Anthropologie - Cours de L1 à l\'Institut de Psychologie de l\'Université Paris-Descartes. PDF

Title Anthropologie - Cours de L1 à l\'Institut de Psychologie de l\'Université Paris-Descartes.
Author Benjamin Girard
Course Anthropologie
Institution Université de Paris-Cité
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Cours de L1 à l'Institut de Psychologie de l'Université Paris-Descartes....


Description

ANTHROPOLOGIE Ethnographie, ethnologie et anthropologie I. Introduction Ethnographie : plus dirigée vers l'observation et la description. Ethnologie : vers l'interprétation des données. Anthropologie : vers la généralisation et la description. Toute ethnographie est déjà ethnologie, toute observation est déjà interprétation. Mais les trois termes continuent d'être utilisés pour signifier la forme particulière que prendra, à un moment précis, le travail ethnologique. On parlera encore, par exemple, d'ethnographie pour caractériser le terrain et d'ethnologie ou d'anthropologie pour insister sur l'effort d'explicitation de l'apport théorique de la recherche. Une science dure est l'étude d'un objet extérieur, alors qu'une science humaine est une étude dont on fait partie. Pour effectuer un projet d'anthropologie, il faut définir une population (parfois dans un territoire). Pour établir la problématique, il faut d'abord lire tout ce qui existe sur le sujet puis aller sur le terrain. II. L'ethnographie Ethnos = peuple, race et graphie = écrire. Partie descriptive de l'ethnologie. Transcription des données premières sur le terrain → phase initiale de toute recherche ethnologique. Elle est souvent présentée sous la forme monographique d'un groupe social ou d'une institution portant sur plusieurs groupes (techniques, mariage, culte religieux...). III. L’ethnologie Lévi-Strauss : L'ethnologie représente un premier pas vers la synthèse : - Synthèse géographique : intégrer des connaissances relatives à des groupes voisins. - Synthèse historique : reconstituer le passé d'une ou de plusieurs populations. - Synthèse systématique : si on isole tel type de techniques, de coutumes ou d'initiations. IV. L'anthropologie J. Copans : L'anthropologie se veut encore plus généralisatrice que l'ethnologie - Ensemble d'idées théoriques référant aux hommes et aux œuvres. - Tradition intellectuelle et idéologique propre à une discipline ayant un mode d'appréhension du monde. - Pratique institutionnelle définissant ses objectifs, ses objets, ses idées et comme méthode et pratique de terrain. - Méthode et pratique de terrain.

B. Anthropologie et sociologie I. L'opposition anthropologie et sociologie P. Bourdieu : L'opposition entre les deux a été vue souvent comme une fausse antinomie.

L. Mair : La sociologie est l'étude de la société et l'anthropologie sociale une branche de celle-ci. M. Mauss considère l'ethnologie comme une partie de la sociologie, celle qui s'intéresse aux nations dites sauvages. Les américains insistent sur le fait que l'ethnologie étudie les cultures globales et la sociologie les institutions sociales et les moyens d'intégration de l'individu dans la société. E.E. Evans-Pritchard : Les deux disciplines diffèrent et par l'objet de leur étude et par leur méthode. L'anthropologue étudie directement les sociétés primitives (il habite sur place pendant des mois et des années) tandis que la recherche sociologique s'effectue principalement sur la base de documents et de statistiques. L'anthropologue étudie les sociétés en tant qu'entités (écologie, économie, instituions politiques et juridiques, système de parenté, religion...) tandis que le sociologue s’intéresse à des phénomènes isolés comme le divorce, la criminalité. La sociologie a de nombreux points en commun avec la philosophie sociale et la planification sociale. II. Comparaison avec l'ethnologie La distinction entre sociologie et ethnologie est à rechercher dans une tradition intellectuelle et institutionnelle. Mais de nombreux auteurs peuvent être légitimement revendiqués par les deux disciplines. Le travail dit de terrain semble caractériser la discipline → l'observation directe des populations étudiées pendant un laps de temps suffisamment long. On tend souvent à considérer que l'ethnologie se donne pour objet privilégié les sociétés primitives. Ces propositions, à la fois vraies mais imparfaites, ont le défaut de définir l'ethnologie par une méthode (le terrain) et un objet d'étude (les sociétés traditionnelles) qui lui seraient spécifiques. G. Lenclud : L'anthropologie ne se laisse définir ni par ses méthodes ni par ses objets si l'on entend par là des domaines de la réalité dont l'étude lui reviendrai en propre. Autrement dit, l'ethnologie ne peut se ramener au travail de terrain ni à un intérêt exclusif pour les sociétés primitives : ces caractéristiques sont en elles-mêmes les conséquences d'une entreprise intellectuelle à laquelle il nous faut revenir plus précisément pour comprendre les méthodes utilisées en ethnologie.

