La concurrence imparfaite PDF

Title La concurrence imparfaite
Author tching manihi
Course Sciences économiques et sociales
Institution Lycée Général
Pages 7
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Summary

danglade...


Description

Section 2 – Les marchés imparfaits Le modèle néoclassique de concurrence pure et parfaite établit qu’à long terme, le profit de la firme est nul. Mais cette théorie, reposant sur cinq hypothèses fortes et très rarement vérifiées 1 (Walras lui-même reconnaissait le décalage entre « l’économie pure » et « l’économie appliquée »), fit l’objet de remises en causes dès l’entre-deux guerres, que ce soit pour faire l’apologie du monopole chez un Schumpeter ou pour contester les hypothèses de la CPP chez Chamberlin, Robinson ou Stackelberg. Mais certains travaux sur la structure oligopolistique montreront toutefois que la concurrence en situation de duopole tend vers celle de la CPP. Pour éviter la disparition du profit, on optera alors bien davantage pour le cartel ou la concurrence monopolistique.

I-

L’équilibre du marché en CPP (rappel) :

En situation de CPP, le prix est fixé par le marché, aussi l’offre est-elle price taker. En cela, si un offreur vend plus cher que le prix d’équilibre P*, il ne vend rien ; inversement, s’il vend moins cher que le prix d’équilibre P*, il vend du même coup moins cher que son coût moyen, l’entreprise n’est donc pas viable économiquement. Par conséquent, à l’équilibre, toutes les entreprises vendent au même prix, égal au coût marginal de production (Cm) : P=Cm. Et quand bien même un profit est dégagé à court terme (cad que P*> minimum du CM), celui-ci attirerait les entreprises, ce qui fait augmenter l’offre et donc baisser le prix du marché jusqu’au coût moyen (CM) : le raisonnement NC établit donc qu’il est impossible pour une firme de dégager un « profit pur » à long terme.

→ En CPP, P = RM = Rm →Le producteur maximise son profit lorsqu’il pratique un prix égal au prix du marché. →Le profit est donc max à la quantité Q*, cad quand P = RM = Rm = Cm

1 La libre entrée : il n’existe aucune barrière empêchant de nouvelles firmes de pénétrer sur le marché L’atomicité : il existe un très grand nombre de producteurs et d’acheteurs, si bien qu’individuellement, personne ne peut individuellement influer sur le prix du marché (les entreprises sont price taker) L’homogénéité du produit : les produits offerts sont identiques en tout point La transparence de l’information : l’information est disponible sans coût et tout le monde la connaît, grâce au prix La parfaite mobilité des facteurs

II-

L’équilibre du marché en situation de concurrence imparfaite :

→La concurrence pure et parfaite repose sur les 5 hypothèses suivantes : atomicité, homogénéité, mobilité des facteurs, transparence, libre entrée et sortie sur le marché. Lorsque l’une de ces hypothèses est remise en cause, le marché est imparfait. Aussi, en 1934, H. von Stackelberg, dans Marktform und Gleichgewicht présente-t-il un tableau synthétisant les différents types de marché, remettant ainsi en cause l’hypothèse d’atomicité : Offre Demande Unique Quelques-uns Une infinité

Unique

Quelques-uns

Une infinité

Monopole bilatéral Monopole contrarié Monopole

Monopsone contrarié Oligopole bilatéral Oligopole

Monopsone Oligopsone Concurrence parfaite

A) Le monopole : →Pour avoir un monopole, il faut que dans une branche donnée, il y ait un producteur unique qui offre la totalité de l’output, tandis qu’il y a une infinité de demandeurs. L’offre est donc price maker : le producteur peut directement influencer le prix du marché. 1- Le monopole est malthusien : La quantité Qm que va produire le monopole est la quantité pour laquelle Rm = Cm. Le monopole va ensuite chercher à fixer le prix2 correspondant à cette quantité. Ce prix Pm dépend de la demande D 3. On remonte donc sur le graphique du point Rm = Cm au point pour lequel RM = D, et on obtient le prix Pm. On a donc Pm = D = RM. Or, en situation de CPP, le prix Pc = Cm = RM = D (en ce point, l’ensemble des entreprises satisfait l’ensemble de la demande), ce qui correspond à une demande Qc. On voit donc que l’optimum du monopole ne correspond pas à celui des consommateurs : en monopole, le prix est plus élevé qu’en situation de CPP (Pm>Pc) et la quantité offerte est plus faible (Qm...


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