Partie 2 - Modèles des positions psychiques de Mélanie Klein, son intérêt dans la conceptualisation du développement psychique ordinaire et de la psychopathologie PDF

Title Partie 2 - Modèles des positions psychiques de Mélanie Klein, son intérêt dans la conceptualisation du développement psychique ordinaire et de la psychopathologie
Author Romane Delaleu
Course Psychopathologie de l'enfant
Institution Université Catholique de Lyon
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Cours de psychopathologie de l'enfant (Partie 2)...


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Psychopathologie de l’enfant Partie 2 : Modèles de positions psychiques de Mélanie Klein, son intérêt dans la conceptualisation du développement psychique ordinaire et de la psychopathologie

2ème PARTIE : MODÈLES DE POSITIONS PSYCHIQUES DE MÉLANIE KLEIN, SON INTÉRÊT DANS LA CONCEPTUALISATION DU DÉVELOPPEMENT PSYCHIQUE ORDINAIRE DE LA PSYCHOPATHOLOGIE Freud considère la psychopathologie comme un effet de régression, de fixation à un stade de développement. Dans la sexualité infantile, les zones érogènes ne sont pas forcément génitales et ne conduit pas à des relations génitales. On passe graduellement d’une phase à l’autre, et les stades prégénitaux sont caractérisés par une source corporelle pulsionnelle prévalente.

Selon Freud, il existe une sexualité infantile qui diffère en 3 points de la sexualité adulte :   

Les zones érogènes ne sont pas forcément génitales Le but de la sexualité ne conduit pas à des relations génitales Elle est d’avantage autoérotique que dirigée vers des objets

L’accès à la génitalité se réalise avec l’élaboration d’un complexe d’Œdipe ( 3/5 ans ). L’enfant éprouve des désirs tendres et amoureux envers le parent du sexe opposé qu’il souhaite posséder de façon exclusive et il éprouve de l’hostilité envers le parent du même sexe qu’il souhaite évincer de la scène. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a 2 valences à l’Œdipe: une valence positive (désir tendre, qu’on vient de voir) et une valence négative (désirs tendres et amoureux pour le parent du même sexe et sentiment d’hostilité pour le parent du sexe opposé qu’il souhaite évincer). Pour Freud, l’élaboration du complexe d’Œdipe va permettre l’élaboration du Surmoi avec l’intégration de l’interdit de l’inceste et de l’interdit du meurtre. Klein s’est d’abord référée à ce modèle freudien en abordant le développement psychique en termes de stades. Puis elle abandonne ce modèle pour réfléchir en termes de positions. Elle considère que l’enfant vit sa relation à l’objet d’un point de vue différent, d’une position différente. Le terme de position implique une métaphore qui est à la fois spatiale et relationnelle. Les observations de Klein vont l’amener à faire reculer les origines du complexe d’Œdipe et du surmoi jusqu’à la 1 ère année de la vie. Elle considère qu’il existe chez le bébé un moi rudimentaire, qu’il ne vit pas uniquement dans un monde de pulsionnalité et dans un état anobjectal comme le pensait Freud. Avec ce modèle des positions, Klein va proposer une conception plus souple que la conception freudienne de régression à des points de fixation et elle insiste sur un processus dynamique, dans lequel le sujet peut aller d’une position psychique à une autre. Elle insiste également sur l’importance des relations.

