Anthropologie Sociale Et Culturelle II - Notes de Cours - Notes de cours, cours 1 PDF

Title Anthropologie Sociale Et Culturelle II - Notes de Cours - Notes de cours, cours 1
Course Anthropologie sociale et culturelle I
Institution Université Libre de Bruxelles
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Anthropologie sociale et culturelle II 1. L’anthropologie, de quoi il s’agit ? L’Histoire de l’anthropologie proposée par David Berliner débute au 20 ème Siècle, et il est important de distinguer les 3 grandes traditions anthropologiques qui divisent cette Histoire: - la tradition américaine - la tradition britannique - la tradition française Il faut « penser les auteurs en terme de carrière », c’est-à-dire qu’il faut passer au dessus du label « structuraliste/fonctionnaliste/évolutionniste/… ». Rappel : Fonctionnalisme

Interactionnisme

Paradigme selon lequel les sociétés forment des ensembles relativement stables et cohérents dont la stabilité et la reproduction sont assurées par les fonctions de leurs composantes (Parsons, Merton) Paradigme sociologique pour lequel « une situation donnée est le résultat d’interactions entre différents agents. Pour comprendre cette situation, il faut donc prendre en compte l’ensemble des parties qui y sont impliquées, de près ou de loin » (Becker)

Les grandes différences entre la sociologie et l’anthropologie tendent à s’effacer de plus en plus, ce qui les différencie profondément sont les traditions disciplinaires. Qu’est-ce que l’anthropologie ? Définition : l’anthropologie est l’étude de l’homme et des groupes humains, une théorie philosophique qui met l’homme au centre de ses préoccupations. Selon une association américaine : « l’anthropologie examine des pratiques sociales et des structures sociales à travers les cultures avec un accent particulier sur ce que les gens vivent dans des environnements particuliers, et avec un intérêt particulier pour la manière dont ils organisent et créent du sens. Une des spécificités de l’anthropologie c’est son intérêt pour les similarités et les différences aussi bien à l’intérieur des sociétés qu’entre les sociétés, et son attention aux questions d’ethnicité, de classes, de genre, de sexualité et de nationalité. La recherche se caractérise par sa méthode de l’observation participante qui consiste à rester dans son environnement de recherche sur des périodes de longues durées pour obtenir du savoir de première main sur une forme locale du savoir. Les sujets d’intérêts inclus l’éducation, la culture, l’environnement social, la santé,… L’anthropologie doit avoir un rôle public, elle est censée collaborer avec les sujets de la recherche afin de leur donner une voix pour leur permettre de se représenter eux-mêmes avec leurs propres

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mots. C’est une discipline engagée. Optime pragmatique orientée vers la résolution de problèmes sociaux. » L’anthropologie est actuellement liée à la politique, la recherche est soumise au questionnement politique. L’autonomie ne fait que baisser…

2. L’école américaine : Franz Boas, Benjamin Whorf, Ruth Benedict, Margaret Mead et le relativisme culturel L’anthropologie culturaliste se forme essentiellement autour d’un père fondateur, Franz Boas. Avec Boas, la notion de culture devient centrale et encore aujourd’hui, on parle d’ « anthropologie culturelle ». Définition du culturalisme selon le dictionnaire de la sociologie Larousse, 2012 : « le culturalisme est un courant de pensée anthropologique spécifiquement américain, qui tend à expliquer la culture comme système de comportements appris et transmis par l’éducation, l’imitation et le conditionnement, dans un milieu social donné. Le façonnement de la personnalité s’opère inconsciemment ou consciemment par des institutions et par le jeu des règles ou des pratiques habituelles. Les principaux représentants sont R. Linton, A. Kardiner, R. Benedict, M. Mead et F. Boas. »

Franz Boas : « Papa Boas » a joué un rôle fondateur dans le développement de l’anthropologie comme une discipline académique aux Etats-Unis. L’anthropologie culturelle se différencie de l’anthropologie physique, linguistique ou de la préhistoire qui étaient présentes aux EtatsUnis. Il est également à l’origine de toute une génération d’anthropologues américains dont Alfred Louis Kroeber, Robert Harry Lowie, Edward Sapir, Ralph Linton, Margaret Mead et Ruth Benedict. Boas n’est pas un grand théoricien, c’est un homme de fait, il s’intéresse aux petits détails, c’est également un chercheur très engagé, notamment contre le racisme. La légende la mort de Boas : de nombreuses versions circulent autour de sa mort, mais une semble sortir du lot, la version de Lévi-Strauss… Il serait assis autour d’une table, en 1942, avec de nombreuses grandes personnalités américaines dont Mead, Boas serait mort dans sa soupe juste après avoir prononcé ses derniers mots… « J’ai une nouvelle théorie sur les races » ou « on ne devrait jamais arrêter de répéter que le racisme,… » Comme la plupart des premiers anthropologues, Boas a suivi une formation en sciences naturelles, il a étudié les math, la physique et la géographie en Allemagne. En 1883, il part à Berlin et il est envoyé sur l’île de Baffin, située au Canada arctique, au Nord-Est sur le « territoire eskimos ». On est dans un contexte de grandes expéditions, les chercheurs partaient avec des médecins, géographes, informateurs, linguistes,… pour collecter des informations sur les zones de chasses, les migrations, les routes de commerces, la cartographie, la météo,… de ces régions en voie de disparition. Voir, analyser et comprendre ces régions est une question d’urgence. Boas passe 15 mois sur l’île de Baffin, il s’intéresse à l’impact de l’environnement matériel sur la population. Durant ce voyage, Boas vécu avec les Inuits, il apprit leur langue, leurs mythes, leurs modes de vie et leurs coutumes. Boas prend conscience du « relativisme culturel » et du rôle déterminant de la culture et de la perception. 2

