Socialisation de genre PDF

Title Socialisation de genre
Author freud paris
Course Introduction à la psychologie sociale
Institution Université de Paris-Cité
Pages 4
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Summary

Socialisation de genre...


Description

Socialisation de genre Retour sur la vidéo de Catherine Vidal Le cerveau a-t-il un sexe ? Il n’y a pas de différence entre le cerveau des femmes et celui des hommes lorsqu’il s’agit des fonctions cognitives : la plasticité cérébrale et la diversité inter-individuelles (= liée à nos expériences de vie) font que les dif érences entre les cerveaux d’unf entre les sexes (ex : homme/femme pianistes => + semblable l’emportent sur les dif érencesf que homme pianiste vs. homme sportif).

ind

Mais alors pourquoi dire que le cerveau a un sexe ? Cela vient justifier les différences de traitement entre les hommes et les femmes.  Ef et de contraste f les dif érences à fl’

: on va chercher des dif érencesf intérieur du groupe.

entre les groupes en néglig

Comment expliquer les diff érences de réussites entre hommes et femmes sur certains tests psychologiques si elles ne proviennent pas de diff érences au niveau de nos cerveaux ? Les diff érences entre les scores obtenus par les hommes et les femmes sur les tests dès la naissance, en psycho ne prouvent pas que les dif érences sont présentesf dif érences peuvent être liées unf entraînement réalisé au fil des années. Exemple : représentation des objets dans l’espace VS aptitudes à manier le langage => les garçons sont incités à pratiquer des activités en extérieur (sport), alors que les filles sont incitées à jouer à l’intérieur, à bavarder...Ces activités sont plus propices pour les garçons à apprendre à se repérer dans l’espace et pour les filles à développer et utiliser le langage. Impact de l’estime de soi sur la réussite à certains tests. Exemple : si on présente à l’école un même test comme étant un test de géométrie ou de dessin on a des diff érences dans la réussite des filles => géométrie : score plus élevé des garçons par rapport aux filles / dessin : score des filles aussi bon que celui des garçons.

Expérience : Menace du stéréotype (Steele & Aronson, 1995) Recherche des causes de l’échec académique de certaines minorités ethniques, et notamment au rôle que pouvaient jouer les stéréotypes visant ces minorité (= noirs moins intelligents que les blancs). Ils ont fait passer à des étudiants, Noirs et Blancs, un test comprenant 27 items issus d’une épreuve d’évaluation utilisée dans les universités américaines – le Graduate Record Examination – et trois items portant sur la résolution d’anagrammes difficiles. Dans le premier groupe, les participants étaient informés que le test qu’ils allaient passer était révélateur de leurs capacités intellectuelles dans le domaine de la lecture et du raisonnement verbal. Dans le second groupe, la présentation du test ne faisait aucunement référence à la notion de «capacités intellectuelles».  Hypothèse : le fait d’être la cible d’un stéréotype négatif, et de pouvoir potentiellement être jugés en fonction de ce stéréotype induirait chez les participants

Noirs une pression psychologique supplémentaire (en plus de l’anxiété induite par le fait d’être évalué). C’est cette pression qui viendrait interférer avec leurs performances. Les résultats obtenus sont cohérents avec ces hypothèses => c’est cette pression psychologique particulière, relative à l’existence d’un stéréotype concernant les performances d’une catégorie sociale particulière, et influant sur les performances des représentants de cette catégorie, qui est nommée menace du stéréotype. Cette menace se caractérise par la peur de confirmer , par ses performances, le stéréotype négatif de son groupe. Et cette peur viendrait diminuer les performances au test d’intelligence.

