Fiche - Maupassant, Pierre et Jean, Préface PDF

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LE ROMANS : ESSAIS I.

MAUPASSANT : PREFACE DE PIERRE ET JEAN – « LE ROMAN »

Critique des critiques qui écrivent : « ceci est un roman et cela n’en est pas un » Généralement ce critique entend par roman : « aventure plus ou moins vraisemblable, arrangée d’un façon de pièce de théâtre en 3 actes dont le premier contient l’exposition, le second l’action et le troisième le dénouement » Existe-t’il des règles pour faire un roman ? Un critique intelligent devrait pousser les gens à écrire des choses nouvelles. Tous les grands écrivains ont du talent et ont réclamés le droit d’innover, le talent provient de l’originalité, qui est une manière spéciale de penser, de voir, de juger. Et le critique luttera toujours contre cette ère nouvelle. Un critique ne devrait pas avoir de préférences, comme un expert sans tableaux. Mais la plupart des critiques sont en sommes comme des lecteurs. Les lecteurs eux cherchent à assouvir une tendance naturelle de l’esprit : « faites moi rire, faites moi rêver,… » Seuls qqn demandent « faites moi qqchose de beau » Le critique ne doit apprécier le résultat que suivant la nature de l’effort, et n’a pas le droit de se préoccuper des tendance ». Le romancier qui transforme la vérité constante, brutale et d »plaisante pour en tirer une aventure exceptionnelle et séduisante doit exagérer la vraisemblance, manipuler les venets à son gré, les préparer, les arranger pour plaire au lecteur. Le plan de son roman n’est qu’une série de combinaisons ingénieuses conduisant avec adresse au dénouement. Les incidents sont disposés et gradués vers un point culminant et l’effet de la fin. Le romancier au contraire, qui prétend nous donner une image exacte de la vie, doit éviter avec soin tout enchainement d’événements qui paraitraient exceptionnels. Son but n’est pas de nous raconter une histoire, mais de nous forcer à penser, à comprendre le sens profond, caché des événements. A force d’avoir observé et méditer il regarde l’univers, les hommes de manière réfléchie. C’est cette vision personnelle qu’il cherche à nous communiquer en la reproduisant dans un livre, pour nous émouvoir il la reproduit d’une façon ressemblante. Il doit travailler son roman de manière à ce que ce soit, impossible de découvrir son plan, ses intentions. Au lieu de machiner une aventure pour la rendre intéressante, il prendre ses personnages, les suivra pdt une période et les conduira jusqu’à la période suivante. Il montrera comment els esprits se modifient selon l’environnement ou comment se développent les sentiments les passions. L’habileté se verra dans un groupement adroit de petits faits constants où se dégagera le sens définitif de l’œuvre. Il aura éliminé les événements inutiles et mettre en lumière ceux qui seraient demeurés inaperçus. Les critiques ne voient pas forcément ces petits fils. Pourpr odui r el ' effetqu' i lpour sui t ,c' e s t àdi r el ' émot i on del a si mpl er éal i t ée tpour dégag erl ' ens ei gnementar t i s t i quequ' i len v eutt i r e r ,c ' es t àdi r el ar é v é l at i on decequ' es t v ér i t abl e mentl ' hommec ont empor ai n dev antsesyeux,i ldevr a n' empl oy erquedesf ai t s d' unev ér i t éi r r é cusabl ee tcons t ant e. Mais on doit pouvoir discuter la théorie réaliste : « le vrai ne peut qqfois qu’être vraisemblable » Il ne nous donnera pas une photographie banale de la vie mais nous donnera la vision la plus complète probante que la réalité même. Impossible de raconter tout : un choix s’impose donc : et c’est un premier pas vers l’éloignement de la vérité. L’art consiste à user de précautions, donner une vérité spéciale que l’on veut montrer. Fai r e vr aic ons i st e donc à donner l ' i l l usi on c ompl èt e du vr ai ,s ui vantl al ogi que or di nai r e des f ai t s, et non à l es t r anscr i r e ser vi l e me nt dans l e pêl emêl e de l e ur suc cessi on.

« j’en conclus que les Réaliste de talent devraient s’appeler plutôt des illusionnistes. » Chacun de nous se fait simplement une illusion du monde. Les grands artistes ont leur illusion particulière. Nenousf âc honsdonccont r eauc unet hé or i epui s quec hacuned' e l l e ses tsi mpl ement l ' e xpr e ssi ongéné r al i s éed' unt empér amentquis' anal yse. Opposition analyse pure/roman objectif : fausse, stérile. Le mouvement objectif y gagne de l’intérêt, ils cachent la psychologie au lieu de l’étaler, ils en font la carcasse de l’œuvre. « Le peintre qui fait notre portrait ne nous montre pas le squelette » Nous ne pouvons déterminer tous les tempéraments des hommes, toutes les secrètes évolutions de leur pensée. noussomme sobl i g ésdenousposerai ns il epr obl ème:«sij ' é t ai sr oi ,as sas si n,vol eur , c our t i s ane,r el i gi euse,j eunefil l eoumar c handeauxhal l es,qu' es t cequej ef er ai s,qu' es t c e que j e pens er ai s, comment e s t c e que j ' agi r ai s? «Nous ne di ver s i fions donc nos per sonnag esqu' e nchangeantl ' âge,l esexe,l as i t uat i onsoci al ee tt out esl esc i r c ons t anc es del avi edenot r emoiquel anat ur eaent our éd' unebar r i èr ed' or g anesi nf r anc hi ssabl e . L' adr e sseconsi st eànepasl ai sserr ec onnaî t r ec emoiparl el e ct eursoust ous l e smas quesdi v er squinousser v entàl ecac her . Fl auber tàMaupas sant:«Mont r ezmoienquoiunc he valdefiac r ener e ssembl epasaux ci nquant eaut r e squil esui v ente tl epr é cèdent .»...