La WAIS - Cours donné en L1 de psychologie au S2 sur le test d\'intelligence de la WAIS PDF

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Summary

Cours donné en L1 de psychologie au S2 sur le test d'intelligence de la WAIS...

Description

Introduction

Définition d’un test Un test permet de mesurer objectivement des aspects cognitifs et affectifs, on peut mesurer les réactions d’un sujet face à une tache. Il a pour fonction une description quantitative ou typologique d’un individu, il permet de classer les individus par rapport à des scores ou à des traits de personnalités. Il s’agit de mettre le sujet dans une situation définie, claire et objective. Un test permet de mettre en évidence un ensemble des comportements d’un ensemble d’individus qui ont été placés dans une même situation. Un test est toujours interprété en comparaison avec des statistiques. Il mesure des variables observables et opérationnalisées, il s’agit donc de mettre en correspondance

une

réalité

physique

avec

une

dimension

psychologique.

Un test peut être utilisé en milieu scolaire (QI enfant), en milieu professionnel (recrutement), dans le milieu de la santé (bilan psychologique). Pour utiliser correctement un test, il faut que le test soit scientifiquement validé, prendre en compte le phénomène de désidérabilité social, et le prendre en compte dans l’interprétation. Il faut connaitre son outil le maitriser. Il existe différents types de tests : les tests de personnalité ou attitudes (questionnaires) et les tests d’aptitudes ou de performances (tests de QI).

Déontologie Il faut que l’anonymat et la confidentialité soient respectés. Il y a besoin d’un accord des parents si la personne est mineure. Il est important de vérifier que la personne est d’accord, d’établir un bon contact avec l’individu, de lui dire qu’elle peut arrêter quand elle le souhaite. Ne pas donner d’information sur le test au sujet est important afin de pas l’influencer. Le psychologue a pour obligation de rester neutre. Il doit rassurer le sujet en précisant notamment qu’il n’y aura pas de diffusion sur internet et qu’on ne va pas le montrer à quelqu’un d’autre. L’usage de ce test est réservé uniquement aux professionnels.

1.Présentation du test WAIS-IV 1.1

La WAIS-IV

Ce test a été créé par Weschler. Les tests ont pour objectif de mesurer l’intelligence selon les âges. Le test comporte 4 domaines d’activités cognitives : la compréhension verbale, le raisonnement perceptif, la mémoire de travail et la vitesse de traitement. David Weschler est un psychologue américain né en Roumanie. Il a créé plusieurs tests d’intelligence : Le Wechsler Bellevue, la WAIS, le Wechsler Intelligence Scale for Children (WISC) et le Wechsler preschool and Primary Scale of Intelligence (WPPSI). Les tests de Weschler sont les plus utilisés dans le monde entier. Le test mesure et étudie l’intelligence. Il existe plusieurs de théories qui définissent l’intelligence, on parle d’intelligence multiples car chaque personne développera une intelligence. Les premiers tests de QI WAIS ont été introduits en 1939 par David Weschler. En 1981, il a remplacé les tests par une meilleure échelle et les a nommé Weschler Adult Intelligence Scale-Revised (WAIS-R). En 1997, une standardisation de ces tests a été faite pour les citoyens. Les Etats-Unis l’ont rebaptisé WAIS-III. Aujourd’hui les entreprises utilisent la WAIS-IV. La WAIS-IV est utilisée pour les personnes de 16 à 79 ans et 11 mois.

1.2 Contexte Le test peut être utilisé dans plusieurs conditions : Il peut être utilisé dans le cas de bilan psychologique. Le test est alors fait en complément d’un test de personnalité. Il peut aussi être utilisé lors d’expertise judiciaire. Un test de personnalité est utilisé en plus du test d’intelligence. ll permet de déceler s’il y a une déficience ou un retard mental. Dans le contexte neuro-psychologique, on l’utilise pour savoir s’il y a un certain nombre de symptômes et qu’on ne sait pas s’ils sont plutôt neurologiques ou psychiques. Enfin, il peut être utilisé dans le cadre de la recherche universitaire, soit pour les catégoriser dans tel ou tel groupe, soit pour mesurer les biais (catégoriser les réponses que l’on peut avoir).

