Psychologie sociale - Cours complet PDF

Title Psychologie sociale - Cours complet
Author Maeva
Course Psychologie Sociale
Institution Université Clermont-Auvergne
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Psychologie sociale - Cours complet...


Description

L2 – S3 – CM – Psychologie Sociale

PSYCHOLOGIE SOCIALE Examen final : QCM REGRESSIF et questions ouvertes sur le TD

L’AGRESSION Introduction L’agression recouvre un grand nombre de phénomènes interindividuels : bagarre, dispute de couple violente, jusqu’à des comportements intergroupes : agresser à cause d’un groupe social, les guerres, le terrorisme). Explications par : des facteurs individuels, physiologiques, anatomiques ou par la personnalité. Il y a également des facteurs contextuels de court ou de long terme : histoire personnelle, (participe à la personnalité), la socialisation et la culture. Qu’est-ce qu’on transmet dans une société donnée comme message par rapport à l’agressivité ? Le contexte joue un rôle.

L’étendue du problème : quelques chiffres en France Au niveau familial, en France chaque année, 100 000 enfants sont mis en danger (1/10 femme est victime de violences). Au niveau sociétal, en France chaque année, il y a 1 000 000 de condamnations dont 300 000 peines de prison parmi lesquels 100 000 sont prononcés pour atteinte aux personnes (homicides volontaires, viols). Forte augmentation depuis 2004 pour les coups et blessures volontaires : +40% : 60 à 80 000. Parmi les condamnés, il y a 8 à 9% de mineurs (chiffre stable). 75% des condamnés ont moins de 40 ans, et 90% sont des hommes. Etude par des historiens (1976), qui était un recensement du nombre de guerres connues ; ils ont recensé 14 500 guerres. Depuis il y en a beaucoup à ajouter ; Vietnam, Afghanistan, Yougoslavie, Irak etc… Rien qu’au 20ème siècle : au moins un conflit dans 114 des 121 plus grands pays du monde. D’où vient cette agressivité ? Est-ce inné ou acquis ?

Définitions Agression : comportement dirigé contre autrui avec l’intention de faire mal ou de blesser. On voit dans cette définition 2 formes d’agressions : physique et psychologique. Priver quelqu’un d’une récompense est aussi vu comme une agression. Distinction entre l’agression hostile dans laquelle le but est d’agresser, et l’agression instrumentale n’est qu’un moyen pour atteindre un autre but.

Les facteurs à l’origine des comportements agressifs. A. Les approches centrées sur l’individu a.

Les théories instinctives, pulsionnelles

L’idée est que l’agression est un instinct chez l’être humain. Popularisée par Freud (1930) en psychanalyse, et Lorenz (1966) en éthologie. L’idée ici est que les êtres humains, comme les animaux, naissent avec des pulsions agressives. Cette approche est pessimiste, car dans ce cas-là l’agression est un comportement inévitable. Métaphore du réservoir : période de paix vs période de guerres atroces. Chez l’être humain il y aurait alors des pulsions qui s’accumulent, ces pulsions sont refoulées. Les pulsions s’accumuleraient alors comme un réservoir qui se remplie. A un moment, le réservoir doit se vider. 1

