Fiche de révision psychologie cognitive 3 - La mémoire de travail (MDT) PDF

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Summary

Psychologie cognitive
Fiche de révision sur la mémoire de travail (MDT)
Semestre 3 (année 2017-2018)
Université Lumière Lyon 2...

Description

Psychologie cognitive Fiche de révision La mémoire de travail (MDT) Différentes mémoires Mémoire à long terme (MLT) ouMémoire à court terme (MCT)Mémoire de travail (MDT) secondaire (James, 1890) ou primaire (James, 1890) Capacité quasi illimitée Maintien des infos sur des durées extrêmement prolongées

Capacité limitée Maintien des traces actives pendant une durée brève

Système de capacité limitée responsable du stockage et du traitement simultané d’informations durant des tâches cognitives

Preuves d’une MCT Miller (1956) « Magical Number Seven Plus or Minor Two » : 7 + 2 items correctement rappelés immédiatement après leur présentation Stratégie de regroupement des items Chunk : afin d’augmenter la quantité d’information stockée (546 701 283) Murdock (1962) « Effet de Primauté et de Récence » MLT

MCT

Les premiers items sont mieux rappelés car ils seraient stockés dans le registre à long terme

Les derniers items sont mieux rappelés car ils seraient encore présents dans le registre à court terme

Patients neuropsychologiques : doubles dissociations Patient HM (Milner, 1966)

Patient KF (Shallice & Warrington, 1970)

Patient épileptique résistant aux traitements courants Résection des deux hippocampes (1953)

Patient accident de mot avec Traumatisme Crânien grave Atteinte notable de son lobe pariétal gauche MCT OUT MLT OK

MCT OK MLT OUT La récupération en MCT

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Stenberg (1966) (Mémorisation d’une liste de 1 à 6 chiffres – déterminer si un item cible était présent dans la liste – temps pour répondre) Il a montré que la récupération des informations en MCT s’effectuait selon un balayage séquentiel (inspection un à un des items dans l’ordre d’acquisition) et exhaustif (le balayage ne s’arrête que lorsque tout le contenu de la mémoire a été inspecté). Le modèle de Atkinson & Shiffrin (1968) : « The Modal Model » Mémoire sensorielle —> MCT —> MLT Modèle sériel du traitement de l’info : l’info passe, dans l’ordre, du registre sensoriel à la MCT et enfin à la MLT. 3 magasins de stockage de l’information : 1) Mémoire sensorielle (registre sensoriel) 2) MCT (stock à court terme) 3) MLT (stock à long terme) Selon ce modèle : la MCT peut être transférée vers la MLT si l’info est traitée et mémorisée assez vite. Selon ce modèle : si une lésion cérébrale apparaît à un niveau, cela entraîne des troubles au niveau suivant. À l’appui du modèle : patient HM Remise en cause du modèle : patient KF Critique : Dire que chaque esprit possède exactement 3 stockages de mémoire : trop simpliste (génies) L’info doit forcément passer par la MCT pour être encodée dans la MLT : faux 1) Maintenir un item longtemps ne garantit pas son transfert en MLT (cf. niveaux de traitement Craik & Lockhart, 1972) 2) Patients avec un déficit spécifique de la MCT apprentissage à long-terme OK (Shallice & Warrington, 1970) 3) Patients avec un déficit spécifique de la MCT comportements quotidiens OK, pas de déficits intellectuels (idem) remise en cause de l’organisation sérielle du modèle vers le modèle de Baddeley et Hitch (1974). Paradigmes de MDT

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Paradigme de Brown-Peterson Rôle joué par la distraction dans l’oubli La mémoire d’un individu est peu performante après la présentation d’une tâche de distraction à celui-ci. Les infos conservées dans la MCT se dégradent plus rapidement que dans la MLT, à moins de fournir des moyens de répétition des articles vus. Tâche d’empan complexe (Daneman & Carpenter, 1980 ; Turner & Engle, 1989) Tâche d’empan simple Modèle de Baddeley & Hitch (1974) La MDT est # de la MCT MDT à 3 composantes : 1 système central + 2 systèmes esclaves 1) Calepin visuo-spatial 2) Boucle phonologique 3) Administrateur central Chaque composante : - fonctions et caractéristiques distinctes - mis en œuvre dans des tâches cognitives différentes - mécanismes de maintien spécifique pour chaque système, sensible aux propriétés du matériel à mémoriser Boucle phonologique

