La Princesse de Montpensier - Quelle est le rôle alors que joue la jalousie parmi les deux réalisations (film de BT + nouvelle) PDF

Title La Princesse de Montpensier - Quelle est le rôle alors que joue la jalousie parmi les deux réalisations (film de BT + nouvelle)
Course Littérature française
Institution Université de Caen-Normandie
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La Princesse de Montpensier 

La Princesse de Montpensier est une nouvelle publiée en 1662 par Madame de Lafayette, grande précieuse du XVII ème siècle. Son œuvre relate de la conduite de la Princesse, face à sa passion pour le Duc de Guise qu’elle ne pourra vivre étant mariée au Prince de Montpensier. L’intrigue ne se réduit pas qu’autour de ces deux personnages : il faut ajouter cela les deux amants ; le comte de Chabannes ainsi que le Duc d’Anjou. L’œuvre est remis au gout du jour en 2010 par une adaptation cinématographique de Bertrand Tavernier : Quelle est le rôle alors que joue la jalousie parmi les deux réalisations ? Tout d’abord, nous verrons que la jalousie permet la représentation de la passion amoureuse, notamment par le déchainement des émotions. Enfin, nous démontrerons, toujours en confrontant les deux œuvres, que la jalousie n’est finalement pas une valeur auquel il faut se lier. Nous commençons donc avec la représentation de la passion amoureuse, notamment avec le déchainement des émotions par l’intermédiaire de la jalousie. En effet, nous pouvons observer grâce à celle-ci la passion du Prince de Montpensier, et en particulier lorsqu’il se montre violent envers sa femme à plusieurs reprises : une première fois à 1  h14min « J’espère que vous avez supporté sans trop d’ennui cet engouement d’admiration autour de vous » ce qui souligne l’ironie de son propos et démontre sa jalousie, avant d’avoir frappé l’immeuble sous la colère. Nous pouvons également lire dans la nouvelle lors de son retour en guerre « Il fut surpris de voir la beauté de cette princesse dans une si grande perfection, et, par le sentiment d'une jalousie qui lui était naturelle, il en eut quelque chagrin, prévoyant bien qu'il ne

serait pas seul à la trouver belle ». P  age 46 Un dernier passage dans l’œuvre de Bertrand Tavernier qui démontre la puissance de la colère qui le domine est lors de la sortie du bal « J’ignore à quelle point mais vous m’avez humiliée, devant la cour, devant Anjou, devant mon roi ». 1  h44min50 dit-il à Marie après que Chabannes ne l‘ai retenu de lui donner un coup de poing. Il faut aussi remarquer que le Prince étant le mari de Madame de Montpensier, peut se permettre étant donné sa position de lui montrer plus facilement sa jalousie. Il tente également de maitriser sa femme en l’emmenant à Champigny : « Il ne pouvait si bien cacher son amour que le prince de Montpensier n'en entrevît quelque chose, lequel, n'étant plus maître de sa jalousie, ordonna à la princesse sa femme de s'en aller à Champigny ». Page 66 Secondement, nous pouvons voir chez son personnage la violence de ses sentiments lors d’un autre contexte. Sa jalousie naturelle qui le pousse à se montrer violent, se perçoit également dans un ajout du film, lors du duel entre Henry de Guise et le Prince lui-même « Il existe entre nous une longue rancune ». 1  h30min10 Il en est de la même manière pour le Duc d’Anjou : celui-ci se montre également violent envers le Duc de Guise lorsqu’il apprend par la Princesse de Montpensier son inclination : « Elle se retira sitôt qu'elle eut achevé ces paroles. Le duc d'Anjou en demeura accablé comme d'un coup de tonnerre ». P  age 61 Celui-ci ne s’est caché depuis le début à propos des sentiments qu’il éprouve vis-à-vis d’elle comme par exemple à 1  h27min10 du film, Anjou lui dit « Vous vous trompez Marie. Je  suis sincèrement jaloux de votre époux, et de l’autre aussi ». La violence alors que lui provoque la révélation ne se fait néanmoins pas par une attitude physique, mais par l’intermédiaire d’une menace : « C'est trop, lui dit-il, d'oser lever les yeux jusques à ma sœur et de m'ôter ma maîtresse. La considération du roi m'empêche d'éclater, mais souvenez-vous que la perte de votre vie sera peut-être la moindre chose dont je punirai quelque jour