Le modèle positionnel se différencie aussi du modèle structuraliste, qui différencie 2 grandes structures psychiques : la névrose et la psychose, qui sont imperméables l’une à l’autre, et tous les tableaux qui échappent à ces modèles vont être considérés comme de simples aménagements. On voit qu’avec le modèle kleinien, le développement psychique n’est plus une évolution linéaire d’étapes mais une oscillation de la psyché entre plusieurs positions dont une sera prédominante. Le modèle positionnel est compatible avec un modèle instauré par Bion, qui pensait qu’au sein de la personnalité, il existait à la fois des parties saines et des parties malades, névrotiques. La notion de position désigne un état du fonctionnement mental et Wadell considère qu’une position psychique est un état d’esprit, une perspective que l’on peut adopter sur soi et sur les relations qu’on entretient avec le monde. Si on veut affiner cette définition on peut dire qu’une position psychique est une constellation psychique cohérente qui regroupe des angoisses, des mécanismes de défense et une relation d’objet spécifique à cette position-là. La relation d’objet est une attitude caractéristique qu’adopte le Moi par rapport à ses objets. Ces constellations psychiques relatives à chacune des positions apparaissent dès le début de la vie et vont réapparaître dans certains contextes. C’est ainsi que le modèle des positions psychiques éclaire à la fois l’ontogenèse (développement de l’individu) et la psychopathologie. La pathologisation produit une amplification des processus normaux, qui insiste sur les aspects destructeurs des processus normaux.

LES POSITIONS PSYCHIQUES 1

Psychopathologie de l’enfant Partie 2 : Modèles de positions psychiques de Mélanie Klein, son intérêt dans la conceptualisation du développement psychique ordinaire et de la psychopathologie

Les positions paranoïde-schizoïdes et dépressives sont introduites par Klein dès 1935 et la position adhésive l’est à partir de 1968 par ses élèves. Tout au long de son existence, l’individu qui fait face à la souffrance psychique pourra revenir vers ces positions et notamment les plus primaires, ou aller dans le sens de la croissance psychique en élaborant, en intégrant ce que l’on nomme la douleur dépressive, qui est liée à la perte.

A – LA POSITION ADHÉSIVE On la nomme aussi position auto sensuelle ou position autistique. C’est une position qui domine l’aube de la vie psychique, et qui est constituée approximativement aux 2 premiers mois de la vie. Sa pathologisation va caractériser les états autistiques et certains états psychotiques précoces. Il y a différents auteurs dont Tustin et Malher qui ont soutenu l’existence dans le développement psychique d’une période autistique normale. Tustin indique que durant cet autisme primaire normal, les objets ne sont pas distingués du flot de sensations qu’ils procurent et qui donnent à l’enfant le sentiment d’exister.

Exemple donné par Ciccone : rythmes accompagnants la tété Pour l’enfant, ces vibrations sont le sein, dont il ne se distingue pas. La mère elle aussi est confondue avec les sensations qu’elle procure. L’objet est un flot de sensation. On voit que ça crée chez le bébé une matrice postnatale faite de sensation qui le protègent d’une rencontre qui serait trop brutale avec l’extériorité, avec l’altérité, la séparation. L’extérieur, s’il n’est pas perçu comme tel, est cependant investit comme une création du bébé. Cette illusion va permettre que la rencontre avec la réalité se fasse progressivement et de façon amortie. Il y a l’idée que cette matrice postnatale, cet enveloppement dans les sensations, amorti la rencontre avec le monde qui n’est pas perçu en tant que tel mais investit par le bébé. Cela oscille avec une position d’ouverture au monde. On voit que dans cette position autistique normale, l’objet est dit narcissique (non différencié, création du bébé). Par ses autoérotismes, le bébé témoigne de l’introjection de la fonction contenante de l’environnement ainsi que de la présence en lui d’objets internes secourables, satisfaisants.

