Plan détaillé Peut on être heureux dans un monde qui admet le mal PDF

Title Plan détaillé Peut on être heureux dans un monde qui admet le mal
Course Philosophie
Institution Lycée Général
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Summary

Plan très détaillé d'une dissertation en philosophie...


Description

Peut-on être heureux dans un monde qui admet le mal ?

Il a le mérite d'être personnel et réfléchi à partir du cours et d'autres sources. La problématisation est intéressante et a le souci de la précision. Il manque cependant une réflexion plus spécifique sur la dimension métaphysique du mal (par exemple la conception judéo-chrétienne - V. Texte de la Genèse). L'usage que tu fais du bonheur dans ses diverses acceptations (plaisir, quiétude, joie, béatitude) reste assez vague. La très bonne idée finale (ta thèse : on peut être heureux en combattant le mal) aurait mérité d'être mieux exploitée encore (par exemple avec l'éthique chrétienne).

Introduction : Le mot mal est un mot issu du latin malus signifiant funeste, mauvais. Il représente, en général, une souffrance qui affecte un individu de manière physique ou psychologique. Le mal représente une opposition de force ayant pour but d’anéantir autrui. En quoi le mal empêche-t-il certains d’être heureux ? Certains individus ne se montrent-ils pas heureux en dépit du mal causé autour d’eux ? Le mal est-il vraiment un mal chez tout le monde ? Ne peut-il pas être ignorance chez certains, pire, bonheur chez d’autres ? Au final, la philosophie n’aide -t-elle pas autrui à être heureux dans un monde tragique ? En revanche, le mal ne s’oppose t’il pas au bonheur ? Un monde qui accepte le mal, n’est-il pas un monde tragique dénué de tout bonheur ? Ou l’irrationnel nous construit-il un véritable bonheur ? Ne peut-on pas connaître le bonheur en combattant le mal ? En effet, pourquoi vivre en acceptant le mal alors que l’on peut être heureux en le combattant ? Pour y remédier, afin d’y répondre, dans un premier temps n ous verrons qu’un individu peut connaître le bonheur malgré les malheurs de ce monde. Ensuite, dans un second temps, nous verrons que le mal s’oppose au bonheur. Pour en finir, nous verrons qu’il est possible d’être heureux tout en combattant le mal.

IUn individu peut connaître le bonheur malgré les malheurs de ce monde 1) Certains individus connaissent le bonheur en ignorant le malheur des autres - Le but de la vie de certaines personnes ne se résume qu’uniquement à leur bonheur personnel. Ils ignorent tous les malheurs du monde et ne pensent qu’à bâtir leur vie de bonheur. Le mal se résume à très peu de chose pour eux. Exemple : Parasite, de Bong Joon-ho, film récemment récompensé par quatre Oscars montrant une famille bourgeoise ne se souciant que des ses problèmes, au final ridicules, par rapport à ceux de la famille plus populaire. 2) Certains individus font du mal leur bonheur -Le plaisir est un bonheur d’ordre sensible. Ainsi certains cèdent à leurs pulsions pour répondre à leur quête du bonheur. Ils sont heureux en acceptant le mal parce qu’ils désirent un monde formé ainsi (éternel cliché des «méchants contre les gentils »).

-Certains entrevoient dans le mal du plaisir, il s’agit d’un point de vue certes irrationnel mais il n’en demeu re pas moins que les sadiques, les bourreaux, les tortionnaires exultent dans la souffrance des autres. (Exemple des nazis voulant exterminer les juifs : plaisir à les massacrer chez certains, comme Klaus Barbie). 3) Dépasser le mal en poursuivant sur une voie philosophique -En nous construisant une sagesse personnelle, nous pouvons passer outre d’un monde qui admet le mal. (Frédéric Lenoir) -Stoïciens : la quiétude s’obtiendrai en corrigeant nos opinions des choses et laisser la vie suivre sa destinée. Dans l es chapitre 1.3 et 3 du Manuel d’Epictète, Epictète dépasse le mal en nous enseignant de ne pas nous fier aux apparences. Il en est de même pour la béatitude qui est un bonheur métaphysique qui nous demande un rapport à la vérité ainsi qu’à la sagesse. Transition : Chaque individu peut trouver son bonheur dans un monde qui admet le mal. Que ce soit ceux qui le provoque ou ceux qui l’admettent. Le mal peut être dépassé et faire émerger une quête du bonheur. Cependant, certes, tout le monde peut avoir accès au bonheur. Mais au final est-ce un réel bonheur d’adme ttre le mal et d’être heureux simultanément? Un monde qui admet le mal fait partie d’un monde tragique donc négatif pour voir émerger notre bonheur. De plus il est irrationnel d’être heureux à côté du malheur des autres. Aujourd’hui nous sommes touchés par le COVID-19, peut-on se sentir réellement heureux alors que des milliers de personnes meurent, voient leurs proches partir. Cette nouvelle position nous amène alors à reconsidérer notre bonheur.

