Introduction - Economie du Développement Durable - IAE Nantes (L3-S2) PDF

Title Introduction - Economie du Développement Durable - IAE Nantes (L3-S2)
Course Economie industrielle
Institution Université de Nantes
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Economie du Développement Durable - IAE Nantes (L3-S2)...


Description

Sociologie économique Introduction 3 grandes disciplines ayant influencé les sciences de gestion : économie, sociologie et psychologie ; Economie par les sciences économiques (comprendre l'entreprise et ses mécanismes) ; Sociologie par les grands auteurs qui ont également pensé l'organisation ; Psychologie autour de domaine tel que le marketing...

Livres : •

Max Weber “ Ethique protestante et esprit du capitalisme ” Weber s'interroge quant aux racines du capitalisme. Il démontre que l'origine de ce bouleversement relève de bouleversements dans la sphère religieuse, plus particulièrement à travers le protestantisme. Premiers entrepreneurs capitalistes profondément marqué par la réforme protestantiste. Weber au terme de ce livre va porter un regard sur le monde contemporain. Weber va aboutir sur la notion de : désenchantement du monde.



H.Arendt “Condition de l'homme moderne” (influencé par la pensée grecque)



Beaucoup de grands juifs au XXème siècle dont trois immenses philosophes : → Hana Arendt qui à beaucoup pensé le totalitarisme. → Simone Weil : “L'enracinement” → Edith Stein. Sur les trois, deux sont très fameuses pour s'être converti au catholicisme. Dans “Condition de l'homme moderne” : comparaison entre les sociétés grecques antiques et la société contemporaine. → Pensée du monde contemporain à partir de la place que le travail occupe dans la société contemporaine. Elle oppose travail/oeuvre. Elle explique et démontre le fait que dans nos sociétés contemporaines, on se base sur la pratique et l'idéologie du travail.



• • •

Norbert Alter “ Donner et prendre : de la coopération en entreprise ” Il essaie de nous montrer que dans les entreprises, il y a du don. Don qu'il faut savoir regarder et prendre en compte. → Don n'est pas réservé à la sphère privé, il y en a dans les organisations et il y en a tellement que si les dons n'existaient plus, la performance de l'entreprise serait touchée.

Bibliographie Raymont Aron “ Les étapes de la pensée sociologique ” Gallimard Tel P.Steiner “La sociologie économique” La découverte, Repères M.Granovether “Le marché autrement”