L’auto sensualité est un phénomène différent et qui consiste en un investissement défensif des sensations afin de maintenir un sentiment de continuité d’existence. Le bébé, l’enfant ou l’adulte va s’agripper à ces sensations corporelles afin de lutter contre des angoisses primaires de l’ordre de la désintégration. L’auto sensualité, on l’observe de manière normale chez le bébé mais on peut l'observer de façon massive et plus destructrice dans la psychopathologie. Différents auteurs ont tenté de décrire les angoisses archaïques caractéristiques de la position adhésive. Pour Winnicott, les soins précoces sont essentiels à la santé mentale et l’environnement va préserver le sentiment continu d’exister du bébé en soutenant par des soins précoces ajustés le passage de la non-intégration à l’intégration. Cependant, si l’environnement se montre défaillant dans cette fonction, si le bébé ne peut se laisser aller à être au sein d’une expérience paisible de non-intégration qui sera préservée par l’environnement et qui lui permettra d’aller vers l’intégration, la continuité du bébé, sa continuité d’existence est interrompue. Le bébé cesse alors d’être et il doit réagir à ce qu’il vit comme des empiétements de l’environnement sur son omnipotence, sa toute-puissance infantile. Le bébé se sent annihilé dans son être et il fait l’expérience de ce que Klein appelle les angoisses d’annihilation et Winnicott des angoisses conséquentes primitives. Dans ce cas là, l’enfant craint de tomber à jamais, de se désintégrer, de perdre sa complicité psychosomatique. BICK définit la non-intégration comme une expérience passive de totale impuissance (alors que pour Winnicot, il n’y avait pas d’angoisse, vu qu’il n’était pas intégré). Là où elle diffère de lui, c’est que pour elle cette expérience s’accompagne d’angoisses catastrophiques. Ces angoisses sont vécues par le bébé quand il ne se sent pas tenu ou pas assez par ce qu’on peut appeler la peau psychique de l’attention maternelle. Bick va aussi illustrer ces angoisses de différentes images. Elle dit que la sensation d’apesanteur disparaît à la naissance ; à ce moment là, elle dit que le bébé serait comme un astronaute qui serait projeté dans l’espace sans combinaison spatiale et sa 2

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terreur prédominante serait de tomber en morceau, de se liquéfier. Elle compare aussi la situation du bébé à une gelée qui serait sur le point de s’éparpiller dans un vaste espace infini et de se perdre à jamais. Ces sensations vont se traduire par des tremblements, des éternuements, des mouvements désorganisés (entre 0 et 2 mois). Il y a l’idée que sans objet contenant, toute séparation, toute discontinuité est comme une ouverture sur une 3ème dimension inconnue, comme une chute dans l’espace.

Deux défenses vont être mobilisées: 

L’identification adhésive : processus psychique par lequel un sujet acquiert un sentiment d’identité. C’est une modalité existentielle très primitive et qui a été introduite par Bick. À ce niveau du développement psychique, le seul moyen pour survivre, c’est de coller, d’adhérer, et c’est par là qu’on acquiert une identité. Le bébé peut se défendre des angoisses catastrophiques ; pour ne pas chuter, on développe une relation de surface dans laquelle le regard, les oreilles, le toucher, la bouche vont être utilisés comme des ventouses pour se coller, se fixer à un stimulus sensoriel. On voit que cet agrippement est un moyen de survie face à la séparation vécue comme une expérience de liquéfaction, c'est-à-dire que si l’objet parental n’est plus présent dans sa fonction d’attention, cette séparation fait vivre une chute sans fin qu’on peut parer en se collant quelque part, via les organes sensoriels. La substance psychique est dans les premiers temps ressentie comme liquidienne, gazeuse, et quand il y a des failles dans cette enveloppe psychique, elles sont vécues comme une vidange, une explosion. On va voir des bébés qui se cramponnent en utilisant leurs muscles (bébés très rigides ) et on peut penser qu’ils essayent de s’agripper à la sensation que procurent ces muscles. Cela va donner l’illusion d’une peau psychique, d’une carapace. Bick va comprendre l’hyperactivité ou l’agressivité comme des formations de type musculaire de contenance du self. Meltzer a beaucoup traité de la question de l’identification, de la défense adhésive, qu’on va retrouver notamment dans les pathologies autistiques. Pour lui, au sein de cet état adhésif, l’espace est bidimensionnel, c'est-à-dire qu’il est plat. Cet état adhésif, comme il n’y a pas de peau psychique, va supprimer toute distance entre l’objet et le sujet. Il n’y a donc pas d’échange, de communication possible et donc la projection ne peut pas se mettre en place. Ce manque d’activité, cet espace plat, freine l’activité de penser, fantasmatique et affective. On vit dans la sensation et il n’y a donc pas d’objets internes. La relation au temps a également un rapport immuable. Le self est incapable de concevoir des changements durables; le temps est essentiellement circulaire. Dès qu’il y a une menace dans ce temps figé, elle est vécue comme un effondrement de la surface. L’identification adhésive se traduit par l’écholalie ( répétition d’une sonorité), la stéréotypie (agrippement au mouvement qui donne l’illusion de permanence et d’immuabilité), la rigidité musculaire et le mouvement perpétuel.



