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Marius et Sylla En 88, Sylla va marcher sur Rome avec son armée. Le conflit entre Marius et Sylla marque la montée des imperatores (généraux victorieux et ceux qui se réclament d'une protection divine). Sylla s'est donné le surnom de félix (celui qui a la chance). Marius est un homme nouveau (il ne faisait pas partie de l'aristocratie romaine). Sylla est un patricien et il est issu de la puissante famille des Cornelii (il fait partie d'une branche différente de celle des Scipions). Ce n'est pas un aristocrate car sa famille a connu des échecs politiques, et aucun de ses parents n'a eu de charges politiques. Nobiles : un aristocrate a un certain rapport aux magistratures, il a des ancêtres magistrats. Elle n'est pas héréditaire L'œuvre politique et militaire de Marius 1) Le tribun populaire Marius vient d'Arpinum. Il avait le même niveau social que Cicéron, citoyen romain depuis de nombreuses générations, chevalier mais ne faisait pas partie du sénat. Caïus Marius est ambitieux : il va devoir trouver un patron pour réussir en politique. Il va se faire patronner par la famille des Caecili Metelli, ce sont des plébéiens aristocrates. Dès le début de sa carrière politique, Marius se présente comme un populares. Il se fait très vite remarquer par une loi de 119 concernant une réforme des opérations de vote. Lois tabellaires qui dans les années 130 avaient réformés les opérations de vote (passage d'un vote ouvert à un vote secret). On utilisait des tessons de poterie gravés. La réforme de Marius impose la conception de passerelle pour faire passer les votants jusqu'aux bureaux de votes (pour ne pas que les votants connaissent des pressions) 2) Le consulat et le recrutement militaire La guerre de Jugurtha (prince numide) menace Rome. Problème de recrutements, malversations des magistrats, des consuls qui se font acheter par jugurtha. Le sénat est déconsidéré. 109 : le peuple va décider d'envoyer le consul Caeculus Metellus en Afrique. Il ne part pas seul. Il prend Marius comme légat, car il était un de ses clients. Conflit entre eux deux. L'armée est paralysée, Marius veut avoir une politique autonome, il rétablit la discipline dans l'armée, il montre ses capacités militaires. Marius se propose au consulat pour l'année 107 (très peu d'hommes nouveaux ont fait des carrières militaires. Il va jouer la carte militaire. Marius va rompre avec Caeculus Metellus qui lui interdit de se présenter. Marius sera élu consul en 107. Réforme importante : il va accepter tous les volontaires dans l'armée sans distinction de revenus. Marius accepte même les prolétaires, cela lui permet de reconstituer l'armée. Cela permet à Marius de vaincre jugurtha. Il se réfugie auprès du roi de Mauritanie. Sylla va récupérer Jugurtha pour le donner à Marius. 3) Une carrière appuyée essentiellement sur le prestige militaire a) Le sauveur de Rome Rome va devoir affronter, après la guerre de jugurtha, une invasion germanique des Cimbres et des Teutons. Il s'agit de peuples qui viennent du Danemark ou du nord de l'Allemagne. Chacun de ces peuples auraient compté plus de 100 000 personne (comptant les femmes et les enfants). Ce chiffre paraît être

exagéré mais les sources antiques montrent qu'il s'agit d'une menace importante. Le premier contact entre Rome et ces peuples se déroule en 115 av JC à Noreia (Autriche actuelle). Ces peuples préfèrent partir en Gaule sans parvenir à se fixer. Vers 106 av JC ils décident de partir dans le sud de la gaule (province romaine depuis 108 av JC – province de transalpine, nommée plus tard la narbonaise). Le Sénat va envoyer deux armées : une dirigée par le consul de 105 av JC, et l'autre par un pro-consul. Ces deux chefs militaires ne s'entendent pas. Chacun a donc sa stratégie et lors de l'année 105, les deux armées vont attaquer séparément les cimbes et les teutons à Orange. Désastre car l'armée romaine connait plus de 60 000 morts romains. Pour expliquer cette défaite, les romains ont aussi évoqué les raisons religieuses : Caicio a pillé un temple à Toulouse. Pour certains romains traditionnels, cette cupidité a fait que les dieux ont abandonné l'armée. Les aristocrates ne sont plus vus patriotes mais comme des personnes agissant pour leur profit. Pour une partie de la plèbe, le Sénat s'avère incompétent pour agir. Ceci explique l'ascension de Marius, seul général compétent, il a un discours contre les optimates. À partir de 105 av JC jusqu'à 100, Marius va être élu consul chaque année. Avec son consulat de 107 av JC, il a cumulé 6 consulats. C'est exceptionnel et illégal → loi Villia qui impose un intervalle de 2 ans entre chaque magistrature pour limiter une carrière trop rapide. Lors de cette crise, aucun magistrat n'ose bloquer les votes en faveur de Marius. Même les sénateurs conservateurs laissent passer. Il va lever une nouvelle armée, avec un entrainement très dur. Les Cimbres et les Teutons vont décider de partir dans le nord de l'Espagne, ils vont avancer jusqu'en Galice. L'expédition va retourner au nord de la gaule puis redescendre vers le sud. En 102, une partie des germains envahissent la transalpine (teutons), les Cimbres eux vont passer par les cols des alpes et envahir l'Italie. Marius va combattre les teutons et les Cimbres à la bataille d’Aix-en-Provence. Les Teutons vont être écrasés lors de ce combat. De nombreux teutons ont été réduis en esclavage, on va les retrouver eux ou leur descendance, dans l'armée de Spartacus. En 101, les Cimbres envahissent l'Italie, et ils vont être arrêtes à Vercueil. La bataille se déroule en plein été et les Cimbres auraient été désavantagés par la chaleur. Marius n'est pas seul : un groupe est dirigé par Marius, un autre par Sylla (son futur ennemi) et un autre par Lutaus Catulus, qui est un aristocrate conservateur. À la fin de cette bataille, on assiste à une vraie bataille de propagande entre Marius et Catulus. Chacun des deux va construire un temple à Rome pour célébrer une divinité qui les aurait chacun appuyé pendant la bataille. Construire un temple est une façon de pérenniser dans l'espace, une victoire. Marius est à l'apogée de son prestige, il est loué en tant que Romulus, second fondateur de Rome et il a réussi une carrière parfaitement exceptionnelle. En comparaison, Scipion l'Africain n'a eu que 2 consulats....