Neill et Rogers - Notes de cours 6 PDF

Title Neill et Rogers - Notes de cours 6
Author Élie Roy
Course Évolution des idées et des pratiques pédagogiques
Institution Université Laval
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Notes de cours du cours 6. ...


Description

ALEXANDER NEILL et CARL ROGERS 1. Alexander S. Neill et la pédagogie libertaire 1.1 Vie d’Alexander S. Neill et fondements de sa pédagogie Toute pédagogie découle de la prise de conscience d’un problème. Il prend conscience de des problèmes et met en place sa propre pensée. o Neill n’a aucune facilité à l’école o Il va devenir enseignant o Il se rend compte de la sévérité des enseignants envers les enfants (on bat les enfants). Neill est contre. o Il s’oppose aux méthodes sévères en place à l’école (surtout la courroie de cuir) et il souhaite s’en débarrasser (surtout il se dit qu’est-ce qui motive un enfant à réussir, motivation intrinsèque). o Développe une conviction que ce sont les sentiments de l’enfant à l’endroit des études qui sont des facteurs de réussite, ce ne sont pas les contraintes extérieures. o Neill développe aussi la conviction que l’environnement social, l’instruction morale et religieuse rendent les enfants malades moralement et physiquement, surtout à cause de leur attitude répressive à l’égard de la sexualité. o Neill est critique à l’égard de l’école nouvelle et traditionnelle. Il reproche à l’école traditionnelle d’instruire mais non d’éduquer. Le système forme des individus manipulés et dociles. Neill soutient que l’école est fondée sur une conception adulte de ce que l’enfant doit être et doit apprendre. o Neill reproche à la pédagogie nouvelle de subordonner l’éducation à un idéal posé par le pédagogue qui ne le remet pas en question (il ne s’arrête jamais pour se dire est-ce que c’est encore pertinent?). Neill critique notamment Montessori, qui fait apprendre l’enfant par un système d’activité artificiel (chaque fois que l’enfant à un intérêt il doit apprendre quelque chose, selon lui, quand l’enfant joue on doit le laisser jouer). Selon lui, Montessori ne tient pas compte de l’inconscient, elle n’est qu’une « façonneuse de caractère ».

Fondement de la pédagogie de Neill : Psychanalyse Étudie la naissance du désir sexuel, l’inconscient. Nous sommes gouvernés par notre inconscient. Nous ne sommes pas des êtres rationnels. Postule que l’humaine est largement gouverné par l’inconscient. Les désirs insatisfaits restent vivants dans l’inconscient. Le caractère résulte de l’interaction de 3 instances : a) Ça : Réservoir des pulsions de la libido. Entièrement inconscient. b) Moi : Pôle raisonnable de la personne. Partie du ça modifiée par le monde extérieur. c) Surmoi : Observe sans cesse le moi, conscience morale, toutes les répressions acquises par l’enseignement des parents, du système scolaire. Quand le surmoi réprime le ça, il y a un refoulement. Le refoulement est un mécanisme de défense par lequel des représentations deviennent inaccessibles à la conscience parce qu’ils provoquent déplaisir. Le refoulement est épuisant. Freud : La culture doit son existence à la sublimation, c’est-à-dire, substituer un but non sexuel à un but sexuel, même si la force demeure la pulsion sexuelle. Neill n’est pas d’accord avec ce point. Reich : Neill se dissocie de Freud et privilégie les idées de Reich. Reich soutient que la sexualité génitale doit s’épanouir et non être sublimée. Reich dit que l’inhibition de la vie sexuelle conduit à l’esclavage politique, idéologique et économique. Il faut rejeter toute norme ou toute règle absolue et reconnaitre la joie de vivre comme fondements de la vie sociale. Neill dans la foulée de Reich soutient qu’une sexualité saine doit être promue (ex : laisser l’enfant toucher ses parties génitales, on doit nommer les choses, on doit enlever les tabous) (sexualité saine= hétérosexuel). Grâce à cela nous allons être une meilleure société.