Introduction(Chapitre 1 :La naissance de la sociologie) Qu'est ce que la sociologie économique ? La sociologie est constituée de deux mots : socio (société) et logos (discours). On établit un discours sur le social. Cette discipline nous vient de la deuxième partie du XIXème siècle. Elle est associée aux grands inventeurs de la sociologie, d'origine française ; Auguste Comte et Emile Durkheim (Division sociale du travail, 1858-1917). Pour citer, un des livres très connus d'Emile Durkheim où il pose les bases mêmes de la sociologie : “Les règles de la méthode sociologique”. Le cadre de la sociologie – Auteurs et grands principes (Scientisme) La sociologie se crée dans un vaste mouvement, dans une atmosphère intellectuelle qui est profondément marqué par le scientisme, dont Durkheim et Comte en sont les représentants. L'idée ici est que la science peut tout expliquer. L'objet scientifique constitue une foi nouvelle pour la société. Quelqu'un qui va croire en dieu, va croire en dieu parce que dieu va déterminer son bonheur → Le scientisme tourne la foi vers la conviction que la science va faire le bonheur de l'humanité. Il faut ainsi se remettre complétement à la raison scientifique. Auguste Comte dans un passage célébre explique que nous sommes passé d'un monde théologique et militaire à l’Age scientifique et industriel, c.-à-d. dans le monde théologique et militaire, ceux qui dominait était les prêtres et c'était aussi les militaires. L’Age positif c'est l’Age scientifique caractérisé par la domination de la science et de l'industrie. Désormais les savants et les chercheurs remplacent les prêtes. Les industriels et chefs d'entreprises remplacent les militaires dans le domaine matériel. On est plus dans une logique de la lutte des hommes contres les hommes, mais la lutte des hommes avec la nature, contre la nature ; l'exploitation rationnelle des ressources naturelles. V. Hugo : Emerveillé devant les chemins de fer : il écrit où vont les chemins de fer que l'on voit partir vers tous les pays, et il va répondre qu'il vont vers la paix. La science va nous emmener vers la paix. Ainsi, pour les grands sociologues, il faut appliquer l'esprit scientifique à l'homme. Il faut qu'on analyse l'effet social comme une chose, un fait. Taylor, avec l'OST, exemple emblématique de l'erreur du scientiste, analyse le travail et veut le soumettre à l'analyse scientifique dans le but d'améliorer la condition de l'homme. Dans la pensée de Taylor, on améliore la productivité du travail dans une logique de réduction de temps de travail (plus de pouvoir d'achat, plus de divertissement,....). Aujourd'hui, pratiquement plus personne n'est scientiste. Pour quelles raisons ? XXème siècle est un des siècles les plus affreux de l'humanité. La où espérait que la science ferait le bonheur de l'homme, la science va servir aux choses les plus affreuses. La première guerre mondiale va apparaitre comme un cataclysme scientifique. → dénonciation du scientisme avec l'auteur Yunger dans l'ouvrage “Orage d'acier”. La seconde guerre mondiale est à la fois la science et la technique mis au service d'une organisation scientifique du travail pour exterminer à grande échelle. Aussi, la bombe atomique apparait comme le summum de l'horreur : la sciences produit cela, en effet. Pour Ulrich Beck, pour les hommes à la fin du XIXème siècle, c'était la nature. La nature était l'objet de toutes les

craintes et la science était l'objet de tous les espoirs → domestiquer la nature. On apprend à faire des digues, des barrages, l'agriculture intensive, la médecine... Au fur et à mesure, la science devient l'objet de toutes les craintes et la nature, qu'il faut respecter, ne pas toucher etc... devient le nouvel espoir de l'homme. Même si le taylorisme à permis des gains de productivité incroyable, on constate les méfaits de l'OST : appauvrissement du travail humain, déshumanisation du travail avec des problèmes de santé au travail, des problèmes sociaux... D'une certaine manière, l'homme moderne ne sait plus sur quoi s'appuyer.

Sociologie vs Economie Toute la première sociologie est une sociologie de l'économie. L'économie est pour les sociologues un enjeu d'intérêt central. → analyse de faits et de transformations économiques. Deux des plus grands sociologies du XIXème siècle ainsi : Emile Durkheim, Max Weber. Ils vont consacré bon nombre de leur travaux à l'étude de l'économie. Emile Durkheim sa thèse de doctorat “De la division du travail sociale” et Max Weber “Ethique protestante et Esprit du capitalisme” et ensuite Max Weber écrit un deuxième très grand ouvrage « Economie et société ». Au XXème siècle, sociologie et économie vont divorcer. Les sociologies vont de moins en moins s'occuper des préoccupations économiques. Grand moment de division du travail intellectuel. Le travail intellectuel va être de plus en plus divisé, spécialisé. Ainsi, au fur et à mesure, on va laisser l'analyse du social au sociologue et on va laisser l'analyse des faits économiques aux économistes. A partir des années 80, renouveau de la sociologie économique. Ce renouveau n'est pas démenti depuis, sous l'influence d'un seul sociologue américain. On va se remettre à faire une sociologie du marché et du fonctionnement du marché. M.Granovether va beaucoup travailler sur une analyse économique du marché. On sent bien une certaine crise des sciences économiques. La nouvelle approche de la sociologie va ainsi se présenter comme une discipline de combat : on va se préoccuper des interrogations économiques en analysant le marché d'une manière différente que les économistes.

Quelles sont les grandes différences de considération de l'économie entre les sociologues et les économistes ?



