8- Weber - Économie et Société PDF

Title 8- Weber - Économie et Société
Course Introduction à la sociologie
Institution Université Paris Dauphine
Pages 3
File Size 120.6 KB
File Type PDF
Total Downloads 40
Total Views 171

Summary

DEGEAD 1...


Description

Max Weber Économie et Société (1921) Tome 1 : Notion de sociologie et du « sens » de l’activité sociale INTRODUCTION Chez Durkheim, le collectif est extérieur à l’individu. Ici, l’activité d’un individu ou d’un groupe d’individus est prise, immergée dans le collectif. L’influence du collectif n’est pas de l’ordre d’une contrainte qui détermine l’action mais plutôt du côté du sens donnée à mon action. L’action prend sens à l’égard d’autrui, exemple de la prière qui a un sens visé mais qui peut être accomplie dans une action collective ou de manière isolée. Weber dirait qu’il s’agit d’une activité sociale car c’est un rite qui prend sens vis-à-vis d’un collectif, d’un groupe religieux. Weber donne plus de consistance à l’individu, la démarche sociologique pour Weber passe nécessairement par cette réalité individuelle. On trouvera une interprétation de l’action individuelle qui laisse une plus grande ouverture à une forme d’autonomie, moins déterminé de l’extérieur, moins soumise aux contraintes extérieures. Il suppose une capacité de réflexion, de décision de la part des individus. Chez Durkheim les individus sont plus représentés comme des pantins, des forces les poussent à agir malgré eux. Weber est individualiste sur le plan des méthodes, la compréhension du social passe forcément par la réalité individuelle, le sens que donne l’individu à son action. Fin du 19ème, s’est développé dans les sciences sociales un débat théorique : « La querelle des méthodes ». Elle avait pour principe d’interroger la manière dont ces sciences en construction allaient se rapporter aux sciences expérimentales. Devaient-elles répondre de la même épistémologie que les sciences de la nature ? On retient dans les sciences de la nature (en opposition aux sciences de la culture) la démarche explicative, la production de lois universelles, le schéma hypothético-déductif. Les sciences expérimentales s’intéressent aux invariants (valables en tout temps, en tout lieu). Par opposition à ce modèle, les sciences de la culture reposent sur une démarche compréhensive, des études monographiques, procédure par induction (partant de la réalité empirique), des singularités. Sciences de la Nature

Sciences de la Culture

EXPLICATION Lois universelles

COMPRÉHENSION Études monographiques

Déduction

Induction

Invariants

Singularités

Weber tente de faire la synthèse de ces deux méthodes. Dans ce débat, Weber considère que la sociologie est une science empirique qui ne recourt pas à des abstractions mathématiques etc. On part de l’observation des comportements et il n’y a pas de possibilité d’expérimentation. Par contre, on a une richesse supplémentaire car on peut comprendre les raisons qui ont poussé un individu à agir tandis qu’on ne peut

comprendre pourquoi un poids tombe au sol, on l’explique mais ne le comprend pas. Les phénomènes que le sociologue étudie dépendent des intentions humaines. Pour Weber, il s’agit de partir de l’action, de ce qui a poussé à agir et d’évaluer en même temps les conséquences de cette action. ANALYSE Comment peut-on essayer d’interpréter le plus justement possible les intentions de quelqu’un d’autre ? Weber distingue deux modes d’évidence :  Intellectuel/Rationnel = le comportement se déduit logiquement, raisonnement rationnel. On peut faire comme si l’individu agissait rationnellement et avoir alors un comportement modélisé. Ensuite, il faudrait étudier l’écart entre le comportement d’un individu et le comportement modélisé et expliquer pourquoi l’individu n’a pas agi rationnellement.  Empathique = il faut partager une même histoire, même culture pour faire preuve d’empathie (sorte d’ethnocentrisme). « Ce n’est donc pas un sens quelconque objectivement « juste », ni un sens « vrai » élaboré métaphysiquement. C’est en cela que consiste la différence entre les sciences empiriques de la réalité de l’activité, comme la sociologie et l’histoire, et toutes les sciences dogmatiques, telles que la juristique, la logique, l’éthique et l’esthétique qui cherchent à explorer le sens « juste » et « valable » de leurs objets. » (2ème paragraphe)  Neutralité axiologique, impassibilité vis-à-vis de ce que l’on peut observer au plan de notre éthique, de nos valeurs.

Tome 1 : Déterminants de l’activité sociale Il existe quatre formes d’activité sociale : action rationnelle en finalité : c’est une action instrumentale tournée vers un but utilitaire qui implique une mise en rapports des fins et des moyens. Plus haut niveau d’évidence du comportement. Ex : on a l’objectif de réussir l’examen et on sait les moyens (travailler dur), on associe les deux.  action rationnelle en valeurs : action dont le résultat final et ses conséquences importent, car dictée par des valeurs d’ordre éthique, politique, religieux, auxquelles on est en cohérence au cours même de l’action. Ex : le capitaine se laisse couler avec son bateau (il pourrait survivre) car il obéit à un système de valeurs.  Rester fidèle à ses valeurs.  action traditionnelle : toute action qui se rattache à la coutume, aux habitudes. L’action suit une routine. On effectue ces actions mécaniquement. Ex : aller aux toilettes. 



action affective/émotionnelle : guidée par les passions. Il n’y a pas de finalité (je ne veux pas détruire le mur). Ex : je suis énervé, je frappe le mur.

Ces quatre types permettent de voir les degrés de compréhensibilité, Weber hiérarchise les comportements jusqu’à la rationalité parfaite = rationalité en finalité. C’est donc une typologie qui est orientée en fonction des propres préoccupations du chercheur. C’est une démarche idéale typique....


Similar Free PDFs