Caractéristiques de la menace du stéréotype (voir fiche notion n°10). Pourquoi les diff érences hommes / femmes sont-elles perçues comme aussi évidentes d’après vous? Qu’est-ce qui rend cette forme de catégorisation sociale si particulière ? Quelle est l’influence de la catégorisation de sexe sur la perception sociale ? Pourquoi cette catégorie est aussi puissante, effi cace ? 1) Puissance inférentielle de la catégorisation de sexe C’est une façon de catégoriser les gens qui est très prégnante, catégorie très accessible. Le sexe est l’un des premiers indices identificatoires du sujet lorsqu’on rencontre quelqu’un. Le monde social est organisé autour de cette catégorisation, dès la naissance. 2) Influence de la catégorisation de sexe sur la perception sociale Goldberg (1968) : une même œuvre est plus favorablement évaluée quand les lecteurs ou spectateurs pensent que l’auteur est un homme plutôt qu’une femme => il suffit que les gens aient connaissance de l’appartenance de sexe de qqn pour que se déclenchent des stéréotypes sexués, le plus souvent sans qu’ils en aient conscience. 3) L’essentialisation (voir fiche notion n°13) “Les stéréotypes seraient facilement perçus comme des catégories naturelles lorsque les groupes peuvent être identifiés en fonction de caractéristiques physiques. Ceci expliquerait leur puissance : l’idée d’essence suggère en eff et que les observateurs considéreront la catégorisation de la cible comme reflétant sa vraie identité, sa vraie nature.” (Schadron,2006) => croire que des caractéristiques sont dans l’essence du groupe donne à l'observateur l'impression de connaître quelque chose de leur nature profonde (ex : ils sont tous pareils parce que c'est dans leur nature) et donne la possibilité de les juger (= nature, essence qui est bonne ou mauvaise). Le sexisme repose sur l’essentialisation des catégories de sexe => les femmes seraient naturellement douces, maternelles, douées pour le langage, aptes à exprimer leurs émotions, alors que les hommes seraient naturellement agressifs, logiques, aptes à diriger... On aura donc tendance à juger les hommes et les femmes en fonction de leurs appartenances à ce groupe => on va les traiter dif éremment f , avoir des attentes différentes selon leur appartenance à l’une ou l’autre des catégories. 4) La puissance de la richesse d’évocation de l’étiquette homme/femme (Hurtig) : saillance et constance de la catégorisation homme/femme.

Saillance et constance : précoce et grande familiarité de chaque individu avec l’autre sexe + universalité de cette catégorisation + assignation à la naissance à un sexe ou à l’autre (cf. étiquetage), le plus souvent constante tout au long de la vie + précocité chez l’enfant du recours à la catégorisation (= dès 2ans et demi/3 ans) + valeur fortement prescriptive des caractéristiques attribuées à chaque sexe (“rôles de sexe”). Caractère dichotomique de ce système de catégorisation sociale qui rend le traitement mental très aisé : il est habituellement très simple de savoir si un individu est un homme ou une femme, et on est souvent un peu perturbé quand on ne sait pas (ex : personnes dont le prénom ou le physique n’est pas directement évocateur). Les rapports entretenus par les groupes hommes / femmes : il s’agit de rapports de pouvoir, de domination du sexe masculin sur le sexe féminin qui existent de façon très précoce, dès les relations entre les enfants. Quelle est pour vous la différence entre sexe et genre ? Le sexe (sex) biologique ≠ le genre (gender) construction sociale (hiérarchisé). Le mot «sexe» se réfère davantage aux caractéristiques biologiques et physiologiques qui dif érencient f les hommes des femmes. Le mot "genre" sert à évoquer les rôles qui sont déterminés socialement, les comportements, les activités et les attributs qu'une société considère comme appropriés pour les hommes et les femmes.  En d'autres termes : "Les hommes" et les "femmes" sont deux catégories de sexes, tandis que des concepts "masculins" et "féminins" correspondent à des catégories de "genre" (Site de l’OMS)  ATTENTION : la théorie du genre (ou du gender) n’existe pas. En quoi l’attitude des parents et de l’entourage d’un bébé a-t-elle un impact sur le fait qu’il / elle adopte un modèle masculin/féminin ? Les enfants ne sont capable de s’identifier comme fille ou garçon que vers deux ans et demi / trois ans. Pourtant bien avant cet âge, les enfants évoluent dans un contexte sexué (ex : gender reveal, préparation de la chambre, choix des jouets, vêtements par les parents et l’entourage). Cet univers sexué vient bien de l’entourage de l’enfant et non de lui, et c’est ce contexte qui l’amène à adopter un modèle féminin ou masculin. De plus, les adultes ont tendance à s’adresser et à s’occuper dif éremmentf des bébés garçons (ex : les promener, les porter) ou filles (ex : leur parler, leur sourire) et à interpréter dif éremment f leurs pleurs (ex : garçon => colère, fille => tristesse) . Ces réactions dif érenciées f sont totalement inconscientes.  Condry & Condry (1976) : des adultes observant un bébé de 9 mois le décrivent diff éremment selon qu’ils pensent observer un garçon (actif et colérique) ou une fille (peureuse). Plus tard, on va considérer comme plus ou moins “acceptables” certains comportements selon que l’enfant soit une fille ou un garçon (ex : on acceptera plus facilement d’un garçon que d’une fille qu’il soit bagarreur). Tout l’entourage (parents, famille, enseignants) va participer à imprégner l’enfant de ce modèle féminin/masculin, MAIS ceci ne veut pas dire que les choses sont irrémédiable. Les choses peuvent changer au fil du temps (cf. plasticité cérébrale).

 Cette question nous amène naturellement à la notion de socialisation de genre. Qu’entend-t-on d’après vous quand on parle de socialisation de genre ? Connaissezvous des exemples permettant d’illustrer ce qu’est la socialisation de genre ?...


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