TD profession - les femmes dans un métier d\'homme Emmanuelle Zolesio PDF

Title TD profession - les femmes dans un métier d\'homme Emmanuelle Zolesio
Author Alexandra Eglizeaud
Course Sociologie des Professions
Institution Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Pages 3
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Summary

Ce document reprend les grandes lignes de l'article d'Emmanuelle Zolesio....


Description

Sociologie des professions

Lundi 18 octobre 2021

L’article « des femmes dans un métier d’homme : l’apprentissage de la chirurgie » publié dans Travail, Genre et Société en 2009, N°22 pages 117 à 133 est rédigé par la sociologue Emmanuelle Zolesio. Emmanuelle Zolesio est doctorante en sociologie au GRS (Groupe de Recherche sur la Socialisation). Ces domaines de recherche portent sur la sociologie du genre, de la santé et de la profession. Elle a été à l’école normale lettre et sciences humaines de Lyon et a soutenu sa thèse de sociologie en 2010 sous la direction de Bernard Lahire qui portait sur la chirurgie : « Chirurgiens au féminin ? Socialisation chirurgicale et dispositions sexuées de femmes chirurgiens digestifs » Dans l’article « des femmes dans un métier d’homme : l’apprentissage de la chirurgie », elle aborde la socialisation des chirurgiennes dans une profession majoritairement masculine. Elle va donc se questionner sur la transmission dans le métier de chirurgien, au delà des compétences opératoires, mais aussi sur comment, en pratique, la transmission se réalise. Pour cela, l’auteur va aborder plusieurs thème clef comme l’exclusion historique des femmes dans la chirurgie, La sociologue va réaliser des observations et des enquêtes semi-directives pendant 5 ans, à VilledeFrance, dans 5 établissements hospitaliers en réalisant des stages de 1 à 2 mois dans lesquels elle va passer 2 à 3 jours par semaine. Dans les entretiens semi-directifs, elle s’intéressera particulièrement à la trajectoire familiale et professionnelle en réalisant des récits biographiques. Une profession masculine : statistique, histoire et caractéristiques techniques, organisationnelles et symbolique La profession de chirurgie est dite masculine par la construction sociale de cette profession, mais c’est avant tout une réalité objective. En effet, on retrouve le phénomène de carrière genrée, avec un faible pourcentage de femme et pour cause, elles sont évincé par cette profession où elles ont du mal à trouver leur place. On retrouve donc 1 femme chirurgienne pour 5 hommes chirurgiens. Il y a, historiquement, une exclusion des femmes dans cette profession. D’abord, sous prétexte que les règles sont incompatibles avec les métiers sanglants, puis par la suite, lors de la création d’un cursus universitaire au XIIe siècle où elles n’auront pas accès a cette formation. Elles auront le droit à une formation médicale a partir du XIXe siècle, mais dans les spécialités assignés (qui sont conforme à la représentation qu’on se fait des femmes, à savoir doué « naturellement » pour écouter, être emphatique, un savoir faire avec les enfants…) comme les professions de gynécologie, de pédiatrie, d’hygiène, de santé publique ou encore de psychiatrie. Pour comprendre d’autant plus la création sociale de la profession comme masculine, il faut comprendre que les caractéristiques techniques, organisationnelles et symboliques sont généralement lié au genre masculin dans les esprits. Les femmes sont donc d’autant plus exclus pour raison de ne pas avoir le droit d’user des outils mais également car la profession est jugée incompatible avec le travail domestique car prenant trop de temps et demandant trop d’effort physique. On pourrai également ajouter que dans l’idée commune, les femmes sont réputé moins tenace, moins disponible pour le travail que les hommes. Dès le départ, une hiérarchie est donc établie entre homme et femme (les hommes étant les dominants et pouvant accéder aux échelons supérieur et les femmes étant les dominées). Critères : culture professionnelle. Socialisation pro : Hugues —> parle d’un double processus; initiation a une culture pro et une initiation de transformation ? Transformation du moi, moi profane puis moi professionnelle. Connotation négative de la féminité et socialisation primaire

Sociologie des professions

Lundi 18 octobre 2021

Notons que les dispositions à l’action, au commandement, la combativité et l’endurance physiques sont des dimensions importantes dans la carrière du chirurgien mais que socialement, ces dispositions sont perçues comme masculines et sont transmises comme tel aux internes. La sociologue avance que les hommes, dominant la profession depuis toujours ont « imprégné la culture de métier de valeurs viriles et contribuent, en les perpétuant dans leur exercice quotidien, à assurer la reproduction sociale (masculine) du corps professionnel. »