II-Le mal s’oppose au bonheur 1) Un monde qui admet le mal est un monde tragique -Le tragique s’oppose par nature au bonheur. Nous avons deux tragiques. Le tragique premier qui est un mal d’origine naturel. Ainsi que le tragique second qui est représenté par la violence humaine : exemple de Primo Lévi qui se suicida parce que l’expérience dans les camps de concentration fût un trauma incommensurable /Le monde tragique de Zola décrit dans l’assommoir. 2) Admettre le mal dénuerait notre vie de sens, ainsi de tout bonheur -Dans un monde qui admet le mal, il n’y a plus d’objectifs moraux. La société n’a plus de but d’amélioration envers autrui. Au contraire, les hommes deviendraient bêtes sauvages ne sachant pas être heureux (les prisons, les punitions, l’éducation, seraient oubliés): monde abandonné à lui-même. Or le bonheur se conçoit sur du rationnel et la satisfaction de l’être (monde de mal= monde d’excès).

3) Notre éthique nous interdit d’être heureux tout en admettant le mal -Admettre le mal est immoral envers autrui, il n’y a plus de formes de respect et d’intelligible. La vie en société se fonde sur notre morale et notre éthique. Or un monde qui admettrait le mal détruit tout espoir d’être heureux du point de vue de l’éthique (=>Indécence du bonheur : populations souffrent / hors-la-loi à notre éthique). Un plaisir durable est un plaisir juste et rationnel, en relation avec notre éthique (calculs du plaisir par Bentham : Les plaisirs les plus purs et féconds sont les vertus traditionnelles à l’inverse des vices opposés) Transition : Jusque là nous vu un bonheur accessible à tous mais au final un bonheur égoïste et irrationnel. Reconnaître que l’on ne peut pas être heureux puisque nous admettons le mal est une thèse pessimiste et noire. Au final, ce que l’on n’a pas vu dans ce sujet, c’est la possibilité d’être heureux tout en combattant le mal. Pourquoi être heureux tout en admettant le mal ? Nous ne sommes pas obligés de l’admettre. Nous contribuons à notre prop re bonheur en le combattant. Entre optimiste et pessimiste, nous pouvons trouver un compromis. Nous pouvons satisfaire le côté moral tout en étant heureux et s’épanouir.

III- Il est possible d’être heureux tout en combattant le mal 1) Le bonheur des autres contribue à notre bonheur intime - Le bonheur énoncé précédemment se décrit comme un bonheur individuel, en approchant la question d’admettre le mal, ce bonheur s’avère comme égoïste. Pourquoi admettre le mal alors que nous pouvons être heureux en le combattant pour les autres? (Valeurs plus pures donc bonheur plus intense (Bentham)). Exemple du Tyran de Syracuse de Valerio Manfredi, un seigneur d’origine populaire luttant pour la cause des plus pauvres. -Un monde qui combat le mal est un monde juste et équitable. La quête du bonheur s’avère être , alors, plus aisée. Exemple : la réussite de projets ou un accès aux études seraient propice à la joie. Le plaisir serai aussi plus accessible (attention à bien les tempérer), il en de même pour la quiétude et la béatitude. Candide de Voltaire exprime un tel monde et résumerait parfaitement cette situation : « Cultiver son jardin » (reprit d’Epicure).

2) Satisfaire l’éthique et la morale érige notre bonheur -En combattant le mal, nous sommes menés vers une vie rationnelle et juste prônant la solidarité. Nous ne sommes pas gagnés par un poids qui contredit notre bonheur (angoisse diminuée). -Ethique et morale satisfaits : nous ne sommes pas hors-la-loi à nous-mêmes. Ex de la Shoah : les témoins et les victimes ont contribués à libérer la parole, à ne plus accepter ce mal profond qui les rongeait. Autre exemple, sur le COVID-19: respecter les consignes de sécurité pour le bien commun (engagement citoyen) : satisfaction. 3) Vaincre le mal pour gagner en équanimité -En nous mobilisant contre le mal, nous fournissons des efforts pour obtenir un résultat. Nous obtenons ainsi la joie. Nous avons peiné pour un obje ctif mais nous l’avons atteint (monde plus juste et rationnel). => Provoque alors l’ataraxie, chez les stoïciens, mais aussi une tranquillité profitable dans la quiétude et la béatitude. Exemple : la démocratie en Grèce Antique : démocratie= société vertueuse et équitable => Bonheur selon Platon. De plus, chez les stoïciens, le Logos concorde avec une vie en lien avec la Raison. Or, combattre l’irrationnel démontre d’actions vertueuses et bonnes pour autrui.

Conclusion : En définitive, le bonheur peut-être possible dans un monde qui admet le mal sous réserve d’éviter une quête effrénée du bonheur. Cependant, il n’y a aucune rationalité à accepter le mal. Nous pouvons toujours contourner le mal. Nous pouvons aussi admettre une impasse vis-à-vis du bonheur dans ce monde tragique. Il n’en demeure pas moins que nous pouvons aussi lutter contre le mal. Il existera certes des sacrifices mais il n’en sera que plus propice et pur. Il s’agira d’un véritable bonheur. Candide de Voltaire illustre parfaitement ce sujet. Au final, les formes du bonheur ne sont-elles pas toutes profitables dans une société équitable et épanouie. En revanche, la recherche du bonheur se montre trop démesurée. C’est pour cela que nous pouvons nous questionner sur les limites de la quête du bonheur, si elle n’est pas trop excessive....


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