C1 La consommation - Notes de cours 1 PDF

Title C1 La consommation - Notes de cours 1
Course Économie
Institution Université Toulouse-III-Paul-Sabatier
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Chapitre 1. La consommation Section 1. Les indicateurs de la consommation 1) Les propensions à consommer -La propension moyenne à consommer est la part de la consommation finale des ménages dans leur revenu. On la calcule en faisant le rapport entre la consommation C et le revenu Y. On la notera dans le cours « c ». -La propension marginale à consommer désigne la part du supplément de revenu utilisé pour financer un supplément de consommation. On la calcule en mettant en rapport la variation de la consommation et la variation du revenu. On la notera dans le cours « c’ ». 2)

L’élasticité-revenu de la consommation

L’élasticité-revenu de la consommation mesure la sensibilité de la consommation aux variations du revenu. On la calcule en faisant le rapport entre le taux de variation de la consommation et le taux de variation du revenu. Par exemple, une élasticité de 2 signifie que la consommation augmente de 2% lorsque le revenu augmente de 1%. Dans ce cas, la consommation augmente plus vite que le revenu et par conséquent la part de la consommation dans le revenu augmente au fur et à mesure que le revenu augmente lui-même. Vous devez savoir démontrer que l’élasticité est en fait égale au rapport entre la propension marginale à consommer c’ et la propension moyenne à consommer c. 3) Les lois d’Engel Engel énonce les 3 lois suivantes : -les dépenses consacrées à l’alimentation voient leur part baisser dans le revenu des ménages au et à mesure que le revenu augmente. On parle de « biens inférieurs ». L’élasticité revenu de ces dépenses sont inférieures à 1 ; -les dépenses consacrées à l’habitat restent stables par rapport au revenu ; on parle de « biens normaux ». -les dépenses consacrées aux services et loisirs voient leur part progresser dans le revenu ; on parle de « biens supérieurs ».

Section 2. Les déterminants de la consommation 1) La théorie néoclassique traditionnelle Pour les néoclassiques, les ménages perçoivent un revenu et arbitrent entre consommation et épargne en fonction du taux d’intérêt qui est alors le prix de la renonciation à la consommation présente. Epargner, c’est reporter sa consommation dans le futur. Mais les économistes supposent que les ménages préfèrent consommer dans le présent. C’est pourquoi la renonciation à la consommation présente doit être rémunérée par un taux d’intérêt.

2) La théorie de Keynes a) Une conception renouvelée du taux d’intérêt Pour Keynes, c’est le niveau de revenu associé à des facteurs psychologiques qui définissent le niveau de la propension marginale à consommer. C’est celle-ci qui permet le partage du revenu entre la consommation et l’épargne. Plongés dans un contexte d’incertitude, les ménages ont une préférence pour la liquidité : ils préfèrent conserver leur épargne sous forme liquide pour prévoir les aléas que leur réserve le futur. Ainsi, le taux d’intétêt permet au ménage d’arbitrer entre les formes possibles que peut prendre l’épargne : la liquidité, immédiatement disponible, ou le placement financier. Le taux d’intérêt est alors le prix de la renonciation à la forme liquide de l’épargne, ou prix de la renonciation à la liquidité. b) La fonction de consommation keynésienne Elle est de la forme : C=c’Y+co avec co la consommation incompressible ou autonome. La formule montre que la consommation est une fonction croissante du revenu courant de la période considérée. Vous devez savoir démontrer que la propension moyenne à consommer diminue au fur et à mesure que le revenu augmente. Vous devez savoir déduire de la fonction de consommation la fonction d’épargne. Vous devez savoir représenter graphiquement les fonctions de consommation et d’épargne. 3) La théorie postkeynésienne de la consommation Les postkeynésiens s’appuient sur une approche pluri-disciplinaire pour établir 7 principes expliquant l’évolution de la consommation. -La rationalité procédurale : contrairement aux néoclassiques qui supposent que les agents économiques ont une rationalité substantielle, les postkeynésiens supposent que l’information à disposition des agents est imparfaite et que le calcul de maximisation de l’utilité est impossible. Les agents adoptent alors la procédure de décision qui leur semble la moins mauvaise : routine, imitation, convention, adhésion à une image de marque… -Le principe du seuil : au-delà d’un certain niveau, la consommation ne procure plus aucune utilité aux agents ; -le principe de séparation : le consommateur établit des postes de dépense ; c’est seulement à l’intérieur de ces derniers que la variation des prix entraîne des substitutions entre les biens ; -le principe de hiérarchisation des besoins : cf pyramide de Maslow ; -le principe de croissance : quand le revenu augmente, le consommation s’élève dans la hiérarchie des besoins ; -le principe de dépendance : les choix des consommateurs sont interdépendants ; ils peuvent par exemple s’imiter ; -le principe d’hérédité : l’ordre dans lequel les choix de consommation ont été faits impacte la consommation future.

4) La théorie du revenu permanent de Friedman Pour Milton Friedman, la consommation des ménages est beaucoup plus régulière que leurs revenus. Pour expliquer cela, Friedman propose son hypothèse du revenu permanent. Le revenu d’un individu a deux composantes : une composante permanente et une composante transitoire. Ce qui compte n’est pas le revenu des ménages, mais leur estimation de leur revenu permanent, fonction de leurs revenus passés et l’anticipation qu’ils ont de leurs revenus à long terme. Pour que la consommation des ménages change, il faut que ce soit ce revenu permanent qui change ; un chèque de remboursement temporaire d’impôts n’y fera rien si l’économie est déprimée. Vous devez savoir exprimer la fonction de la consommation de Friedman et en faire la représentation graphique. 5) La théorie du cycle de vie de Modigliani Pour Modigliani, la consommation est stable tout au long de la vie grâce à l’épargne réalisée au cours de la vie active, qui permet à l’individu arrivant à la retraite de maintenir son niveau de dépenses. Globalement, Modigliani considère que sur sa durée de vie, la consommation d'un individu est égale à son revenu. L'épargne ne répond alors qu'à un motif de trésorerie de long terme qui permet de maximiser sa consommation sur l'ensemble de sa durée de vie. Modigliani distingue trois phases dans ce cycle: - la 1ère phase = la jeunesse --> elle s'illustre par le recours à l’emprunt dans le but de constituer un patrimoine productif immatériel (les études), donc par un niveau d’épargne négatif ; - la 2ème phase = en activité --> les revenus perçus permettent de générer un patrimoine (immobilier par exemple) ; - la 3ème phase = la retraite --> se caractérise par la consommation du patrimoine accumulé par l'individu afin de satisfaire ses besoins en l’absence de revenus liés à l'activité. Vous devez savoir représenter graphiquement le cycle de vie, exprimer la fonction de consommation de Modigliani et présenter ses implications en matière de politique économique....


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