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Économie politique

26 octobre 2016

La révolution industrielle : causes et conséquences Dans son ouvrage Civilisation matérielle, économie, capitalisme, Fernand Braudel écrit "La Révolution Industrielle est ainsi double pour le moins. Révolution au sens ordinaire du mot, emplissant ses mutations visibles des temps courts successifs, elle est aussi un processus de très longue durée, progressif, discret, silencieux, souvent peu discernable". La révolution industrielle avec ses corollaires, les progrès scientifiques et techniques, a entraîné des profonds changements dans les sociétés occidentales. Le terme de Révolution industrielle, développé par Adolphe Blanqui, définit une période d’industrialisation rapide ainsi que le passage d’une société traditionnelle à une société caractérisée par l’innovation. Cette expression désigne le processus de changement qui a modifié en profondeur l'agriculture, l'économie et la société. Il est possible de distinguer plus précisément trois étapes de la révolution industrielle. Cette révolution apparaît en Angleterre à la fin du XVIIIe siècle avant de s'étendre au cours du XIXe siècle au continent européen et aux Etats-Unis. Entre 1850 et 1939, après la première étape de la Révolution industrielle qui résultait du développement de l'industrie textile, les sociétés d'Europe et des ÉtatsUnis ont été bouleversés par la nouvelle forme d'économie. Celle-ci repose sur l’emploi du charbon complété par d’autres sources ou formes d’énergie. Plus proche de nous, la troisième étape se caractérise par l’utilisation accrue d’énergies nouvelles, ainsi que le développement de l’électronique et de l’informatique qui produisent des matériels de plus en plus performants et miniaturisés pour répondre à des demandes affluantes. Par ailleurs, la révolution industrielle a créé de nombreux changements dans la société ainsi que de nombreuses inégalités, rétablies peu à peu par l'évolution de la pensée du prolétariat qui était exploitée par les propriétaires des moyens de production. Ces mutations socio-économiques inscrivent l’économie dans une économie de marché. Nous nous demanderons alors quelles ont-été les origines de la révolution industrielle et quelles ont été les conséquences de ce boulversement. Il conviendra alors de porter l’attention sur deux points majeurs relatifs aux notions de révolution industrielle : d’une part les causes multiples qui ont amené l’industrie à changer; et d’autre part les conséquences que celle-ci à engendrer. I - L’industrialisation : des causes multiples La révolution industrielle est caractérisée par le passage d'une économie traditionnelle dominée par l'agriculture à un nouveau type d'économie dominé par l'industrie. A ) De nouvelles techniques de productions C'est en Angleterre, notamment grâce à l’essor du charbon, que se développe la première révolution industrielle. La révolution industrielle résulte de la multiplication des inventions dès le XVIIIe siècle, en Angleterre, en particulier dans le domaine du textile, de la métallurgie et de l’énergie. La révolution industrielle s’appuie sur l’introduction de nouvelles techniques de production et par l’explosion du rôle de la machine dans les processus de production. Les manufactures remplacent les ateliers artisanaux. On peut illustrer en effet cela grâce à la machine à vapeur de James Watt apparue en 1769. Le plus souvent, ces inventions sont dues à l'ingéniosité d'artisans, au désir de répondre aux besoins du marché, d'où l'enchaînement des inventions pour les "mécaniques" textiles. De nouvelles industries se développent à la fin du XIXème siècle. Par exemple, c’est le cas de l'industrie chimique, des industries de communication. La télégraphie sans fil avec Branly et Marconi en 1897 ou le téléphone Bell en 1876!illustre cet essor. L'industrie automobile tend elle aussi à produire de nombreuses innovations, par exemple le moteur à explosion de Daimler en 1886. Elle est aussi marquée par le procès de l'aéronautique particulièrement illustrée à travers la traversée de la Manche par Blériot en 1909 et de l'atlantique par Charles Lindbergh en 1927. L'industrie étant désormais étroitement associée aux progrès scientifiques, les grandes firmes se dotent de bureaux de recherche. Des progrès sont également

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réalisés dans le domaine des méthodes de production notamment avec la généralisation de l'organisation scientifique du travail.

