XVème siècles. Toutes les hérésies ont des points communs et des divergences (dogmes/structures). Toutes les hérésies ont une inspiration historique, en effet toutes les hérésies sont motivées par l'idéal de l'Église des origines de la chrétienté. Pauliciens, Bogomiles, Cathares, Vaudois, s'y référaient. Cette Église paraissait authentique au contraire de l'Église féodale, riche et toute puissante (trahison). Les catégories sociales basses considéraient la hiérarchie ecclésiastique comme insurmontable. Les mouvements hérétiques critiquaient la richesse de l'Église et vantaient les bienfaits d'une vie dans la pauvreté à l'image du Christ. Presque toutes les hérésies considéraient un écart entre l'accord entre les hérétiques et l'Église institutionnalisée. Les hérétiques dénigrent les prêtres (ce n'est ni un métier, ni une vocation pour eux). Ce sont ces idées qui ont gagnaient les masses. Cependant la critique vis-à-vis de l'Église oppressante dans une société qu'elle essaie de contrôler de permet pas d'expliquer toutes les facettes de l'hérésie → Les modifications des conditions sociales permettent d'en comprendre les essors et récessions. Le succès des hérétiques peut être expliqué par la condition de vie des paysans et artisans écrasés sous le poids de la féodalité. Deux hérésies se distinguent par leur traduction des aspirations de la bourgeoisie urbaine à une communauté religieuse répondant aux besoins de la cité : les besoins du petit peuple. La critique de l'Église catholique fut presque toujours progressiste (elle cherchait à intégrer de nouvelles conceptions pour étendre sa communauté de croyant et sa protée de pouvoir). Parallèlement aux révisions des dogmes, l'Église mène une Inquisition contre les mouvements déviants dans le Saint-Empire Germanique. Lors des conflits, les hérétiques arrivaient à rassembler autour d'eux le peuple donnant un poids considérable à leur mouvement mais évitent la violence → fuir dans un monde religieux imaginaire. Malgré tout les hérétiques ont souvent refusé d'utiliser la force pour s'im...


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