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MARIE-PIER GERVAIS PSYCHOLOGIE DU DEVELOPPEMENT PSYC 2005FL 12 -

TRAVAIL 4

TRAVAIL PRÉSENTÉ CHARLES LACHANCE

UNIVERSITÉ LAURENTIENNE ÉCOLE DE SERVICE SOCIAL

7 MARS 2020

INTRODUCTION

L’adolescence souvent perçue comme une étape problématique de la croissance, est au contraire une période très importance d’adaptation aux différentes phases vécues qui façonne le développement des habiletés affectives, relationnelles et personnelles que l’individu aura besoin à la vie adulte. À l’âge adulte, «la période la plus longue de la vie» (D. Papalia et G. Martorell, 2018 p.359) détient ses propres caractéristiques, nous pouvons constater que l’individu est à cette période, au sommet de ses capacités intellectuelles, nous pouvons aussi observer une continuation des changements sur tous les plans ; physique, affectifs social et cognitifs. Au cours de ce texte, nous allons élaborer un portrait de l’adolescence en abordant les notions d’identité, de maturité et de rôles. Nous allons également nous interroger sur la question suivante ; que distingue la crise vécue à l’adolescence de la période de crise que l’adulte peut traverser ? Finalement nous explorerons les situations de la vie qui sont plus susceptibles d’engendrer des conséquences autant chez les adolescents que chez les adultes.

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L’adolescence : Tout d’abord, nous devons comprendre que l’adolescent passe au travers une de phase de la vie qui comporte son lot d’exigences. Au stade de l’adolescence, nous pouvons observer des changements d’humeur, des difficultés de concentration, une quête d’adrénaline par des actes d’impulsivité. Ces comportements sont en fait causés par le fait que la maturation du cerveau n’est pas complétée. Ainsi, à l’adolescence, la gestion émotionnelle et la capacité de raisonnement se voient encore limitées. Au niveau cérébral, certaines connexions sont manquantes ce qui entraine un déficit dans la capacité d’entendement. En fait, la prise de discussion impulsive est reliée au fait que les facultés organisationnelles et d’abstraction ne sont pas tout à fait présentes. Le lobe frontal qui orchestre ces fonctions n’est pas complètement formé, c’est pour ce fait que l’ado aura une difficulté à observer les situations objectivement et réussir à ressortir les possibilités et prendre des discussions rationnelles, on parle alors du développement de la pensée abstraite. Ceci explique pourquoi l’ado tant à adopter des comportements immatures et parfois prend des discussions impulsives, sans une considération complète du risque. Il n'en est pas moins que l’adolescent est à un stade de sa vie où il cherche à se faire entendre, respecter et considérer en tant qu’individu à part entière. Ce besoin de se distancer de ses parents pour construire son identité, doit également s’arrimer avec son besoin de sécurité affective, d’où l’importance aux parents d’offrir un cadre au travers ce processus d’identification pour diminuer les risques de prise de décisions hâtives, impulsives voir dangereuses. Dans le même ordre d’idée, l’adolescent entraine également de multiples changements physiques importants. Par conséquent, l’image de son corps est alors une composante importante à son estime personnelle. Celui-ci étant sensible aux regards des autres et surtout aux standards physiques véhiculés par les médias et par son groupe de pairs, pourrait lui faire vivre à ce niveau, certaines préoccupations et interférer avec sa quête identitaire. En fait, à ce

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stade de sa vie, l’adolescent passera ou non par l’étape du questionnement et de l’engagement tant personnel que professionnel. Ces deux processus «d’engagement» et de «questionnements» ne sont pas automatiquement vécus de la même manière par le jeune. En fait, celui-ci pourrait passer par les deux processus ou simplement vivre le questionnement sans l’engagement. L’inverse pourrait également être possible ou simplement, celui-ci ne pourrait vivre aucun d’entre eux. C’est sur ces deux processus que James Marcia c’est basé pour identifier quatre états identitaires i, en fonction des processus d’engagement et de questionnement que l’adolescent traverse. Le jeune traversera cette quête identitaire au travers des besoins d’intégrité, de se différencier des autres, d’autonomisation, d’estime de soi et de continuité. Au terme de cette phase, l’ado aura un sentiment d’unicité, et ce, malgré les différents rôles qu’il aura à jouer. Cette autonomie émotionnelle sera bénéfique pour lui et le guidera vers là sa vie adulte. En somme, l’adolescence est une période de changement continu guidé par le lien d’attachement formé avec ses parents, son tempérament, son bagage héréditaire et son environnement. Cette période de changements dynamiques amènera l’acquisition de certaines habiletés tant au niveau physique, affectif, social et intellectuel. Le développement de ses compétences est interdépendant. En ce sens, ces habiletés vont progresser selon le rythme de l’ado, mais resterons dépendantes de la progression de certaines d’autres.

