Anthropologie de la communication PDF

Title Anthropologie de la communication
Course Anthropologie de la communication
Institution Université de Lorraine
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Summary

Cours de L1 Information-Communication
Anthropologie de la communication
Enseignant : Mohamed Sakho Jimbira...


Description

UFD13.1 Anthropologie de la communication Ce cours vise à donner aux étudiants une initiation à l’anthropologie, à travers son histoire, ses méthodes, ses questionnements et ses champs de recherche. Après avoir évoqué les prémisses du questionnement anthropologique, nous verrons les différentes écoles de pensée qui ont fait la discipline (évolutionnisme, diffusionnisme, fonctionnalisme, culturalisme, structuralisme…) Partie 1 : Histoire et institutionnalisation de l’anthropologie. Qu’est-ce que l’anthropologie : l’objet d’étude de l’anthropologie. Le terme “anthropologie” provient du grec (anthropos = hommes et logos = discours). C’est une discipline fondée sur l’étude de la différence. La démarche anthropologique vise une connaissance globale de l’Homme. Il peut être défini comme la science de/sur l’Homme alors que la sociologie se présente comme la science de la société. S’il s’avère que l’Homme ne vit qu’en société, alors l’anthropologie et la sociologie poursuivent les mêmes objectifs, notamment l’étude des œuvres sociales et culturelles dont l’Homme est à l’origine. C’est d’ailleurs dans ce cadre que l’anthropologie a parfois été représentée comme une branche de la sociologie. Cette conception était partagée par Emile Durkeim et Marcel Mauer. Selon eux, l’anthropologie représentait une partie de la sociologie spécialisée dans l’étude des Nations dites sauvages. La question de la culture et de l’altérité (différence) sont au coeur de l’anthropologie. Selon Edward B. Tylor, la culture est un ensemble complexe incluant les savoirs, les croyances, l’art, les mœurs, le droit, les coutumes, ainsi que toute disposition ou usage acquis par l’Homme vivant en société. Il est à souligner que l’anthropologie a pour vocation de fédérer l’ensemble des regards portés de l’Homme (sociologie, biologie, ethnologie, etc…). L’anthropologie vit au cœur des communautés qu’elle étudie, son objet d’étude est observé de l’intérieur. Pour éviter toute confusion, précisons dès le départ que le terme d’anthropologie, d’ethnographie et d’ethnologie caractérisent 3 étapes à la fois autonomes et inséparables d’une même démarche. L’ethnographie est la base de travail de l’anthropologie, il s’agit du travail de terrain, d’immersion prolongée. Bref, l’ethnographie ce ne sont rien que des faits. La démarche ethnographique concerne l’étude des sociétés sur le terrain, au plus près des habitants ainsi que des relations qu’ils établissent entre eux. La méthode est celle de l’observation participante de l’empathie, et de l’immersion prolongée. L’anthropologie sociale ou ethnologie (ethno = groupe, peuple) est une discipline des sciences humaines et sociales qui étudie l’Homme en société. Elle consiste en une réflexion sur les petits groupes humains. Elle considère le concept d’altérité comme une base de travail, refusant le principe caricatural que l’autre est un sauvage. Exemple de terrain pour conduire une étude anthropologique ou ethnographique : une communauté, une prison, un marché, etc… Pourquoi l’Anthropologie est importante en communication ?

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Savoir comprendre et analyser son environnement Apprendre le rôle de la culture dans les pratiques de communication Savoir ce qui différencie, nos cultures, nos croyances, nos manières de vivre

Rappels historiques. Le XVIIIème siècle est marqué par la naissance d’un projet anthropologique qui accompagne les grandes découvertes, nottament dans le Pacifique, en Afrique et en Amérique. Des sociétés d’ethnologie sont créés en France (1838), au Royaume-Unis (1843) aux Etats-Unis (1842) et en Allemagne (1851à. A la fin du XIXème siècle, le grand projet de recensement scientifique de la diversité du monde au niveau des 3 grandes familles : minérale, floristique et follistique, s’étend à l’Homme et aux autres cultures du monde avec la création des premiers musés d’ethnologie. La découverte de l’autre devient une science. Avec Franz Booas (culturalisme) et Malinowski, les chercheurs quittent les laboratoires des musés ou des universités pour se rendre sur les terrains afin de comprendre les autres sociétés/cultures. F. Booas se propose de penser la différence et de remettre en cause les concepts de l’anthropologie physique, et d’opposer à la notion de race, l’idée que la différence est avant tout culturelle. Partie 2 : I.

