LA Ligue DU Peloponnese ET LA Ligue DE Delos PDF

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Histoire
EDHEC
Mme Labrie
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DEUX SYSTEMES D’ALLIANCES OPPOSES : LA LIGUE DU PELOPONNESE ET LA LIGUE DE DELOS Introduction : 478 – début IV e siècle. La ligue du Péloponnèse est la plus ancienne des deux ligues. Cependant elle n’est pas une « vraie » alliance. En effet elle n’est pas un système qui relie toutes les cités. Le point commun des cités dans cette alliance, c’est Sparte.

I_ La ligue du Péloponnèse

A) Constitution et buts Le VII e siècle, est caractéristique de l’hégémonie Spartiate. La cité conquiert toute la Laconie Au milieu du VI e, les conquêtes spartiates s’arrêtent. En effet la cité décide d’exploiter les richesses conquises. Deux raisons expliquent ce choix : les spartiates sortent d’une longue guerre contre l’Arcadie qui mène à une alliance. C’est l’origine de la ligue du Péloponnèse. De plus la guerre avec Argos (Bataille des Champions), est très affaiblissante. Les deux régions intéressantes sont l’Elis (Olympie = vitrine de l’impérialisme spartiate), caractéristique des grands concours. En effet les Spartiates investissent beaucoup dans les concours pour gagner. Au début du VI e siècle, Elis tente de prendre le contrôle des jeux. Spartiate l’aide et l’intègre à la ligue du Péloponnèse. Et Corinthe qui représente les grandes flottes. On estime que Corinthe rejoint la ligue autour de 581 av.n.è. Cette ligue, permet, d’un point de vu de défense, de neutraliser les ennemis et de protéger le territoire de Sparte. Cependant la cité détient un ennemi interne : les Hilotes. Les alliées sont donc des soutiens à la cité contre toutes révoltes.

B) Organisation Il existe deux conseils : o Le conseil des alliées dans lequel chaque allié possède une voix. o L’Assemblée des citoyens spartiate Très souvent, le conseil des alliés, prend une décision commune qu’il présente ensuite à l’assemblée. En 506 av.n.è, Démarate et Cléomène, les deux rois Spartiate soutiennent l’homme politique d’Athènes, Isagoras (adversaire de Clisthène) et veulent envoyer une expédition à Athènes. Sparte fait donc appel à tous les alliés, cependant aucun conseil n’existe. On remarque donc que l’alliance est entièrement aux mains des spartiates. Cependant arrivés à Corinthe, les

alliés, qui découvrent le but de la guerre, refusent de partir en expédition. Les spartiates se retrouvent donc seuls. Ce nouveau mode de fonctionnement, on le retrouve en 440 av.n.è. La cité de Samos qui fait partie de la ligue de Délos, se révolte. Elle fait donc appel à Sparte. Le congrès des alliées est réuni cependant, il s’oppose (notamment Corinthe). En ce concerne le financement, on sait qu’en cas de besoin, une participation financière est demandée, cependant de façon ponctuelle. De plus, une participation des satrapes est faite (participation alternée entre Athènes et Sparte).

C) Une Sparte arbitre et mise sous pression par ses alliés Sparte est l’hégémon. Cela suppose une autre responsabilité, celle d’être arbitre entre les différentes cités. C’est cette responsabilité qui fragilise la ligue. La première fracture se déroule en 423 et 421. Mantinée (alliée fidèle de Sparte) rentre en conflit avec Tégée (autre alliée de Sparte). Chaque cité commence à créer son propre réseau d’alliance en Arcadie. Les deux cités deviennent donc concurrentes. Les Mantinéens construisent des forts, chose que les Spartiates désapprouvent. A partir de ce moment Mantinée se place contre Sparte. Un autre contentieux éclate entre Elis et Lépréon. La cité d’Elis s’était étendue progressivement jusqu’à demander le versement d’un tribut de la part de Lépréon. Sparte protège Lépréon, voulant faire reculer l’expansion d’Elis. Cependant, Elis se place, elle aussi contre Sparte. En 420 av.n.è, les Spartiates sont exclus des jeux olympiques. Athènes en profite d’ailleurs pour se placer en cité protectrice des jeux. Enfin la paix de 421 av.n.è entre Sparte et Athènes, est contestée par les alliées de Sparte. Parallèlement une autre cité se réveille, Argos. Les Argiens commencent à œuvrer pour créer un système d’alliance rival de Sparte. Forcément, l’occasion trop belle pour les Athéniens les mènent à aider le développement de cette alliance. La Ligue est donc fissurée sur plusieurs fronts. Fissure qui s’agrandit à la fin des Guerres du Péloponnèse. Elle survit 30 ans, jusqu’à la fin de l’hégémonie spartiate en 371 av.n.è à la bataille de Leuctres.

II_ Athènes et la Ligue de Délos La ligue de Délos est le réseau concurrent de la ligue du Péloponnèse. L’alliance est né en 478 av.n.è sous l’impulsion d’Aristide (homme politique athénien). Il décide de donner une voix à chaque alliée. Dès le début, Athènes est désignée comme hégémon. Cependant l’organisation diffère de celle du Péloponnèse.

Tout d’abord, l’objectif principal est la lutte contre les Perse. Une lutte qui demande une flotte importante et permanente. Pour cela une contribution (=tribut) est demandée. Athènes, Lesbos, Naxos, Chios, Samos, Thasos sont les grandes cités qui contribuent à la participation financière. Les hellénotame (=athéniens pentacosiomédimnes, qui réclament le tribut dans les cités) sont créer pour aller récupérer le tribut. Il faut noter qu’une trière correspond à 1 talent (=25 kilos d’argent). Et qu’Aristide f ixe pour la ligue de Délos, le financement à 425 talents.

III_ De l’alliance à l’empire : un impérialisme belliqueux

A) Une prise de pouvoir progressive d’Athènes Le trésor est stocké à Délos jusqu’en 454, date à laquelle il est transféré à Athènes. A la base, la Ligue de Délos se veut égalitaire. Théoriquement, chaque cité est égale, avec Athènes comme représentante. Cependant, progressivement elles ne le sont plus. En effet rapidement on passe de la symmachie à l’archè. Les alliées, qui étaient autrefois égaux deviennent des sujets athéniens. La première citée est asservie est Naxos.

B) Intérêts fédéraux et intérêts athéniens Rapidement, les alliées remarquent que les expéditions de la ligue se font en Thrace ou autre territoire différents du but initial. En somme, les expéditions se font dans l’intérêt de la cité d’Athènes pour le commerce ou pour lutter contre des potentiels rivaux d’Athènes. En témoigne l’affaire de Skyros (476 av.n.è) qui utilisait beaucoup la piraterie. Les cités sont rasées et repeuplées par des athéniens.

C) Révoltes et mécontentements Dès les années 470, les cités comprennent qu’elles basculent dans une situation de domination. Cela entraîne des révoltes dès 469 av.n.è de la part de Naxos. Naxos est une cité très puissante des cyclades. En 465 av.n.è, une autre cité se révolte, Thasos (cité commerciale en face de la Thrace). Cette cité était importante car elle représente un intermédiaire commercial entre la Thrace et les grecs. En 448, l’Eubée se révolte ; En 440 c’est Samos. A chaque fois la réponse d’Athènes est la même : on rase et augmente les tribus. Finalement, les cités de la ligue sont traitées comme ennemies.

Conclusion : La ligue de Délos est devenue un outil au service de l’impérialisme athénien. Désormais elle n’est plus fondée sur la libre cohésion mais sur la coercition. C’est cette contrainte mise en place par Athènes, qui mène à de nombreuses révoltes....