Cours de psychologie de l\'adulte PDF

Title Cours de psychologie de l\'adulte
Author Natacho de Fautereau
Course Psychologie développementale
Institution Université Catholique de l'Ouest
Pages 23
File Size 618.1 KB
File Type PDF
Total Downloads 107
Total Views 170

Summary

Cours de psychologie de l'adulte dispensé au semestre 5 de L3...


Description

COURS - psychologie de l’adulte

Notre développement se fait dans un environnement, une société, qui a des normes et des attentes ; il est donc marqué dans le contexte dans lequel nous évoluons. Il est également marqué par les changements qui s’opèrent dans cette société ; par exemple, un enfant né dans les années 1900 n’est pas confronté aux mêmes normes et changements qu’un enfant né dans les années 2000, bien que certaines choses restent stables. Le terme « adulte » vient du latin « adultus », participe passé du verbe « adolescere », qui signifie croître, grandir. L’adulte est donc celui qui a cessé de croître, cessé de grandir. La vie adulte, de ce fait, peut être considérée comme le terme du développement. Sur le plan psychologique, il faut aller un peu plus loin. À l’heure actuelle, y a-t-il une différenciation nette entre la post-adolescence et les débuts de la vie adulte ? La distinction est-elle si nette ? La différenciation est-elle beaucoup plus claire entre l’adolescence et l’âge adulte ? Beaucoup de choses se jouent lors du passage de la post-adolescence à l’âge adulte, notamment sur le plan clinique. Un certain nombre de mouvements psychiques s’opère : l’adolescent a des désirs, des envies, tandis que le jeune adulte les met en œuvre. Le jeune adulte, plus que l’adolescent, se confronte davantage au principe de réalité. Dans l’aboutissement des projets, se joue l’idéal du Moi. Il faudra que celui-ci s’adapte aux projets entamés par le jeune adulte. Chez les étudiants, la plupart des consultations auprès de psychologues concerne les troubles anxieux dépressifs. Dans le langage commun, le terme « adulte » apparaît assez tard ; il fait son entrée dans le Larousse en 1873. Avant, on parlait de « l’âge d’homme », autre façon de dire « âge viril », où le garçon devient véritablement un homme. Cela pose évidemment la question de l’âge adulte de la femme, considérée comme une mineure toute sa vie. Le droit de vote des femmes en France est accordé en 1946 ; la liberté de travailler sans l’autorisation de son mari en 1965 ; la possibilité de prendre une contraception en 1969 (NEUWIRTH) ; etc. Quand on pense à l’adulte, un certain nombre de termes nous viennent ; notamment la maturité. Ce qui caractérise l’adulte dans l’avis collectif, c’est sa maturité, à l’inverse de l’adolescent. Dans les années 1960 vont paraître deux ouvrages, l’un d’OSTERRIETH (1966) et l’autre de LAPASSADE (1963) : « Faire des adultes », et « L’entrée dans la vie ». Ces deux ouvrages ont des points de vue tout à fait opposés.  OSTERRIETH, dans « Faire des adultes », présente l’adulte comme un modèle à atteindre. Ce livre date des 30 glorieuses, ce qui peut expliquer le point de vue. À cette époque, les institutions éducatives sont à même de « fabriquer » des adultes en valorisant certains types d’apprentissage, leur permettant ainsi de prendre leur place. Elles fabriquent ainsi des individus capables de s’intégrer dans une société qui réussit. Dans la perspective de l’auteur, l’adulte est un modèle.  LAPASSADE, dans « L’entrée dans la vie », écrit dans un même contexte socio-économique. En revanche, il prend énormément de distance par rapport à cette théorie de l’adulte mature, signifiant la stabilité. Il s’appuie sur la notion de néoténie (=> fait de garder longtemps des formes infantiles, non développées, et d’être dépendant plus longtemps du milieu environnant [ex : axolotl]) pour dire que pour grandir et finir de se développer, l’être humain a besoin de garder des caractéristiques infantiles et adolescentes. Cette idée va donc à l’encontre du principe qui voudrait que l’adulte soit raisonnable, stable et mature. L’immaturité ne serait alors pas un défaut, mais quelque chose permettant à l’individu de s’adapter à des conditions de vie changeantes. C’est d’autant plus vrai que la notion du temps est aujourd’hui importante (A LIRE ABSOLUMENT → ROSA, « Une société d’accélération »), BOURDIEU « Les héritiers ». Des auteurs soulignent qu’à partir des années 1970, des changements se sont opérés : la crise de 1978, revendications en termes de libertés, crises économiques, etc. Les choses se sont donc