1.2 La pédagogie libertaire 1.2.1 Conception de l’enfant o Le développement de l’enfant se fait en fonction de ses champs d’intérêt et de sa liberté.  Ce qui compte pour le développement, c’est la satisfaction d’un désir (par exemple : joie de vaincre l’obstacle) (un enfant a besoin de se réaliser, donc on ne doit pas aider l’enfant).  Il faut permettre à l’enfant d’être égoïste.  Il faut permettre à l’enfant d’épuiser (aller au bout) ses champs d’intérêt.  Les enfants n’apprennent que ce qu’ils veulent.  Les enfants se développe quand ils sont autonomes et libres.  L’autonomie s’apprend dès le plus jeune âge  Distinction importante entre la liberté et l’anarchie : Foyer anarchique = les enfants ont tous les droits Foyer libre = les enfants et les adultes ont les mêmes droits (ex : j’ai le droit de mettre des interdits aux enfants, mais en retour j’obéie à l’enfant quand il me donne un ordre. Il y a un respect) o L’enfant à une nature qui lui est propre  L’enfant accepte les règles sociales  L’enfant nait sincère  L’enfant est naturellement égocentrique  Il ne faut pas essayer d’amener l’enfant à nous ressembler  L’enfant a besoin de puissance, il veut être grand dans un monde où tout le rend petit (ex : adapter les meubles à sa hauteur).  L’enfant est différent de l’adulte, il faut le respecter comme tel. o L’enfant à une activité qui lui est propre  Le jeu : jeu fantaisiste qui ne demande guère d’adresse ni de travail en équipe.  L’étude vient après le jeu. Le jeu ne doit pas être assujetti à une activité d’apprentissage.  Il ne faut pas imposer le jeu.

1.2.2 Conception de l’école o L’école doit servir les besoins de l’enfant et non l’inverse. L’enfant peut y vivre selon ses impulsions profondes. L’emploi du temps n’est là que pour les enseignants. Les élèves sont pensionnaires à l’école de Neill. 1.2.3 Conception du programme o Neill valorise l’éducation à la créativité plutôt que l’éducation intellectuelle. La première est l’exutoire de l’inconscient. Cependant, l’instruction n’est pas une chose importante, ce qui compte, c’est la formation du caractère. o Aspect important : Les assemblés générales hebdomadaires. Lieu d’instruction civique. (Tout le personnel et les élèves se réunissent pour discuter des règlements de l’école) o Il n’y a pas de cours à l’éducation sexuelle, car les enfants sont sensés déjà le savoir puisqu’ils sont autonomes et s’ils ont des questions les adultes sont sensés leur répondre franchement. 1.2.4 Conception du rôle de l’enseignant o L’enseignant sait faire la différence entre liberté et anarchie. Il laisse l’enfant libre de jouer, il ne le contraint pas à assister aux cours. Il est très soucieux de la sécurité des enfants. o En classe, laisse liberté d’expression aux élèves, il renonce à toute discipline, toute morale. o Il a le sens de l’humour, il laisse l’enfant épuiser ses champs d’intérêts. o Il aide l’enfant à préserver son essence positive o Il n’est pas autoritaire, il est l’égal des enfants. o Il met en place des méthodes d’apprentissage traditionnelles. o Il aime les enfants, il passe des temps libres avec eux. o Les enseignants ont horreur de tout examen, mais ils ne peuvent refuser de les administrer. o Les enfants se disciplinent entre eux.

1.2.5 Finalités de l’éducation o Le but de Neill est de permettre à l’enfant de vivre heureux, de vivre sa propre vie et non celle envisagée par ses parents anxieux. 2. Carl Rogers et la pédagogie ouverte 2.1 Vie de Carl Rogers et fondements de sa pédagogie o Élément de critique : Le système d’enseignement n’entre pas en prise directe avec les problèmes concrets de la vie moderne. Institution traditionnaliste, rigide, conservatrice, bureaucratique. Ne forme pas les gens en fonction des évolutions de la société (on doit lui apprendre à apprendre, car les connaissances évoluent rapidement). Elle ne conduit pas l’élève à faire des apprentissages significatifs pour lui, impose un programme qui ne tient pas compte des besoins de la personne. Fondement de la pédagogie de Rogers Deux camps en psychologie : 1) Béhaviorisme : Dit que l’environnement nous façonne. Assujettit la personne au déterminisme du milieu. Le comportement s’étudie à l’aide de méthodes rigoureuses. Le comportement humain est prévisible, mesurable. Pôle de l’objectivité psychologique. 2) Psychanalyse : Dit que l’inconscient nous façonne. Assujettit la personne au déterminisme de l’inconscient. Le comportement s’étudie à l’aide de l’interprétation de symbole présents dans les rêves et dans le langage. Le comportement humain est prévisible. Pôle de la subjectivité psychologique. Rogers postule que ces deux pôles devraient se féconder et non s’opposer. Au béhaviorisme, il rappelle l’importance de la conscience subjective individuelle, qui est imprévisible, indéterminée (nous sommes tous différents). À la psychanalyse, il rappelle que la méthode scientifique est essentielle. Rogers est un psychologue de la troisième force, qui postule l’indéterminisme de l’autodétermination.