B ) Le développement des voies de communication Par ailleurs, le développement des voies de communication va permettre de faciliter le commerce international notamment grâce aux voies navigables. Des canaux transocéaniques sont construit dans le but de raccourcir les grandes routes maritimes. En 1869, le canal de Suez relie la Méditerranée à la mer Rouge!; la Baltique est reliée à la mer du Nord en!1895 par le canal de Kiel. Enfin, en!1914, le canal de Panamá permet d'éviter de contourner l'Amérique du Sud pour passer de l'Atlantique au Pacifique. De plus, les voies ferrées favorise cette ouverture sur le reste du monde et donc les échanges internationaux. En effet, en!1850, la longueur des lignes de chemin de fer reste assez faible. Elle ne dépasse pas, dans le monde, 38!000!km. Le manque de voie ferroviaire va être combler notamment grâce à l'intervention de l'État qui, dans certains pays, crée les premières grandes entreprises publiques. En!1870, le réseau mondial approche les 300!000!km. À la veille de la Première Guerre mondiale, il couvre un million de kilomètres. En parallèle, à partir de 1860 s’opère une libéralisation des échanges internationaux par le biais d'accords bilatéraux. Le traité franco-anglais du 23!janvier!1860 sert de modèle à des dizaines d'autres conclus entre les différents États européens.

II - Des conséquences profondes dans les domaines économiques et sociaux L’industrialisation de l’Angleterre, ainsi que celle des pays occidentaux qui suivra, va engendrer plusieurs changements sur les plans économique et sociaux. A ) Les conséquences de la révolution industrielle du point de vue économique On observe lors de la révolution industrielle l’avènement d’une nouveauté sur le plan économique. Ce nouveau système est appelé «!capitaliste!». Il doit son nom au fait que le capital en est à la base. En effet, c'est l'accumulation du capital qui a préparé la révolution industrielle. Le système capitaliste repose sur deux piliers. Tout d’abord, son premier pilier est la propriété privée des moyens de production. Ensuite, le second correspond à la recherche du profit, que Marx appellera la plus-value. Le système capitaliste se nourrit lui-même à partir du XIXe siècle car les bénéfices de l'activité industrielle sont réinvestis. Se met ainsi en place un mécanisme de réinvestissement perpétuel. La grande industrie devient le moteur de l’activité économique. Auparavant, c’était le mode de production artisanale qui occupait cette place. La révolution industrielle va s’appuyer sur le développement du machinisme. Marx et Engel appelleront ce processus le «!rapide perfectionnement des instruments de production et l'amélioration infinie des moyens de communication!». Cette formidable transformation des sociétés occidentales conduit la propriété privée et les relations de marché à devenir prédominantes. B ) Les conséquences de la révolution industrielle dans le domaine social Tout d’abord, la croissance démographique représente un facteur de croissance économique, mais qui résulte de changements sociaux.!Les démographes estiment que la population européenne (Russie comprise) est passée de 80 millions d'habitants environ en 1800 à 455 millions en 1914. Concernant le facteur démographique, on peut noter que la fin du XVIIIème siècle est caractérisée par une baisse importante de la mortalité, notamment due au progrès de la médecine, de l’hygiène et de la production agricole. Le taux de natalité quand à lui reste élevé et tend même à augmenter. la bourgeoisie remplace l’ancienne aristocratie comme classe dominante. L’exode rural alimente la classe ouvrière qui prend un grand essor. Entre ces deux groupes sociaux, les tensions sont vives.

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Avec l’essor de la grande industrie, certains d’entre eux sont devenus des ouvriers qualifiés spécialisés indispensables dans la manipulation des machines. Cependant ils n’ont aucune conscience de groupe et vivent dans la misère, dans des taudis. Leurs salaires sont misérables et les femmes ont des salaires inférieurs de 30 à 60% à ceux des hommes. Cependant les conditions désastreuses des couches populaires témoignent de l’insuffisance de la démocratie libérale bourgeoise; source de vives contestations. Aussi les combats incessants des socialistes, des syndicalistes et des intellectuels ont donné naissance vers la fin du XIX siècle à une prise de conscience des hommes politiques et du patronat de la nécessaire amélioration des conditions de vie et de travail des ouvriers. Nous pouvons donc conclure durant cette période, on observe un processus continu d’innovations. Cette époque a favorisé le développement d’une nouvelle économie basé sur les profits. La notion de capitalisme implique en effet que les entrepreneurs investissent du capital qui va leur permettre de développer une industrie rentable.

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