Les comportements « féminin » n’ont donc pas leurs place dans ce milieu : les pleurs sont signe de faiblesse, la pudeur est moqué et mépriser et les « filles bien » sont les femmes qui n’ont pas un comportement qui rentre dans les normes féminines (exemple de Laurent Stella :«…affranchie de tout : de cul, du tabac, de l’alcool, fin voila quoi… Elle assumait tout ce qu’elle faisait. Donc moi j’ai beaucoup de respect pour elle). Elles vont également adopté des comportements qui vise à ne pas les remarquer comme femmes : caché leur attribue féminins comme la grossesse, travailler plus fort et plus durement que leur homologues masculins mais aussi en participant à la reproduction masculine en ayant des propos sexisme ou de grossièreté, en refusant le titre « chirurgienne »… La socialisation professionnelle chirurgicale se réalise par la transmission de disposition masculine et par des modalités « masculines » comme la virilité pour assurer une reproduction sociale masculine, opposé a la construction sociale des femmes (fragile, soumise, naturellement dans la compassion et l’écoute.) A l’heure actuelle, l’évincement des femmes se fait par un humour gras, sexiste et à base d’allusion sexuelle de la par des chirurgiens hommes. C’est d’ailleurs la première raison donner à la sociologue par les femmes externes qui n’ont pas choisi la voix de la chirurgie. La sociologue nous explique que sous couvert d’humour, les chirurgiens montrent et imposent leur place de « mâle dominant ». Suivant la socialisation primaire reçue, les femmes partent soit avec un avantage soit avec un désavantage. Si la socialisation primaire reçu ne prépare pas les femmes pour ce métier d’homme elles vont donc ne pas réussir à supporter cette profession, elles n’auront pas les épaules pour supporter mais, pour d’autre, au contraire, elles vont être attirer par cette rivalité, cette envie d’imposer et elles auront, de facto, plus de facilité à supporter l’humour et la domination des hommes soit en surenchérissant, soit en ne se laissant pas faire. Elles sont constamment renvoyé à leur statut de dominé et l’objectif pour ces dernières est de s’extraire de ces rapports hiérarchiques et d’aller vers une égalité (et de respect) entre sexe. Ces femmes ayant reçu une socialisation primaire les préparants a ce métier seront jugée par les autres chirurgiens comme « conformes au modèle professionnel » et sont étiqueté de la manière suivante : « femme à couilles » ou « vraiment chirurgiens ». Les femmes vont donc devoir faire une « conversion du moi », d’une part en revoyant sa socialisation et d’une autre, en voyant le monde autrement. Cette transition de socialisation et du nouveau monde crée une conversion identitaire et va créer un fossé entre l’ancien moi, profane, et le nouveau moi, professionnel. En enquêtant un peu plus sur la socialisation primaire des femmes enquêtées, on remarque : - La valeur du travail est très présente et très intégré dans leur socialisation mais également la notion d’investissement du temps, ce qui se retrouvera dans la période d’internat pour se démarquer de leur collègue masculin - Les enquêtées se réfèrent à leur père. Les enquêtées été soit : des garçons manqué, des garçons manquant, grandit au sein d’une fratrie/milieu de garçon ce qui leurs a permis d'intégrer les codes masculins

Sociologie des professions

Lundi 18 octobre 2021

La référence au père est très intéressante car les sociologues Catherine Marry, Christine Mennesson et Geneviève Pruvost ont prouvé qu’il y avait une corrélation entre orientation scolaire/professionnelles « peu commune » pour leur genre et l’influence du père dans leur trajectoire.

Pour conclure, nous pouvons déjà souligner que le métier de chirurgie est dans une ségrégation horizontale, avec plus d’homme que de femme, et cela pour plusieurs raisons : par leur évincement provoqué par les hommes, par une socialisation primaire inadéquate avec la profession, une histoire sociale qui les a écartés. On peut également supposer que l’évincement des femmes par les hommes peut s’expliquer par une peur de déclassement pour les hommes. Elles vont subir plus de pression que leur homologues masculins et vont mobiliser deux fois plus qu’eux du temps et de l’énergie avec l’objectif de se faire intégrer mais aussi de se faire oublier en temps que femmes en participant à la reproduction masculine dans cette profession....


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