1-Le don, la dette - Notes de cours 1 PDF

Title 1-Le don, la dette - Notes de cours 1
Course Sociologie
Institution Université Catholique de l'Ouest
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Cours de sociologie dispensé pendant l'année Medbiopass pendant le S2....


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UE 5 : Introduction aux sciences sociales

A.L Penchaud

Chapitre 5 : Le don (et la dette) Introduction : le don en sciences sociales. Le don est une activité qui est pratiquée quotidiennement dans toutes les sociétés y compris dans nos sociétés contemporaines, par exemple il y a du don dans la relation de soin. C’est inscrit dans nos comportements. On donne et reçoit beaucoup. Dans la pratique médicale, le médecin donne de son temps, de sa disponibilité, de son énergie… Le don est différent de l’échange contractuel et de l’échange marchand. Il n’y a pas de don sans dette, quand on fait un don on crée une dette (dans le cas d’une relation d’une personne à une autre), c’est un sentiment de dette qui va être personnel. On doit considérer le don comme une contrainte, une obligation morale pour celui qui reçoit. On a donc la création d’un lien de dépendance. Le don est un faiseur de relations sociales. Dans la relation médecin patient il faut faire attention quand on fait trop de dons, car si l’on fait don sur don sur don… on crée un lien de dépendance et le patient à force de recevoir des donc il peut avoir deux types de réactions, soit il va offrir un cadeau soit il va se sentir frustrer ou en colère parce qu’il saura qu’il ne pourra pas répondre à ce don.

Selon les anthropologues, une société sans don n’est pas viable, on ne peut pas seulement s’en tenir aux obligations contractuelles officielles, gérées via l’État... (Ex : rien n’oblige un professeur à donner des bons cours). Il faut du lien autre que purement juridique. Voir les exemples sur le diapo. Le capitalisme repose sur le don : il ne tiendrait pas s’il ne reposait que sur des échanges marchands. Mary Douglas illustre le sens du don en SHS dans Il n’y a pas de don gratuit :

« Il ne faut pas prendre les dons pour des cadeaux, (…) Ce n’est pas temps que la valeur du don dépende de certaines conditions car, à Chicago ou en Mélanésie, le problème se pose de la même façon : c’est la notion même du don gratuit qui procède d’un malentendu. Il n’y aurait jamais eu un seul don au monde si on prenait à la lettre cette condition de gratuité. Le don prétendument désintéressé est une fiction qui accorde trop d’importance à l’intention de celui qui donne et à ses protestations contre toute idée de récompense ». Ainsi pour Douglas, le don entendu comme gratuit est une fiction, due notamment au fait que lorsque nous pensons au don nous prenons en compte uniquement celui qui donne (et qui justifie son acte par le désintéressement, le fait qu’il n’en attende rien). Douglas dira que justifier son acte de don est suspecte. Pour elle le don est une relation, un échange : il y a quelqu’un qui donne et quelqu’un qui reçoit donc le don gratuit n’existe pas car il sert avant tout à nouer des relations, à échanger, or, une relation à sens unique et sans espoir de retour n’est pas une relation par définition. Pour Douglas « il n’y a pas de dons gratuits ».  Le don est très peu étudié bien qu’il soit continu et présent dans toutes les sociétés. Mystification, fiction sociale. On se focalise seulement sur le donneur, et pas sur la relation engendrée par le don. Le don fait relation, et génère une circulation entre deux personnes. On a un contre-exemple majeur, le don d’organe. C’est anonyme et donc alors on ne sait pas qui nous a donné et on ne se sent pas vraiment redevable. Alors que si on savait on pourrait vouloir donner de l’argent en retour.

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(Il apparait d’ailleurs dans nos sociétés contemporaines de nouveaux circuits du don notamment grâce à internet. Par exemple « Le kiss kiss bank bank » permet de donner de l’argent pour faire aboutir des projets. Le créateur de ce site précise qu’il ne s’agit pas d’un site de prêt (pas d’une banque) mais bien d’un site du don : les contributeurs n’attendent pas un retour sur investissement mais sont récompensés par le fait d’avoir contribué à faire naitre un projet, de plus le don donne lieu à une rétribution, à un contre don (produit gratuit, place de concert). Ainsi, si le projet n’a pas pu aboutir le contributeur sera remboursé de son don car il n’aura pas obtenu de contrepartie.  Ainsi peut-on motiver le don sans promettre en retour pour le donateur ? On explique par exemple le succès du téléthon par le fait que le don suscité est susceptible de profiter à tous les donateurs (on peut tous être touché par la maladie et la recherche génétique profite donc à tous).