Calepin visuo-spatial

Administrateur central

Deux composantes (Logie, Pas un système de stockage Effet de longueur du mot Le rappel sériel immédiat d’une1995) : Gérer la mise en œuvre et la liste de mots courts est meilleur 1) Cache visuel que celui d’une liste de mots Passif – stockage temporaire coordination des systèmes d’information visuelle : couleur,esclaves déclencher la boucle longs processus de phono récapitulation articulatoire (= forme, information spatiale plus les mots sont longs, plus le 2) Scribe intérieur spatial Transférer l’info en MLT Actif – mécanisme de temps de récapitulation rafraichissement de l’information articulatoire est long). Prendre des décisions stockée Stocke les relations spatiales Effet de suppression Ex : sélection stratégique des associées aux mouvements articulatoire actions les plus efficaces, corporels La répétition répétée à voix alterner entre stockage et haute d’une syllabe pendant une traitement… tâche d’empan simple altère les performances de mémoire

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supprime les effets de longueur du mot et de similarité phonologique.

Paradigme de la double tâche

Effet du discours non pertinent La tâche d’empan verbal est perturbée par la présentation simultanée d’autres stimuli verbaux auxquels le sujet ne fait pas attention car le langage non pertinent accède quand même au stock phonologique.

MDT = système de capacité limitée responsable du maintien temporaire et de la manipulation de l’information durant la réalisation de tâches cognitives variées. Aspect actif. Ex : Annie est serveuse dans un bar. Lorsqu’elle prend la commande des clients, elle retient « qui a commandé quoi » le temps de traverser la salle pour se rendre au bar et transmettre la commande. Activités cognitives complexes : lecture, calcul, raisonnement… Rôle clé au quotidien : suivre une conservation, retenir un numéro de tel… Deux systèmes de stockage différents : La Boucle Phonologique

Le Calepin Visuo-Spatial

Ex : Simon est charpentier. Il mesure la longueur Ex : Marielle joue au Pictionary. C’est à elle de d’une poutre qu’il va placer sur le toit. Le tempsdessiner et elle tire la carte « pigeon voyageur ». de descendre pour la découper, il garde en Avant de commencer, elle visualise ce qu’elle va mémoire la mesure prise. dessiner. Sous-système qui maintient en mémoire les informations verbales entendues ou lues.

Sous système qui maintient en mémoire les informations visuo-spatiales et les images mentales.

Ex : Boris vient de rechercher un numéro de téléphone dans le bottin. Il va probablement le Fonctionne de manière similaire à la boucle répéter mentalement tout en décrochant le phonologique : constitué d’un espace de combiné et en le composant. stockage pour les infos visuelles et spatiales et d’une boucle de répétition. Les informations verbales sont conservées pendant plus ou moins 2 secondes dans un stock. Ex : pour trouver la pièce de puzzle dont il a

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Passé ce délai, les infos commencent à s’effacer.besoin, Dimitri se crée une image jusqu’au moment où il la reconnaît parmi les autres Pour garder les infos plus longtemps : les répéter pièces. mentalement. Les infos peuvent alors être conservées pendant quelques secondes supplémentaires puis à nouveau être réintroduites dans le stock et ainsi de suite. « Stock phonologique », « répétition articulatoire » La boucle phonologique et le registre visuo-spatial dépendent d’un gestionnaire : l’administrateur central Il supervise le fonctionnement de la MDT : - il coordonne l’activité des deux autres sous-systèmes (boucle et calepin) - il permet de réaliser deux tâches simultanément, dont une nécessite un stockage et l’autre un traitement. Ex : Raphaël est au cours de néerlandais. Le professeur énonce une phrase en français qu’il doit immédiatement traduire à voix haute. Zoé est à la caisse d’une grande surface, la caissière lui rend sa monnaie. Zoé vérifie la somme rendue. Raphaël retient la phrase exacte (= stockage) et la traduit immédiatement (= traitement). Zoé retient les montants payés et rendus (= stockage) et effectue la soustraction mentalement (= traitement). Le nombre des infos à stocker ainsi que le type de traitement à effectuer varient selon la situation. Charge mentale Simple/complexe Processus de mise à jour = capacité à remplacer les informations mémorisées l’instant d’avant afin de les actualiser. Ex : Mélanie est à la pharmacie. Son tour arrivé, elle demande un sirop pour la toux, une boîte d’anti- douleur en comprimés, des gouttes pour le nez et des suppositoires pour enfant.Lorsque la pharmacienne recherche le sirop, Mélanie change d’avis : elle préfère des anti-douleur effervescents. La pharmacienne doit donc modifier en cours de tâche les éléments qu’elle avait déjà mémorisés. Processus de résistance à l’interférence = capacité à maintenir temporairement les informations en cours de traitement tout en gérant ou inhibant les sources de distraction. Celles-ci sont produites par l’environnement ou par nos pensées et peuvent plus ou moins solliciter notre attention. Ex : Delphine compte le nombre de copies d’examen qu’elle doit encore corriger. A ce moment, le

