TD Psychologie cognitive - La méthode expérimentale PDF

Title TD Psychologie cognitive - La méthode expérimentale
Course Approfondissement en psychologie cognitive
Institution Université Paul-Valéry-Montpellier
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Summary

TD complet (La méthode expérimentale) en cours d'Approfondissement en psychologie cognitive (L2-S4)....


Description

TD 1 – Psychologie Cognitive 05/02/2020 Méthode expérimentale • Cadre théorique • Problématique • Hypothèse générale • Hypothèses opérationnelles • Passation de l'expérience • Analyse des résultats • Conclusion 1. Objet d'étude de la psychologie cognitive La psychologie cognitive expérimentale s'intéresse à la cognition. D'après le dictionnaire fondamental de la psychologie, la cognition est « l'ensemble des activités intellectuelles et des processus qui se rapportent à la connaissance et à la fonction qui la réalise ». Autrement dit, ce sont les processus mentaux impliqués dans l'acquisition et l'utilisation des connaissances. La psychologie cognitive s'intéresse aux activités que nous utilisons tous les jours : parler, agir, percevoir, se souvenir, raisonner, ressentir... Cette discipline s'intéresse surtout aux grandes fonctions qui permettent ces activités : perception, apprentissage, mémoire, langage, raisonnement, action La cognition

Processus mentaux Mécanismes

Langage Parler

Action Agir

Perception Percevoir

Mémoire Se souvenir

La psychologie cognitive sert à élaborer des lois...

Changement Variations de L'environnement (externe et/ou interne)

Variations du Comportement

Se servir des changements du comportement comme indicateurs des changements de l'activité cognitive inobservable. Comportement : ensemble des actions et réactions, conscientes ou non, volontaires ou non, (mouvement, modifications physiologiques, expressions verbales) d'un individu dans une situation donnée. Principe 1 : ??? Principe 2 : les changements dans la situation résultent de changements de l'activité cognitive dans laquelle se situe l'organisme. Les variations de la situation mobilisent les processus cognitifs, affectifs et d'adaptation du sujet qui, à son tour, enclenche des conduites/engendre des comportements. Actions, réactions, conscientes ou non, volontaires ou non, (mouvement, modifications physiologiques,expressions verbales) d'un individu dans une situation donnée.

….............

2. ??? 2.1. ??? 2.2. Principe de la provocation des fais schéma « Une situation expérimentale permet de provoquer une activité mentale susceptible d'engendrer une modification des comportements relativement à une situation contrôle ou à une modification aléatoire des comportements. » schéma On ne provoque pas un changement de situation n'importe quand... • Pour des raisons éthiques et légales • Pour des raisons pratiques (matériel, financement...) Observer l'effet de variations situationnelles sur les variations comportementales et en inférer les changements de l'activité interne inobservable.

Faire des inférences sur les activités mentales, les hypothèses 1.2. Les 3 niveaux d'hypothèses 12/02/2020 •

La question, la problématique : qui porte sur le lien entre une caractéristique de la





situation et une activité L'hypothèse théorique/générale : transformation de la question en affirmation Elle ne peut pas directement être expérimentée car il existe une multitude de manières, d'indicateurs concrets, observables qui pourraient rendre compte, matérialiser les concepts plus abstraits sur lesquels on se pose une question. L'hypothèse théorique est la réponse que vous choisissez à votre problématique suite à votre analyse (cadre théorique) Elle se pose avant d'expérimenter puisque c'est elle que vous allez plus précisément confronter aux faits. Cela reste une hypothèse, une réponse possible et n'a pas encore un caractère scientifique. L'hypothèse opérationnelle : c'est la concrétisation de votre hypothèse générale. Elle se pose sur des indicateurs observables des concepts théoriques et/ou des activités générales auxquels on s'intéresse. Elle doit respecter toutes les caractéristiques suivantes : ➔ C'est une affirmation puisque c'est une réponse précise à la problématique ➔ Elle explicite une relation causale entre 2 faits telle que la présence ou la modification de l'un des faits entraînant la présence ou la modification de l'autre fait (ce n'est pas une description). ➔ Elle formule des prévisions qui sont reliées au cadre théorique et à l'hypothèse générale ➔ Elle doit être réfutable, c'est une proposition de réponse ➔ Elle est orientée et indique le sens des différences. Cela participe également à son caractère réfutable puisqu'il y a 2 sens possibles à l'hypothèse.

La problématique → porte sur le lien entre une caractéristique de la situation et une activité. L'hypothèse générale → ne peut pas être directement testée, repose sur +++ indicateurs concrets et observables possibles. L'hypothèse opérationnelle → repose sur des indicateurs observables. …....

