TD7-Les subordonées Relatives - Cours de langue française PDF

Title TD7-Les subordonées Relatives - Cours de langue française
Author eugénie pronier
Course Stylistique Française Appliquée
Institution Université Catholique de l'Ouest
Pages 4
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Summary

Cours de langue française ...


Description

TD7 : Les pronoms relatifs et la proposition subordonnée relative

Le pronom relatif  Il introduit la proposition subordonnée relative et permet de la repérer. Il se place au début de la subordonnée et crée ainsi le lien entre les deux propositions : on dit donc qu’il a un rôle de représentant de l’antécédent (il jour son rôle de pronom) et il a un rôle démarcatif (il permet de différencier la principale à la subordonnée en les rattachant ensemble).

 Il reprend le nom (comme n’importe quel pronom), le GN ou le pronom appelé son antécédent.

 Il peut être : 

SIMPLE : qui, que, quoi, dont, où



COMPOSE : lequel, auquel, duquel… : ils sont dans ce cas-là variables : auxquelles, ...

 ATTENTION : le pronom relatif n’a pas la même fonction que son antécédent : ils se trouvent dans deux propositions différentes. Ils ont donc chacun leur propre fonction dans leur proposition. (« La ville dont je parle est Paris » : SUJET / COI).  Ainsi, le pronom relatif a bien une fonction dans la proposition (contrairement aux conjonctions de subordination qui n’en ont aucune) : celle qu’aurait son antécédent si on le rétablissait dans la subordonnée. Il peut donc prendre toutes les fonctions d’un nom.

[un chien [qui mord] est dangereux] 2 propositions : 1. Un chien est dangereux. 2. Qui (Le chien) mord. -> Le pronom relatif est donc sujet. Si je rétablis le mot « chien » à la place de « qui » : la proposition devient « Le chien mord » : dans ce cas, je vois bien que « le chien » est sujet, donc « qui », qui le remplace, est sujet.

Autres exemples pour trouver la fonction du pronom relatif : [L’homme [que je vois] est grand]. Si je rétablis le mot « homme » à la place de « que » : la proposition devient « Je vois l’homme » : dans ce cas, je vois bien que « l’homme » est COD du verbe « voir », donc « que », qui le remplace, est COD du verbe « voir ».

[La ville [dont je parle] est Paris]. Si je rétablis le mot « ville » à la place de « dont » : la proposition devient « Je parle de la ville » : dans ce cas, je vois bien que « de la ville » est COI du verbe « parler », donc « dont », qui le remplace, est COI du verbe « parler ».

La proposition subordonnée relative Sémantique :  Elle complète un nom, un GN ou un pronom, appelé l’antécédent.  Elle vient apporter des précisions sur ce dernier, elle le définit ou le caractérise. Par cela, elle fait partie des expansions du nom et sa fonction est d’être complément de l’antécédent. L’homme qui était à mes côtés semblait endormi. Syntaxe :  introduite par un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où et les composés lequel…).  Elle est dans la plupart des cas, placée juste après l’antécédent (sauf cas de deux PSR juxtaposées ou si une autre expansion du nom se glisse entre le nom et la PSR). « L’habitante de ce somptueux château [qui s’appelle Catherine] vient de te parler. » : il y a un complément du nom entre la PSR et son antécédent.  Concernant les modes verbaux, on emploie souvent l’indicatif dans la PSR. Cependant, on peut trouver le subjonctif : - pour exprimer l’incertitude, le souhait, une demande (Auriez-vous une boisson qui puisse me convenir ?). - Lorsque l’antécédent comporte un adjectif superlatif (Je vais te raconter les plus belles vacances que je n’aie jamais vécues). - Lorsque la principale est négative (Je ne connais personne qui sache mieux inspirer confiance »). Particularité : On peut également trouver l’infinitif (« Je voudrais une bibliothèque où ranger mes livres ») : c’est particulier car on a un mot subordonnant (le pronom relatif « où ») mais il n’y a pas de verbe conjugué donc pas de noyau de proposition. Il faut l’analyser tout de même car il y a un pronom relatif.

On distingue 3 types de subordonnées relatives : 1. La relative adjective : c’est le cas traditionnel. 2. La relative substantive indéfinie 3. La relative substantive périphrastique !! ATTENTION !! : ne pas confondre relative avec –que et conjonctive avec –que : la première complète un nom ou équivalent, la seconde complète un verbe. (cela s’éclaircira quand vous aurez vu la PS complétive) I.