L’évolutionisme avec Morgan Tylor et Frazer

L’idée majeure de l’évolutionnisme est de considérer que toutes les sociétés humaines ont la même histoire, en effectuant un classement desdites sociétés sur une échelle temporelle. Pour les évolutionnistes, tous les Hommes sont égaux mais les cultures ne le sont pas. Les sociétés extra-européennes sont qualifiées d’archaïques, elles sont censées vivre à l’aube de l’humanité avant de pouvoir accéder à l’étape de la barbare précédant le stade ultime qui correspond évidemment à la civilisation occidentale avancée, civilisée et industrialisée. L’anthropologie évolutionniste se verra reprocher très souvent l’usage de la notion de société primitive pour désigner les populations qu’elle étudie. Les sociétés occidentales étaient les plus évoluées, et par conséquent, supérieures aux autres. Ainsi, la famille nucléaire, la monogamie, le christianisme, mais également d’autres critères liés à la morale et à la critique étaient regardés comme les formes les plus avancées et abouties d’organisations sociales culturelles et politiques. Puisque les institutions les plus avancées de l’époque se trouvaient en Europe, on en déduisait logiquement que les premiers Hommes connaissaient des institutions inverses, c’est-à-dire la promiscuité sexuelle, polygamie, polythéisme; l’anarchie, l’absence de priorité etc… On distingue ainsi les peuples supérieurs (raisonnements scientifiques, technologie, monogamie etc..) et les peuples inférieurs (absence d’innovation, ignorance religieuse, raisonnement enfantin et amoralité). Pour les évolutionnistes, l’Homme évoluerait du moins bien forcément au meilleur, mais les peuples colonisateurs sont présentés comme étant les seuls étant à la pointe de l’évolution et du progrès. Cet évolutionnisme culturel était né de l’évolutionnisme scientifique de Darwin

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(théorie de l’évolution). Darwin dit en résumé que la Terre a été colonisée peu à peu par des plantes, des organismes vivants, qui de transformation en transformation ont évolué vers des êtres plus complexes; les animaux, dont l’Homme. L’évolution se fait par sélection naturelle, ce sont les animaux les plus adaptés à leur milieu qui survivent. Pour conclure, soulignons que les évolutionnistes voulaient retracer les origines des institutions modernes et proposer un classement intelligible des sociétés et des cultures diverses en définissant des phases, des étapes et des états par lesquels passent tous les groupes humains. ●

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Lewis Morgan (1818 - 1881) est un juriste new-yorkais et s’impose comme l’un des plus grand théoriciens de l’évolutionnisme anthropologique. Dans son ouvrage “Ancient Society” (1887), il tente de donner un tableau/classement complet des sociétés humaines avec une attention particulière portée au mariage, au type de gouvernement, et aux différentes modes de subsistance. L’évolution humaine se déroule inéluctablement en 3 phases/stages (sauvagerie, barbarie, civilisation), divisées en périodes (anciennes, moyennes, récentes) et qui débutent toutes par une innovation technologique. Ce que Morgan vise avant tout, c’est de montrer que les sociétés et les institutions évoluent et que l’humanité, dans son développement est passée par plusieurs étapes. C’est ce qu’il s’efforce de reconstituer. Les grandes étapes du développement des sociétés humaines sont selon lui : Stade inférieur de l’état sauvage : ce sont les premiers pas de l’humanité, l’Homme se nourrit de fruits et de noix, c'est-à-dire uniquement grâce à la cueillette, et c’est également à cette période qu’il commence à développer le langage articulé. Stade moyen de l’état sauvage : développement du fer et de la pêche. L’humanité s’étend sur des régions très vastes. Des exemples actuels d’un tel stade peuvent être trouvés chez les aborigènes en Australie ou en Polynésie. Stade supérieur de l’état sauvage : invention des flèches et des arcs. Stade inférieur de la barbarie : invention de la poterie. Stade moyen de la barbarie : usage de la pierre de manière architecturale. Apparition de l’agriculture irriguée et domestication des animaux. Stade supérieur de la barbarie : fabrication du fer. Ce stade correspond à l’état de tribus grecques archaïques. Stade de civilisation : apparition de l’alphabet et de l’écriture. Aucun stade ultérieur est prévu.

