Fiche les acteurs de la mondialisation PDF

Title Fiche les acteurs de la mondialisation
Author Arthur Mulero
Course Mondialisation Et Géopolitique (Avec Focus Afrique, Asie Ou Europe)
Institution EM Lyon Business School
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Les acteurs de la mondialisation 

Introduction

Mondialisation => n’est pas un processus désincarné qi s’imposerait aux sociétés de l’extérieur. Elle se construit au contraire sous l’action d’acteurs économiques, politiques, sociaux ou culturels Au XIX ème siècle et encore après la SGM la mondialisation reste sous le contrôle de l’Etat et se déroule selon logique internationale qui repose sur des relations entre des espaces nationaux médiatisées par les Etats. Mais depuis 1970 => les caractères de la globalisation contemporaine ont remis en cause domination de l’Etat => désormais concurrencé par acteurs supranationaux et des acteurs non étatiques qui agissent selon logique transnationale => dépassent les frontières et échappent partiellement au contrôle étatique = > FTN, ONG, organisations internationales et intégrations régionales. Formule de James Rosenau « un monde multicentré » => celui des acteurs s’affirmerait face au monde stato-centré. Mais attention à ne pas réduire relations entre les Etats et les autres acteurs à une simple compétition.

I) La diversification des acteurs Mondialisation actuelle a vu émergence d’acteurs public supranationaux qui agissent à échelle plus large que celle de l’Etat + acteurs privés (ONG)

A) Le rôle croissant des organisations internationales 

Une évidence multilatérale

Organisation internationale => institution créée par traité entre des Etats afin qu’ils cordonnent leur action en vue d’atteindre objectifs communs => dispose d’un siège, personnel et financement permanent Formes très diverses ainsi que objectifs et dimensions variés => acteurs incontournables de l’espace mondial En 1919 création SDN + OIT => première étape vers constitution d’un système d’organisations internationales. Fin SGM => création d’organisations économiques prévues par accords de BW (1944) + mise en place d’un système Onusien. Nombre d’organisations internationales passe de 154 en 1960 à 215 en 2013 => institutionnalisation des relations internationales autour de grandes organisations mondiales Emergence de problèmes globaux => risques environnementaux, alimentaires ou sanitaires => rend illusoire toute pol strictement nationale => idée de coopération internationale Etats trouvent des avantages dans ces organisations internationales =>fournissent un cadre aux négociations et leur donnent accès à une expertise sur grands enjeux contemporains Nouveau sens du multilatéralisme à cause de l’essor des organisations internationales => fondé à présent sur élaboration de règles par les Etats + politiques concertées. 

Le renouveau de l’ONU emblématique de l’évolution du multilatéralisme

ONU (1945) entend corriger travers de la SDN mais bloquée par opposition Est-Ouest => fin de la GF marque opportunité de retrouver rôle international majeur

Domaine de compétence de l’ONU s’élargit à la non-prolifération nucléaire et au terrorisme + opérations de maintien de la paix se multiplient => ONU est devenue artisan de la mondialisation => a mis en évidence des enjeux globaux => conférence de Stockholm en 1972, création du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) en 1988, conférence de Rio en 1992 PNUD => a promu la sécurité humaine en élargissant notion de sécurité à domaines non militaires : alimentation, économie, santé, culture, environnement. ONU a relancé dans les 90° sa politique de défense des droits de l’homme avec création de structures comme Conseil des droits de l’homme (2006) => soutient intervention à Haïti (1994)



L’influence majeure des organisations économiques

Dans domaine éco les organisations internationales ont joué rôle important dans accélération de la mondialisation. Organisations internationales ont imposé aux Etats un modèle favorable à libéralisation des éco et au dev du libre échange => FMI s’est spécialisé dans prévention et règlement des crises financières avec la crise des pays en dev dans les années 80. Contre son aide FMI a imposé aux Etats des plans d’ajustement structurels (PAS) qui reposent sur application des recettes libérales => ouverture au commerce et aux capitaux internationaux, privatisation Modèle libéral aussi défendu par : Organisation de coopération et de dev éco (OCDE) (1961) => offre expertise et évalue politiques des pays industrialisés qui la composent OMC (1995) pour favoriser libéralisation des échanges Banque mondiale en lançant prêts conditionnels Fin 90° => organisations critiquées par effets sociaux drastiques de leurs plans mais toujours rôle important => FMI participe à gestion de crise grecque (2010) et chypriote (2013)

B) L’essor du régionalisme Terme de régionalisme qualifie les organisations régionales qui ont vu le jour après SGM => formes institutionnalisées de coopération entre Etats d’une même région qui définissent des politiques et objectifs communs. 