Pour soutenir l’hypothèse de l’importance du don, on observe dans notre langage aux nombreuses expressions ou le terme de don apparait : « donner de son temps », « donner un coup de main », « donner sa parole », « donne un coup de poignard », « donner du fil à retorde » (le don peut aussi être négatif pour le receveur), « donner des pots de vins »… Cette dernière expression met en avant que le don n’est pas réellement un don au sens où nous l’entendons dans le langage courant, c'est-à-dire un don qui est associé à la gratuité. De fait, dire qu’il y a du don dans toutes les sphères sociales ne veut pas dire que nous vivons dans des sociétés merveilleuses : le don même celui qui parait le plus gratuit et le plus désintéressé est de fait un échange qui est aussi une contrainte c'est-à-dire un acte qui va rendre le receveur redevable et dépendant de celui qui donne (cette situation peut culpabiliser le receveur qui peut se révolter contre ce don). Dans la compréhension commune, le don est gratuit et désintéressé donc unilatéral c'est-à-dire qu’il profite seulement à celui qui le reçoit : le don est opposé à l’échange marchand qui lui produit des bénéfices pour les 2 parties engagés, c’est un échange intéressé. 

En SHS, le don n’est pas considéré comme un échange totalement gratuit, ni comme un échange marchand : c’est un troisième type d’échange, l’échange gratuit. En effet, le don ne vise pas à profiter aux 2 parties, et le don n’est pas non plus un acte gratuit unilatéral (ce n’est pas un acte qui apporte aucun bénéfice à celui qui donne).

Remarque : les dons des états riches aux pays pauvres aboutissent à une stagnation voir une régression des états, et l’héritage détruit plus les gens que ça les construit en les empêchant d’exprimer leur capacité. Sur le plan psychanalytique quand on a envie de donner quelque chose c’est qu’on cherche en l’autre quelque chose qui nous manque. Le don humanitaire détruit l’économie locale (ex des dons de vêtements qui détruisent l’artisanat local)…)

I.

M. Mauss et le don.

Douglas a écrit son texte en introduction d’une réédition d’un ouvrage de M. Mauss qui intitule « Essai sur le don – forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques » (1924). Mauss est un anthropologue. Il étudie des tribus du nord-ouest Américain, de Polynésie et de Mélanésie dans lesquelles il observe que les échanges se font principalement par le don, comment il s’organise. Il se rend compte que le don est omni présent là-bas. Mauss a l’intuition d’avoir affaire à un phénomène fondamental pour la compréhension des sociétés et il pense qu’en étudiant le don dans ces sociétés nous comprendrons mieux l’importance que rêvait le don dans nos sociétés occidentales que l’on a pour des raisons culturelles oubliés. « le don est un roc sur lequel sont bâties les sociétés ». A. La kula et le potlatch. Il privilégie l’étude de 2 formes spécifiques de don : la kula et le potlatch. -

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Mauss étudie la kula en s’appuyant sur les écris de Malinovski qui s’intéresse au don dans les îles Trobriandaises, chez les Mélanésiens.

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La kula est un système d’échange entre les tribus de biens prestigieux lors de cérémonies, d’objets qui sont traités avec le plus grand respect. Ces tribus sont dispersées sur plusieurs îles, il y a donc des cérémonies où les représentants d’une tribu font le voyage pour offrir ces bijoux qu’ils ont eux-mêmes reçu d’une autre tribu. Ce qui frappe Malinovski c’est que ces bijoux n’ont pas de valeur marchande (ils ne sont pas rares) et que ces tribus ne gardent jamais longtemps ces objets : il se forme alors un circuit fermé de don où celui qui donne n’est jamais celui qui reçoit un don en retour. Ce que A a donné à B va être ensuite offert à C…  Ce circuit remplit une fonction qui est d’assurer la cohésion du groupe trobriandais dans une société ou les tribus sont séparées par une distance géographique : c’est une manière de réactiver l’échange social, de maintenir le lien social. - Le potlatch Mauss complète les observations de Malinovski, en observant une autre tribu du nord-ouest américain qui organise chaque hiver un grand rassemblement pendant plusieurs jours dans un des villages. Le chef de clan qui invite procède à une distribution ostentatoire de bien qui s’appelle le potlatch : cette distribution vise à assurer le rend social du chef : c’est une forme excessive de don rare.