III. L'altérité L'altérité veut dire l'autre, celui qui est différent de moi par le statut, la nationalité, le genre. L'anthropologie est l'étude des altérités. L'altérité a été conçue comme historique et géographique. Un sauvage désigne celui qui vit dans les bois ; un barbare désignait un étranger ; les peuples primitifs sont les peuples proches de l'origine, sans évolution. La distance avec l'autre n'est pas géographique mais cognitive et sociale. L'anthropologue n'a pas besoin d'appartenir à la culture étudiée. Il faut juste une distanciation scientifique et avoir le bagage théorique et méthodologique. L'altérité aide à relativiser.

C. Les méthodes en anthropologie I. L'observation participante

C'est à B. Malinowski (Les Argonautes du Pacifique occidental), que l'on doit la théorisation de la pratique ethnographique qui sera désignée quelques années plus tard sous l'expression d'observation participante (Lindeman de l'école de Chicago en 1924). Avant lui, d'autres ethnologues tels que F. Boas, A. Hocart ou A. Radcliffe-Brown avaient effectué des missions particulièrement remarquées. Mais c'est incontestablement Malinowski qui explora de façon systématique la nécessité d'observer de manière directe et durable les sociétés qui sont l'objet d'étude ethnologique. C'est également le véritable succès de ses livres, auprès de la communauté scientifique comme du grand public, qui a popularisé l'ethnologue comme homme de terrain. L'intention de Malinowski était avant tout de prôner la nécessité d'une méthode qui répondrait au scrupule scientifique. L'ethnologue doit faire, contre les préjugés de son temps, le pari de l'intelligibilité du fait culturel y compris en ce qu'il peut avoir d'extravagant pour des Occidentaux, tout en se gardant d'un intérêt pour la simple bizarrerie exotique. Malinowski voit également la nécessité d'une observation directe en ce que les règles de la vie sociale ne sont nulle part formulées et qu'il est vain de vouloir interroger un indigène en termes sociologiques abstraits. Seule l'observation de situations concrètes permet de comprendre les principes implicites qui organisent l'expérience des indigènes. Il ne faut donc pas craindre d'accumuler les exemples concrets, les diverses versions d'un même évènement pour en saisir les normes sous-jacentes. L'imprégnation progressive à laquelle se livre l'ethnologue sur le terrain permet également de saisir ce que Malinowski intitule les "impondérables de la vie authentique" : ces petits faits, ces émotions qui échappent à une description des institutions. Pour Malinowski, ce vécu quotidien des évènements sociaux constitue un élément essentiel de la compréhension des sociétés. L'approche ethnographique qu'il propose mène au but qu'un ethnologue ne devrait jamais perdre de vue → saisir le point de vue de l'indigène, ses rapports avec la vie, de comprendre sa vision de son monde.