L’amorce d’une alternative à la théorie de Morgan sera proposée par un évolutionniste plus modéré, le britannique Edward Tylor. ●

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Edward Tylor (1832 - 1917) va s’illustrer par divers travaux marqués par l’idéologie évolutionniste, particulièrement dans le domaine de l’anthropologie religieuse. Selon Tylor, l’évolution vers la religion se serait déroulée en 5 phases : Aminisme (croyance que les êtres vivants ou objets sont animés par des esprits) Le culte des ancêtres (il faut se soumettre et respecter les ancêtres pour gagner leur confiance et les empêcher de nuir) Le fétichisme (c'est-à-dire la personnalisation des esprits paf des objets matériels

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auxquels on confère des pouvoirs particuliers. Le polythéisme Le monothéisme (stade supérieur de la vie religieuse)

Tylor pense que l'origine de la religion est essentiellement d'ordre intellectuel et psychologique, dans la mesure où les pratiques et les croyances religieuses sont des phénomènes culturels et des produits de la raison. (Au départ, les esprits ne se souciaient pas des actions humaines, et la vie après la mort ne dépendait des actions menées sur Terre; cela découle d'une invention d'ordre psychologique, et c'est à la suite de cela qu'est apparu les actions de récompense et de châtiment.) À la différence de Morgan, Tylor refuse de classer l'histoire de la vie humaine : il n'existe pas de stade inférieur ou supérieur. James Frazer (1854 - 1941) Frazer est un auteur britannique qui mène toute une série d'études comparatives sur les mythes et le totémisme. Dans certaines sociétés, le totémisme attrait à un ensemble de croyances et de pratiques symboliques impliquant une relation entre l'individu d'une part, et un animal, un objet, des êtres vivants etc... d'autre part. Frazer propose une théorie sur l'évolution des sociétés qui se passe en 3 étapes successives : la magie, la religion et la science. Dans un premier temps, l’Homme croit deviner la nature, puis il reconnaît ses faiblesses et s'en remet à Dieu. Enfin, il reconnaît les limites de cela et s'en remet enfin à la science pour deviner la nature. Synthèse critique sur l’évolutionnisme : ● Vision ethnocentrique ● Classement arbitraire de l'histoire ● L'histoire des sociétés extra-européenne sont déniées ● Les phénomènes de diffusion culturelle sont ignorées (migration) II. Le diffusionnisme A la base du diffusionnisme, il y a plusieurs questionnements : ● Comment les sociétés humaines sont passées de l’état primitif à des états supérieurs ? ● Comment expliquer le fait qu’il existe des traits culturels communs à des sociétés culturellement différentes et distantes géographiquement ? Le diffusionnisme part d’une remise en cause de l’évolutionnisme. D’un point de vue anthropologique, le concept de diffusion est le processus par lequel des traits culturels particuliers sont transférés de leur société d’origine vers d’autres sociétés (cela peut passer par des échanges commerciaux, par les migrations…). Selon les diffusionnistes, tous les Hommes sont égaux, mais il y a des différences entre les cultures. Le changement dans une société se produit/s’opère par contact culturel (c’est par l’intermédiaire de la rencontre que la culture d’une société change).