•POTLATCH = « Consommer ». • Sociétés spécialisées dans la métallurgie (cuivre). • Chaque hiver, rassemblement (rites de passage : mariages…). • Le chef du village qui reçoit va donner aux autres chefs : distribution gigantesque, ostentatoire. •But : éviter la guerre ? Affirmer sa puissance ? • « Gaspillage de richesses, contraire au progrès économique » à Un temps interdit par le gouvernement canadien, restauré dans les 50’s. Pour le Canada, potlatch = ou troc, rappelait une société archaïque ! ils ont portés un jugement de valeurs. •Pour Mauss, = forme très généreuse, paroxystique de don. Alors que dans nos sociétés, le don prend une forme plus minimisée. •Pour Lévi-Strauss, on a au contraire des gigantesques potlatchs dans notre sociétés occidentales, chaque hiver, il parle de Noël. Il faut distinguer deux types de don, qui renvoient à deux types de relation :  Le don vertical : c’est le don qui vient d’une personne qui est plus au-dessus que l’autre. Ex : donner 5€ à un SDF.  Le don horizontal : on réaffirme la valeur et la nature du lien. On ne fait pas le même cadeau à son père ou à ses potes. C’est l’exemple type de Noël. B. Le système du don : l’obligation de donner, de recevoir et de rendre. Mauss essaie de comprendre pourquoi un chef et son clan doivent savoir donner mais aussi savoir recevoir et savoir rendre : ces 3 actes sont des actes indissociables, et c’est leur dépendance qui fait la structure propre du don.  Le don est structuré par une obligation de donner , une obligation de recevoir et une obligation de rendre (rendre d’ailleurs plus que ce que l’on a reçu). - L’essence du potlatch est l’obligation de donner. Un chef ne peut prouver sa supériorité et sa fortune qu’en la distribuant (si on ne donne pas assez, on perd du prestige). Ce jeu social s’enracine également dans notre culture (on donne aussi pour acter sa supériorité sociale : on gagne du prestige dans la générosité). Sert à affirmer sa puissance. Prouver sa supériorité par rapport aux autres chefs. On tire du prestige de l’acte de don. Contexte de rivalité. Ex : cadeau de mariage, on nous invite donc obliger de faire un cadeau (= contre don). (Bourdieu écrit un texte sur l’esprit chevaleresque qui pouvait se comprendre comme une forme de distinction des classes populaires. On dit d’ailleurs « noblesse oblige », le noble est obligé de faire acte de générosité – au même titre que les 3

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médecins ont tiré un prestige auprès des classes favorisées qui le rémunérait généreusement à hauteur de sa générosité auprès des populations nécessiteuses : le médecin hospitalier faisait don aux pauvres et attendait en retour un don du patient qui lui permettait de faire des essais anatomo-clinique.)

- Le potlatch est aussi une obligation de recevoir Les autres chefs de clan sont obligés de recevoir le don, car s’ils refusent de recevoir ils refusent alors le fait de devoir rendre et doivent donc assumer le fait qu’ils ne sont pas à la hauteur du don (perte de prestige) : Mauss dit que s’ils refusent c’est parce qu’ils ont peur « d’être aplat ». L’obligation de recevoir est d’autant plus grande qu’on ne peut pas recevoir un don n’importe comment : quand le contre don arrive trop rapidement celui qui reçoit annule le don (par exemple en voulant le rendre trop vite). On peut craindre de ne pas pouvoir rendre faute de moyens. - La 3ème obligation est celle de rendre. Le chef de clan rend toujours plus pour ne pas perdre de prestige, cette obligation est encore présente aujourd’hui. Lorsqu’on accepte de recevoir on se sent en situation de dette vis-à-vis de la personne qui a fait un don. Dans la plupart des cas cette dette ne crée pas un malaise psychique important, mais si la personne qui reçoit ne rend jamais un malaise peut se créer même si nous n’avons pas fait explicitement le don dans le but de recevoir (il ne faut pas non plus attendre trop longtemps pour rendre). On a une obligation de rendre plus que ce qu’on a reçu. Avec ce système de 3 étapes, on peut aussi parler de circuit fermé.

Mauss insiste sur la question de l’intervalle du don (entre le don et le contre don) : pour lui le don n’est pas un échange marchand (ce n’est pas un système de troc dans lequel la personne rend de suite). Ainsi, les systèmes de don repéré dans les sociétés traditionnelles ne doivent pas être considérées comme du troc, ce n’est pas le système d’échange que l’on retrouve dans les économies primaires (le don n’a rien d’économique et d’utilitaire). Mauss fait donc partie des penseurs qui essaient de sortir de la pensée évolutionniste, qui est de dire que les sociétés traditionnelles, avec leur système très développé de don, possèderaient toutes les qualités que nous avons perdus (gratuité, gentillesse, la générosité…) puisque le don n’est pas de la gratuité et de la gentillesse. De plus nous ne sommes pas plus des êtres utilitaristes qui n’échangeons que par le circuit marchand : nous sommes aussi des êtres qui donnons. Remarque du don d’organe : Quand il y a un tiers qui s’insinue dans l’échange social, il repense le don en termes de gratuité, or le don n’est pas gratuit. Quand l’état intervient, il pose pour principe le don gratuit (le don d’organe gratuit…). Nous sommes tous présumé donneur d’organe (pour ne pas donner ses organes il faut s’inscrire volontairement sur un registre) donc que reste-t-il du don lorsque nous sommes donneurs ? A côté, on peut considérer que l’état donne : on peut interpréter les actions de l’état comme des actions de don (par exemple les mesures d’assistance) qui s’accompagne de plus en plus d’une attente de contre don (les allocations chômage : ne sont attribué que si le receveur des allocations cherche activement un emploi).