1.1. La source de variation provoquée/invoquée : la VI A la différence de l'observation, l'expérimentateur crée les conditions susceptibles de faire apparaître un phénomène. ….... La source de variation aléatoire Une autre source de variation plus évidente est la variabilité interindividuelle (variations entre les individus) également appelée source de variations aléatoire : c'est la variation qui aurait lieu s'il n'y avait pas de situation expérimentale, liée au hasard. La variation qui est due aux participants, aux caractéristiques des individus et sur laquelle l'expérimentateur n'a aucune prise directe. → Ces faits incontournables doivent naturellement être pris en compte dans toute étude en psychologie, y compris expérimentale. Les sources de variations imprévues Les sources de variations du comportement observé peuvent aussi résider dans un ensemble d'éléments non prévus par l'expérimentateur et qui pourtant peuvent intervenir dans l'expérience : ces sources de variations non prévues peuvent également déterminer en partie le comportement. Il existe 2 types de variables imprévues : • Les variables parasites : accidentelles, imprévisibles • Les variables confondues : ce sont des variables qui pourraient être des VI, c'est-à-dire, qui pourraient être provoquées et susceptibles d'influencer le comportement mais qui n'intéressent pas directement le chercheur. 3 cas possibles : ◦ La VC bouge dans le même sens que la VI : il y aura un effet plus fort ◦ Bouge dans le sens contraire de la VI : annulation de l'effet ◦ La VI n'a pas : l'effet dû uniquement à la VC La variable dépendante La VD est la réponse comportementale particulière dont on nous attendons qu'elle change suite à notre intervention expérimentale. Elle représente l'aspect du comportement que nous essayons d'expliquer, via des hypothèses sur les activités cognitives. Elle s'appelle VD parce qu'elle dépend de la VI, elle représente le comportement, ou plutôt un aspect du comportement, observable en réponse aux différentes conditions de la situation expérimentale. …. La VD est est un aspect de la réponse comportementale à la situation expérimentale, c'est toujours une donnée, une mesure (un concept abstrait). Dans une expérience, ce que l'on choisit, de faire varier l'expérimentateur s'appelle la VI et sur quoi il observe les effets de cette variation s'appelle la VD. 26/02/2020 VI intra-sujet : Plan simple croisé La VI est manipulée en intra-sujet lorsque la variation associée à la VI opère à l'intérieur des variations de performance d'un même participant : on compare un sujet à lui-même. Le participant voit toutes les modalités de la VI. → Participants nb de participants * Nom de la VI nb de modalités Pour la notation des plans expérimentaux, les participants sont considérés comme un facteur, ils correspondent à une variable.

Il y a alors un seul groupe de participants, appelé groupe à mesures répétées. Groupe =/ conditions expérimentales Le nombre de conditions expérimentales correspond au nombre de modalité de la VI lorsqu'il y en a une seule (plan simple). Avantages : • On évite le problème de la variation interindividuelle • Il y a besoin de moins de participants (minimum de 8 participants par condition expérimentale). C'est un gros avantage lorsque la population est rare. Inconvénients : • L'expérience est plus longue en terme de durée et de fatigue. • Le participant peut finir par comprendre le sujet de l'expérience et fausser les résultats. • L'ordre des conditions expérimentales peut influencer les résultats : apprentissage, fatigue, mise en place de stratégie... → Il faut donc contrôler l'ordre de présentation des conditions VI inter-sujet : Plan simple emboîté La VI est manipulée en inter-sujet lorsque la variation liée à la VI opère à l'intérieur des variations de performance de participants différents : on compare le sujet à un autre. Le participant ne voit qu'une La VI est manipulée en seule modalité de la VI. → Participants nb de participants/nb de modalités de la VI < VI nb de modalités de la VI > Il y a alors plusieurs groupes : autant que de modalités. Il existe 2 types de groupes dans ce cas là : • Les groupes indépendants : lorsque l'on attribue au hasard un participant à un groupe • Les groupes indépendants équivalents : sur un critère d'appariement qui aura fait l'objet d'une mesure préalable. L'équivalence peut se faire sur des moyennes des différents groupes. • L'équivalence peut également se faire de sujet à sujet... Avantages : • Expérience plus courte, pas de problème de compréhension de l'objet d'étude et d'effet d'ordre Inconvénients : • Plus coûteuse en participants • Équivalence des sujets : on n'est jamais sur que les groupes soient totalement équivalents sur les dimensions qui pourraient influencer les résultats Techniques de contrôle Un principe de base de toute expérience consiste à faire varier un ou plusieurs facteurs, mais toujours un à la fois, appelés variables parmi un ensemble de variables que l'on s'efforcera de maintenir et d'observer les conséquences de cette variation systématique sur les observables (en terme de performance). La VI doit être la seule variation qui intervient : elle doit être le seul élément qui change systématiquement d'un condition à l'autre. Il faut maintenir constant le plus grand nombre de variables. Les procédés de contrôle/neutralisation