La proposition subordonnée relative adjective

 Elle caractérise un nom ou un pronom, à la manière d’un adjectif.  Selon sa place par rapport à l’antécédent : - Si la PSR est épithète liée : « Les enfants qui ont mangé des bonbons sont punis. » : elle est placée directement après le nom, sans signe de ponctuation, on dit qu’elle est DETERMINATIVE ou RESTRICTIVE. C’est-à-dire qu’elle modifie le sens de son antécédent. Ici, parmi tous les enfants présents, seuls ceux qui ont mangé des bonbons sont punis. - Si la PSR est épithète détachée : « Les enfants, qui ont mangé des bonbons, sont punis. » : elle est séparée par un signe de ponctuation du nom, de l’antécédent, on dit qu’elle est EXPLICATIVE ou NON RESTRICTIVE. C’est-à-dire qu’elle ne modifie pas le sens de son antécédent. Ici, ce sont tous les enfants qui sont punis, car ils ont tous mangé des bonbons. !!! -> Cette subtilité est aussi avant tout basée sur la sémantique, le sens : c’est donc une explication peu fiable car elle se base sur l’appréciation de celui qui analyse la phrase et de ce qu’il en comprend.  C’est la plus courante des propositions relatives. Elle se présente après un nom ou un pronom placé dans une proposition principale (c’est ce mot qu’on appelle l’antécédent). Ce nom est repris au début de la proposition subordonnée par le pronom relatif. Le pronom relatif a également une fonction.

 

 Pour reconnaître les propositions subordonnées relatives : Test du remplacement : elles sont commutables, remplaçables avec un adjectif ( Un homme qui marche vite / Un homme rapide). Test de la suppression : elles sont supprimables (sauf dans le cas rare d’une PSR qui serait attribut : « Il a les cheveux qui tombent. ».

II.

La proposition subordonnée relative substantive INDEFINIE

 Elle n’a pas d’antécédent (elles n’est pas reliée à un nom ou un pronom) et n’a pas de fonction d’adjectif.  Elle est pourtant introduite par un pronom relatif, qui a une fonction dans la proposition subordonnée relative. C’est donc pour ça qu’on ne peut que l’analyser comme une proposition subordonnée relative.  Elle vient remplacer un nom : dans ces propositions spécifiques, l’antécédent n’apparaît pas pour plusieurs raisons : -

Soit il s’agit d’une phrase avec un sens très général et assez figée (comme les proverbes, expressions, …) Soit il s’agit de tournures particulières de langage, assez soutenu. Soit le contexte fait qu’on n’a pas besoin ou qu’on ne veut pas désigner l’antécédent.

 Comme elle remplace un nom qui devrait être là, elle a une fonction spécifique dans la proposition principale. Elle peut donc occuper toutes les fonctions du nom : 1. SUJET : « Qui dort dîne. » 2. COD : « Embrassez qui vous voulez. » 3. COI : « Donnez à qui vous voulez. » 4. C. d’Agent : « Le formulaire peut être rempli par qui vous savez ». 5. Attribut : « Je vais vous raconter comment je suis devenu qui je suis ». 6. C. Circonstanciel : « J’habite où je veux. » (Lieu)

7. CdN : « C’est l’affaire de qui tu sais. » On pourrait les rétablir en PSR adjectives en faisant réapparaître le nom ou pronom antécédent. La personne qui dort dîne. / Embrassez la personne que vous voulez … !!! -> A l’intérieur de la PSR, le pronom relatif a, quant à lui, toujours une fonction aussi. On voit bien qu’il s’agit d’un pronom relatif : « Qui dort dîne » -> « Qui » a une fonction.

III.

La proposition subordonnée relative substantive PERIPHRASTIQUE

 Elle est introduite par un pronom relatif dont l’antécédent est un pronom démonstratif « ce » / « celle » / « celles » / « ceux » / « celui ».  L’ensemble pronom démonstratif « ce » + pronom relatif est appelé un tour décumulatif : ce que, ce qui, ce dont. On dit décumulatif car il permet de séparer en deux mots les deux rôles du pronom relatif : celui de représenter son antécédent et celui de séparer la subordonnée de la principale. 1. Le pronom démonstratif « ce » joue le rôle de représentant : il reprend le nom, l’antécédent. 2. Le pronom relatif « que » démarre la proposition, joue le rôle de lien, de démarcation. NORMALEMENT : le pronom relatif fait ces deux rôles. Ici, ils sont séparés en deux.  On peut remplacer le pronom démonstratif par un GN et rétablir ainsi une proposition subordonnée relative adjective (traditionnelle) : « Prends ce que tu veux » -> « Prends le plat que tu veux ».  Comme dans n’importe quel modèle de PSR, le pronom relatif conserve une fonction : « Prends ce que tu veux. » Tu veux QUOI ? » -> « Que » : COD du verbe « vouloir ».

 A ce modèle s’ajoute aussi la proposition construite avec l’adverbe de lieu « là » + pronom relatif « où ». Si on rencontre cette structure de phrase : il s’agit d’une PSR périphrastique. « J’habite là où on construit des immeubles gigantesques. » Si on rétablit un GN pour en faire une PSR adjective, c’est possible : « J’habite le lieu où on construit des immeubles gigantesques. »  Ces propositions subordonnées relatives ne peuvent pas être supprimées sans briser le sens de la phrase....


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