Plan détaillé La Loreley Apollinaire Alcools PDF

Title Plan détaillé La Loreley Apollinaire Alcools
Course Français
Institution Lycée Général
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Summary

Plan détaillé du poème La Loreley du recueil Alcools d'Apollinaire ...


Description

Lecture analytique du « La Loreley » En 1901, Apollinaire est précepteur en Allemagne. Il voyage à travers ce pays pendant les vacances d’été. A cette époque, il est fasciné par les légendes et sa rencontre avec la terre allemande lui permet « d’enraciner » ces légendes. L’une de ces histoires intéresse particulièrement le poète, celle de La Loreley. Son poème est en fait une réécriture d’un poème de Clemens Brentano (1778-1842) « Die Lorelei »qui raconte l’histoire d’une sorcière quelque peu vampirique, traduite devant un tribunal par un évêque. Celui-ci la condamne à vivre dans un couvent dans lequel doivent la mener trois chevaliers. Lorelei veut regarder une dernière fois le Rhin couler. Elle tombe dedans ; les trois chevaliers tombent dans le Rhin après elle et meurent sans prêtre ni tombe. La Lorelei symbolise la femme qui vampirise les hommes. Apollinaire est resté assez fidèle à ce texte tant dans sa forme que dans son contenu. Composé de 19 distiques à rimes suivies, ce poème ancre le recueil dans les légendes rhénanes. démultiplié ? I. Une légende rhénane 1) Atemporalité de la légende - imparfait « il y avait »v.1 qui rappelle les contes (pas de tps précis) - temps du récit imparfait / psrt de narration fin du poème // pluralité des voix - personnages peu précis « sorcière blonde » v.1 + évocation du merveilleux « sorcière » et « magicien » v.6, « trois chevaliers » v.21 ! réf au Moyen-Age ? histoire qui se situe dans un médiéval légendaire « château » v. 28 - légende chantée à la manière d’un lied allemand ? car différentes répétitions structurent le poème : « faites-moi donc mourir » v. 14 et 16, anaphores v. 17, 19 et 20 « mon cœur », épiphores v. 17 et 18 « que je meure » et que « que j’en meure » et v. 6, 10 « sorcellerie », 11 et 37 « belle Loreley » 2) Pourtant ancrée géographiquement - A défaut d’un tps défini, le lieu géographique est le fil conducteur du poème : « Bacharach » v. 1 lieu situé sur les rives du Rhin connu depuis l’Antiquité car l’écho s’y répète sept fois (réf à « Nuit rhénane » symbolique du chiffre 7) - Lieu attaché à la culture rhénane v. 33, 38 « le Rhin » qui joue ici plusieurs rôles : miroir de la Loreley et cause de sa perte, tombeau des noyés voire matérialisation de la folie du personnage puisque reflet de son amant (reflet du personnage) - Parallèle également entre les deux éléments eau et feu puisque « flammes » v. 9, 10, 11 voire flambe v. 11 « je flmabe » ! mythe de Narcisse réécrit puisque c’est ce feu qui la consume et qui cause sa perte par méconnaissance son amant c’est elle-même « pour me mirer uen fois encore dans le fleuve » 29 fleuve = miroir ce qui fait lien dans tout le poème (voire dans tout le recueil Alcools)

II. Un chant séduisant ?

1) Des voix multiples - carmen le chant ici , ce qui séduit c’est le personnage de la Loreley présenté comme une sorcière séductrice v. 1, 6, 10, 12 - mais à la différence du chant, ce sont les yeux, véritable incarnation de la beauté de la femme dans ce poème, qui symbolise ce chant. - Le chant fait état de différentes voix : celle de Loreley, de l’év^que et du poète - ref au mythe de Narcisse dont Loreley est l’écho, paroles incantatoires du religieux « priez plutôt pour moi la Vierge » v. 13 et paroles du poète qui rapporte la légende de la séductrice : alliance et dans le fond et dans la forme du pouvoir démiurgique de la poésie 2) Enchanteresse : écho au poète ? - beauté : attributs féminins chevelure (écho à « Nuit rhénane ») « blonde » v. 1, « cheveux déroulés » v. 31, « cheveux couleur de soleil » 38 + regard 38, 5 « aux yeux pleins de pierreries », 7 « mes yeux sont maudits », 9, 18, 23 « Lore aux yeux tremblants » qui agit comme une épithète homérique , 28, 29 - vers 28 et 29 « pour voir une fois encore mon beau château » // « pour me mirer une fois encore dans le fleuve » parallélisme de construction + mirer et voir ont le même sens mais attachement de la Loreley au rocher à la manière d’un récit étiologique qui explique la dépendance entre le lieu et le personnage et le verbe pronominal qui annonce la fin du lied avec la réf au mythe de Narcisse v. 36 « elle se penche alors et tombe dans le Rhin ». Toutefois, à la différence de ce mythe, la folie du personnage semble bel et bien être ce qui cause sa perte « Lore en folie » v. 23 et même le motif du regard est déconstruit « Lore aux yeux tremblants » + valeur prophétique v. 18 « si je me regardais il faudrait que j’en meure » qui peut suggérer qu’elle est seule cause dans sa mort avec les verbes pronominaux « me mirer » « si je me regardais » // entre regarder et mourir. - répétition également prophétique au vers 2 dans la PSR « qui laissait mourir d’amour » - réifiée v. 38 car elle symbolise le paysage comme s’il s’agissait d’une personnification de ce lieu + réification encore car yeux pleins de pierreries » écho au Rhin dernier vers « couleur du Rhin »

pour se faire véritable illustration du pouvoir incantatoire de la poésie. Les résonances avec « Nuit rhénane » créent tout un réseau au fil de l’eau (thématique liquide) qui structure et jalonne le recueil....


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