Sciences de l\'éducation - 9e cours - La grille d\'observation de l\'enseignant PDF

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Sciences de l'éducation L1 STAPS...

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18/10/2017

9e cours

Sciences de l'éducation La grille d'observation de l'enseignant Préambule : il faut chercher à être le plus objectif possible 1. Définir ce que l'on veut voir 2. Catégoriser (catégories de critères d'observations) 3. Définir les critères d'observation 4. Recueillir les données 5. Analyser 6. Interpréter les résultats

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Définir ce que l'on veut voir : La discipline Le temps (temps de pratique effective par exemple) L'organisation La sécurité Les interactions entre l'enseignant et les élèves Les fonctions du maître dans la classe

Catégoriser : Principes de catégorisation : – Exhaustivité (toutes les observations doivent être classée par catégorie) – Exclusivité (chaque observation dans une seule catégorie) – Objectivité (identifier le critère de référence) – Pertinence (la catégorie est en rapport avec ce que l'on veut voir) Définir les critères d'observation : C'est décliner les grandes catégories pour les rendre « concrètes » Recueillir les données : C'est le travail sur le terrain. On observe en direct ou on enregistre par audio ou audio visuel. On compte, on chronomètre, on mesure... On répartit dans les catégories. Analyser : Analyse quantitative des données brutes (temps, nombre d'exercices...) Analyse qualitative des données traitées (pourcentage...) Interpréter : A partir des informations traitées, donner une explication de l’observation (réussie ou non? Pourquoi ?)

Les grilles d'observation de l'enseignant : La grille de Flanders : Le système FIAC (Flanders Interaction Analysis Category) L'hypothèse de Flanders : le développement du potentiel d'apprentissage des élèves est inversement proportionnel à leur degré de dépendance. Elle permet de relever les enchaînements d'interactions verbales enseignant-élèves. Catégories de Flanders : – Influence indirecte – Influence directe – Discours de l'élève – Silence

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L'influence indirecte du professeur : Accepte ou clarifie les sentiments de l'élève Fait des éloges ou encourage l'élève Accepte ou utilise les idées des élèves Pose des questions à propos du contenu ou la méthode aux élèves Fait un exposé ex cathedra (donne des faits, des opinions, ses propres idées)

L'influence directe du professeur : – Donne des directives (ordres) – Critique ou en appelle à son autorité (visant à changer le comportement inacceptable de l'élève, sanctionner...) Le discours de l'élève : – Répond aux questions et aux sollicitations du professeur – Prend spontanément la parole (intervention sans autorisation du professeur) Silence : – Silence, confusion (on ne peut pas déterminer qui parle professeur ou élèves)

Son fonctionnement : Enregistrer les interactions à l'aide d'un enregistreur sur au moins minutes ou en direct si on est suffisament familiarisé. Retranscrire l'ensemble des paroles à l'écrit Séquencer toutes les 3 sec ou 5 sec à l'aide d'un chronomètre (ou diviser en unités temporelles) Attribuer un numéro de catégorie à chaque unité de temps (de 1 à 10 par exemple). Si on hésite entre catégories on indique la plus éloignée de la catégorie médiane. Combiner les interactions 2 par 2 Placer les combinaisons dans une matrice (tableau à 2 entrées) comme ceci :

8

1

2

10

3

10

4

10

5

7

6

7

8

1

1

9

10

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

2

Calculer les pourcentages. Un profile, des zones ressortent => à interpréter Quelques résultats de la grille : – Les classes à haut niveau de motivation, qui reçoivent un score élevé à un inventaire d'attitudes positives à l'égard de leur professeur et de la scolarité sont aussi les classes où le professeur exerce une influence indirecte. Les classes dont l'attitude est défavorable au professeur et à la scolarité, ont le plus souvent des professeurs à influence directe. – Quand les modèles d’interactions dans la classe montrent que les élèves ont la possibilité d'exprimer leurs idées, et que ces idées sont utilisées dans les activités scolaires, les élèves semblent apprendre mieux, et avoir des attitudes plus favorables à l'égard du professeur et de la scolarité. – La liaison entre initiative de l'élève (influence indirectre du professeur) et la réussite n'est pas linéaire mais c'est une courbe à optimum (peu d'initiative = peu de réussite ; assez de liberté = bonne réussite ; trop de liberté = moins bonne réussite) – « ...Rien ne permet d'affirmer qu'un professeur doit éviter de dire à un élève qu'il se trompe, ou de lui donner une directive utile. Cependant, les professeurs qui utilisent en trop grande quantité ces procédés critiques dont des classes qui réussissent moins bien » Limites et perspectives de la grille : Même si on recherche la plus grande objectivité dans l'utilisation de cette grille, il n'en demeure pas

moins que la catégorisation est entâchée de subjectivité de la part de l'observateur. On peut se comparer à des moments différents ou comparer les enseignants entre eux....