II. Définitions, justifications et méthodes de l'observation participante 1. Définitions de l’observation participante (ou engagée) Le chercheur prend un rôle autre qui celui d'observateur. Il est un membre actif du système social étudié sans pour autant chercher à le modifier. Ce rôle peut déjà exister ou être créé et négocié pour l'occasion par le chercheur ou par le système social. C'est une observation limitée mais systématique d'un contexte social relativement précis. Elle suppose une certaine durée pour la vie quotidienne ou la répétition pour les évènements. Elle implique un travail de mémorisation et d'analyse régulier. Elle implique également un travail réflexif sur le positionnement du chercheur.

2. Journalisme VS recherche Il existe un journalisme de dénonciation, sans théorisation (ex : Au Front, Anne Tristan et Tête de Turc, Günter Walraff). Mais l'observation participante dans le cadre d'une recherche n'est que la moitié du travail. L'objectif

est de construire des théories fondées, ce qui implique une réflexion méthodologique sur les conditions de l'observation. Justifications : il y a un décalage attitudes/comportements, des informations sont impossibles à recueillir autrement, il faut saisir la signification des mots en situation et observer actions et significations. Il faut saisir le normal et l'évènement, il y a également des milieux fermés (sectes mais aussi entreprises). Il faut avoir accès au réel derrière les masques, les apparences, le prescrit ou le formel. Concernant la typologie : l'anthropologue peut agir à découvert (participation ouverte) ou partiellement incognito partiellement, ce qui lui confère un rôle d'observateur connu par une partie du système social. Il peut également être totalement incognito par rapport au terrain. → La frontière est difficile à établir : l'observateur est à découvert pour certaines personnes mais souvent incognito pour d'autres. L'observation « sur un fil » : il faut supporter le rôle pour maintenir l'observation, elle demande de la disponibilité, c'est donc une approche réservée à des chercheurs en début de carrière. Il ne faut pas tirer au flanc ni faire du zèle, maintenir un équilibre entre observation systématique et planifiée et l'improvisation en fonction des interactions, décider d'intervenir ou pas lorsque l'autre fait une erreur. Il faut maintenir la distance (domination, mépris), réduire la distance sans singer l'autre. Comment trouver le ton juste lorsque l'on est sollicité ? L'anthropologue peut ressentir un sentiment de vol, une crainte de porter préjudice. La qualité des informations s'accompagne d'une tension morale : importance de l'auto-analyse, et de l'anonymat absolu.

3. Techniques - L'échantillonnage : variation des activités dans le temps, problème d'une grande organisation, échantillonnage théorique. - Equilibrer le temps d'écriture et le temps d'observation, à l'aide d'un journal d'enquête, des notes d'observation, des notes de méthode ou d'un journal de recherche. - Fiches, des grilles et des classements (copies des notes réorganisées) comprenant : - les actions - les acteurs et les groupes, - les dispositifs matériels, - les points de vue des participants, - la situation de l'observateur. - Répétitions des observations - Il doit répéter les observations et porter un intérêt pour les cas déviants par rapport aux hypothèses.

4. Analyse et interprétation  Il faut saisir les systèmes indigènes de classement : - rapports de propriété - usages collectifs ou privés

- objets et signes des statuts sociaux - systèmes de référence, logiques d'acteurs, visions du monde  Catégoriser autrement : - homogénéité de comportements - différentes façons de parler de la même réalité - types de relations entre acteurs : coopération, domination.  Intérêt scientifique : - pas de limites dans le temps des résultats - approche globale - prise en compte de la complexité. - il faut que la situation et les actions soient décrites et définies - concepts et constructions théoriques fondés.  Limites scientifiques et éthiques : - observation de systèmes sociaux limités - observation est limitée au contexte immédiat du rôle adopté - jusqu'où aller dans la participation - le réglage de la distance et l'analyse du contre-transfert. - A découvert : effets non voulus - Incognito : limitation du recueil d'informations - Equilibre entre l'intérêt de la recherche et le consentement éclairé, la tromperie

→ H. Becker a étudié les pianistes professionnels, les fumeurs de marijuana, les musiciens de jazz, les carrières dans la déviance et a formulé la théorie de l'étiquetage. → Jeanne Favret-Saada a étudié la sorcellerie, qui est incompréhensible avec les méthodes des folkloristes. La prise et le don des rôles (ensorcelée, désorceleuse) = la sorcellerie est un système symbolique d’interprétation des évènements.