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Le diffusionnisme postule la carence/l’absence des processus d’invention, et la diffusion des traits culturels par une succession d’emprunts. Ce que les diffusionnistes vont avant tout remettre en cause, c’est que l’Homme soit avant tout un être productif. En effet, selon le diffusionnisme, chaque société passe par des stades/étapes déterminées, et le passage d’une étape à l’autre se réalise par le biais d’inventions. Pour les diffusionnistes, penser que chaque société aurait en quelques sortes inventer le feu, le fer, la pêche, la religion, l’agriculture etc… est une aberration. Le sauvage n’a rien découvert ni inventé déclara ainsi une critique de la thèse évolutionniste. Les diffusionnistes fondèrent donc sur le fait que les idées, les savoirs et les cultures etc… voyagent, qu’ils sont transmis dans le monde entier par le biais de migration et des routes commerciales. En d’autres termes, une invention est un phénomène isolé et unique qui se diffuse vers d’autres sociétés. La ressemblance entre deux traits culturels est la preuve de la diffusion de ces éléments à partir d’envoyé initial. Toutes ces idées prennent naissance avec le géographe et anthropologue allemand Ratzel qui souligna l’importance des mouvements migratoires pour la diffusion des inventions et des techniques permettant à certaines cultures de voyager, de se propager, et de s’imposer à d’autres. Synthèse critique : ● Il est difficile d’un point de vue géographique que des traits culturels puissent se diffuser dans le monde entier. ● L’Homme est capable d’inventer – refus des processus d’invention. ● Le fait de penser que les cultures se développent et ne diffusent pas des processus d’imitation : on accuse les autres de tricheurs. Les principales écoles d'anthropologie diffusionniste : ● L'école germano-autrichienne (Fritz Graebrer) ● L'école américaine (Franz Boas) ● L'école britannique, l’hyper diffusionnisme anglais (G. Eliottsmith) Dans son ouvrage “In the beginning” (1932), Eliottsmith synthétise les idées du diffusionnisme autour de plusieurs axes: ● Se présente comme une critique des thèses évolutionnistes qui jouissaient à l'époque d'un grand crédit pour expliquer les origines de la société. ● Ledit ouvrage propose une nouvelle explication de l'origine de la société autour du concept de diffusionnisme. Puisque l'Homme n'invente rien et ne fait qu’emprunter, il faut dans ce cas admettre l'existence d'un noyau/foyer de diffusion culturelle. Ce foyer, c'est l’Égypte. La civilisation égyptienne se serait diffusée sur toute la planète et l'Égypte serait le berceau de toutes les cultures à travers tout un processus de diffusion planétaire. Et lorsque la culture égyptienne déclina, les autres cultures se dégradèrent également. C'est cette attitude dogmatique des tenants de l’hyper diffusionnisme anglais qui va participer à discréditer l'approche diffusionniste.