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1.3 Conditions de passation Pour passer le test dans de bonnes conditions il faut être dans une pièce calme et bien éclairée. Il faut s’assurer que rien ne peut interrompre le test. Il est également bien d’avoir fait le test avant et de bien connaitre matériel. Le test doit être manipulé par des professionnels, qui savent manipuler les instruments cliniques standardisés car l’outil clinique est complexe. Les psychologues doivent posséder une bonne connaissance et une bonne expérience des caractéristiques des personnes qu’ils vont évaluer (linguistiques, développement, parcours scolaire, culture). Pour des conditions idéales il ne faut pas de distractions extérieures et qu’il n’y ait pas de risques d’interruption pour que l’attention du sujet soit toujours concentrée sur la tache. Il est préférable d’éloigner le sujet de la fenêtre, il doit être confortablement assis en condition de travail, à une table ou un bureau. La position du sujet et celle du psychologue sont importantes pour que l’administration du test se déroule dans les meilleures conditions possibles. Le psychologue s’assoit en face su sujet de manière à pouvoir observer ses comportements pendant la passation du test. Etablir et maintenir un bon contact est primordial pour susciter la coopération et les efforts du sujet tout au long de l’administration de la WAIS-IV. Les sujets doivent être abordés différemment selon leur âge et les circonstances qui les amènent à cette évaluation. Maintenir une bonne relation durant l’administration du test exige que le psychologue consacre toute son attention au sujet. Pour cela, il doit maitriser avant la séance tous les aspects techniques de l’administration, c’est-à-dire les consignes, la manipulation du matériel, le chronométrage et l’enregistrement des réponses. De cette manière il pourra mettre le sujet dans de bonnes conditions et l’inciter à faire de son mieux. L’attitude adoptée par le psychologue envers le sujet sera déterminante pour le bon déroulement de la passation.

1.4 Les intelligences mesurées dans la WAIS-IV Quatre échelles d’intelligence sont mesurées dans ce test. La compréhension verbale Cette échelle regroupe les subtests similitudes, vocabulaire et information. L’indice de compréhension verbale cherche a savoir comment on utilise le langage, les mots, pour réfléchir. Au niveau des concepts, il regarde quels mots on utilise, comment on présente son raisonnement en mots (raisonnement verbale), et les informations acquises par son 3

environnement et sa culture (culture générale). La compréhension verbale fait appelle à l’intelligence cristallisée, c’est-à-dire l’intelligence acquise par l’éducation et la scolarité. Le raisonnement perceptif Cette échelle regroupe les subtests cubes, matrices et puzzles visuels. Nous ne sommes pas dans la mesure de quelque chose qui a été appris ou enseigné à une personne. C’est tout le raisonnement non verbal, c’est-à-dire comment on traite l’information spatialement, la coordination vision-motrice… Cette échelle mesure l’intelligence fluide, c’est-à-dire la capacité de penserlogiquement, de résoudre des problèmes, d’analyser les nouvelles situations. La mémoire de travail Cette échelle regroupe les subtests mémoire des chiffres et arithmétique. Il existe 3 types de mémoires : la mémoire à long terme, la mémoire à court terme et la mémoire de travail. Dans cette échelle nous mettons en avant la capacité du sujet à se concentrer et faire attention. La vitesse de traitement Cette échelle regroupe les subtests code et symbole. On étudie la vitesse, c’est-à-dire la manière dont la personne va explorer les informations qu’elle va avoir devant elle. Mais ce n’est pas toutes les informations, seulement les

informations visuelles, la manière dont

elle va les explorer plus ou moins rapidement. Elle correspond aussi à la manière dont elle va les traiter pour répondre à la consigne ou à la question posée. Cet indice oublie cependant de mesurer la vitesse de traitement d’informations auditives.

1.5 Le cahier de passation Pour chaque subtest on retrouve les réponses que l’on va devoir noter, et différents tableaux (reprise de chaque subtest pour mettre la note, et à la fin il va y avoir une note globale par échelle, cette note va signifier un quotient, et les 4 quotients mis ensemble vont donner le quotient intellectuel).

1.6 Le quotient intellectuel La moitié de la population a un QI entre 90% et 110%. 16% de la population a un QI entre 80% et 90% et 16% de la population entre 110% et 120%.

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Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises réponses, mais il y a des réponses suivant la population et également suivant si la personne est au-dessus ou en dessous de la moyenne.

1.7 L’entretien avant un test Le sujet passe un entretien sur sa vie passée, son histoire. Cet entretien a pour but d’avoir une idée, des informations sur la personne. Si le sujet est mineur, les parents doivent être là, pour avoir informations sur la naissance, les premières années de la vie, l’enfance, et le sujet peut rebondir sur ce que dit les parents. A la fin du test, il y a un entretien de restitution, avec une interprétation du psychologue (il donne des conseils).