complexifiées. C’est un tournant historique qui fait que les jeunes adultes d’aujourd’hui ont d’autant plus de facilité et d’envie à sortir de son rôle (→ mère de famille qui peut divorcer et travailler). Les femmes notamment, sont avides d’une certaine forme de plaisir et de jouissance, et auront moins à cœur de tenir un rôle qui ne semble pas leur convenir. Dans les années 2000, BOUTINET publie des ouvrages dans lesquels il explique que les sociétés contemporaines sont devenues des sociétés à haut risque pour l’adulte. Cela signifie que ces sociétés contemporaines rendent difficile l’entrée dans l’âge adulte, et parfois brutale la sortie de cet âge, pour différentes raisons que nous verrons ici.

I.

Considérations sur la vie adulte et les modèles théoriques proposés A. Modèles de développement et contexte

Jusqu’à récemment, l’âge adulte n’entrait pas en considération dans la psychologie du développement ; mais petit à petit, on a vu apparaître des modèles et des théories à ce sujet. Il y a de ce fait sûrement un lien entre l’apparition de ces théories et le fait de vivre plus longtemps. L’espérance de vie ayant augmenté, ce temps de la vie adulte et du vieillissement se sont certainement allongés, et il faut donc les considérer. Les gens considèrent souvent l’âge adulte comme un plateau, un moment neutre et immobile du développement, entre une brusque croissance et un brusque vieillissement. Cependant, dans la réalité, il y a autant de gains et de pertes à l’âge adulte que dans les autres âges ; le développement adulte n’est pas statique, et le vieillissement n’est pas si pessimiste. Depuis quelques années, la vision du développement général est plus dynamique, et elle change donc le regard porté sur l’âge adulte et le vieillissement. Il est donc plus adapté d’envisager le développement comme un cycle de vie, inscrit dans le temps. Il commence bien entendu à la naissance (bien que certaines études le fassent démarrer plus tôt), et fait référence à 3 temps :  Le temps individuel : âge chronologique - cette donnée est très récente, car il y a plusieurs siècles, les naissances n’étaient pas scrupuleusement notées et les gens ne connaissaient pas leur âge exact. Lorsque l’on avance vers l’âge adulte, cet âge chronologique n’est qu’une variable parmi d’autres, et sa signification psy doit être précisée en fonction du temps historique et du temps social (ci-dessous). [Âge subjectif : âge qu’on se donne personnellement.]  Le temps historique  Le temps social

Des influences normatives liées à l’histoire. L’effet de cohorte renvoie à un groupe de personnes né à un même moment, et donc influencé par la même histoire. Notamment, ELDER a étudié les relations familiales et les enfants pendant et après la grande dépression de 1929.

Temps social

Des influences normatives liées à l’âge

Temps historique

Temps individuel

Trois auteurs sont à l’origine d’un modèle de réflexion sur l’âge adulte : BALTES, REES, LIPSITT. Ils explicitent en 1980 un modèle qui fait référence à ces trois dimensions du temps, sur un mode interactif. On aurait donc 3 types d’influences :

Des influences liées aux évènements marquants de la vie.