III. L'approche ethnographique Les faits de culture sont implicites ou inconscients aux acteurs indigènes. Il devient indispensable d'observer ce qui ne peut pas être dit, parce que cela ne peut être explicité. La culture ne s'exprime pas tant dans les institutions ou des règles, que dans des manières d'agir ou de penser vécues de façon inconsciente : rien dès lors ne saurait se substituer à l'observation directe . Mais pour que cette observation soit fructueuse, elle doit s'inscrire dans une familiarisation progressive avec les personnes, leurs statuts, les relations qui les unissent, les enjeux sociaux dans lesquels elles sont impliquées. Les règles sociales peuvent être énoncées de manière générale, mais le vécu individuel de ces normes, leur transgression éventuelle, leur application pratique, font partie intégrante de l'étude des sociétés.

Les phénomènes sociaux et culturels sont cohérents et structurés : l'ethnologue doit se pencher sur l'ensemble des aspects d'une société, sans écarter à priori certains domaines de la vie sociale, ni certains types de phénomènes. L'ensemble des observations doit s'intégrer pour donner sens à une totalité sociale . Ce projet de totalité est perceptible dans les monographies, ces ouvrages par lesquels les ethnologues classiques ont restitué à la communauté savante leur analyse des sociétés étudiées. La monographie, caractérisée par un souci du détail et de l'exhaustivité dans la description de la vie sociale, va tenter de tout dire sur un groupe donné, sur un village, sur une communauté restreinte.

IV. Les monographies Aux principes positivistes d'observer, de décrire, d'expliquer opposerons nous quelques considérations simples d'épistémologie (expliquer ou comprendre) : - Les ethnologues ne se rendent pas sur le terrain sans être armés d’une solide réflexion théorique → c’est ce questionnement anthropologique qui guide leur observation. - La monographie elle-même obéit à des principes théoriques qui ne sont en rien données par l’expérience . - L’ethnographie ne procède pas d’un spontanéisme naïf, mais d’une entreprise scientifique. - Mais elle est orientée en cela par le souci de comprendre des phénomènes culturels dont la nature même nécessite que l’on en donne une représentation minutieuse et que l’on entre dans le détail de la vie quotidienne. - Dans la monographie, le ton est volontiers impersonnel, et l’auteur ne se donne guère à voir dans son expérience propre sur le terrain. A ce titre, G. Condominas a inauguré un genre différent avec « Nous avons mangé la forêt sur les montagnards Mnong Gar du Vietnam ». L'ouvrage possède incontestablement la densité des monographies classiques mais Condominas se place et nous place dans un tout autre rapport au terrain. Conçus sous la forme d'une chronique, ce livre relate des expériences singulières, nous fait vivre au rythme de ses personnages indigènes ainsi que du narrateur, pleinement intégré au récit. La force du texte s'impose et, de manière significative, le style de la chronique a été réutilisé par d'autres ethnologues, notamment P. Clastres (Chronique des indiens Guayaki). Signalons que d'autres types de documents peuvent être pris en compte, histoire de vie par exemple, récit d'un informateur privilégié ( Dieu d'eau, Entretiens avec Ogotemmeêli de M. Griaule), dialogues et entretiens, sans oublier l'utilisation de supports moins classiques comme la photographie et le cinéma. V. L'objectivité ethnographique Il va de soi que l'ethnologue n'atteint de rigueur scientifique que s'il se débarrasse auparavant de ses préjugés culturels et se présente sur son terrain avec l'ouverture d'esprit nécessaire . Ces dispositions préalables semblent indissociables de la vocation de l'ethnologue. Mais il lui reste à accomplir un travail d'objectivation de ses propres catégories d'entendement ainsi que de la situation créée par sa présence sur le terrain.

