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SOCIOLOGIE CM3 CHAPITRE 2 : GRANDS AUTEURS ET GRANDS COURANTS LA NAISSANCE DE LA SOCIOLOGIE http://lms.uco.fr/chamilo/main/document/document.php?cidReq=AVENEMENTDELASOCIOLOGIE&id_session=0&gidReq=0&gradebook=0&origin=

1 Contexte et précurseurs 1.1 Introduction Pour être considérée comme une science autonome, une discipline doit d’une part se marquer par sa singularité par rapport aux autres sciences déjà institutionnalisées et d’autre part démontrer son caractère scientifique.  Auguste Comte en 1838 Auguste Comte (1798-1857)  Durkheim : « quand il s’agit d’une science nouvelle comme la sociologie qui née d’hier est seulement en train de se constituer le meilleur moyen d’en faire comprendre la nature, l’objet et la méthode est d’en retracer sommairement la genèse

1.2 La sociologie, fille d’un contexte évènementiel et idéologique 1.2.1 Un contexte évènementiel 1.2.1.1 sur le plan politique - La socio, fille des révolutions - La révolution française : « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit » - Fin de l’ancien régime (début du capitalisme) et apparition de la stratification sociale. - Nouveaux questionnements sur les catégories sociales : « il ne doit pas être permis aux citoyens de certaines professions de s’assembler pour leurs prétendus intérêts » 1.2.1.2 Sur le plan éco Urbanisation Dickens = incarnation de l’enfer et de la débauche Tocqueville Industrialisation et la prolétarisation d’une partie de la population La révolution industrielle, et française marquent une véritable rupture par les conséquences qu’elles engendrent. Un nouvel ordre social = solidarité sociale

1.2.2 Contexte idéologique 18è et 19è marqué par un avènement de la raison = prédominance des idées politiques 18è=siècle des lumières Rationalisme de Durkheim : Le rationalisme est la doctrine qui pose la raison discursive comme seule source possible de toute connaissance réelle. Autrement dit, le réel ne serait connaissable qu'en vertu d'une explication par la raison déterminante, suffisante et nécessaire.

Le positivisme : Le positivisme est un ensemble de courants qui considère que seules la connaissance et l'étude des faits vérifiés par l'expérience scientifique peuvent décrire (et non expliquer) les phénomènes du monde. Le scientisme se définit comme la foi dans toute la puissance des sciences pour répondre à tous les problèmes humains. Renan illustre ce courant de pensée de la fin du 19è dans la préface de l’avenir de la science De par l’exemple de Comte et le Positivisme, les précurseurs de la sociologie adhèrent à cette croyance en la raison 1.2.2.1 L’influence des idées politiques Conservatisme : regroupe tous ceux qui dénoncent les maux et les dysfonctionnements sociaux engendrés par les révolutions politiques et industrielles et revendiquent le retour à une société traditionnelle. On y retrouve donc la défense des valeurs de la société traditionnelle avec une structure féodale (La féodalité peut être conçue comme un système politique caractérisé par de forts liens de dépendance d'homme à homme, avec une forte hiérarchisation d'instances autonomes)

2 3 précurseurs 3.1 Auguste Comte (1798-1857)  Inventeur du mot sociologie, « il avait des idées fixes, et pensait par exemple que toute les choses essentielles étaient divisées en trois ; il avait sans doute un grain de folie »  Homme logique, rigoureux, un peu fou, voue sa vie à la création d’une nouvelle science sociale.  Fondateur du positivisme o Toute acquisition de connaissance doit se réaliser à partir de l’observation des faits pour en déduite une théorie  La sociologie doit être une science d’observation  La hiérarchie des sciences

 La loi des trois états (cf annexe 2) o Il établit une loi progressive, générale et linéaire d’évolution de l’esprit humain et des société humaines. Selon lui, les disciplines scientifiques passent par 3 étapes :  Un état théologique ou fictif



Un état métaphysique et abstrait ou les agents surnaturels sont remplacés par des personne morales



Un état positif ou scientifique ou l’esprit tente de trouver des lois de l’évolution en s’appuyant sur le raisonnement et l’observation de la société. L’évolutionnisme regroupe toutes les théories postulant une révolution linéaire de l’histoire de l’humanité Il constate par ailleurs que cette loi n’est pas uniforme, elles n’évoluent pas au même rythme vers le troisième stade

2.1 Tocqueville Contemporain de Comte, 1805-1859, fondateur de la sociologie française.  Un théoricien de la démocratie L’Amérique est un modèle de la société démocratique Il est considéré comme un penseur de la démocratie.  Démocratie et égalité =égalité des chances, dans la société démocratique, les positions ne se transmettent pas  4 dangers : o Individualisme : conception philosophique, politique, sociale et morale qui tend à privilégier les droits, les intérêts et la valeur de l'individu par rapport à ceux du groupe. o L’anarchie (lorsque les libertés des individus n’ont plus de limites, d’où l’intériorisation des règles de vie) o Despotisme démocratique o Despotisme de la majorité (l’opinion qui mène le monde) Pratique fréquente des sondages d’opinion = exemple type de despotisme démocratique  Méthodologique riche et innovante Un travail de terrain à la manière d’un ethnographe qui étudie l’organisation et le fonctionnement d’une société primitive Il met en place une démarche comparative (détermine des extrêmes, et compare à partir d’eux  Posture individualiste Initiateur d’une posture individualiste dans le sens où il tente d’expliquer des phénomènes collectifs par des causes individuelles

3.2 Karl Marx

L’œuvre de Karl Marx est importante. A la fois économiste, philosophe, historien, sociologue, homme politique et idéologue, on ne peut le classer dans une seule discipline scientifique. Il a participé à l’invention de la sociologie  Une analyse du changement social L’analyse de Marx est basée sur les sociétés de classe, caractérisées par la propriété privée des moyens de production. Il a particulièrement étudié le capitalisme. La propriété privée des moyens de productions caractérise une société coupée entre ceux qui sont propriétaire des instruments servant à fabriquer des biens et des services et ceux, qui ne possèdent ni machines, ni bâtiments, ni brevets, qui vendent leurs forces de travail comme rémunération. Le capitalisme est considéré par Marx comme un mode de production historiquement déterminé qui n’est pas universel.  Les causes du changement social : Lutte des classes : moteur de l’histoire  Les classes sociales au centre de l’analyse Les prolétaire et les capitalistes sont amenés à s’affronter, dictature du prolétariat pour sauvegarder leurs intérêts respectifs = conflits ouverts plus ou moins violents.  2 grands enseignements o La présence de classes o Les classes acquièrent un sentiment d’existence en tant que classe au travers des luttes qu’elles mènent  Posture déterministe : toute société avec constitué d’une infra et super structure...