Tout ça nous montre bien que chaque personne est unique et réagit de façon singulière. Ces 3 types d’influences interagissent constamment. Ce modèle est plutôt méthodologique, il nous amène à réfléchir aux 3 dimensions, chronologique, historique, social et ce qui constitue les évènements marquants de notre vie. Le développement adulte est donc inséré dans des contextes. Il faut donc évoquer les conditions socio-économiques et socio-historiques qui l’entourent. Il existe à son sujet une multiplicité de conceptualisations, qui vont se référer à des problématiques plus ou moins particulières. Certains auteurs insisteront sur la continuité entre les 3 périodes (enfance, âge adulte, vieillissement), d’autres sur la discontinuité ; certains sur la stabilité, d’autres sur le changements. Pour réellement comprendre la vie adulte, il nous faut en tout cas au moins insister sur le contexte. Dans nos sociétés, l’entrée dans la vie adulte es devenue plus incertaine ; elle se fait pas petits morceaux. En effet, sont retardés et complexifiés : l’indépendance financière (emplois précaires, études longues, etc), l’insertion professionnelle , l’accès à la parentalité (moyenne => 30 ans), les majorités (légale, pénale, sexuelle, scolaire, politique, etc). On voit aujourd’hui apparaître une augmentation des « neets », ni étudiants, ni employés, ni stagiaires. C’est aussi pour cette raison que se développe la solidarité entre les générations ; il y a donc des âges de la vie adulte où l’on est particulièrement fragilisé. L’adulte, qui apparaissait en position de force, apparaît affaibli aujourd’hui. Ses parcours de vie sont en effet plus variés, sur les plans affectifs et professionnels. Aujourd’hui, il y a une forme de culture de la responsabilité adulte, où l’on recherche celui qui est responsable de nos problèmes notamment. On assiste donc à la judiciarisation d’une société. De ce fait, on vit donc une sur-responsabilisation de l’adulte. En effet, il y a parfois 4 générations dans une même famille, l’adulte est donc responsable de soi, des enfants, des petitsenfants, mais aussi par rapport aux parents, voire aux grands-parents.

B. Sujet psychique et sujet social Le sujet adulte est désigné par autrui ; il se définit comme désigné par autrui, à travers les normes, les comparaisons. C’est en rapport avec la fabrication sociale des individus, qui varie selon les sociétés, l’âge, le contexte etc. C’est ce que l’on appellera le sujet social. Notre sujet social n’est pas simplement déterminé socialement. Il est capable d’intervenir sur ce qui le détermine, sur certains aspects de la société. De plus, le sujet adulte se définit à travers ses choix, l’affirmation de son être propre ; et ceci renvoie à son développement psychique. C’est le sujet psychique. C’est ce sujet qui nous permet de dire que l’individu n’est pas qu’un acteur social produit par des conditions d’existence ; il est un sujet qui agit, et qui agit souvent en étant poussé par des désirs (inconscients). Il y a donc dans le sujet psychique quelque chose du désir d’être (→ SARTRE). Ces deux sujets peuvent être dans une forme de tension, et mettre l’individu dans une position délicate (entre ce qu’il est et ce qu’il doit être), mais elles peuvent aussi aller dans le même sens. La notion d’identité est d’abord abordée à l’occasion de l’étude de l’adolescent (→ ERICKSON). On ne résume aujourd’hui plus la construction de l’identité au moment de l’adolescence ; on parlera plutôt de processus/constructions identitaires, qui se dérouleront tout au long de l’existence. RICOEUR, philosophe, définit l’identité comme étant le même, l’identique, qui demeure dans le temps, mais aussi ce qui change : « la mêmeté et l’ipséité ». Pour lui, l’identité se définit dans la permanence, mais aussi dans la capacité de changement (je suis semblable à moi-même, mais je sais m’adapter). Il s’étend d’ailleurs sur la notion d’identité narrative ; les questionnements identitaires traversent l’existence, et pour retrouver du sens et redevenir acteur de sa vie, RICOEUR développe ce concept d’identité narrative ; le fait de pouvoir se raconter. On met des mots sur une expérience ; on prend donc du recul, ce qui transforme mon rapport à l’expérience. C’est évidemment