Il existe 3 procédés pour contrôler l'effet d'une variable : • Blocage/constance/élimination : …. • Balancement/contre balancement : répartir de façon équitable dans chaque condition expérimentale (très utilisé pour neutraliser les effets d'ordre) • Aléatorisation/randomisation : ordre de présentation totalement aléatoire à chaque participant en partant du principe que le hasard fait bien les choses (se fait surtout pour l'ordre de passation lorsque la VI est manipulée en intra, se fait aussi pour répartir les participants dans divers groupes) → A l'inverse du blocage, cette technique permet un fort pouvoir de généralisation Les niveaux d'application Réfléchies et appliquées à tous les niveaux de l'expérimentation

La constitution des groupes

…..........

3.

L'ordre de passation ou de présentation

Neutraliser les variables confondues potentielles

TD Perception  Introduction Qu'est ce que la psychophysique ? La psychophysique et une branche de la psychologie expérimentale qui cherche à déterminer les relations quantitatives qui existent entre un stimulus physique et la perception qu'on en a. Objectif : mesurer la perception Perception et sens : systèmes sensoriels (vision, audition, toucher, goût, odorat) Psychophysique Distinction sensation-perception Exemple du damier Processus mental de perception correspond à l'intégration de différentes sources d'information Mais il est possible d'étudier plus spécifiquement la structure et les propriétés des informations sensorielles et de distinguer ainsi la perception des mécanismes les plus élémentaires dans la sensation. Postulat de base : Notre connaissance du monde dépend en premier lieu des moyens sensoriels dont nous disposons pour l'appréhender. Ex : ultrasons, longueurs d'onde, etc. Étudier les limites et le fonctionnement de nos systèmes sensoriels est fondamental pour comprendre les contraintes sensorielles de la perception. Différent des connaissances physiologiques qui renseignent sur le fonctionnement des organes sensoriels, puisque ce fonctionnement n'est pas en lien avec la sensation subjective et la dimension psychologique de la sensation. Psychologie : comprendre le lien entre nos sensations et les stimulations physiques issues de l'environnement. (pas au partiel) Utiliser des lois mathématiques pour expliquer les phénomènes psychologiques/ Science qui s'intéresse aux relations quantitatives entre événements physiques et événements psychologiques. Débuts de la psychologie expérimentales Approche psychophysique qui vise à mette en rapport l'intensité des stimulations physiques (objectives) avec l'intensité des sensations psychiques (subjectives).  Notions de seuils Sensibilité et capteurs sensoriels • Aspect 1 : quantité d'information nécessaire pour déclencher une sensation. A partir de quand commençons nous à ressentir quelque chose ? • Aspect 2 : notion de discrimination. Quantité d'information nécessaire pour être capable de discriminer deux intensités de stimulation Ces 2 aspects de la sensibilité sont appelés seuils. Mesures de seuils : 1ère étape de toute analyse perceptive, primordiale et indispensable Types de seuils

Seuils de détection (ou seuil absolu) Situations dans lesquelles le sujet doit répondre à une question sur la présence ou l'absence d'une stimulation. Seuil de détection est la limite entre les valeurs faibles qui ne donnent pas liu à une perception et des valeurs qui permettent de conclure à la présence de stimulus. Seuil de détection : valeur ….... Seuil de discrimination (ou seuil différentiel) Situations dans lesquelles le sujet doit répondre à une question sur la présence ou l'absence d'une différence entre 2 stimulations Seuil de discrimination : valeur qui donne lieu à 50% de réponses.....  Méthodes Méthodes d'ajustement Participation active du sujet puisqu'il ajuste lui-même l'intensité physique de la stimulation. But : déterminer la valeur nécessaire (intensité minimale) de la stimulation pour détecter la présence de stimulus. Avantages : mesure de seuils rapide et facile Inconvénients : peu fiable Méthode des limites L'expérimentateur détermine au préalable une fenêtre d'intensité et le nombre de niveaux souhaités. Le sujet ne participe pas à cette phase de calibrage. Il est passif. ➔ Total de 11 niveaux ➔ Plusieurs séries de stimulations ➔ Ordre de présentation (croissant/décroissant) Avantages : mesure de seuils rapide et facile, seuil calculé est un seuil théorique Inconvénients : conduit à 2 types d'erreurs de persévération et d'anticipation Méthode des stimuli constants Très similaire à la méthode des limites. L'expérimentateur détermine au préalable une fenêtre d'intensité et le nombre de niveaux souhaités. Le sujet ne participe pas à cette phase de calibrage. Il est passif. Le participant est soumis à plusieurs intensités différentes mais dans un ordre aléatoire. Chaque intensité est répétée un grand nombre de fois. A chaque essai, le sujet porte un jugement tel que « absent » ou « présent », en fonction de... Seuil absolu Notion : la valeur de seuil est la valeur du stimulus qui produirait une réponse positive dans 50% des cas ; que ce soit pour le seuil absolu ou différentiel Seuil différentiel Notion : just noticeable diference (JND) La plus petite valeur de différence ente deux stimuli qui entraîneraient des réponses positives. Théorie de la détection du signal Aspects théoriques Critères de sensibilité et décisionnel