Le démantèlement : c’est un processus de clivage passif. On peut le comparer à un mur qu’on laisserait tomber en morceau à cause d’intempérie car il n’a pas de joint, rien qui assure la cohésion. Ce démantèlement est donc passif et consiste à laisser les sens s’attacher à l’objet stimulant à ce moment là. Il dit que c’est une dispersion qui produit un démantèlement du self en tant qu’appareil mental mais de façon encore une fois très passive. Cela serait lié à des composants sensuels: les sens vont errer là où ils seront plus particulièrement attirés. Le démantèlement se réalise par une suspension de l’attention. Ciccone reprend une idée de Malher, pour qui il y avait une phase de symbiose dans le développement normal. Dans cette phase symbiotique normale, il y a un début de différenciation entre le sujet et l'objet. Cette différenciation va inquiéter le bébé, qui va se loger à l'intérieur de l'objet de façon fantasmatique. C'est une fusion hallucinatoire à l'intérieur d'une frontière commune, une matrice symbiotique. Dans cette matrice symbiotique, sujet et objet vont se vivre comme un système tout-puissant.

Avec l'accès à cette position symbiotique, le Self et l'objet commencent à se différencier, on a accès à 2 unités qui ont de l'intériorité. Cette intériorité va permettre des échanges entre le sujet et l'objet. La symbiose définit une confusion des limites entre soi et l'autre, et donc la possibilité pour le sujet de rentrer fantasmatiquement dans l'objet, ou d'inclure l'objet en lui. La séparation fait courir le risque d'un arrachement qui conduirait à un épanchement, une hémorragie de la psyché.

B – LA POSITION PARANOÏDE-SCHIZOÏDE 3

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Le terme de position paranoïde-schizoïde est utilisé pour souligner la coexistence entre une angoisse de persécution et une défense majeure qu'est le clivage. Quand cette position psychique se pathologise, elle caractérise les états psychotiques et les états limites ayant des aspects symbiotiques destructeurs.

Waddle écrit que les caractéristiques de cet état d'esprit sont : o o o

Un souci exclusif des intérêts du soi Un sentiment de persécution au contact de la douleur et de la détresse émotionnelle, le point d'orgue étant la préservation du Soi à tout prix Les angoisses qui vont caractériser cette position sont des angoisses de persécution qui prennent la forme d'angoisses de dévoration, de morcellement et de mort

Les modèles de défense pour lutter contre ces angoisses sont :     