différent de raconter l’expérience à n’importe qui, et de la raconter à quelqu’un qui pourra en dire quelque chose. L’alentour reçoit aussi le récit d’une certaine façon. → Qu’est-ce qui fait qu’on avance ? Qu’est-ce qui fait qu’on ose raconter ? DE GAULEJAC, sociologue clinicien, écrit « Qui est « je » ? Sociologie clinique du sujet », où il parle des tensions qu’éprouve l’individu entre l’identité héritée (origines sociales, familiales, niveau d’études de la mère, etc), l’identité acquise (position socio-pro) et l’identité espérée (à laquelle on aspire). (À LIRE ABSOLUMENT : « Les armoires vides », « La place », HERNAUD). Il y a dans nos sociétés une forme d’injonction latente, cette idée qu’il faut se réaliser. Elle est relayée par certaines pratiques sectaires, psychologisantes, de développement soi etc. Il y a cependant une contradiction : il faut se réaliser et être autonome, mais il faut aussi se couler dans des moules de socialisation conforme, tout en affirmant sa singularité. De ce fait, les inégalités seront renforcées. Alors qu’il faut se distinguer et affirmer sa singularité, on verra donc apparaître le crainte de ne pas y arriver (→ « La fatigue d’être Soi », EHRENBERG). Se développe alors une fatigue d’être soi, une peur du vide, et une angoisse de ne pas être reconnu en tant qu’individu. → Y a-t-il un schéma inhérent au développement de l’adulte ? Y a-t-il des constantes ? Ce schéma estil universel ? N’y aurait-il pas des différences culturelles ? → L’individu change-t-il structurellement ?

II.

Personnalité et changement

→ Les vies ne se ressemblent pas, mais leur développement est similaire. De ce fait, la façon dont nous organisons notre cycle de vie n’est-elle pas sous-tendue par notre personnalité, plus ou moins malléable, plus ou moins apte à faire face aux évènements de vie ? A. Terminologies et définitions On a longtemps eu une idée statique du développement adulte ; aujourd’hui, grâce au progrès scientifique, la vision est devenue plus dynamique. 1. Personnalité Le mot personnalité vient du latin « persona », qui renvoie au masque de théâtre. Dans l’Antiquité, la personnalité se définit comme la façon dont on se montre ; dans le contexte historique, le nombre de masques disponibles est limité, et le masque reste inchangé pendant une même action. De plus, ce masque permet de prédire les comportements et actions des personnages incarnés (ex : avec tel masque, je m’attends à tel personnage et donc à tel comportement pendant la pièce). Au sens étymologique, la personnalité est donc ce qui se donne à voir ; mais cette définition est insuffisante. Sommes-nous seulement ce que nous montrons à l’autre ? (→ LEVINAS). Pour certains auteurs, la personnalité est le noyau de la personne, ce qui relève de son être intime et de son action. L’OMS insiste sur la notion dynamique de la personnalité ; elle est définie comme un ensemble de schémas de pensées, de sentiments, de comportements qui caractérise le style de vie particulier à un individu, ainsi que son mode d’adaptation. Ces schémas résultent de facteurs constitutionnels, développementaux et de vécu social. De ce fait, la psychologie de la personnalité devrait nous aider à comprendre quelqu’un, à décrire et expliquer ses comportements, et très éventuellement (selon les auteurs et les points de vue) à prédire.

La personnalité s’élabore dans le temps, elle est déterminée par une multitude de facteurs ; on dit que la personnalité se construit. Les approches néo-freudiennes sont dites psychodynamiques ; parmi ces approches, il y a celle de JUNG. Chez FREUD, le Moi est tiraillé entre le Ca, le Surmoi et le principe de réalité ; chez JUNG, l’idée est que grâce à l’individuation, le Moi peut communiquer avec les autres instances pour s’enrichir. Pour lui, il y a aussi la question d’anima et d’animus (pour l’homme et pour la femme, correspondant à des parties masculines et féminines de la personnalité). ADLER, disciple de FREUD, met en avant le complexe d’infériorité, et la place dans la fratrie. Il y a aussi des approches néo-behavioristes (→ ROTTER : s’appuie sur la notion d’attente dans le renforcement. Il décrit deux types d’attentes, liées au locus of control ; locus interne [ça dépend de moi] et le locus externe [ça dépend de l’extérieur]), des approches psychométriques, et des approches humanistes. Pour MASLOW, la personnalité est tournée vers un besoin de réalisation ; pour ROGERS , interviennent les notions d’empathie, de congruence, de bienveillance. Pour lui, la personnalité vise l’intégration, donc besoin d’être compris et entendu pour ce que nous sommes. Il y a un noyau qui ne demande qu’à s’exprimer. APTER, lui, introduit la notion de management émotionnel : se soucier de la façon dont les gens fonctionnent et ce dont ils ont besoin. Il définit 4 types métamotivationnels ; les individus basculent de l’un à l’autre selon leurs besoins :  L’état télique (1) ou paratélique (2): (1)il s’agit d’atteindre un objectif. Ce qui me motive dans une activité, ce n’est pas l’activité en elle-même, c’est le fait d’atteindre un but. (2) La motivation se situe dans le plaisir immédiat ressenti dans l’activité, et donc l’activité en ellemême.  La transgression (1) ou le conformisme (2) : (1)tendre à s’opposer au groupe, parce que ce qu’on met en avant dans sa motivation, c’est sa liberté. (2)tendre à imiter le groupe, se conformer aux règles.  Autique (1) ou alloïque (2) : (1)motivation tournée vers soi, individualisme. (2)Orientation vers l’autre avant soi.  Maîtrise ou sympathie : on interprète le monde comme un lieu de pouvoir, ou alors comme un lieu où on peut prendre soin des autres.