Adolescence versus adulte, la crise : Suite à ce portrait qu’est l’adolescence, explorons cette crise qui serait également vécue à l’âge adulte. Dans un premier temps, pour bien saisir les différences entre la crise de l’adolescence et celle vécue dans la période adulte, il faut d’abord comprendre ce que nous entendons par « crise » vécue à l’âge adulte. Tout comme l’adolescent, l’adulte vit des impacts sur sa perception qu’il à de lui-même et de ses rôles. En fait, l’âge adulte est pour plusieurs un signe de vieillissement et une forme de diminution de leur capacité physique. Leur vision des choses peut être affecté croyant qu’ils seront moins séduisants, moins intéressant et de ces faits, l’adulte peut 3

remettre en question sa valeur personnelle, puisqu’ils ont l’impression que leur image physique se détériore et cette pensée prend toute la place. Tout comme dans l’adolescence, la personne adulte se renvoie influencer par les médias qui laissent entendre que la valeur d’une personne, son niveau d’attraction et de réussite se retrouve dans une image d’un corps jeune et en pleine vitalité. La jeunesse, la richesse ainsi que la beauté est un signe de succès. Pourtant l’adulte ayant traversé l’étape de l’adolescence qui était une étape remplie d’inquiétude, de grands besoins de sécurité affective et une quête identitaire l’amenant dans un tourbillon d’instabilités émotionnelles et décisionnelles, est aujourd’hui d’une évolution cognitive lui apportant une plus grande maturité. Effectivement, ce n’est pas à l’adolescence qu’il pouvait prendre des responsabilités importantes et s’épanouir pleinement dans des rôles professionnel, amoureux et familial. Au cours de l’adolescence, l’adulte ayant fixé des objectifs de vie,

peut néanmoins se

retrouver dans des contextes ou des occasions ou les plans changent et évoluent. Certains prioriserons la famille avant la carrière alors que pour d’autre, ce sera la vie professionnelle qui sera favorisée avant d’envisager un rôle parental ou même une vie à deux. Chacun favorise ou gère les situations telles qu’elles se présentent, cette fois-ci avec plus de maturité que quand il était plus jeune. En effet, les compétences cognitives ayant évolué lui permettront d’avoir à la fois une pensée réflexive, soit une pensée plus logique qui traitera l’information et les croyances en évaluant les preuves qui les soutiennent et une capacité de raisonnement plus nuancé, qui soutiendra l’adulte dans la gestion des incertitudes, des contradictions et l’amèneront à faire des compromis. En effet, ces capacités provenant de la pensée post formel, soit une capacité de réfléchir en combinant autant le savoir expérientiel et l’intuition favorisant ainsi la capacité de résolutions de problèmes se distingue et prenne forme a stade de la vie adulte. Par ailleurs, l’adulte qui répond aux objectifs qu’il avait déterminés à l’adolescence ou du moins tente de s’adapter à ceux qui se modifient en cours de route prend également conscience d’une triste réalité. Malheureusement, il saisit que non seulement il n’a pas beaucoup de temps pour répondre à toutes les exigences qu’entraîne la vie adulte dans une même journée, mais il comprend aussi qu’il a de moins en moins de temps devant 4

lui. Réalisant ainsi que l’envie de vouloir tant devenir adulte à l’adolescence est finalement loin d’être un âge rêvé et tant un idéal. En fait, le tout peut lui apparaître au contraire, comme un âge envahi de responsabilité et un âge harassé. En bref, parfois en plein milieu de cette phase, un sentiment de peur peut se manifester et entrainer l’individu à tout reconsidérer et être de nouveau dans une forme de crise identitaire. En fait, l’âge adulte fait peur puisqu’il est le pivot à la vieillesse. Il faut noter que la crise pourrait autant être est assujettie à certain événement critique et peut arriver avant 40 ans ou même après. Le terme crise n’est pas rigide comme la crise vécue à l’adolescence qui est davantage indéniable. Nous pourrions tout simplement dire que certains ont un besoin crieur de de réévaluer les objectifs et de leur vie.