EXERCICES Exercice 1) Quelles sont les variables indépendantes ? VI 1 → genre (fille/garçon) VI 2 → type de toilette (douche/bain) 2) Quelles sont les variables dépendantes ? Identifiez une variable parasite. Comment vous procéderiez pour contrôler cette variable ? VD 1 → note obtenu lors d'un exercice de méthodologie expérimentale/taux de réussite à l'exercice VP → assiduité au cours, compréhension du cours, etc. 3) Quelles hypothèses pourrait-on poser dans le cadre de cette recherche ? HG → le genre et le type de toilette influent sur le taux de réussite à l'exercice de méthodologie expérimentale HO → Exercice 1 1° Hypothèse générale Connaître l'existence d'une séquence d'apparition d'une cible à un effet sur l'apprentissage de cette séquence. 2° VI & VD, 2 HO VI 1 : connaissance de la séquence (informé/ignorant) VD : temps de réponse pour détecter la cible (ms) HO 1 : les participants connaissant l'existence d'une séquence d'apparition de la cible auront des temps de réponse plus courts que les autres participants. HO 2 : les participants ne connaissant pas l'existence d'une séquence d'apparition de la cible auront des temps de réponse plus courts que les autres participants. 3° VI inter ou intra ? inter-sujet 4° Type de plan (notation usuelle + écrit) plan simple emboîté → inter-sujet P nb de participants/2 < VI 2 > 5° Combien de groupes & quel type de groupe 6° Combien de conditions expérimentales

Exercice 2 Une collègue de ce chercheur regarde ses résultats et lui fait remarquer que, dans son expérience, on ne pouvait pas savoir si les participants apprenaient bien la séquence : la diminution des temps de détection observée au fil du temps pouvait aussi bien être due à une habituation à la tâche. D'abord intrigué de ne pas l'avoir vu, notre chercheur doit bien admettre que sa collègue lui a fait une remarque constructive et il s'attelle à prouver qu'il y a plus qu'une simple habituation. Pour ça, il donne exactement la même tâche de détection à d'autres participants mais, à un moment donné, la cible qui suivait une séquence au début de la tâche, commence à se déplacer aléatoirement, puis reprend ses apparitions selon la séquence habituelle.

1° Quelle est la variable indépendante, comment est-t-elle manipulée (intra ou inter) ? Déplacement de la cible → intra-sujet (tous les participants voient un déplacement séquentiel puis aléatoire) Ou autre solution inter-sujet (les sujets voient soit un déplacement séquentiel soit un déplacement aléatoire) 2° De combien de groupe a besoin le chercheur ? De quel type de groupes s'agit-il ? 1 seul groupe intra 3° Quel type de plan a-t-il utilisé ? Plan simple croisé (intra-sujet) 4° Donnez une autre solution de manipulation de cette variable : combien de groupes faudrait-il pour cette solution ? 2 groupes inter 5° Combien de conditions expérimentales ? 6° Quels types de groupes seraient possibles ? 7° A quel type de plan cela correspond-t-il ? Plan simple emboité (inter-sujet) 8° Pourquoi le chercheur a-t-il préféré la première ? Il a préféré la première pour des raisons de variabilité interindividuelle 9° Le chercheur postule qu'il y a apprentissage de la séquence, quelle hypothèse opérationnelle a-t-il choisie au sujet des temps de réponse ? Les temps de réponse seront plus courts lorsque la cible se déplace séquentiellement que lorsque déplace aléatoirement 10° Quels contrôles doit effectuer le chercheur au niveau du matériel ? Même nombre de déplacements de la cible, même fréquence d'apparition de la cible aux différentes proportions, dans le bloc aléatoire : pas de répétition à la même position de la cible

Article « Regarder sans voir, impact des conversations téléphoniques courtes sur l'attention visuelle en conduite simulée », Céline Lemercier, 2018. VI : VD : HG : HO :...


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