Socialisation - cours complet PDF

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Chapitre 2 : la socialisation Définition : processus par lequel les individus intériorisent les valeurs, les normes, des pratiques et des représentations de la société en général ou du groupe social auquel on appartient. Il y des normes strictes, explicites, codifiées avec une loi et des interdits. On peut avoir une sanction réelle plus ou moins forte. Mais il y a également des normes souples et implicites qui sont de l’ordre des habitudes et des coutumes. Si on transgresse la norme on a des sanctions qui seraient plus symboliques. Les valeurs définissent un jugement, une morale, une politique, une religion, un esthétisme. Ces valeurs et ces normes sont relatives, elles peuvent être spécifiques à une société donnée. Ces normes et ces valeurs sont au fondement de l’action car elles vont diriger nos pratiques et nos types de représentation. C’est donc un système d’interprétation. les pratiques sont donc les modalités concrètes de l’action. Comment un être biologique va se transformer en un être social propre à une société donnée. Différence entre ce qui vient de l’inné, du biologique et de l’acquis, de l’apprentissage. On peut aussi mettre en avant la notion de l’expérience (passé, dégager des déterminismes sociaux et biologiques). Avant l’intelligence était vue comme inné.  Construction d’une identité sociale Quand se produit la socialisation ? On parle de socialisation primaire et secondaire : -

Primaire : enfance, les bases sont posées Secondaire : âge adulte, les différents groupes sociaux nous font évoluer

Agents / instances socialisation : -

Parents, famille Ecole Groupes de pairs (amis…) Média de masse Formation / travail

Il peut avoir des resocialisation dans des cas extrêmes, il est donc pris en charge dans des institutions totales (prison, asile psychiatrique, secte religieuse). Dans des cas d’élévation sociale (milieu populaire à des milieux très élevés) on peut parler d’acculturation (Hoggarth). On parle aussi de transfuge de classe. On a deux types de socialisation : -

Manifeste : apprendre quelque chose à un enfant, volontaire, systématique, organisé (politesse, propreté…). On peut le faire par la répétition des bons gestes demandés, ou par de la sanction (récompense ou punition). Latente : socialisation qui n’est pas toujours faite volontairement (interaction quotidienne avec l’enfant), c’est la plus efficace. Comme elle n’est pas dite on ne peut pas s’y opposer clairement. Cela se fait par l’imitation ou des jeux de rôle (Piget).

Cela permet de la cohésion sociale qui permet aussi une différenciation. Cela explique aussi la reproduction sociale (une société se reproduit à l’identique au fil du temps). Mais on observe également le changement social. -

Conformité / déviance

Dans le lien avec la famille le rôle des émotions est important. C’est également la première ressource du bébé pour qu’il se construise.    

Construction d’alliance entre les groupes Liens filiation entre les générations Définit les rôles sexuels Unité économique

Enfant aujourd’hui : droit, centre de l’intérêt des familles. Mais ça n’a pas toujours été le cas. Le développement ethnologie et anthropologie est différent selon les sociétés. Ph Ariès : appariation de l’enfance au 17ème siècle (avant représenté comme un petit adulte) E Badinter : question de l’amour maternelle qui est une condition sociale (ce n’est pas naturel et évident). L’enfant a encore un statut très insignifiant. Il y a une gêne pour les femmes qui travaillent : refus, absence de l’allaitement maternel qui est pourtant une protection importante. Si la gêne est trop importante il peut y avoir des abandons.  Appel à des nourrices dans toutes les classes de population On a peut remarquer des comportements à risque : -

Dormir dans le lit : écrasement Baptême dans des eaux glacées

Cela parait très choquant de notre point de vue : on a une mise à distance. Beaucoup d’enfants meurent (5 à 15%) dans le trajet pour aller chez les nourrices à la campagne. On a également un manque de soin, d’hygiène. Si les enfants ont survécu ils vont après chez des précepteurs et revoient leurs parents à l’âge adulte. Marques de froideur : -

Protection envers le risque de voir disparaitre les enfants Parce que les mères montrent peu de signes d’affection pour les enfants : mortalité importante

 Nuit pour la constitution d’une force armée  Remonter la courbe de croissance Mobilisation des mères pour protéger ses enfants. L’éducation va commencer à apparaitre aussi : il vaut mieux avoir moins d’enfants mais mieux éduquer. Enfant : capital qu’il faut soigner, dans la famille bourgeoise il va être de plus en plus encadré (psychologie, pédiatrie…). Il devient valorisé au sein de la famille (toujours dans la rationalité). Principe d’éducation : autorité et contrôle La bourgeoisie va dominer et inciter les familles ouvrières à faire pareil. Monde ouvrier : -

Logement est loué, beaucoup de maladie Famille vit au jour le jour et ne peut pas se projeter dans l’éducation

Cette famille qui a beaucoup d’enfant : les enfants peuvent ramener de l’argent, et ils sont une assurance de leur vieillesse. Ils n’ont pas le souci de l’éducation des enfants.