Il doit donc, dans un premier temps, relativiser les valeurs culturelles de la société dont il est issu et en saisir mieux l'arbitraire pour être à même de comprendre la culture des autres et la constituer en objet de recherche. Cette recherche d'un « regard éloigné » (C. Lévi-Strauss), explique que les ethnologues aient privilégié l'étude des sociétés exotiques → écart culturel. En cela, l'altérité reste une des conditions essentielles du regard anthropologique. Pour autant, l'ethnologue n'a pas à s'interdire l'étude des sociétés occidentales. Mais il doit impérativement les soumettre à un processus de mise à distance → processus d'objectivation. Une telle injonction de mise à distance peut sembler contradictoire avec les méthodes de l'ethnologue : ne doit-il par s'insérer et quasiment se fondre dans un groupe donné ? Cette objection appelle diverses précisions. Certes, l'ethnologue doit s'immerger autant que possible dans la société qu'il étudie pour pouvoir en saisir la cohérence. Il ne renonce pas par là même aux valeurs de sa propre société : les relativiser ne signifie pas que l'on dénie la contrainte qu'elles exercent sur soi. L'idée d'une totale osmose avec la communauté indigène est illusoire et même absurde : c'est parce qu'il reste luimême, doté d'une personnalité propre, que l'ethnologue peut accomplir son projet scientifique. Le décalage est indispensable (et sans doute impossible à combler). Restons toutefois prudents : les quelques mois, les quelques années passées sur le terrain ne permettront jamais d'entrer pleinement dans une culture différente. Le travail de terrain reste irremplaçable. Les expériences de terrain sont toutes différentes et n'obéissent à aucune règle établie. Mais il est certain que l'ethnologue n'est pas une sorte d'homme invisible, un observateur neutre et inexistant pour les indigènes. Par sa présence même, par son implication dans des interactions précises, l'ethnologue va susciter des réactions, des confidences qui nourriront son analyse. Il sera observateur discret dans certains cas, enquêteur actif et pressant dans d'autres, acteur parfois. L'ethnologue sera parfois tenu à l'écart ou inversement, sollicité pour donner un avis, trancher des litiges. Hormis quelques précautions simples de respect envers les populations indigènes, on ne peut guère donner d'indications quant à l'attitude prescrite sur le terrain. Mais, quelle que soit la place de l'ethnologue au sein de la communauté, il doit être en mesure de l'objectiver pour contextualiser ses observations et leur donner sens. L'observateur est luimême une partie de son observation, et seule sa capacité à objectiver sa position dans la communauté indigène garantit l'objectivité de l'approche ethnographique.

VI. Pour une anthropologie réflexive  Il est donc indispensable pour l'ethnologue de : - réfléchir au contexte historique de la recherche - d'interroger son implication dans les rapports sociaux du groupe étudié - de souligner la dimension intersubjective de l'enquête. - Bref, d'intégrer l'analyse réflexive à toute production d'un discours anthropologique.

L'expérience du terrain très personnelle et somme toute assez intuitive s'est révélée particulièrement difficile à expliciter et les chercheurs se sont généralement tenus à réitérer les préceptes méthodologiques de la discipline sans véritablement chercher à réinterroger leur fondement théorique ni à renouveler leur mise ne pratique. Les années 1960 vont marquer un tournant dans l'approche de l'investigation ethnographique.  Malinowski (1985) : Sa publication posthume du journal de terrain a mis à jour les errements de l'ethnographe le plus consacré et par là même a contribué à dévoiler l'illusion d'une observation neutre, tout en suscitant un vaste débat sur la profession. En France, de nombreux ethnologues ont posé clairement la question de l'enquête en situation coloniale. (Michel Leiris, Jean Copans). En milieu anglo-saxon où le débat était déjà très engagé sur ethnologie et colonialisme, le travail réflexif sur la...


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