L2 – S3 – CM – Psychologie Sociale Pour Lorenz, le développement technologique a contrarié les inhibitions développées au cours de l’évolution. Aujourd’hui, on peut tuer plus car : armes biologiques, drones, nucléaire, armes à feu…  Aucun espoir, alors ? Il reste l’hypothèse de la catharsis : les comportements et les sentiments agressifs diminuent suite à leur expression (directe ou observée). Lorenz disait qu’il fallait à tout prix développer les compétitions athlétiques pour diminuer la violence. Cette croyance est fortement ancrée dans le sens commun, pourtant, toutes les études scientifiques invalident l’hypothèse de la catharsis. Etudes de terrains réalisées : Sipes (1973) : il a comparé les cultures sur leurs tendances guerrières et leurs compétitions sportives. Les cultures les plus guerrières sont aussi celles qui privilégient le plus les compétitions sportives (Spartiates : culture très guerrière et grande place pour la compétition sportive + Allemagne Hitlérienne). Il a comparé l’agressivité globale des athlètes de haut niveau par rapport à la population : leur taux d’agressivité est plus élevé. ≠ catharsis Patterson (1974) : il a suivi plusieurs équipes de football toute une saison sportive. Il a regardé l’évolution de leurs comportements d’agression. Il a alors observé une augmentation de l’agressivité de ces joueurs au fur à mesure de la saison. ≠catharsis Etudes de laboratoires réalisées : On énerve les sujets et on les aide à se défouler en leur faisant faire des efforts physiques, du vélo… La catharsis physique ne diminue pas l’agressivité mais tend à l’augmenter. La revanche ne diminue pas l’agressivité, mais l’augmente. La catharsis verbale : étude sur 1243 couples : on a encouragé ces couples à se défouler. L’étude a dû être arrêtée d’urgence car la violence a vite pris le dessus. Pourquoi aujourd’hui encore avons-nous cette croyance en la catharsis ? Parce qu’on s’est intéressés au vécu objectif des sujets. Mais dans le vécu subjectif : il y a sensation de diminution de la tension intérieure. 3 conditions alors nécessaires : Il faut que l’agression soit dirigée contre la source d’irritation Il faut que l’agresseur perçoive son agression comme justifiée La cible de l’agression ne doit pas être intimidante !!! La diminution de cette tension intérieure ne diminue pas l’agression !!! L’effet de catharsis a été à la fois surestimé et mal compris. Mais cette idée est toujours répandue : inscription de l’enfant à la boxe pour canaliser son agressivité : faux ! Ces théories instinctives sont également critiquées pour leur circularité : pourquoi les gens sont-ils agressifs ? Parce qu’ils ont des instincts agressifs ? Pourquoi ? Parce qu’ils sont agressifs… Wilson (1975), a reformulé cette théorie : il existe chez l’être humain une prédisposition biologique à l’agression. Pour Wilson, cette agression va se déclencher dans certaines situations de l’ordre de la survie individuelle et de la reproduction donc survie de l’espèce. Mais l’agression a toujours un coût : blessure, mort… On agresse alors que s’il y a un gain potentiel élevé ou si on n’a pas le choix. Sinon, on choisit plutôt la fuite. Le problème de circularité reste présent : les « espèces animales ont besoin de l’agressivité pour survivre, la preuve : celles qui vivent aujourd’hui sont agressives ».

b. Facteurs anatomiques et physiologiques Lésions cérébrales Lors de lésions dans les lobes temporaux et frontaux, il y a désinhibition, et également de l’agressivité. Egalement dans le système limbique (amygdale). Ce peuvent être des tumeurs, anoxies, infections. Cas Charles Whitman, USA 1960’s. Cet homme a subitement tué sa femme, sa mère et 14 personnes au hasard. Cette agressivité soudaine était inattendue. Abattu par la police. Autopsie : tumeur dans le lobe temporal. Des études alors se sont développées et ont prouvé que ce genre de tumeurs pouvaient rendre agressifs. 2

L2 – S3 – CM – Psychologie Sociale

Hormones La testostérone serait à la base de la différence d’agressivité entre les hommes et les femmes. Olweus, 1986, a étudié les adolescents. Les adolescents sont provoqués par l’expérimentateur. On regarde sa tendance à répondre de façon agressive. Il a également mesuré le taux de testostérone dans le sang. La corrélation est positive. !!! Etudes corrélationnelles !!! Corrélation ≠ causalité On peut alors penser que l’agressivité pourraient augmenter le taux de testostérone dans le sang. Exemple de Booth & Coll. (1999) : calcul du taux de testostérone chez les joueurs de tennis : taux de testostérone en pic après une victoire. Rowe & Coll. (2004) : la testostérone est un facteur qui prédispose à l’agressivité : si l’individu est agressif, cette hormone peut influencer l’intensité de l’agression. Mais ce n’est en aucun cas un facteur déclencheur. Drogues et alcools Brushman & Cooper (1990) : de façon générale, l’alcool augmente l’agressivité. Myerscough & Taylor (1985) : marijuana à dose G1 : faible, G2 : moyenne, G3 : élevée. Puis les sujets participent à un jeu de compétition agressive. 11 manettes qui envoient des chocs électriques à l’autre (collègue de l’expérimentateur). Au signal les deux doivent envoyer un choc le plus rapidement possible de l’intensité voulue. Celui qui est plus rapide envoie le choc mais ne reçoit pas le choc de l’autre, mais voit ce que l’autre lui avait réservé. Tout est prévu à l’avance. VD : intensité des chocs. Agressivité : G1 > G2 et G3.  Les sujets ayant consommé le moins de marijuana sont moins agressifs . Taylor & Coll. (1976) : comparaison marijuana / alcool G1-2 : gingembre + alcool G3-4 : gingembre + marijuana G5-6 : gingembre + huile de menthe Dose faible ou forte. Puis même expérience de chocs électriques. Alcool Marijuana Témoin (menthe)