Volonté de la bourgeoisie : changer leur regard sur l’éducation -

Ils veulent introduire le contrôle des naissances : développement médecin, école et ils vont encourager les mères de s’occuper de leurs enfants (c’est donc un signe d’embourgeoisement) Apprendre la propreté

La famille d’aujourd’hui : -

Famille nucléaire : couple, ses enfants avec l’image que c’est la famille type. Elle a essentiellement existé de 20ème siècle.

Années 60 : grosse transformation de la famille

-

 Travail des femmes  Législation : Réduction du temps travail  Homoparentalité  Contraception  Développement du divorce (poids de la religion qui baisse) permis par le travail des femmes qui peut leur donner une autonomie financière  Naissance hors mariage permis par la législation

On a donc une croissance du nombre de famille recomposée. 

Baisse du taux de fécondité : on passe des naissances subies, a des naissance choisies (pilule, contraception…)

On a aussi un allongement de la jeunesse : on reste plus longtemps chez les parents (les filles partent plus tôt que les hommes). Les filles ont plus souvent une activité rémunérée que les hommes. La famille nucléaire n’est plus du tout la norme et aujourd’hui elle est plus basée sur les sentiments. Cela rend les familles plus fragiles, plus diverses et plus multiples. Ça reste un arrangement économique. Enfant : nouveau statut, apparition de l’enfant roi. Françoise Dolto : enfant est une personne qui doit être écouté, il a une personnalité propre, il faut l’aider à s’épanouir. Il faut apprendre à l’enfant : -

Socialisation Subjectivation : épanoui mais conforme aux normes sociales

Les milieux sociaux ont des conceptions différentes de ce que doit être l’éducation de l’enfant. 

Socialisation de classe

Bourdieu : habitus : produit de la socialisation primaire, ensemble des valeurs, normes, pratique qui nous sont inculquées par la famille Habitus différents : Alimentation -

Agréable, pas d’ordre, notion de liberté, plat élastique qui peuvent se partager Bourgeoisie : exercice où on sait maitriser, horaires précis, dans un but précis, on ne se précipite pas sur la nourriture, en faire quelque chose comme un cérémonie social

Socialisation genrée : -

Façon de parler : plus d’interactions avec les garçons

-

Nourriture : les garçons sont plus nourris Façon de le porter Attribuer du sens aux pleurs (garçon : colère / fille : peur) Mère grande partie tâche domestique et soin et homme : ludique

Pour l’enfant :        

2 ans : apparition de l’identité de genre, savent dire le sexe des individus 3-4ans : stabilité de genre, sexe donnée stable dans le temps 7 ans : constance du genre, intégration de son genre Arrive à se comporter selon leur sexe

Durée de la socialisation Lieu de rencontre de différentes instances de socialisation Les parents rentrent de plus en plus à l’école Groupe de pairs (enfants du même âge)

Ecole : lieu de contact, d’articulation des autres formes de socialisation

   

 Forme scolaire : action de l’école sur les enfants. Guy VINCENT. La relation pédagogique : relation entre élèves et enseignants ainsi que élèves-élèves. Dans cette relation pédagogique, il n’y a pas égalité de pouvoir (le maitre a l’autorité) Règles impersonnelles (faire ses devoirs) : violence symbolique légitime -> répond à un pouvoir symbolique Ordonné méthodiquement = programme, mise en règle, mise en exercice Ecrit : on doit l’apprendre  Curriculum : contenu d’enseignement, transmis par la forme scolaire o Formel : le programme, contenu de l’enseignement o o

Réel : ce qu’on apprend vraiment, ce qu’on retient Caché : ce qu’on apprend sans que ce soit dans les programmes (tricher, opposition à l’adulte)

Forme scolaire propose un rapport au temps (placé par rapport à son âge, volume horaire pour chaque discipline, rapport au temps) et à l’espace (lieu particulier spécifique Ecole républicaine : répandu à tous sur l’ensemble du territoire A partir du XVIIIème : -

Primaire : école du peuple Secondaire : école de la bourgeoisie

Ecole de masse Collège unique : 1975 … Rapport école société s’affaiblit progressivement  développement de la culture juvénile Transformation De plus en plus : psychologie de l’enfant Ecole : 

Professionnels de l’enfance : prendre en charge l’enfant et l’adolescent qui vont être pourvoyeur Rééducation de l’enfant (orthophoniste, travail spécifique de l’enfant)

Il faut accompagner l’enfant dans son développement intellectuel, et moteur. Etat : assurer les droits de l’enfant, protection sociale de l’enfant sans danger 

Professionnels des loisirs avec une législation, ces intervenants prennent en charge l’enfant

Ils sont porteurs de norme éducative spécifique qui va être transmises aux familles  Normes alimentations, éveil, gestion du sommeil Ces normes peuvent être en tension (pas toujours les même discours) Fond : personne unique qui doit se construire Mode collectif, mode individuel : Concurrence avec les autres modes de socialisation Instance de socialisation : médias Propose des mêmes normes et mêmes gouts culturels, choix moraux qu’il va devoir faire (comment agir dans telles ou telles situations) Côté factice à les présenter séparemment...