•Pour Mauss, son ouvrage a 2 objectifs : • Portée euristique = De recherche, de compréhension. • Portée politique. • •Sa théorie est une contre-théorie politique. •Théorie libérale = Théorie utilitariste. •Les échanges entre les individus sont loin de se réduire à des échanges purement matériels. Il y a des raisons immatérielles : accentuer son prestige, montrer son affection… •Le don produit du bien, mais aussi du lien. L’individu ne passe pas à l’action que lorsqu’il est sûr que ses actions seront utiles.

•Certes, le don n’est pas totalement désintéressé. 4

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•Mais, le don est un acte sans garantie de retour. •Interdépendance générée par le don. Mauss pense-t-il que les individus ne sont pas fondamentalement utilitaristes (pour que l’état soit un peu à part etc) ou bien en appelle-t-il à ce que les individus deviennent moins utilitaristes ? On passe dans le domaine de l’engagement, on peut voir son œuvre comme ça, Mauss peut être vu comme un philosophe. •A côté de sa crainte du libéralisme, il craint le développement d’une bureaucratie étatique. •Il souhaite un interventionnisme étatique (solidarité préférable à la charité) à Injustice sociale, inégalités… •Mais crainte de la contractualisation du lien social. (fin MBP) II. A.

L’actualité du don.

La dette et la dépendance.

L’état social s’est construit contre cette idée de don : le solidariste s’oppose à la charité au nom du principe qui est que le don n’est jamais complètement gratuit (la charité n’est jamais gratuite). De plus, cette action de charité peut mettre les individus qui reçoivent dans une situation de dépendance car certaines personnes ne peuvent pas rendre le don. La charité met donc des individus sous contrôle des autres. 

Ainsi, pour les précurseurs du solidarisme il faut sortir de ces échanges sociaux basés sur le don. Voltaire disait que la charité était un mot « infâme », Rousseau parlait de la charité comme un « sentiment de bienfaisance » qui nous permettait d’en retirer un « bénéfice narcissique » (acte la supériorité morale du donneur).

Remarque : le don religieux n’était pas gratuité, car les donateurs s’achetaient une place au paradis. B.

L’état social et le don.

L’état social ne donne pas mais redistribue : les gens ne cotisent pas par bonté mais pour se prémunir contre différent risque. Le don pour d’autres auteurs est fondamentalement une question de pouvoir : la situation de mise sous dépendance est recherché par celui qui donne (désir de posséder l’autre : on parle de « pulsion maîtrise »). La satisfaction narcissique est présente dans la relation de soin (on ne prend pas le même temps avec tous les patients, il y a un plaisir personnel pour le médecin de s’occuper de certains patients plutôt que d’autres). Les acteurs sociaux et les plus utilitaristes font aussi preuve de don : tous les acteurs sociaux sont dévoués, le don existe encore dans nos sociétés, pas seulement sous la forme d’un don anecdotique (comme pour le téléthon). Selon certains auteurs, la sphère sociale de la famille exploserait s’il n’y avait pas de don, tout comme l’entreprise qui exploserait s’il n’y avait pas de don en plus du contrat.  Nous ne pouvons pas tout réduire à un simple échange marchand même dans l’économie ce qui pose le problème de reconnaissance (si le don n’est pas reconnu par l’employeur qui traite son employeur en se limitant au terme du contrat). C.

Une orientation analytique (et politique) : le M.A.U.S.S

Dans le champ théorique des sciences sociales un cercle d’auteurs se référent explicitement à Mauss en disant qu’il existe effectivement même aujourd’hui du don : les échanges sociaux reposent sur le don. Ce cercle s’est constitué en association qu’ils ont appelé MAUSS : Mouvement Anti-Utilitariste en Science Sociale.

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Ils s’opposent à la vision de l’homme homo-économicus, qui serait uniquement motivé par les intérêts marchands. Or il y a d’autres types de motivations comme le prestige, la mise sous dépendance, et il y a également autre chose qui circule que de la marchandise : les individus ne sont pas uniquement utilitaristes. Ces auteurs s’inspirent de Mauss qui voulait revivifier le don dans une société qui au début du 20 ème siècle prend 2 orientations parallèles : Le libéralisme avec le développement de la société marchande. Le solidarisme qui pourrait se bureaucratiser : le risque est que le solidarisme réduise les relations sociales à des relations de contacts (de droits et de devoirs) entre les individus et entre les individus et l’état, et fasse disparaitre le don.  Ainsi le don génère du lien social à partir de la dépendance réciproque qu’il produit.

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