Anthropologie, analyse de la Bar Mitzvah PDF

Title Anthropologie, analyse de la Bar Mitzvah
Course Anthropologie
Institution Université de Montréal
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Summary

Ceci est un essaie que j'ai pu conduire sur l'analyse d'un phénomène culturel. Le phénomène que j'ai pu choisir a été la bar Mitzvah juive....


Description

Introduction Il est toujours fascinant de pouvoir s’informer sur les différents rites religieux qui existent, car tous ont des particularités qui leurs sont propres, une histoire particulière et des fonctions différentes déterminées par la religion. Comme différents rites proviennent de religions différentes et qu’ils évoluent tous de manières dissemblables à travers le temps, il est bénéfique pour la culture générale de chacun de s’informer sur plusieurs de ces rites. La Bar Mitzvah et la Bat Mitsvah ne sont point excluent des rites sur lesquels l’on devrait s’informer à cause qu’elles sont le rite emblématique d’une des plus grande religions qui existe présentement, mais aussi grâce à leur transmission qui a évolué au sein des membres de la religion grâce au changement de l’organisation sociale qui s’est produit au début du 20e siècle, de la reproduction sociale qu’elles favorisent et de leur rôles et conséquences qui sont amenés par le fait que ce rite est ce qu’il est ; une pratique religieuse, car ces pratiques là n’existent pas que pour la tradition. Les notions anthropologiques nous permettent donc d’expliquer ce sujet et de mieux le comprendre. Ce travail aborde le changement de l’organisation sociale chez les juifs, ce qu’est cette pratique religieuse qu’est la Bar Mitzvah et comment ces deux aspects sont reliés.

Description de ma réalité culturelle Le peuple dont nous parlons est le peuple juif. Ce peuple juif est composé de personnes adhérant au judaïsme et peut être même référer à une ethnie qu’elle soit religieuse ou non. Le peuple juif, étant très dispersé à travers le globe, voit la majorité de ses membres en Israël, en France, au Canada et aux États-Unis d’Amérique, mais ce peuple est originaire d’Israël. Le peuple juif compterait entre 14 et 20 millions d’humains en 2015 selon des critères plus discriminatifs ou plus globaux. Le peuple juif a premièrement été désigné bibliquement par les ressortissants du royaume de Juda qui lui a duré de 940 à 586 avant Jésus Christ, mais par la suite, ce terme fut appliqué au peuple d'Israël. Ce peuple s’exila à Babylone en -586 après que le Royaume de Juda fut assiégé par des envahisseurs. À Babylone, ce peuple en rencontre un autre qui lui est monothéiste qui influence le peuple juif. Les Juifs, à Babylone, décidèrent d’écrire la Bible en y racontant leur histoire. Poussé par le monothéisme du peuple de Babylone, le peuple juif a son dieu unique qui lui veut qu’ils retournent sur leur terre à Jérusalem en Israël. Ils retournent à Jérusalem et y construisent le Second Temple sous ordre de leur dieu de -520 à -515. L’évolution du judaïsme fut assez particulière du fait qu’après le retour des Juifs de Babylone, la religion fut divisée en deux. Un groupe reconnaissait la Torah, alors que l’autre ne l’acceptait point. La

prise de Jérusalem par les romains en 63 avant Jésus-Christ est l'événement à l’origine de la diaspora juive, car nombreux prisonniers furent envoyés à Rome. Durant l’empire romain, les Juifs furent persécutés par les romains pour ne pas accepter leurs dieux dans la religion juive. Les Romains intégraient les dieux des peuples conquis dans leur religion si le peuple conquis acceptait de faire de même, chose que les Juifs n’ont jamais acceptée, ce qui créa beaucoup de tensions entre les Juifs et Romains, car les Juifs se révoltaient contre l’oppression romaine. Durant l’Empire romain, des communautés juives apparaissent en Afrique du Nord, Gaule et Espagne à cause de migrations parfois forcées. Durant le Moyen Âge, les Juifs se font discriminer par les chrétiens. Les Juifs subirent de multiples massacres et pillages aux alentours de 1096 jusqu’à la fin du Moyen Âge. Les Juifs s'émancipent en 1790-1791 en obtenant le statut de citoyen français. Ils subirent de nouveaux massacres et pillages de la part de la Russie tout au long du 19e siècle. Les Juifs se firent exterminés par les Russes au début du 20e siècle et par les Allemands au milieu du 20 e siècle. L’indépendance de l’État d’Israël fut déclarée par l’État britannique lors du partage de la Palestine entre Arabes et Juifs après la Seconde Guerre mondiale. Pour pouvoir aborder la réalité culturelle sur laquelle se travail se penche, il faut d’abord pouvoir cerner qui sont ces Juifs qui prennent part à ces Bar Mitzvah et Bat Mitsvah à travers le peuple que j’ai mentionné. Le groupe social qui nous intéresse au sein de ce peuple est les jeunes garçons juifs de 13 ans et les jeunes filles juives de 12 ans. À travers ce groupe social, les individus ciblés sont ceux qui vont avoir leur propre Bar Mitzvah et Bat Mitsvah officielle, car ce passage se fait aussi sans qu’il n’y ait nécessairement une célébration. Ils sont considérés mineurs par la loi, mais ce rite de passage va les faire passer du statut religieux mineur à majeur. Cette réalité culturelle sert à célébrer le passage du statut d’enfant au statut d’adulte dans la religion juive. Elle apporte des valeurs morales aux individus, car elle fait en sorte que les jeunes juifs «majeurs» doivent maintenant mettrent en place tous les commandements de la Torah.