Du régionalisme au néo-régionalisme

Premières organisations régionales naissent après SGM avec logique variée => visée politique avec la Ligue arabe (1945) + l’Organisation de l’unité africaine (1963), logique de GF avec Otan (1949) + pacte de Varsovie (1955) et CEAM (1949), logique éco d’élargissement du marché dans le cadre de pol d’industrialisation par substitution aux importations comme marché commun centraméricain (1960). Construction euro marque ambition d’une véritable union entre Etats euro au delà d’une simple coopération éco. Renouveau du régionalisme dans les années 80 (néo-régionalisme)=> rapprochement entre pays voisins auparavant séparés par l’idéologie avec fin de la GF et effacement du mouv du tiers monde nécessite de trouver nouvelles coopérations => Mercosur (1991), Alena (1992) + réactivation de l’ASEAN (1992), SADC (1992 avec entrée Af du Sud) Béla Belassa définit la typologie des types classiques d’intégrations régionales en 1961 puis revus par Jean-Marc Siroen : Forum de coopération économique = Préparation des négociations en vue d’accords de libre-échange : APEC, Partenariat transpacifique Zone de libre-échange = Libéralisation du commerce par élimination des droits de douane : Alena, ASEAN.

Union douanière = Zone de libre-échange qui implique création d’un tarif douanier unique et partage des recettes douanières : Communauté andine, SADC Marché commun = Union douanière étendue aux facteurs de production : Mercosur Union économique et monétaire = Mise en commun des politiques monétaires et budgétaires : UE



Mondialisation et régionalisme

Dans les années 90 organisations régionales => moyen d’une insertion mieux maîtrisée à la mondialisation et comme instrument de renforcement de la compétitivité régionale. Région considérée comme cadre géographique pertinent => occupe une position entre échelle mondiale trop vaste et échelle nationale trop petite Mais certains économistes en reprenant analyse de Viner (1950) craignent que accords régionaux détournent le commerce => hausse du commerce intra régional au détriment des échange avec le reste du monde Pourtant régionalisme des années 1990-2000 démontre que les accords préférentiels constituent des vecteurs de mondialisation => régions très ouvertes sur l’extérieur et essor des flux internes n’a pas empêché essor des flux externes



La régionalisation de la sécurité

Organisations régionales jouent aussi un rôle croissant dans la sécurité de leur région => l’ASEAN entend gérer problèmes sécuritaires grâce au Forum régional de l’ASEAN (ARF) (1994) + UE dotée d’une pol étrangère et de sécurité commune (PESC) (1992) complétée par une pol de défense (PESD) (1999) Organisations régionales interviennent souvent avec l’aval de l’ONU => soldats et policiers de l’ONU dans les Balkans, Darfour, RDC Organisme de règlement des conflits => ECOMOG interventions en Côte d’Ivoire, au Libéria et au Mali (2013)

C) L’affirmation d’un acteur non étatique : les organisations non gouvernementales (ONG) Pas de définition précise des ONG => multitude d’associations, très diverses par leur taille, leurs objectifs et leur capacité d’action. ONG = organisation à but non lucratif, indépendante de l’Etat. Elle a une vocation d’utilité sociale et repose sur l’engagement volontaire de ses membres pour la défense d’un idéal.



La globalisation des ONG

ONG ne sont pas des structures nouvelles => la Croix Rouge (1864) mais brusque dev dans les années 60-70. Seule une minorité dispose de moyens suffisants à une action internationale => grandes ONG occidentales mais apparition d’ONG du Sud venant des pays émergents et ONG islamiques dans le monde musulman.



Un acteur international influent

ONG indispensables dans gestion conflits et dans les pols de dev => reconnaissance mondiale grâce au soutien des organisations internationales => ONU accorde statut consultatif à plus de 3000 ONG.

L’UE a aussi apporté un rôle consultatif aux ONG => cette position internationale leur a permis de devenir des producteurs du droit international. Rôle décisif des ONG dans convention d’Ottawa sur l’interdiction des mines antipersonnel (1997) + dans la création de la Cour pénale internationale (1998) + dans Convention des droits de l’enfant (1989)



Une diplomatie non gouvernementale

Affirmation internationale des ONG repose sur élaboration d’une véritable diplomatie non gouvernementale qui s’appuie sur des modes d’action spécifiques => stratégie de dénonciation (naming) ou de stigmatisation (shaming), plaidoyer-témoignage (advocacy), lobbying Affirmation liée à expertise dans certains domaines et expérience des grandes rencontres internationales => Oxfam a conseillé des pays pauvres lors de la conférence de Cancun (2003) Les ONG n’agissent pas de manière isolée et s’organisent en réseaux pour mieux défendre leur cause => campagne pour interdire mines personnelles (1992) menée par 6 ONG Au niveau international constitution de plateformes nationales d’ONG => ONG du Nord et du Sud => objectif de structurer une track two diplomacy censée représenter sociétés civiles