votre témérité ». P  age 61 Ainsi, le Duc de Guise étant peu habitué à ce genre de menace, est outragé dans sa fierté et un désir de vengeance le prit lui aussi. Cependant, si celui-ci rivalise avec les armes, Anjou est en revanche bien plus espiègle : il souhaite semer le doute chez la princesse, profitant de l’ambiguïté que suscite la relation entre le Duc de Guise et la Princesse Marguerite sa sœur. Nous le lisons Page 62 : « Le duc d'Anjou, qui avait compris par ce qu’elle lui avait dit en le prenant pour M. de Guise, qu'elle avait de la jalousie, espéra de les brouiller ». Après sa petite tirade, il fait part de la convocation de la Reine Catherine de Médicis, qui comme on le verra seulement dans l’œuvre cinématographique, lui opposera passion et raison, parmi lequel le destin de la princesse incombera « Il y a deux puissances contraire en vous : Vénus et Mars ». 1  h32min30 Ainsi, l’intrigue quant à la jalousie ne se déroule pas seulement autour de ces deux hommes, mais également pour la Princesse de Montpensier. Bien avant que le Duc d’Anjou suscite de la jalousie chez la Princesse, celle-ci en ressentait déjà bien avant. Effectivement, lorsque la Cour apprit de part à d’autre que la Princesse Marguerite avait quelques attachements pour le Duc Guise, celle-ci prend conscience alors qu’elle avait beaucoup plus d’affection pour celui-ci contrairement à ce qu’elle croyait : « La princesse de Montpensier apprit cette nouvelle, qui ne lui fut pas indifférente et qui lui fit sentir qu'elle prenait plus d'intérêt au duc de Guise qu'elle ne pensait ». Page 58 Quelques ligne plus tard, la nouvelle nous le confirme indirectement, puisque Madame de Montpensier après avoir retrouvé le Duc de Guise, éclate de colère. Or, si cela la rendait indifférente, elle n’aurait alors aucune peine à ne pas réagir. Le Duc comprend alors qu’il ne lui est pas insensible, premier dévoilement par de même des sentiments de la Princesse dans l’œuvre : « Le duc de Guise, qui avait beaucoup d'esprit et qui était fort amoureux, n'eut besoin de consulter personne pour entendre tout ce que signifiait les

paroles de la princesse ». P  age 58 Le sous-entendu des significations des paroles de la Princesse est bien évidemment la jalousie, de la même manière que nous retrouvons dans l’œuvre cinématographique 1  h33h45 « Comment osez-vous après ce qu’il vient de se passer ?! Croyez-vous me tenir encore par la faiblesse que je vous ai montrée quand j’avais 16 ans ?! ». Cependant, s’il s’agissait là d’une simple colère, lorsque le Duc d’Anjou comme nous venons de le voir plus tôt provoqua une nouvelle crise de jalousie chez la Princesse, Marie de Montpensier éveille alors en elle des sentiments dangereux et passionnés soulignés par de nombreuses hyperboles : « La princesse de Montpensier demeura affligée et troublée », « des reproches épouvantables », « Accablé de désespoir », … etc. Page 63-64 Le Duc de Guise parvient à calmer sa jalousie, même si celle-ci « il, n'avait pas peu de peine à la guérir de la jalousie que lui donnait la beauté de Madame ». Contrairement à tous les autres personnages principaux, un des plus intéressent est également celui du compte de Chabannes. En effet, celui-ci demeure l’un des plus jaloux comme nous pouvons le constater tout au long de la nouvelle. Il s’intéresse sans discontinuité aux sentiments de la Princesse envers le Duc de Guise, puisque celui-ci connait depuis longtemps l’inclination qu’elle eut connue pour lui lorsqu’elle fut bien plus jeune : « Il ne put s'empêcher de lui demander l'effet qu'avait produit en elle la vue du duc de Guise » ou encore « Il témoigna à la princesse qu'il appréhendait extrêmement que les premières impressions ne revinssent bientôt, et il lui fit comprendre la mortelle douleur qu'il aurait, pour leur intérêt commun, s'il la voyait un jour changer de sentiments ». Page 54 Comme nous pouvons alors le lire, le Compte est lui aussi accablé de douleur à l’idée de voir sa princesse prise de passion pour un autre (« mortelle douleur »). Même s’il s’agit ici encore de formule implicite, nous supposons bien que le Compte désir être à la place du Duc, nous pouvons le confirmer P  age 68 « Toutes

