TD HALL texte 8 PDF

Title TD HALL texte 8
Course Enquêtes en communication
Institution Université Paul-Valéry-Montpellier
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TD d'Enquêtes en communication E11SLM5...


Description

Enquêtes en communication TD Emmanuelle Laboureyras jeudi 13h15-15h15

26/11/2020

IV. Prolongements de l’École de Chicago 1) Lecture de E.T. Hall «,Proxémique,», La nouvelle communication de Yves Winkin Biographie d’Edward Twitchell Hall (1914-2009) Anthropologue américain et spécialiste de l’interculturel  Études: PhD en anthropologie à l'université Columbia en 1942 et a continué son travail sur le terrain en Europe, au Moyen-Orient et en Asie  Parcours pro: a enseigné à l'université de Denver, au Bennington College, à Harvard Business School, à l'Institut de Technologie de l'Illinois… → Années 1950 : a travaillé pour le département d'État des États-Unis où il enseignait les techniques de communication interculturelle au personnel du service étranger, et a développé le concept high-context and low-context cultures.

Examen du paratexte  Titre: «Proxémique», La Dimension cachée (titre original : The Hidden Dimension) est un essai / La nouvelle communication  Date de publication: 1966 / 1968 (édition originale)  L’auteur s’interroge sur le sens de l’espace pour l’Homme. → L’auteur définit l'approche proxémique et rappelle les travaux précédant cet ouvrage, que ce soient ceux d'anthropologues sur plusieurs décennies ou les siens, expliqués dans son ouvrage précédent Le Langage silencieux. → L'auteur fait ensuite référence à des expériences d'éthologie illustrant la régulation de l'utilisation de l'espace chez des populations animales. Il présente les espaces sensoriels humains et propose une réflexion sur la façon dont l'art permet de se confronter à d'autres perceptions de l'espace. → Il propose également un modèle d’anthropologie de l'espace et présente les distances personnelles, sociales et publiques déterminées expérimentalement.

Type de texte Thème,: définit l'approche proxémique; fait référence à des expériences d'éthologie; propose un modèle d’anthropologie de l'espace; compare les proxémies de plusieurs cultures puis ouvre la notion à l'architecture, l'urbanisme et l’«avenir humain». Problématique,: les différentes dimensions de l’usage de l’espace comme production sociale et culturelle.

Question 1,: Comment Edward T. Hall définit-il la proxémie,?  Définition de la notion : « approche du rapport à l'espace matériel ». → D’après Hall il s’agit de « l'ensemble des observations et théories que l'Homme fait de l'espace en tant que produit culturel spécifique ».

Présentation de la notion Il s’agit de la distance physique entre des personnes lors d’une interaction. Ces dernières varient d’une culture à l’autre Dans les pays latins, les distances entre les corps sont relativement réduites. En Afrique, elles sont souvent si réduites que le contact physique est fréquent. À l'inverse, dans les pays nordiques ou au Japon : les contacts physiques sont plus rares et ces distances plus importantes. Les distances physiques varient également selon les lieux où l'interaction se déroule (ascenseurs, transports…) => Hall s’intéresse donc à la distanciation physique. → D’emblée, Hall explique la façon dont ses pairs ont tenté d’expliciter la conception de l’espace: « L’homme occidental a conceptualisé l’espace de nombreuses façons, depuis l’espace social de Bogardus [50; 51] et l’espace socio-culturel de Sorokin [303] jusqu’aux topologies de Lewin [211]. Hallowell [163] a étudié la distance sur le plan technique en décrivant comment elle se mesurait dans différentes cultures . Jammer [1901 à traité les concepts d’espace (y compris leurs fondements historiques) du point de vue de la physique». → Puis, il explique la façon dont on peut définir les contours de la notion de « proxémique » en analysant les caractéristiques de sa propre culture : « En travaillant de façon détaillée au niveau microculturel, et uniquement lorsqu’il était possible de détecter des réponses aux niveaux tant affectif que comportemental, j’ai en fait été amené à étudier de plus près ma propre culture, telle qu’elle m’apparaissait par contraste avec d’autres cultures. » → Ensuite, Hall explique pourquoi et dans quel contexte il s’est intéressé à la notion de «proxémique»: «Je fus conscient pour la première fois de mon intérêt pour l’usage que l’homme fait de l’espace en formant des Américains pour le service outre-mer. J’avais découvert alors que la manière de structurer le temps et l’espace constituait une forme de communication à laquelle on obéissait comme si elle était partie intégrante des sujets et dès lors universellement valide.» → En un mot, la proxémique «ne se préoccupe pas au départ de l’observation et de l’enregistrement des détails gestuels et des mouvements corporels. Elle traite de l’architecture, de l’ameublement et de l’utilisation de l’espace, tandis que la kinésique n’est, actuellement, qu’indirectement concernée par l’environnement. Le système de notation en proxémique est plus simple que celui qu’on utilise en kinésique. La proxémique cherche à déterminer comment nous établissons les distances (question d’épistémologie). II est important que le chercheur en proxémique ait la meilleure connaissance possible de la physiologie de l’œil, ainsi que des nombreuses autres façons de percevoir la distance.»

Question 2,: En quoi les travaux d’E. Sapir et B. L. Whorf lui ont-ils été utiles pour développer ses recherches sur la proxémie,?  Hall reconnaît la filiation avec Worf « L’examen des réactions très fortes et très vives aux signaux spatiaux chez ces Américains d’outre-mer mettait en lumière un grand nombre de structures restées implicites aux ÉtatsUnis. Ces observations dirigèrent ma pensée vers Whorf ».

 Puis il s’inscrit dans le prolongement des travaux de Sapir « Ma thèse consiste à reprendre les principes que Whorf et ses disciples ont établis à propos de la langue et à les appliquer à l’ensemble du comportement façonné par la culture, plus particulièrement aux aspects de la culture qu’on considère le plus souvent comme évidents et qui fonctionnent, ainsi que Sapir [272] l’a bien énoncé, « selon un code secret et complexe qui n’est écrit nulle part, connu de personne, mais compris par tous » . C’est ce code secret et complexe qui se confond avec ce que l’on se représente communément 64 comme l’expérience phénoménologique ».

Question 3,: Quelles sont les méthodes de recherche employées par Hall,? A partir de quel(s) type(s) de données a-t-il travaillé,?  Hall explique : « Un des objectifs de mon étude de la proxémique a été d’examiner une mince tranche de la vie américaine - l’expérience de l’espace - et de me pencher sur certains aspects que les Américains considèrent comme évidents ». → En effet, Hall souligne : « le problème du chercheur en proxémique est de mettre au point des techniques qui permettent d’isoler et d’identifier les éléments de la perception de l’espace. Son but est de trouver pour les données sensorielles l’équivalent de la structure phonologique ou du tableau périodique des chimistes ». → Enfin il présente ses méthodes : « Quelques-unes des techniques de recherche, brièvement décrites ci-dessous, sont : l’observation, l’expérimentation, les interviews (structurées et non structurées), l’analyse du lexique anglais et l’étude de l’espace tel qu’il est recréé dans la littérature et dans l’art »....


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