Au moins deux grandes différences. La première différence est méthodologique. Les méthodes dominantes en sociologie sont différentes des méthodes dominantes en sciences économiques → La science économique utilise des méthodes modélisatrices là où la sociologie est vraiment une science empirique. Du coté des sciences économiques, on commence la réflexion par le fait de poser des hypothèses. A partir de ces hypothèses, on pose des modèles théoriques. On modélise ainsi des comportements humains pour en déduire des dynamiques et des fonctionnements possibles. Dans un second temps, ces modèles seront comparés aux modèles économétriques et à la réalité. La conceptualisation, la mise en place d'hypothèse et la modélisation est le point de départ. Du coté de la sociologie, c'est l'inverse. On commence par l'analyse et la description des pratiques concrètes pour ensuite décrire comment fonctionnent les comportements et les organisations.



La deuxième différence est une différence de point de vue. (Dans l'économie comme la sociologie poussé à leurs extrêmes, il y a la même capacité à faire disparaitre l'humain). Ce qui distingue l'économie de la sociologie, c'est que les économistes s'intéresse essentiellement à un niveau d'analyse individuel → individu considéré comme un homo-Economics et l'ensemble des mécanismes de coordination s'explique dans le seul espace individuel et interindividuel à travers la multiplication des interactions et des négociations entre des individus intéressés et calculateur. (font valoir leur intérêt personnel et savent l'appréhender). Aussi, l'espace dans lequel il se rencontre, le marché, est un espace asocial et ahistorique, c.-à-d. un espace où il y a ni règles, ni cultures, ni conventions, etc... Au sens où l'histoire n'y a pas fait son travail en terme de culture... Ce qui permet à l'économiste de se centrer sur l'homme et son environnement. Les économistes savent bien qu'ils existent des règles, des lois, des cultures et des normes mais toutes ces dimensions collectives sont considérées comme étant en dehors de leurs modèles → C'est exogène.

• La sociologie est ainsi le fait d'endogénéiser les médiations collectives. On refait entrer dans l'analyse les conventions, la culture, les règles, … On fait ré-entrer dans l'analyse les médiations collectives pour analyser le comportement individuel. L'analyse se joue pas dans l'espace individuel et interindividuel, cela suppose également systématiquement de revenir sur les espaces collectifs comme les règles, lois, religions, cultures, conventions, représentations collectives, etc... → Les comportements économiques sont profondément enracinés dans des médiations collectives, donc dans du social. Qu'est ce que le jeu des médiations collectives ? Les médiations collectives vont structurées les médiations culturelles ; elles vont permettre aux individus de se rencontrer, de négocier... Les médiations collectives nous permettent de mieux appréhender les fonctionnements concrets de la société. Exemple : aujourd'hui on va beaucoup diner chez des amis. Dans ces diner, quand on devient un peu plus vieux, il y a un problème social qui tombe qui est : comment on fait pour se retrouver tous au même endroit, à la même heure ? Le fait est qu'on y arrive. Cela est tellement formidable qu'on à instauré des rituels habituellement associé à cet événement. L'angoisse de bien recevoir ces hôtes, qu'ils viennent tous,... Pour apaiser nos craintes, on a inventer des formules magiques. “ Bon on va boire un coup ca va les faire venir ” . Mais ce qui est fort c'est que dans 95% des cas les autres gens arrivent, ca marche donc il n'y a rien de magique → relève d'un jeu social. Si on se met à observer l'espace social dans lequel les invités s'enracinent, on remarque qu'un ensemble de conventions régule leurs comportements et leurs manières d'être. La formule magique qui fait que tout le monde arrive s'appelle : le quart d'heure nantais, de 30 minutes en fait, qui fait que si on arrive trop tôt, on risque de chambouler l'hôtesse de maison (incorrect), et qui fait que si on arrive trop tard, on risque également d'être incorrect. Homo economicus : représentation théorique du comportement de l'être humain, qui est à la base du modèle néo-classique en économie. Il est rationnel....


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