II) L’Etat dans la mondialisation Affirmation des acteurs supranationaux a remis en cause monopole de l’Etat sur scène internationale => manifestation du déclin du pouv de l’Etat pour certains spécialistes alors que d’autres ont annoncé le retour de l’Etat dans la crise de 2008=> en réalité il y a bien la une transformation de l’Etat

A) Les paradoxes de la mondialisation 

Une mondialisation qui érode la souveraineté étatique

Logiques de la mondialisation actuelle paraissent contradictoires avec fondements de l’Etat => remettent en question sa capacité de décision et de contrôle sur le territoire national Les acteurs éco privés restreignent les marges de manœuvre de l’Etat dans l’élaboration de sa pol éco et les normes établies par organisations internationales et régionales exercent action contraignante sur choix de l’Etat. Perte de contrôle sur les frontières remet en cause sa capacité à assurer la sécu du territoire + sur le plan éco Etat a subi assauts du néo-libéralisme qui présente acteurs privés comme plus efficaces => légitimité de l’Etat remise en cause



Une mondialisation qui réclame des institutions stables

Paradoxe car souveraineté de l’Etat contestée mais Etat désiré en temps que forme d’organisation politique => 51 Etats reconnus par l’ONU en 1945 et 191 en 2013. Organisations internationales insistent sur nécessité d’un Etat capable de guider investissements, cordonner les acteurs éco, favoriser l’éducation et mener des pols sociales actives. Nécessité d’une régulation étatique forte pour bonne insertion à la mondialisation



Une mondialisation construite par l’Etat

Mondialisation s’oppose donc pas à des logiques étatiques => le XIXème siècle l’a montré avec épanouissement parallèle de la mondialisation et de l’Etat nation A partir de 70° ce sont les grands Etats qui ont favorisé entrée dans la mondialisation contemporaine => dérégulation financière engagée à l’initiative des USA et pays occi et ont soutenu libéralisation des échanges dans cycles de négociation du GATT Jean François Bayart => l’Etat a contribué à la globalisation et s’en est trouvé renforcé car profite de l’essor des flux et des acteurs. Chine (35-40 millions de chinois à l’étranger) et Inde (20 millions) ont bénéficié de l’aide financière de leur diaspora Diasporas véhiculent cultures originaires des deux plus grands foyers de civilisation de l'Asie orientale et méridionale. Mais elles se distinguent tant en nombre que dans leurs inscriptions politico-territoriales => Hong Kong, Taiwan et Macao ont joué un rôle majeur dans l'intégration de la Chine littorale à la globalisation. Hong Kong reste une plaque tournante dans les liens entre la Chine et les populations chinoises outre-mer. L'Union indienne n'a pas bénéficié d'un tel dispositif. Attitude des États envers leur diaspora a aussi été différente en raison des conceptions nationales qu'ils ont historiquement d'eux-mêmes. Union indienne a ainsi longtemps ignoré sa diaspora dans un souci de construction nationale postcoloniale, alors que le lien entre la diaspora chinoise et Pékin revendiqué et instrumentalisé par le pouvoir continental. Aujourd'hui, les investissements vers le pays de référence et les retours de jeunes diplômés sont des atouts fortement valorisés par la Chine et l'Inde. À l'étranger, les entreprises chinoises peuvent privilégier, dans un premier temps, l'emploi de Chinois d'outre-mer afin de mieux s'intégrer aux logiques du pays où elles s'installent. Paradis fiscaux utilisés par RU par exemple pour contourner réglementations

B) La transformation de l’Etat 

Le redéploiement de l’action de l’Etat

Etat a vu son périmètre d’action se réduire dans l’éco à cause de vagues de privatisations depuis les années 1980 => redéploiement vers d’autres domaines => renforcement de leur arsenal sécuritaire après attentats du 11 septembre 2001 + contrôle des flux migratoires + pouvoirs élargis au service du renseignement et police + surveillance plus étroite de l’individu (biométrie) Elargissement de la conception de la sécurité à des domaines comme santé, alimentation, consommation, travail a ouvert nouveaux champs à action étatique. Etat désormais un gestionnaire des risques et réparateur des dégâts sociaux => population réclame intervention croissante de l’Etat dans la soc

C) Quelle stratégie dans la mondialisation ?



L’Etat mondialisateur

Etat justifie son action par l’adaptation nécessaire à la mondialisation à partir des années 80-90 => priorité est d’attirer les investissements directs étrangers (IDE) => politiques fiscales avantageuses pour investisseurs étrangères ont été mises en place. Etat a incité entreprises à se moderniser et à s’internationaliser en accordant surtout importance aux FTN Politiques d’innovation et de formation => Japon METI (ministère de l’éco, du commerce et de l’indus) et MEXT (éducation, culture, sports, science et technologie) développent coopération entre recherches et entreprises.