2. Tempérament Tempérament et personnalité ne sont pas la même chose ; la personnalité peut nous amener à avoir une action sur notre tempérament. Le tempérament est stable ; il ne se modifie pas, et là est sa différence avec la personnalité. Il a une stabilité temporelle et contextuelle. Il y a sûrement des corrélations biologiques entre ces traits de tempérament (des différences importantes ont été notées chez des bébés). 3. Caractère Le caractère est le côté conscient de la personnalité, la façon dont on se perçoit et se décrit. « Personnalité et développement » : il y a un schéma reliant le caractère au tempérament et à la personnalité.

B. Stabilité et changements

La question posée par un certain nombre d’auteurs est : jusqu’à quel point les gens changent-ils ? Des études vont dans le sens de la stabilité ; ce sont des études longitudinales qui suivent des gens sur des périodes de 15 ans (DOUGLAS & HARENBERG)(BALTIMORE), entre 45 et 60 ans, et 60 et 75 ans. Ces études ont permis de montrer que certains facteurs sont assez inchangeables, et stables face au temps, notamment le facteur extro ou intraversion (une personne intravertie le reste), ainsi que l’instabilité émotionnelle. L’étude de GOLD s’adresse à des personnes de plus de 65 ans, et leur demande s’ils pensent avoir changé sur le plan de la personnalité, au cours de leur vie. Une grande majorité des sujets répondent « non », et se considèrent à peu près semblable à ce qu’ils étaient quand ils avaient 40 ans. D’autres études penchent plutôt pour l’option « changement » ; elles portent sur des dimensions de la personnalité qui renvoient au tempérament, notamment l’activité (l’action), la recherche de sensation, et autre. Chez des personnes vieillissantes, les traits de personnalité s’affirment. Les réponses ne sont pas unanimes, mais elles nous poussent à nous pencher sur la notion de personnalité comme un concept à la fois changeant et stable. La structure de personnalité se construit très tôt, et reste identique au cours de la vue, même si les individus peuvent accentuer ou perdre certains traits au cours de leur vie.

C. Vulnérabilité somatique et psychique Vulnérabilité vient du latin « vulnus », qui veut dire blessure. Il s’agit de la potentialité d’un individu à développer un type de maladie somatique ou psychique. Il y a une vulnérabilité innée, et une vulnérabilité acquise (développementale), qui se combinent dans le temps. (ex : augmentation du risque de dépression si les parents sont dépressifs) La vulnérabilité est-elle le contraire de la résilience ? Sur un plan somatique, l’invulnérabilité n’existe pas, on parle de résilience. C’est un terme issu des travaux de WERBER, menés à Hawaï, de l’enfance au début de l’âge adulte, sur des enfants issus de milieux très défavorisés (sur le plan économique comme culturel, familial et social) ; dans la logique de la vulnérabilité, ces enfants évoluent dans des milieux qui ne favorisent pas un dévelo...


Similar Free PDFs