Les situations de la vie, les conséquences : Par ailleurs, que ce soit à l’adolescence ou à l’âge adulte, certaines situations de la vie entrainent des conséquences importantes modifiant le cours de la vie de l’individu. Pour commencer, nous avons nommé plus haut, à quel point l’image de soi est importante tant a l’adolescence qu’au stade adulte, la préoccupation liée à l’image prend des proportions très importantes. La quête de la beauté débutant à l’adolescence peut entrainer des conséquences négatives telles que les troubles de l’alimentation, qui peuvent perdurer à l’âge adulte et même toute la vie si ceux-ci ne sont pas traités adéquatement. L’impact sur le corps et le psychique peuvent prendre de grandes proportions, entrainées des pertes pondérales critiques et des distorsions cognitives néfastes. L’intimidation vécue à l’adolescence laissera des marques à l’également à l’âge adulte, entrainant la plupart du temps des difficultés relationnelles causées par l’atteinte à l’estime, des difficultés affectives et sociales, pouvant parfois aller jusqu’à adopter des comportements destructeurs et des troubles de consommation. En fait, peu importe l’âge, à laquelle l’utilisation et l’abus de substances est vécue, impactera également sur tous les aspects de leur vie si celle-ci n’est pas traitée et suivie adéquatement. La dépression, le suicide et les troubles relationnels tels que 5

l’isolement et des troubles de santé mentale tels que la psychose toxique sont des conséquences négatives qui touchent autant l’adolescent que l’adulte. Les situations critiques telles que le deuil, la séparation, l’éclatement de la dynamique familiale, la maladie ou les évènements traumatisants auront tôt ou tard des répercussions sur certaines ou toutes les sphères de l’individu, que cela soit, affectif, social, intellectuel ou physique. Adolescent ou adulte ces évènements ne peuvent faire autrement que raisonner négativement sur l’individu.

Ces éventements affecteront également l’intensité de la crise à l’adolescence et pourront à l’âge adulte déclencher cette remise en question considérée comme la crise de la quarantaine. Certes, la capacité adaptative et la maturité émotionnelle viendront changer, le temps la durée et le niveau des conséquences, mais reste que ces situations de la vie sont traumatisantes pour un individu et laisseront des marques.

CONCLUSION : Pour conclure le tout, le développement de l’être humain est tout sauf simple et claire, l’adolescence, période transitoire marquée par une recherche identitaire élémentaire répondant à des besoins d’autonomisation et d’individualisation. À cette période la transformation des relations se fait et les influences des pairs se font sentir dans certains comportements. Ayant atteint leur maturité sexuelle et physique c’est a l’âge adulte que la maturation émotionnelle, et affective augmente sans pour être pour autant atteinte

complètement. De son côté par contre, les capacités

intellectuelles atteignent leur paroxysme. Pour certains adultes, les objectifs fixés à l’adolescence se concrétisent tandis que pour d’autres elles se modifient. Par contre, les rôles sociaux se multiplient et les responsabilités s’accumulent ainsi parfois, les doutes s’installent peuvent entrainer des remises en question et des réajustements importants. Tant à l’adolescence qu’à l’âge adulte, les situations de la vie peuvent créer d’importantes conséquences 6

négatives sur l’individu et son parcours. En somme, nous constatons que ces deux phases de la vie comportent leurs lots de changements tant positif que négatif influençant ainsi notre évolution, nous pouvons donc nous questionner : est-ce que nous cessons de changer et d’évoluer à rendu a un certain âge ? Les quatre types d'états identitaires L'identité en réalisation: le jeune réalise des engagements qui font suite à une période de questionnement à travers laquelle il a exploré diverses alternatives. L'identité surdéterminée: le jeune n'a pas consacré de temps à explorer différentes alternatives et s'engage en fonction des projets que d'autres ont déterminés pour lui. L'identité en moratoire : le jeune réfléchit aux différentes possibilités et semble en voie de s'engager. Il se questionne beaucoup sur son avenir et est préoccupé par la situation. Cette période est souvent caractérisée par une gamme d'émotions allant de l'enthousiasme à l'anxiété. L'identité diffuse (pas d'engagement, pas de crise): le jeune n'envisage pas sérieusement les différentes possibilités qui s'offrent à lui et préfère éviter de s'engager. https://quebec.huffingtonpost.ca/marie-sylvie-dionne/identite-adolescence_b_11836584.html

BIBLIOGRAPHIE LA FORMATION DE L’IDENTITÉ À L’ADOLESCENCE, par Marie-Sylvie Dionne - sept.2016 Réf. 28 fevrier 2020 https://quebec.huffingtonpost.ca/marie-sylvie-dionne/identiteadolescence_b_11836584.html LA CRISE À L’AGE ADULTE , Pierre-Henri Tavoillot, 23 déc. 2015, réf. 28 fév. 2020, https://www.cairn.info/revue-l-ecole-des-parents-2013-1-page-6.htm LE MODELE DE JAMES MARCIA , information sur les statut identitaire ,réf. 25 jan 2019, https://www.brainscape.com/flashcards/le-modele-de-james-marciaet-les-statuts-3171945/packs/5008838 PAPALIA. Diane et Martorell. Gabriella (2018) Psychologie du développement humain, 9 ème édition, adaptation française, McGraw-Hill éducation PSYC 2005FL 12, psychologie du développement, (2019) note de cours.

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