Spire Alexis - L\'asile au guichet PDF

Title Spire Alexis - L\'asile au guichet
Course Introduction à la Sciences Politique
Institution Institut d'Études Politiques de Paris
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Fiche de lecture ...


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SPIRE ALEXIS, L’ASILE AU GUICHET : SPIRE Alexis, « L’asile au guichet. La dépolitisation du droit des étrangers par le travail bureaucratique », Acte de la recherche en sciences sociales, 2007/4, n°169, pp.4-21. Auteur : - Docteur en sociologie (Nantes, 2003), - Chercheur au CNRS. - Chargé de recherches au CERAPS, Centre d'études et de recherches administratives, politiques et sociales, de l'Université Lille II (en 2005). - Travaux sur la sociologie de l’État et de l’administration, sur l’immigration et l’impôt. Texte : - Enquête sociologique basée sur entretiens et observations empiriques. Méthode : - Base d’entretiens avec les guichetiers et observation des comportements et des pratiques. - Etude qualitative - Immersion Synthèse : Le texte porte sur les relations qu’entretiennent les guichetier de préfecture avec des étrangers demandeurs d’asile. Il dénonce également les mauvaises conditions dans lesquelles ils sont reçus et le rapport hiérarchique qui s’instaure. Thème : L’organisation bureaucratique de l’immigration et les rapports sociaux qu’elle implique Thèse : L’administration de l’immigration ayant une logique différentes, les pratiques sont singulières et influencées par les relations entre les agents eux-mêmes. Démonstration : I. Mise en place de son expérience. Au début l’auteur nous explique la situation, et le cadre de son enquête sociologique. Il montre la dimension pratique de la bureaucratie liée à l’interprétation du règlement. Lorsque l’on travaille au guichet dans un service préfectoral chargé de recevoir les demandeur d’asiles ,il s’agit en effet de donner aux individus un pouvoir d’exister légalement. Il présente également l’intéret de son enquête sociologique qui permet d’observer les pratiques bureaucratiques, la hiérarchie symbolique et les interactions qui en découlent. II.Un lieu de relégation. A. Les conditions comme signe de l’inimportance du service. Dans un premier temps il dénonce les conditions misérables des conditions de travail (exilé, fenêtres bloquées, pas de ventilation...) il explique également qu’aucune plainte n’est réellement déposée car ces postes sont occupés par des contractuels. B. Le guichetier des services d’immigration, un fonctionnaire particulier. Subjectivité discriminatoire s’installe dans le traitement des dossiers. Intériorisation de la relégation et des pratiques discriminatoire de la part des agents dont la mission est l’exact opposé. Façade pour contredire et discréditer l’argument selon lequel l’administration migratoire est discriminante et raciste. L’agent est lui aussi relégué comme faisant partie de la couche inférieure, non seulement de l’administration mais aussi de la société : “le demandeur d’asile est ce qu’il y a de + bas mais l’agent qui les reçoit se trouve à peine au-dessus” III.

L’initiation en forme de conversion. A. Une formation qui fait défaut.

La formation institutionnalisée est preuve de la relégation du service et de son urgence dans le fonctionnement puisqu’est privilégié l’apprentissage sur le tas et la pratique orale. Agents ne disposent d’aucune référence juridique, et se réfère donc à leurs pratiques. Faible qualification du personnel. B. Une intériorisation des pratiques de faire. Pression + nombre + volonté d’affirmer le peu de pouvoir Conversion : norme est l’agressivité donc être poli est la déviance. On se conforme. Mise en place de pratiques illégales : il utilise l’exemple d’un agent qui profite du fait quel étranger ne parle pas un mot de français pour lui faire ratifier des papiers qui s’opposent à sa demande.

IV.

Une relation bureaucratique inversée. A. Définition du renversement. Contrairement à toutes les structures publiques où l’usager est considéré comme le client (ou les agents doivent s’adapter à leurs demandes) dans ce service de demande d’asile “ce sont les étrangers qui doivent s’adapter aux contraintes de l’administration”. Barrière de la langue est toujours imputée aux demandeurs d’asiles qui ne peuvent donc pas s’opposer aux décisions. B. Justifications douteuses et irrecevables des pratiques. Comme si les insuffisances de moyens matériels et humains face à l’afflux de demande était faire supporter aux étrangers. C. Pression numérique pousse à la mise en place d’une politique du chiffre et productiviste. Système de vérification de la productivité des guichetiers pousse à dépersonnaliser la relation d’interaction et de réduire chaque demandeur au dossier qui lui correspond. Cela pousse les agites à s’occuper des cas les - complexes. (Chinois = prioritaires car les dossiers sont impeccablement remplis) donc + de chinois = quotas + vite atteint = journée finie + tôt.  Discrimination due à la politique productiviste. Obsession du chiffre= cohésion au sein des guichetiers : si à 16H ils ont fini leurs quotas ils sont tous accord pour renvoyer le reste des demandeurs d’asiles qui attendent depuis la première heure. V. La figure du guichetier Selon la trajectoire, l’âge et l’ancienneté dans le service le guichetier peut agir de manière différente En majorité les guichetiers sont issus de milieux populaires(ouvriers) mais présente des trajectoire différente (qui explique les rapports différents qu’ils entretiennent avec leurs métiers) • Réfractaires : en opposition avec l’ordre en vigueur “erreur de parcours”= terme qui évoque l’entrée en préfecture. Ils refusent de faire “leurs chiffres” = forme de résistance • Gardiens du temple : En poste depuis longtemps, et s’oppose aux réfractaires. Leur loyalisme leurs permets d’accéder à un poste d’encadrement. La bureaucratie privilégie le loyalisme aux qualifications pour la politique du chiffre. Ils sont les + attachés aux intérêts de l’Etat/ et connaissent le + les rouages de la procédure. Obsession de la fraude. • Pragmatiques au guichet : distance à l’égard de toutes moralité susceptible de perturber leurs pratiques professionnelles. Se considèrent comme “rescapés du privé”. Rigueur  Réfractaires au guichet : Ils entretiennent un rapport dépassionné à leur mission. S’efforcent de rester polis avec les réfugiés. Pour conclure il montre les problèmes d’organisation du sytème démocratique et dénonce les conditions d’accueil des demandeurs d’asile.

Notions/concepts clés: Capital culturel : ensemble des ressources culturelles dont dispose un individu . Pistes futures : - Rapports sociaux dans les préfectures - Rôle de la hiérarchie dans la bureaucratie - Relégation de certains services d’administration - Crise des services administratifs - Politique du chiffre des services administratifs...


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