1.7 Préparation et introduction au test Pendant la préparation du test il faut vérifier que la déontologie est respectée. Avant de commencer il faut rappeler qu’il peut arrêter quand il veut, et il faut vérifier qu’il est toujours d’accord. Avant de faire passer le test à un individu il faut avoir fait plusieurs fois le test avant. Il est également nécessaire d’avoir fait une bonne préparation du matériel. Il est également important d’établir un bon contact avec la personne. Une pause ne doit jamais être faite à l’intérieur d’un subtest, mais plutôt entre les subtests. Il est très important de s’arrêter et faire une pause car sinon le sujet fatigue et ça fausse les résultats. Ne jamais donner d’informations lorsque le sujet demande d’avoir des résultats, pour ne pas fausser ou avoir une influence sur ses prochains résultats. Il est en revanche possible de rassurer le sujet sur sa concentration pour que le sujet garde une certaine motivation et concentration.

1.8 Les choses à dire avant de faire passer le test « Aujourd’hui je vais vous faire passer un certain nombre de tests, il y a des choses qui vont vous paraître très faciles, et d’autres très difficiles, la plupart des gens ne répondent pas juste à toutes les questions, et ne terminent pas forcément toutes les pages demandées, mais ce qui est important c’est que vous essayez de faire vraiment de votre mieux. Vous avez des questions ? » Il est aussi important d’expliquer comment le test va se passer. 5

1.9 Pourquoi L’introduction et la préparation au test est très importante, car il faut s’intéresser uniquement à la personne, il ne faut pas rater d’informations plus ou moins essentielles, pour ensuite analyser et interpréter le test par rapport à ce sujet.

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2.Passation du test

2.1 Introduction du substest « similitudes »: Ce subtest fait partie de l’échelle de compréhension verbale. Cette échelle regroupe les subtests suivants : similitudes, vocabulaire et informations. La compréhension verbale mesure la façon dont on utilise le langage, les mots, pour réfléchir. Au niveau des concepts nous allons voir quels mots on utilise, comment on présente son raisonnement en mots (raisonnement verbale), et les informations acquises par son environnement et sa culture (culture générale). L’échelle est aussi très sensible à l’éducation qu’on a reçu (famille, parcours scolaire). Elle fait aussi appel à l’intelligence culturelle.

Des paires de mots sont énoncées et pour chacune le sujet doit trouver la similitude entre les objets ou les concepts proposés. Matériel, manuel et cahier de passation : Le test peut se faire de 16 à 79 ans et 11 mois. Il faut commencer par l’item d’exemple et ensuite passer à l’item 4 si le sujet ne donne pas une réponse parfaite à l’item 4 ou 5, c’est-àdire une réponse à deux points. Dans ce cas, il faut administrer les items précédents en ordre inverse (3,2,1), jusqu’a ce qu’il donne une réponse parfait à 2 items consécutifs. Le test s’arrête après 3 notes 0 consécutives. Directives générales : Le psychologue lit au sujet chaque item à voix haute. La question doit être posée lentement en utilisant les mots appropriés « en quoi … et … se ressemblent ? ». Nous pouvons répéter la question autant de fois que nécessaire mais nous ne pouvons pas la reformuler. Si la réponse n’est pas claire ou trop vague nous pouvons dire « que voulez-vous dire ? pouvez-vous m’expliquer un peu plus ». En revanche, nous n’avons pas le droit d’apporter d’aide au sujet durant le subtest sauf pour l’item 4 et 5 qui sont des items d’apprentissage. Principe de cotation : Les points vont de 0 à 2. 7

Le psychologue met 2 points quand il y a tous les éléments attendus, un point quand les similitudes sont approximatives et moins pertinente sur les deux mots donnés. Le sujet obtiendra 0 point à un item quand la réponse ne correspond pas aux attentes du guide, quand il n’y a pas de cohérence avec les mots donnés. Exemple : « En quoi cheval et tigre se ressemblent » 2 points = le cheval et le tigre sont tout deux des animaux. 1 point = Le cheval et le tigre ont tous les deux une queue. « En quoi carottes et épinards se ressemblent » 0 point = la carotte est orange et les épinards sont verts. Particularité pour certains items dans la cotation : Pour certains items, afin d’obtenir 2 points il faut dire 2 idées. « Inondation et sécheresse » 2 points si 2 idées. 1 point une idée.

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