1 - Introduction et théories de la détection du mensonge PDF

Title 1 - Introduction et théories de la détection du mensonge
Course Sciences cognitives
Institution Université Lumière-Lyon-II
Pages 3
File Size 76.6 KB
File Type PDF
Total Downloads 41
Total Views 157

Summary

CM Questions légales L3 Sciences Cognitives
Geoffrey Duran...


Description

Détection du mensonge – CM6 Introduction et théories de la détection Qu’est-ce que le mensonge ? Point de vue commun : ce n’est pas bien, c’est égoïste Mensonge : Tentative délibérée de convaincre quelqu’un de quelque chose que le menteur considère comme faux De manière générale, on a tendance à sous-estimer notre capacité à mentir. On a un biais cognitif qui fait qu’on a tendance à se rappeler quand notre mensonge a été détecté. Souvent ? Pourquoi ? Sur quoi ? Comment ? Demande aux sujets de tenir un journal où ils notent l’ensemble de leurs interactions sociales, s’ils ont menti, la durée, le degré d’intimité avec la personne, est-ce qu’ils pensent qu’ils ont été détectés, état émotionnel avant, pendant et après ; leur confiance sur le mensonge et tout. 35% des interactions sont mensongères. Les participants pensent mentir moins souvent qu’ils ne le font en réalité. Pas de différences hommes/femmes. Le téléphone est le moyen privilégié pour mentir. Mais en face à face, on a plutôt tendance à être honnête. On ment à tout le monde, mais on va privilégier de mentir aux étrangers. Même dans le cercle de l’intimité, on fait de gros mensonges. Sur quoi mentons nous ? 1. 2. 3. 4. 5.

Emotions Opinions Actions Planifications Des faits

Quels types de mensonge ? 1. Mensonges purs : la vérité n’est absolument pas présente dans notre discours 2. Exagérations ou minimisations 3. Omissions : Pas d’informations, on ne dit rien 4. Mensonges subtils : utiliser littéralement la vérité et la détourner

Pourquoi on ment ? DePaulo et al, 1996 1. Raisons matérielles : pub 2. Raisons psychologiques : la plus utilisée, pour éviter l’embarras  Les mensonges sont très souvent altruistes et surtout chez les femmes. On ment aussi pour la confiance en soi. La plupart des mensonges sont sans grandes conséquences. Le mensonge est un lubrifiant social Sans les mensonges qui nous facilitent la vie, ça pourrait être le dawa.

Les théories de la détection du mensonge Ekman & Friesen : Non verbal Leakage Theory Théorie très médiatisée. Théorie des indices de fuite utilisée dans : 1. Travaux d’Ekman 2. Recherches et enquêtes 3. Entraînement à la détection 4. Séries TV : Lie to me La théorie suppose que lorsque que l’on ment on va avoir deux types d’indices : - Indices de mensonge : Nous donne aucune information - Indices de fuite : sourire en coin, geste adaptateur pour se rassurer. Propres à ce que l’on ressent vraiment. Indices que l’on n’a pas réussi à contrôler mais qui s’expriment. La probabilité d’observer des indices dépend : - Du feedback interne de son corps : expressions faciales, corps… - Du feedback externe du corps de l’autre : ce que la personne en face fait et comment est-ce que l’on va réagir face à ça On obtient 3 groupes de passation, un groupe qui regarde : - Un groupe contrôle - Tête (visibilité forte, ça va vite se voir mais on contrôle très bien notre visage) : l’information transmise ne va pas permettre de suspecter un mensonge à cause du contrôle trop fin au niveau du visage - Corps (l’inverse de la tête) : c’est au niveau des membres que l’on va pouvoir détecter des mensonges Mais, ils n’ont pas fait de comparaisons entre les informations verbales et comportementales, ni entre les macro (fat sourire) et micro expressions. Lorsque l’on ment, on aurait 2 options :

Archi déprimé, fait plusieurs tentatives de suicide, la personne veut sortir de l’hôpital psychiatrique. Soit, on simule que ça va, soit on inhibe son comportement, c’est-à-dire qu’on va empêcher tout comportement dépressif de s’exprimer. Four factors theory – Zuckerman, De Paulo, Rosenthal Le mensonge ne va pas être à l’origine d’indices particuliers. Il y a des composantes qui vont affecter le comportement du mensonge : - Réactions émotionnelles : peur, joie, tristesse… - Réponses physiologiques : arousal, variations de rythme cardiaque, respiration… - Effort cognitif : ce n’est pas toujours facile de dire un mensonge : se rappeler de ce que l’on vient de dire, créer quelque chose de logique - Contrôle du comportement : En face de nous, la personne voit notre comportement, et du coup si on est en train de mentir, on va réajuster notre comportement tout le temps. Self-presentational Theory, De Paulo Il n’y a pas d’indices de mensonges. On adapte notre comportement à chacune des situations de notre vie, et du coup on jouerait un rôle d’acteur tout le temps. On n’est jamais réellement nous. Interpersonal deception theory, Buller & Burgoon Le comportement du menteur dépend de ses : - Objectifs - Connaissances - Compétences en communication - Répertoires comportementaux De la même manière, ces mêmes choses vont affecter la réaction du détecteur....


Similar Free PDFs