les confidences qu'elle lui faisait sur la tendresse et sur la délicatesse de ses sentiments pour le duc de Guise, lui faisaient voir le prix du cœur de cette princesse et lui donnaient un désir de le posséder ». Dans l’adaptation du film de Bertrand Tavernier, l’œuvre est bien plus nuancée et nous percevons moins la jalousie du Compte dans ses paroles, mais nous le comprenons tout de même dans ses regards qu’il porte envers  elle ou qu’il tente de se jusfier. Par exemple à 1  h48min45 : « non en aucun cas … » avant qu’elle le coupe pour reprendre la parole. Nous pouvons conclure la première partie en affirmant que la jalousie est au cœur même de la trame de l’histoire que ce soit dans la nouvelle comme dans le film. Celle-ci suscite chez chacun des personnages des sentiments violents et dangereux, comme celles que peuvent provoquer les passions. Mais la jalousie est-elle un sentiment sur lequel Madame de Montpensier peut-elle compter ? Nous passons alors à la seconde partie qui est la jalousie dans l’œuvre, une valeur auquel il ne faut pas se fier. Effectivement, nous pouvons constater par la réponse la plus évidente de celle de Guise : il n’éprouvait aucune jalousie, tout du moins nous n’en voyons aucune marque, et pourtant il finit par l’abandonner sans se préoccuper de sa santé : « Le duc de Guise, […], laissa peu à peu éloigner de son âme le soin d'apprendre des nouvelles de la princesse de Montpensier ». Dans le film de Bertrand Tavernier, je cite « Quelle fièvre ! Ne savez-vous pas Marie que le temps passe … ». 2h11min30 Le Duc de Guise se justifie ici comme ayant eu de l’attachement pour le Princesse que parce qu’elle constituait une biche au milieu de chasseurs, comme un trophée à remporter. La Princesse s’est alors donnée à un individu qui ne l’envier que pour satisfaire ses plaisirs charnels. Peut-être aurait-elle dû le

deviner par son manque de jalousie ? Mais cela ne fait pas partie du contexte littéraire puis, de plus, nous verrons plus bas que cela ne fonctionne pas avec l’exemple de Chabannes. Il en est de même pour Montpensier : la jalousie qui le dévorait depuis le début de la nouvelle et le poussant à devenir violent dans le film, s’éteint finalement pour lui aussi puisqu’il finit par la délaisser en partant en guerre après avoir découvert avec désespoir à tort qu’elle le tromper avec Chabannes. Tout d’abord dans la nouvelle : « il se retira dans sa chambre avec une  sachant douleur mortelle » P  age 78 puis « Il s'en alla à Paris, en ce qu'il avait à espérer ou à craindre du mal de la princesse sa femme ». Dans l’œuvre cinématographique, nous voyons dans une autre manière le délaissement du Prince après la guerre, notamment lorsqu’il lui expose une condition après lui avoir rendu la lettre de Chabannes : « Madame, comprenez bien que si vous me faisiez l’affront d’aller à Blois, je ne vous retiendrez pas mais serait une rupture entre nous à jamais Marie, sans recours ! ». 2h9min36 Bien qu’il l’aima depuis le début, contrairement à Chabannes qui malgré toutes les souffrances que la Princesse lui ait affligé, il ne reste pas jusqu’au bout pour celle-ci. Il l’abandonne bien qu’il sache qu’elle ne l’aimera jamais, et Madame de Lafayette tient à démontrer là que le mariage par un véritable amour est impossible. Pour le Duc d’Anjou, il n’est qu’un personnage secondaire dans la nouvelle ; nous n’en entendons alors pas parler à la fin  Le duc de l’intrigue. Néanmoins, nous pouvons lire Page 63 « d'Anjou, qui était effectivement touché d'amour et de douleur, […] il s'attendrit, en considérant la beauté de la princesse et la perte qu'il faisait en perdant l'espérance d'en être aimé ». Par ailleurs, nous observons dans le film que sa dernière apparition se fait lors du bal afin de brouiller la Princesse avec le Duc de Guise. Depuis longtemps, le lecteur ou spectateur sait que la Princesse de Montpensier n’avait aucune inclination pour celui-ci : « Le duc d'Anjou, de son côté, qui n'oubliait rien pour lui témoigner son