Libre-échange ou protectionnisme ?

Malgré discours libéral les Etats souhaitent conserver degré de protection de leurs éco nationales et pratiquent des pols commerciales volontaristes => toujours tarifs douaniers pour protéger certains secteurs (agriculture taux de douane dépasse encore les 20%) Etats disposent de barrières non tarifaires comme normes techniques, sanitaires, environnementales => peut jouer sur le taux de change pour sous évaluer sa monnaie. Favoritisme des produits USA alors que américains défenseurs du libre échangisme => Buy American Act de 1933 réserve toujours une partie des marchés publics aux entreprises nationales Patriotisme éco en France => refus du rachat de GDF par l’Italien ENEL en 2006 et fusion avec Suez à la place Pays asiatiques pratiquent pol mercantiliste fondée sur rôle important de l’Etat dans l’éco, la protection de certains secteurs et promotion des exportations et possèdent ainsi d’immenses réserves de change



La diversité des modèles

Place toujours importante de l’Etat dans l’éco => augmentation de la part des prélèvements obligatoires dans PIB des Etats les plus développés Plusieurs typologies => capitalisme libéral dans les pays anglo-saxons (logiques privées s’imposent à l’Etat), capitalisme à fort impulsion étatique, capitalisme social-démocrate dans pays scandinaves (négociations entre partenaires sociaux et autorités politiques, capitalisme asiatique avec pols mercantilistes Economistes faisaient éloge du capitalisme anglo-saxon dans les années 80-90 => la tendance aujourd’hui est à revaloriser l’Etat car la croissance éco a été plus forte dans pays à forte intervention étatique

III) Les FTN dans la mondialisation A) Des acteurs essentiels de la mondialisation

FTN => ont un rôle crucial =>historiquement les FMN ont été l’un des acteurs essentiels de l’internationalisation grâce à une augmentation des flux de toute nature => services, immatériels, migratoires.

Les FMN US ont favorisé les flux migratoires dans les années 60 pour permettre la production. On dénombre aujourd’hui 90000 FTN qui contrôlent plus de 850000 filiales => entreprises qui touchent tous les secteurs d’activité => commerce, industrie et finance… FTN => entreprises qui contrôlent à peu près le tiers de la prod mondiale, la moitié du commerce et ce sont des acteurs extrêmement puissants sur la scène mondiale => Chiffre d’affaires des plus grandes FTN dépassent le PIB d’Etats importants. Acteurs qui reflètent la réalité de la mondialisation puisque ces entreprises appartiennent essentiellement à la Triade => les plus influentes sont américaines mais parmi ces FTN on voit de plus en plus des firmes issues des pays émergents.

B) Logique géographique des FTN dans la mondialisation Quel est le lien qui existe entre la géographie de la mondialisation et le rôle des FTN ? => FTN traditionnelles vont chercher les ressources nécessaires pour les transformer => soc de tissage de Manchester, Nestlé, Michelin => cette logique demeure mais n’est plus unique => elle demeure pour toutes les entreprises des secteurs miniers qui fonctionnent a partir de mat 1eres. A cette logique s’ajoute la logique de conquête des marchés => schéma d’entreprises qui essayent de démultiplier les marches potentiels en créant le même système d’un pays dans un autre pays => reproduire les chaines de prod dans autre pays. L’internationalisation plus poussée va entraîner la segmenter la prod a une échelle monde avec des choix privilégiés de localisation. Réflexion sur les mats premiers, les marchés et également le coût du travail pour rechercher le moindre cout pour permettre économies d’échelle et améliorer la compétitivité des entreprises => c’est une logique de DIPP : division international des processus productifs => l’organisation géo se fait en fonction des possibilités et des moyens de l’entreprise, de l’accès à différents marchés. Ford Mondeo dans les 90° montre caractère global => une voiture construite dans le monde entier pour être au finale assemblée dans l’usine belge de Genk => volonté de créer une entreprise à l’échelle globale => mais difficultés à coordonner et intégrer à une échelle mondiale les différents appareils techniques ou commerciaux nécessairement dispersés. Des FTN dans une logique de division internationale des processus de production s’organisent par aire géographique avec un certain nombre de spécificités locales => l’Oréal critères esthétiques de beauté Les sièges sociaux souvent dans des grandes villes (CBD) 5 fonctions des FTN : Administration/Gestion Recherche et développement : fonctions situées dans des centres de recherches, souvent dans les pays du Nord à la périphérie des métropoles Activités de productions : lieu : l’usine : qu’on trouve dans des es...


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