Faible dose 2.1 3.1 3.9

Forte dose 5.4 1.9

 Pourquoi les médias parlent d’agressivité en lien avec le cannabis et la marijuana ? Différence court vs long terme A long terme : il y aurait une hausse de l’agressivité (Epstein, 2000) Effets pharmacologiques : hypothèse de désinhibition, l’alcool aurait un effet d’excitation sur les zones cérébrales qui contrôlent l’agressivité alors que la marijuana aurait un effet calmant. L’alcool réduit les capacités de l’individu à contrôler son agressivité. Effet des attentes : l’alcool a été considéré longtemps comme une excuse d’agression. Richardson & Campbell (1980) : le consommateur s’attend à être plus impulsif en buvant. Begue & Al. (2008) : des gens participent à ce qu’ils croient être un test sur différentes marques alimentaires, on leur fait goûter une boisson dans laquelle il y a soi-disant de l’alcool. Plus complice qui est désagréable avec le sujet. Puis le sujet étudié doit choisir une quantité de tabasco dans la purée à donner au complice. On mesure la quantité de tabasco. C’est l’effet des attentes. Quantité d’alcool réellement ingérée

Quantité d’alcool que les sujets croient avoir ingéré Aucune Faible Elevée 3

L2 – S3 – CM – Psychologie Sociale Aucune Faible élevée

+ + +

++ ++ ++

+++ +++ +++

Effet de diminution des capacités attentionnelles : quand on a bu de l’alcool, on évalue moins finement les situations, on va plutôt traiter les éléments saillants de la situation (quelqu’un nous provoque, bouscule…). Les sujets qui ont l’habitude de consommer de l’alcool sont moins agressifs que les sujets qui n’ont pas l’habitude de boire à quantité équivalente.  notre foie devient plus réactif à l’alcool avec l’habitude de boire.

c.

Influence de la personnalité

Lore et Schulz (1993) : il y a des différences d’agressivité interindividuelles : certaines personnes sont plus agressives que d’autres. Olweus (1979) : résumé de 16 études qui confirme qu’au niveau intra-individuel on retrouve une stabilité de l’agressivité dans le temps. Huesmann et Al. (1984) : est-ce qu’on peut prédire d’un enfant quel sera son taux d’agressivité à l’âge adulte ? Il a évalué l’agressivité d’enfants de 8 ans. Les enfants s’évaluaient entre eux. IL fait une nouvelle étude avec les enfants maintenant âgés de 30 ans : il regarde les casiers judiciaires. Il trouve une corrélation positive modérée. Aussi bien pour les filles que pour les garçons.  Cependant l’agressivité chez l’enfant ne se résout pas tout seul : intervention nécessaire. Escalade de la violence chez les adolescents : chez des adolescents de 18 ans, 73% qui sont condamnés pour des agressions violentes (utilisation d’arme, viol…) ont un passé de comportement plus « bénin ». Pour les autres, c’est un brusque passage à l’acte (dû à l’influence d’autres personnes, « bouffée » agressive). Traits de personnalité chez l’adulte prédicteurs : Irritabilité Impulsivité Susceptibilité au plan émotionnel Tendance à la rumination Estime de soi  haute et instable Dodge (1980) : interprétation des situations ambiguës. Hypothèse : enfants agressifs interprètent systématiquement les comportements ambigus comme de l’agression à leur égard.  Réponse agressive. Enfants agressifs (G1) ou non-agressifs (G2) Casse-tête à résoudre Le casse-tête est renversé par un autre enfant complice : Provocation Accident Ambigu VD : réaction du sujet Provocation Accident Ambiguïté