2.2 La pédagogie ouverte 2.2.1 Conception de l’enfant o Le développement de la personne  Le développement de la personne se fait selon l’hypothèse du « growth ». Chaque personne à une tendance actualisant qui la pousse à se développer selon des fins qu’elle détermine ellemême.  Elle a également une capacité de régulation qui lui permet de réajuster son concept de soi en fonction d’une meilleure adaptation à son existence.  La personne est indéterminée parce qu’elle est la seule à pouvoir s’autodéterminer. o La nature de la personne est positive  Chaque personne à le désir d’apprendre, de se développer pour accéder au bonheur, pour atteindre la plénitude. Chaque personne à une curiosité insatiable. L’apprentissage nait à l’intérieur de la personne. Personne ne peut apprendre à la place de quelque d’autre (la transmission des connaissances est impossible). Les seules connaissances valables sont celles qui sont découvertes par l’apprenant lui-même. Les connaissances qui sont une menace à nos valeurs vont être rejetées. o La personne apprend par les actions qu’elle pose librement, en fonction du projet qu’elle se donne.  L’apprenant doit être actif  Il faut aussi que sa responsabilité (celle d’apprendre) soit prise en compte dans la méthode d’enseignement et que son projet personnel soit le point de départ de l’enseignement.  Il doit aussi être le premier responsable de son évaluation (quelle est la meilleure façon pour la personne d’apprendre)  La personne doit surmonter un problème qu’elle perçoit comme réel pour elle.

2.2.2 Conception de l’école o Milieu favorable à l’apprentissage. La menace que peut constituer l’apprentissage est réduite au minimum (l’élève ne sent pas qu’il est dans un environnement où il sera forcé à faire des choses, il sera épanoui). o Un climat de liberté relative existe à l’école (on laisse la liberté où on peut la laisser). On laisse à l’enfant une liberté dans les limites de celles qui sont imposées par l’établissement ou la société. On n’impose pas la liberté à ceux qui ne veulent pas être libres. 2.2.3 Conception du programme o Programme ouvert, au sens où les élèves déterminent les objectifs qu’ils poursuivent. o Ce sont les demandes des élèves qui déterminent le programme et ils procèdent à leur apprentissage comme ils le souhaite. o L’enseignant utilise des contrats pour permettre aux élèves de se fixer un objectif et d’organiser un projet 2.2.4 Conception du rôle de l’enseignant o Il est anti-enseignement o L’enseignant doit être un facilitateur de l’apprentissage (pas de transmission). On accompagne. o Le facilitateur mise sur le désir de chaque élève de réaliser un apprentissage, des projets qui ont une signification pour lui et lui donne la liberté d’apprendre. o Il crée un environnement d’apprentissage riche et stimulant axé sur la croissance personnelle de chaque élève, sur ses champs d’intérêt. o Il n’impose pas de travaux, pas de lecture, pas d’exposés, il ne porte pas d’évaluation, pas de critique, sauf si on le lui demande. Il ne prend pas seul la responsabilité de la note finale, il n’impose pas d’examen. o Il crée une atmosphère de sérénité, d’acceptation mutuelle et de confiance réciproque. o Il procure le plus grand inventaire possible de ressources d’apprentissage. Il travaille à la clarification des objectifs individuels et des projets

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collectifs et il considère le désir des élèves de réaliser un projet significatif. Il démontre de l’empathie (attitude d’ouverture inconditionnelle) pour comprendre les élèves. Il est authentique Il est conscient de ses limites et de ses faiblesses Il devient un membre du groupe (il ne se place pas en posture d’autorité) Il ne juge ni ne condamne, il se garde de paroles culpabilisantes.

2.2.5 Finalités de l’éducation o L’apprentissage le plus utile est celui d’apprendre à apprendre, ce qui permet à la personne de s’autodéterminer. o Rogers veut permettre aux gens d’être heureux dans un monde en changement. Neill : questions 1-2-3-4-5-8 Rogers : questions 1-2-6-7...


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