La projection Le clivage Le déni L'identification projective La projection

Pour Klein, le Moi précoce a une terreur fondamentale: celle de l'annihilation, de l'anéantissement de la vie. Ce Moi primitif va avoir tendance à se désintégrer, à tomber en morceau, et ce sous la poussée de l'angoisse, ou pulsion de mort. Il y a donc chez Klein une lutte dès le début de la vie entre la pulsion de mort, qui entraîne une peur de l'anéantissement, et la pulsion de vie, qui amène à l'intégration. Le Moi primitif va donc lutter contre cette pulsion de mort qui se manifeste par des angoisses de persécution. Le Moi se scinde et projette sa destructivité vers l'extérieur. La projection est l'opération par laquelle le sujet expulse de soi et localise dans l'autre des qualités, des sentiments, des désirs, voire même des objets qu'il méconnaît ou refuse en lui. C'est une défense très primaire qu'on va voir à l'oeuvre dans la paranoïa notamment. La projection exprime l'externalisation d'un conflit ou d'un objet lié à la pulsion destructive. La projection aide le Moi à surmonter l'angoisse en le libérant du danger de ce qu'il ressent comme mal. Lorsque les pulsions destructrices sont rejetées, la persécution est vécue comme venant de l'extérieur. Les pulsions libidinales, qui représentent l'amour, vont être projetées sur un objet considéré comme bon, voire idéalisé. Klein considère que les premières relations du bébé sont des relations à des objets partiels, comme le sein de la mère. Cette relation d'objet va être de type narcissique, au service du soi, comme des prolongements du soi. Toutes les expériences négatives, qui engendrent de la frustration, vont être attribuées au mauvais objet, qui va devenir objet de haine et de peur, alors que tout ce qui va être de la gratification, de l'apaisement, va être attribué au bon objet. Il y a donc une antithèse marquée entre un objet considéré comme bon et un objet considéré comme mauvais. Le clivage va être pathologique quand il sera utilisé de façon excessive, il va avoir un effet d'appauvrissement de la personnalité, car le sujet va se couper d'une partie de ses émotions.

L'idéalisation Ce clivage est associé à l'idéalisation : des figures vont être tout à fait mauvaises, et d'autres vont être tout à fait positives. Cela permet de garder aussi loin que possible les bons objets des objets persécuteurs. Il faudrait préserver ce bon objet d'une contamination par le mauvais objet. Plus le mauvais objet est terrifiant, dangereux, plus le bon objet est grandiose, parfait, infaillible. Ces objets sont au dehors, mais sont intériorisés par le bébé. Le bon objet va être ressenti comme la noyau du Moi, il va être au service de l'intégration, va être source de réconfort, et va renforcer la capacité de l'enfant à aimer. Le mauvais objet est vécu comme fragmenté, désintégrateur. Lorsque le bébé va se sentir frustré, ça va éveiller en lui des désirs sadiques oraux cannibaliques. Tous ces fantasmes du bébé vont être projetés sur le mauvais objet. 4

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Le déni Le déni porte sur les pulsions sadiques orales, qui sont projetées sur le mauvais objet. Progressivement, l'enfant va avoir accès à l'ambivalence des sentiments: l'objet est source d'amour mais également de haine.

L'identification projective Ce concept est introduit en 1946 par Klein, elle va le développer à partir des attaques fantasmatiques du bébé contre le sein maternel. Elle va s'appuyer sur le Moi plaisir originel, qui est un premier mode de fonctionnement du Moi qui s'approprie sur un mode oral tout ce qui est bon et rejette tout ce qui est mauvais. Klein va dire que le premier type d'attaque fantasmatique du bébé sera de voler, de déchirer sur un plan oral les richesses du sein maternel pour les mettre à l'intérieur de soi. Le second type d'attaque vise à expulser, loger dans le corps de la mère tout ce qui pourrait être mauvais, cela sur le rôle de l'analité sadique. Pour Klein, l'identification projective est un mécanisme qui consiste à expulser de soi des parties clivées qu'on considère comme mauvaises, chargées de haine, et les projeter à l'intérieur de l'objet pour le détruire ou en prendre possession. Bion a différencié un processus normal d'identification projective et un processus pathologique. Une identification projective normale est au service de la communication, c'est grâce à elle que l'enfant va faire part de ses angoisses, de ses terreurs, sous la forme des éléments béta. La mère va pouvoir accueillir ces éléments béta, et les détoxiquer. Elle va ainsi pouvoir les lui restituer sous une forme tolérable, et le bébé va pouvoir les ré introjecter afin d'enrichir sa personnalité. L'identification projective pathologique, ou intrusive selon Meltzer, est une identification excessive, massive, basée sur l'expulsion de pulsions hostiles, envieuses et très intenses. Ces pulsions vo...


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