Habituellement agressifs ++ -++

Habituellement peu agressifs ++ ---

Facteurs génétiques ? Apprentissage ? Lagerspetz (1964) : agressivité chez les animaux : 2 catégories de rats distinctes (pacifique/agressive) en six générations. Dans chaque groupe il sélectionne les plus pacifiques 4

L2 – S3 – CM – Psychologie Sociale et les plus agressifs et les laisse se reproduire entre eux. Rushton et Al. (1986) : jumeaux humains. Il a comparé les jumeaux homozygotes et les hétérozygotes. En termes d’agressivité, les jumeaux homozygotes se ressemblent beaucoup plus que les hétérozygotes. Ce type d’étude est controversé : confusion hérédité/apprentissage. Mednick et Al. (1987) : il compare les casiers judiciaires à l’âge adulte entre : Des enfants adoptés et leurs parents biologiques Entre enfants adoptés et leurs parents adoptifs Entre enfants élevés par leurs parents biologiques et parents adoptif.  Effets dans tous les cas, mais 3 > 1 > 2. Donc effet d’apprentissage. Mais les effets sont faibles. Par exemple, le groupe 3 (le + fort) : si les parents n’ont pas de casier, il y a 13,5% d’enfants qui ont un casier. Si les deux parents ont un casier : 26% des enfants en ont un.  ¾ enfants dont les parents sont délinquants ne le deviennent pas !

B. Le contexte social L’agression s’apprend très facilement. Premier moyen d’apprentissage est le conditionnement instrumental : si récompenses alors agressivité ultérieure. Ex : « il a du caractère ce petit, il ne se laisse pas faire » (garçon) ; « dis-donc petite souillon, ça ne va pas de te battre comme ça » (fille). Le deuxième est l’apprentissage par imitation.

1. Bandura et l’imitation ou le modelage social Mécanisme souvent automatique. Ex : rires dans les séries télé : on rit plus quand les rires sont préenregistrés. Commerce de la « claque » inventé en 1820 : gens payés pour applaudir au bon moment proposés aux directeurs d’opéras. Modèle en deux étapes : Acquisition du comportement à imiter : requiert l’attention du sujet, une bonne rétention en mémoire Performance, reproduction du comportement : requiert une bonne reproduction motrice et sa motivation. Problème de Bandura : trouver des comportements « originaux » spécifiques, non acquis avant l’expérience. Les comportements agressifs permettent une variété de comportements originaux.  Bandura, Ross & Ross (1963) : école maternelle. Les enfants vont très facilement reproduire des comportements agressifs observés. Enfants dans une pièce avec le jouet « clown Bobo ». Au départ, les enfants ne s’intéressent pas à ce jouet. C1 : puis un adulte entre dans la pièce et va avoir un comportement agressif (verbal + physique) envers le clown Bobo. Dans C2 : l’adulte est pacifique. On observe ensuite le comportement de l’enfant après le départ de l’adulte.  Les enfants reproduisent le comportement de l’adulte. Les garçons imitent plus les comportements agressifs que les filles. Pas de différence sur l’agressivité verbale. Hicks (1965) : effet se maintient après 8 mois ! Imitation est donc un facteur majeur d’explication des comportements agressifs.

2. Les modérateurs des effets de modelage Renforcements Récompenses : matérielle (bonbons, argent, promotion sociale), ou psychologique (reconnaissance sociale, statut social, voire souffrance victime). Les renforcements peuvent être directs : l’acteur du comportement est directement récompensé. Ou vicariants : observation du renforcement attribué à une autre personne. Les renforcements vicariants sont aussi efficaces que les renforcements directs : les deux donnent une information sur ce qui est bien et sur ce qui est mal.