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téléphone sonne, elle répond, transfère l’appel et poursuit son comptage. Processus de gestion de double-tâche = capacité à répartir de manière flexible notre attention entre différentes tâches à réaliser. L’une de ces tâches nécessite un travail de mémorisation. Ex : Tania est au cours. Tout en écoutant le professeur, elle maintient l’essentiel en mémoire le temps d’en prendre note. Modèle de Baddeley et ressources attentionnelles Chaque système esclave a ses propres ressources attentionnelles : activités verbales et activités visuo-spatiales Chaque activité (stockage/traitement) puise dans les mêmes ressources attentionnelles si les activités sont de même nature Ressource limitée donc lorsque le traitement implique une information de même nature que le stockage plus délétère que si nature différente Limites du modèle de Baddeley & Hitch, 1974 Dans la boucle phono, info stockée uniquement sous forme de codes phonologiques Or, influence de la MLT sur des tâches de MDT Modèle Baddeley (2000) Interaction entre la MDT et la MLT Stockage temporaire d’infos intégrées provenant de différentes sources Ex : récupération de connaissances en MLT : pendant la lecture d’un texte ou l’élaboration d’une scène « Buffer » ou mémoire-tampon = système de capacité limitée, dédié au stockage temporaire d’informations multimodales et à l’intégration (« binding ») au sein d’une représentation épisodique unitaire, des informations venant des systèmes esclaves de la MLT. Modèles fonctionnels de MDT Modèle TBRS (Time-Based Resource-Sharing) – Barouillet et al., 2004, 2011 4 principes : 1) Le traitement et le maintien se basent sur la même ressource limitée : l’attention. Elle doit donc être partagée. 2) La plupart des étapes cognitives ne peuvent être réalisées que séquentiellement si l’attention est occupée par le traitement, elle n’est pas disponible pour le maintien. Cf concept de central bottleneck

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3) Les traces en mémoire déclinent dès que l’attention est occupée par le traitement déclin temporel. Rediriger le focus attentionnel sur les traces permet de les rafraichir. 4) Le partage de l’attention se fait de façon rapide et incessante entre le traitement et le maintien. Pour éviter l’oubli : alternance entre les deux fonctions de la MDT Tâches d’empan complexe contrôlées temporellement (compléter) Oubli en MDT Coût cognitif = la proportion de temps durant laquelle le traitement occupe le bottleneck et empêche le rafraichissement des traces en mémoire. Coût cognitif = temps de traitement/temps total Le coût cognitif augmente si : - plus d’items à traiter dans un temps similaire - moins de temps disponible après chaque item à traiter (variation du rythme) - traitements plus complexes Mécanismes de maintien en MDT Rafraichissement attentionnel Répétition subvocale (Baddeley, 1986) (Johnson, 1992 ; Cowan, 1995 Barrouillet et al., 2004) Refocalisation rapide de Consiste à faire recirculer l’attention sur les traces stockées l’information verbale sous forme en mémoire pour les maintenir de phonème jusqu’à la restitution de cette information boucle actives boucle exécutive phono Deux mécanismes indépendants peuvent être comibnés (Camos & Barrouillet 2014 ; Camos, Lagner & Barrouillet, 2009) Gêner le maintien Répétition subvocale : suppression articulatoire Rafraichissement attentionnel : tâche de traitement coûteuse attentionnellement Déclin des traces pendant le traitement

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