Étude de la réalité culturelle Il y a plusieurs composantes de la culture qui sont importantes quant au sujet de la Bar Mitzvah, de la Bat Mitsvah et du judaïsme. Une d’entre elle est l’organisation sociale au sein du judaïsme. Les garçons juifs reçoivent depuis le 13e siècle des Bar Mitzvah, alors que les filles n’en recevaient qu’à partir du 20e siècle. Les femmes juives avant la fin du 19e siècle et

au début du 20e siècle étaient mises à l’écart au sein de la religion. Elles ne recevaient aucune éducation religieuse, car la mentalité juive était qu’elles n’avaient pas besoin d’étude religieuse. À cause de cela, les femmes ne prenaient aucune place au sein de la hiérarchie religieuse dans la synagogue. Le début de l’éducation des femmes juives a commencé en 1917 par la création du premier institut d’éducation exclusif aux filles juives. Ceci est un exemple de changement dans l’organisation sociale de la religion, car il fallait désormais éduquer les jeunes filles. Ceci est aussi une évolution de la mentalité des membres de cette religion, car avec le monde autour d’eux qui se modernise, les juifs font de même et suivent le mouvement. L’avènement de temps plus moderne n’a fait que normaliser l’accès à différentes parties de la vie religieuse aux filles. En partie poussée par l’éducation de ces dernières, la célébration de la Bat Mitsvah se fait grandissante. Tous passe la Bar Mitzvah et la Bat Mitsvah, mais elle n’était pas vraiment célébrée pour les filles avant le début du 20 e siècle. De plus en plus de ces célébrations pour filles ont été recensées pour faire en sorte qu’elles sont aujourd’hui perçues comme totalement normales et ce, grâce à la transmission de ce rite religieux de génération en génération. Ce rite ajoute des responsabilités religieuses provenant de la Torah à la vie du majeur et de la majeure. Il est assez facile de comprendre pourquoi l’éducation des filles à pousser le nombre de Bat Mitsvah à grimper lorsque l’on comprend qu’en ayant une éducation religieuse, on peut mieux connaître les nouvelles responsabilités de la Torah que la Bat Mitsvah amène. Au final, La hiérarchie sociale fut modifiée grâce à l’éducation des jeunes filles. Pour continuer, une composante plus religieuse est la fête de la Bar Mitzvah elle-même, une pratique religieuse. La Bar Mitzvah pour les garçons juifs et la Bat Mitsvah pour les filles juives sont un rite de passage les faisant passer au statut de majeur au sein de la religion par la responsabilité de mettre en place tous les commandements qui proviennent de la Torah, car les filles à 12 ans et les garçons à 13 ans sont jugés comme étant assez mature pour pouvoir reconnaître les bonnes actions morales des mauvaises. Ce qui se cache derrière cette pensée est que à cet âge là, selon la religion, ces personnes voient leur âme grandir et se transformer pour atteindre un certain stade du développement de leur âme où la religion estime que le sens moral et la sensibilité se développent pleinement. Ils doivent donc prendre pleine responsabilité de leurs actes. Ces commandements, provenant de la Torah, ont pour but de faire en sorte que les membres du judaïsme dirigent leur vie vers leur famille, entourage et leur relation avec Dieu, car c’est ce qui importe le plus selon leur idéologie. Le passage vient donc essayer d'ancrer un ensemble de valeurs favorisant l’équilibre de la collectivité pour en renforcer la norme au sein de la religion. Ce passage comporte plusieurs autres implications. Une d’entre elle est le port de symboles religieux