amour en tous les lieux où il la pouvait voir et qui la suivait continuellement chez la reine, sa mère, et la princesse, sa sœur, en était traité avec une rigueur étrange et capable de guérir toute autre passion que la sienne ». Page 57 Ainsi, lorsqu’il se sacrifie dans le seul but d’atténuer sa jalousie en espérant mettre à néant la relation entre le Duc de Guise et la Princesse, cela démontre bien ici que la jalousie n’est pas une valeur sur lequel nous pouvons ici mesurer la hauteur d’un sentiment. Tout ceci nous mène alors au Compte de Chabannes : il était en fait le seul personnage vraiment passionné de la Princesse. En effet, il était prêt à tout pour celle-ci même si il s’agissait  L'on est bien faible  quand on d’aider ses rivales. Page 69-70 « est amoureux. Le comte revint et, en moins d'une heure, la beauté de la princesse de Montpensier, son esprit et quelques paroles obligeantes le rendirent plus soumis qu'il n'avait jamais été, et il lui donna même des lettres du duc de Guise qu'il venait de recevoir.» et dans le film 1h48min50 « S’il n’y ait plus que ces obstacles que vous considérez, approchez donc un chandelier de votre fenêtre » ce qui démontre bien son dévouement à la Princesse. Malgré la jalousie qui l’imprégnait, il ne montrait rien face à elle, n’imposait rien contrairement à tous les autres personnages vue précédemment qui la chercher à tout prix : « Il était si absolument maître de lui-même, qu'il lui cacha tous ses sentiments. » Page 52 Ainsi, nous pouvons faire une similitude avec le Duc de Guise : le Duc ne montrer aucun sentiment de jalousie car il n’en possédait pas, alors que pour le comte il s’agissait d’un amour passionnel. Nous pouvons donc en tirer comme conclusion dans cet œuvre, que penser connaitre le vrai amour par rapport à une force de jalousie qui joue sur le déroulement des évènements est finalement inutile : même en nous basant sur des personnages qui n’en ressente pas comme ici Chabannes et Guise, on ne peut deviner qui en éprouve réellement.

Finalement, la princesse « ne put résister à la douleur d'avoir perdu l'estime de son mari, le cœur de son amant et le plus parfait ami qui fut jamais. » Page 80 En conclusion, la jalousie a tout d’abord pour rôle principal la représentation amoureuse au cœur du roman. Grâce à elle, les sentiments s’exposent, se délient, les intrigues autour du Duc de Guise ou d’Anjou s’énonce : elle permet en quelque sorte l’avancée de la trame des deux œuvres. Cependant, cette jalousie n’a pas un rôle qui peut être fiable puisque la Princesse s’en est trompée. Il tient tout de même de préciser que la nouvelle de Madame de Lafayette est également dans un but d’appeler à la prudence pour les jeunes femmes de son époque. Cela reste une œuvre au contexte historique, aux valeurs précieuses et de galanteries.

IDÉES : Montpensier ฀  Guise + Anjou (Marie) Incidence / Comportement : Violence envers Marie.

Champigny = éloignement de la Princesse. Anjou ฀ Guise (Marie) Incidence / Comportement : L’apprend par Marie elle-même (scène du bal). Ment à la Princesse pour la rendre jalouse de Margot (=insinue le doute). Fait appelle à sa mère (Catherine de Médicis) : Raison ou Passion ? Chabannes ฀ ne fait rien paraitre (car vraiment...


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