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L2 – S3 – CM – Psychologie Sociale Bandura (1965) : enfants d’école maternelle, qui voient un film dans lequel un adulte est agressif verbalement et physiquement envers les jouets. A la fin du film : L’adulte y est récompensé (C1) L’adulte y est puni (C2) L’adulte n’y est ni puni ni récompensé (C3) On observe l’enfant après le film : les sujets du groupe 2 sont moins agressifs que ceux du groupe 3 et ceux du groupe 1. G1=G3 ! !!! Modèle Bandura = étape performance !!!  Efficacité du renforcement vicariant. Pas de punition revient à un renforcement positif. Il faut donc faire attention à la télévision et aux jeux vidéo. Bandura (1965), suite : on demande aux enfants de se rappeler des comportements de l’adulte dans le film. !!! Modèle Bandura = phase d’acquisition !!! Les trois groupes de sujet ont aussi bien retenu le comportement de l’adulte. On y voit le rôle du renforcement dans l’expression du comportement acquis. L’identification à l’agresseur On imite plus un modèle qui nous ressemble (sexe, âge, nationalité…). Le statut du modèle Plus d’imitation d’un modèle perçu comme compétent, prestigieux, de haut statut social… ex : le coup de boule de Zidane à la Coupe du Monde.

BILAN CONTEXTE SOCIAL :  L’agression a des bases biologiques, mais est également extrêmement vit apprise par l’imitation. Eron (1986) : il est possible de diminuer l’agression en proposant des modèles non-violents. Si on fait voir des séries violentes et qu’à la suite on fait jouer à des jeux de rôle, le comportement y est encore plus agressif (fixation, apprentissage).

C. La culture 1. Les différences culturelles Grandes différences entre pays ou au sein de certains pays : - Montagu (1976) : a observé différentes communautés dans lesquelles la violence est découragée culturellement → amish aux EU. → Glorification de la violence dans pays occidentaux mais différences entre pays : USA > Canada > France > Espagne = mesurée par homicides. Pays occidentaux, taux de 10 homicides/an VS 60-100 pour 1000/an aux Etats-Unis VS 10-15 pour le Canada.  Pourquoi autant d'homicides / violence ? Possession d'armes à feu : 300 000 000 d'armes en circulation aux Etats-Unis → augmentation de la violence dû au port d'armes. Expérience de Cook & Moore (1999) qui ont regardé ce qu'il se passait dans les états américains mettant en place un contrôle des armes à feu → moins de morts mais pas moins de violence (on tue moins facilement avec une batte de base-ball qu'avec une arme à feu). Aussi, aux EU, les gens achètent des armes pour se protéger des cambrioleurs (their own security) vs Suisse c'est plus pour aider le pays à se défendre en cas de guerre. - Expérience de Nisbett (1993) : effet culturel en plus des armes à feu :

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L2 – S3 – CM – Psychologie Sociale ◦ Compare le Nord des États-Unis avec le Sud : 2 fois plus d'homicides dans Sud que dans Nord + culture de la violence dans le Sud qui est plus forte. Dans la majorité des cas des meurtres dans le Sud, ce sont des disputes familiales, entre amis … Ils cultivent une culture de l'honneur : sudistes plus en faveur des guerres que les autres, + en faveur de la vente libre des armes à feu, + plus en faveur des châtiments corporels et peine de mort, + forte valorisation de l'auto-défense, + grande sensibilité à l'insulte (enfants très tôt encouragés à répondre aux insultes – provocations de façon violente). Ces valeurs se marquent au niveau juridique : dans plusieurs états du Sud, pas de condamnation en justice pour une « vengeance ». Aussi, au Texas, jusqu'en 1970, un homme qui avait tué l'amant de sa femme n'était pas poursuivi en justice. Nisbett fait l'hypothèse que cette culture dérive de l'Histoire du Sud des Etats-Unis = éleveurs de bétails seuls dans grandes plaines → situation dangereuse. Il a voulu voir si cette culture de l'honneur peut jouer un rôle dans les statistiques d'homicide aux EU : comparaisons de plusieurs villes à dominance blanche où il a regardé les homicides de blancs par des blancs (pour écarter la dimension raciale des crimes) en tenant compte de plusieurs facteurs : - Niveau de pauvreté dans ces villes : pauvreté augmente violence - Inégalité des ressources : coexistence de gens très riches et très pauvres augmente risque de violence - Proportion de jeunes de 15 à 29 ans : âge où l'on tue le plus - Densité de population : plus une ville est densément peuplée, plus on observera de violences - Degré de ...


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