(pour les garçons) dont les Téléfines qui sont deux boîtes où sont écrit des passages de la Torah que l’on attache à nous-même grâce à des lanières en cuir. Une d’elle doit se faire attacher au biceps tandis que l’autre s’attache sur la tête. Celui attaché à notre tête sert à nous aider à penser plus clairement, à nous donner des bonnes pensées, mais aussi à nous rappeler qu’il faut que nos pensées et idées doivent être tournées vers Dieu. Celui sur le biceps sert à représenter notre corps que nous utilisons en lien avec notre esprit pour pouvoir servir Dieu de par notre corps et esprit. Ces Téfilines sont un exemple de contrôle sociale, car la religion exerce un contrôle sur les gens en faisant en sorte qu’ils portent des signes religieux les faisant se rappeler de valeurs qui sont promues par leur religion grâce à leur port. Cette pratique religieuse n’est donc pas qu’une vulgaire fête, car en plus de la tradition, elle a une fonction de contrôle social sur ses membres grâce à des valeurs morales, une idéologie et des objets religieux. Le lien entre ces deux composantes, l’organisation sociale et la pratique religieuse, est qu’en tant que membres de la religion juive, les garçons et les filles, aujourd’hui, font tous deux favoriser l’intégration des individus à leur religion plus que jamais. En plus de cela, le changement dans l’organisation ne fait qu’augmenter la pratique de ce rite religieux. L’organisation sociale juive qui a changé a récemment permis aux femmes (récemment en prenant compte de l’apparition de la religion juive) de recevoir une éducation et de normaliser la Bat Mitsvah. Ceci a donc permis aux femmes de pouvoir mieux s’intégrer à leur propre religion, car l’éducation religieuse n’a fait que ancrer la religion plus profondément dans leur vie grâce à des croyances mieux apprises grâce à l’éducation reçue et par des pratiques tel que la Bat Mitsvah donnant des valeurs et commandements qu’elles devront mettre en place. Les garçons, eux, pendant ce temps-là, n’ont fait que perpétuer la reproduction sociale grâce à leur Bar Mitzvah établie depuis plusieurs siècles. La normalisation de la Bat Mitsvah chez les jeunes filles a fait en sorte que les filles ont eu leur rite de passage qui avant ne se fêtait pas et que comme il se fête maintenant, ceci ne fait que ancrer plus profondément chez les filles les principes de la religion. L’adhésion aux commandements de la Torah devient plus facile qu’avant, car les filles ne se font plus seulement dire qu’elles doivent y adhérer, elles en reçoivent une célébration. Ce gros geste les marques plus qu’une parole. La religion a donc trouvé moyen de mieux maîtriser l’aspect moral de la vie de la femme grâce au récent changement de l’organisation sociale. Filles et garçons sont maintenant presque au même niveau quant à la perpétuation de la tradition religieuse. Ce qui diffère sont les symboles religieux reliés aux garçons. Cette évolution du début du 20e siècle chez les filles va faire en sorte que dans un futur rapproché, nous pourrions dire que les filles, au même titre que les garçons, favorisent la reproduction

sociale, car la Bat Mitsvah deviendra un jour tradition comme la Bar Mitzvah l’est déjà. Le changement dans le passé a donc maintenant entraîné des éléments qui vont pouvoir devenir des éléments de continuités dans cette religion.

Conclusion En conclusion, la Bar Mitzvah est un rite religieux très ancien et très important chez les Juifs. Il n’existe pas que pour faire jolie, la religion lui a donné ses propres fonctions. C’est dans un cas comme celui-ci où des notions comme la fonction sociale et le contrôle sociale sont importantes pour comprendre un certain aspect de la religion, car les rites religieux existent très souvent pour pouvoir maintenir l’ordre au sein de ses fidèles en leur faisant adhérer à un ensemble de valeurs. La religion ne veut pas que les gens agissent de manière contradictoire au système de valeurs que ce rite apporte. Il a donc été une très bonne idée de créer une fête que le jeune n’oubliera pas lui apportant ce système de valeurs pour faire en sorte qu’il se rappellera bien de ce système. Ceci est sans mentionner les symboles culturels qui le rappellent constamment aux jeunes garçons. L’organisation sociale qui a changé est une composante de changement. La normalisation de la Bat Mitsvah amené par l'éducation des filles ne fait que créer une identité culturelle plus forte pour ces jeunes filles. Pour preuve, plus en plus de filles célèbrent leur Bat Mitsvah. Et maintenant, les garçons comme les filles favorisent de manière plus ou moins égale l’intégration des individus à leur religion en montrant l’exemple aux générations plus jeunes, car tous deux célèbrent la Bat Mitzvah et la Bar Mitzvah de manière abondante. Ceci va transmettre un ensemble de valeurs reliées à la religion aux générations futurs. Sachant tout ceci, nous savons que les futurs membres de la religion juives devraient bien s’intégrer à la religion, mais y a-t-il possibilité que les générations futurs décident soudainement de renier ce fort lien tissé depuis longtemps pour les garçons et depuis un siècle pour les filles? Médiagraphie Page web Bar & Bat Mitsva. Repéré à https://fr.chabad.org/library/article_cdo/aid/641849/jewish/BarBat-Mitsva.htm

Revue en ligne

Toledano. M. (2007). La célébration de la bat mitzva entre tradition et renouvellement. Pardès, (43), page 183-194, doi : https://doi.org/10.3917/parde.043.0183

Revue en ligne DellaPergola. S. (2016). Mondialisation, localisation et identités : espaces juifs contemporains. Diasporas, (27), page 31-54. Repéré à https://journals.openedition.org/diasporas/441

Dictionnaire en ligne Centre Nationale de Ressources Textuelles et Lexicales. (2012). Juif. Dans CNRTL. Repéré à https://www.cnrtl.fr/definition/juif

Encyclopédie en ligne Nahon. G. JUDAÏSME - histoire du peuple juif. Dans Encyclopædia Universalis. Repéré à https://www.universalis.fr/encyclopedie/judaisme-histoire-du-peuple-juif/

Page web Simons. R. S. (2014). Le b.a-ba de la Bar/Bat-Mitsva. Repéré à https://www.aish.fr/fm/viejuive/Le_BABA_de_la_Bar-Mitsva.html...


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