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Franz Boas (école américaine, confère diffusionnisme et culturalisme) Boas récuse de manière très forte l'évolutionnisme, particulièrement les excès à propos de la différence entre les races inférieures et les races supérieures, entre les sociétés primitives et les sociétés avancées, entre les cultures archaïques et les cultures avancées. Il remet donc en cause la notion de race, ainsi que l'opposition des concepts de primitif et de civilisé. Ajouté à cela, les études évolutionnistes sont beaucoup trop généralistes et ne reposent sur aucune donnée empirique. Complément (Critique des thèses évolutionnistes) Les penseurs diffusionnistes sont tombés dans le même travers que les évolutionnistes en se lançant dans une reconstruction arbitraire de l'histoire de l'humanité ; ● Dire que toutes les sociétés ne sont qu'une série d'emprunts à partir d'un nombre limité de foyers de diffusion culturelle est une aberration scientifique. ● Le diffusionnisme n'accepte qu'un type de changement, celui qui vient de l'extérieur, puisque tout s'explique par l'emprunt. ● Ils sous-estiment, voire nid l'innovation. ● Le diffusionnisme ne tient pas compte de l'émergence de phénomènes culturels chez les populations qui ne se sont jamais rencontrées (parce qu'elles sont distantes géographiquement; ou parce qu'elles appartiennent à des époques très éloignées). III. Le fonctionnalisme (Brarislow, Malinowski, Alfred Radcliff Brown et Spencer). Le fonctionnalisme est né au XXè siècle et se développe en réaction contre l'évolutionnisme et le diffusionnisme. Au sens large, le terme de fonctionnalisme désigne un modèle d'analyse dans lequel les faits sociaux sont appréhendés selon la fonction qu'ils occupent dans un système plus global. Le précurseur de l'analyse fonctionnaliste est le sociologue anglais Herbert Spencer qui met en place une approche d'analyse sociale inspirée des êtres vivants. C'est ce qui l'amène à concevoir les sociétés comme un ensemble de relations interdépendantes. Le concept de fonction devient un principe explicatif de la société. Une comparaison avec la biologie est souvent employée pour illustrer l'approche fonctionnaliste : chaque institution sociale occupe une fonction précise dans la société, tout comme les organes occupent une fonction dans l'organisme. Le fonctionnalisme se propose d'interpréter les faits sociaux et culturels partir de leurs interrelations (tout fait social, pour être compris, doit nécessairement être mis en relation avec d'autres faits sociaux). Par exemple, pour interpréter des phénomènes de société, Malinowski avance que les faits observé n'ont de sens que si on les rapproche les uns aux autres. Beaucoup de données n'ont pas grande signification si on les prend séparément, cependant, si on les relie entre elles, elles deviendront parfaitement compréhensible. Malinowski est considéré comme le penseur le plus important du fonctionnalisme grâce à sa nouvelle de la société : ● Celle ci est considérée comme un ensemble dont il est impossible d'isoler une fonction, un trait particulier car ils sont tous dépendant, et par conséquent, un élément extrait et isolé de son contexte et de l'ensemble perd complètement son sens. ● Le fonctionnalisme, grâce à l'élaboration d'un nouveau paradigme (modèle), à constituer une véritable révolution en anthropologie, dans la mesure où la première fois, l'étude des sociétés et des cultures se réalisaient par le biais de l'observation directe (le chercheur se rendait sur le terrain).

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Bronislaw et Malinowski (1884 - 1942) Anthropologue d'origine polonaise, Malinowski mit au cœur de sa démarche d'enquête la méthode de l'observation participante, qui est devenue la base expérimentale de la discipline anthropologique. Le chercheur qui étudie une population doit vivre avec elle, partager ses activités avec les membres de cette société pendant plusieurs mois, apprendre la langue locale, s'imprégner de la culture, des croyances, des traditions et des convictions des desdits membres. Il fait travailler sur le long terme si on veut être accepté dans la société ou dans la culture, ou encore groupe social que l'on souhaite étudier. Il faut donc se familiariser avec le terrain, de même que les populations qui sont l'objet de l'étude vont se familiariser avec le chercheur. Quelques problèmes que posent l'observation participante : Il s'avère parfois difficile d'établir le contact avec les populations qu'on souhaite étudier pour plusieurs raisons : ● Distance ● Économie (argent) ● Méfiance La question de la place du chercheur se pose nécessairement : Est-il un espion ? Un simple curieux ? Est-il vraiment un chercheur ? Etc... Il convient donc de rappeler que pour toute démarche d'enquête ethnographique, certains terrains sont plus difficile que d'autres, il en va ainsi des zones de conflit ou encore de recherches conduites dans un milieu xénophobe. L'enquête en milieu difficile ne va pas de soi, ni pour le chercheur, ni pour les enquêtés car ils peuvent ouvertement exprimer leur défiance à l'égard de la présence du chercheur. La préoccupation des enquêtés est tout à fait légitime, d'où l'importance du chercheur de fournir des gages. À la différence à Malinowski, Alfred Radcliffe Brown est considéré plus comme un grand théoricien qu'un chercheur de terrain. Il est très attentif à l'histoire. Il est étudie les faits sociaux du point de vue synchronique et diachronique (= q...


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