En 1886, dès retour à Berlin, il se rendit compte qu’il n’était pas possible d’expliquer les migrations des Esquimaux uniquement comme étant le résultat d’une adaptation aux modifications de l’environnement, mais qu’il était nécessaire, pour comprendre leur rapport à l’espace, d’étudier également leur histoire et leur culture. Après il part pour 3 mois de recherche où il va travailler autour de Vancouver avec les Kwakiult. C’est là-bas il étudiera le phénomène du Potlatch, phénomène qui est devenu l’un des emblèmes de l’anthropologie américaine, symbole de la réflexion économique. Le potlatch est une pratique socio-rituelle qui semblait irrationnelle au premier abord aux yeux de Boas, mais qui a sa rationalité propre. Le « Potlatch » est un mot d’origine Chinook qui signifie « donner ». C’est un système de prestation agnostique, qui met en jeux de la compétition, du combat entre les hommes de pouvoirs. C’est un système de don et contre-don qui consiste en la distribution ostensible de biens destinés à asseoir le pouvoir de l’individu qui donne, don et contre-dons dans le cadre d’échanges non marchands. On donne des couvertures faites à partir de peaux d’animaux, c’est une lutte de cadeaux, on se bat à coup de dons. Concrètement, l’homme qui désire faire un don, organise une fête villageoise dans laquelle il invite son rival et va l’écraser de cadeaux, tellement que ça en devient gênant pour le rival. Celui-ci s’inscrit alors dans une obligation de rendre, et de rendre plus ! C’est une vraie escalade de cadeaux qui commence entre les deux hommes de pouvoir. Dans toute cette lutte pour le prestige, on pourrait y voir une forme de gaspillage d’un point de vue ethnocentriste. Boas fait le lien entre le potlatch et la spéculation boursière, la différence réside dans le fait que l’objectif poursuivi n’est pas de faire du profit, c’est une source de richesse sociale. Dans le système du potlatch, un individu va imposer à un rival ce don, et celui-ci ne peut jamais refuser de rentrer dans cette escalade de don, il y est contraint car il est « endetté ». Le potlatch est aussi un type de relations sociales avec une redistribution et des échanges destinés à produire des Hommes de Pouvoirs. Boas se concentre essentiellement sur les pratiques masculines, le potlatch est aussi pratiqué par des femmes, mais il y porte très peu d’intérêt. La critique : - Dans les années 80, Boas observe un potlatch devenu « fou » avec des escalades impressionnantes. La société subit des grandes turbulences dues à la colonisation. Le potlatch est hors contrôle, la population est en chute démographique à cause de nombreuses épidémies amenées par les colons. C’est une période de grande fragilité pour cette société avec d’énormes troubles sociaux-économiques. En 1887, Boas quitte l’Allemagne pour se rendre aux Etats-Unis, il est engagé à l’Université de Columbia où il va fondre une véritable tradition d’anthropologie culturelle.

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Les contributions de Boas à l’anthropologie : Il fait une critique sévère de l’évolutionnisme sociale de la fin du 19 ème Siècle – début 20ème S (avec des figures telles que Henry Morgan, Edward Taylor ou encore James George Frazer). Boas est un anti-évolutionniste, il voit les évolutionnistes comme des théoriciens de salon, qui développent de grandes théories sur l’Humanité sans jamais sortir de chez eux. Pour les évolutionnistes, toutes les sociétés passent par les mêmes stades de développement (ce qui peut avoir un aspect positif car ils considèrent tous les hommes égaux !!), mais toutes ces sociétés ne sont pas arrivées au même stade, au même niveau. Les évolutionnistes séparent les « civilisés » des « moins civilisés ». Les 3 stades de l’évolution selon Henry Morgan : 1. L’Etat sauvage, qui est subdivisé en le stade inférieur (caractérisé par l’apparition de la cueillette, le début du langage articulé et des familles consanguines) le stade moyen ( maitrise du feu et de la cuisson, apparition de la pêche, filiation par les femmes et famille punaluenne (mariage polygame avec femmes des frères et maris des sœurs) et le stade supérieur (invention de l’arc et de la flèche, ustensiles en bois et paniers tressés d’écorce ou de jonc). 2. La barbarie : stade inférieur (introduction de la poterie, domestication des animaux et premières cultures de plantes), stade moyen (élevage d’animaux domestiques, culture de plantes avec système d’irrigation, travail des métaux (à l’exception du fer) et le stade supérieur (fonte du minerai de fer, invention de la charrue de fer trainée par des animaux). 3. La civilisation, caractérisée par l’invention de l’écriture alphabétique, de l’agriculture sur des champs à grande échelle, l’accroissement des moyens d’existence, le défrichage de forêts, l’accroissement rapide de la population mondiale, l’industrie et l’art élaboré. Le problème de ce genre d’approche est un enjeu politique, Qui est civilisé ? Qui détermine qui l’est et qui ne l’est pas ? Sur base de quelles critères ?! L’Angleterre Victorienne est vue comme une fin en soi, elle est arrivée à l’ultime stade de civilisation. Toutes ces théories sont pensées dans un contexte colonial. Pour Boas, il faut complètement rejeter les théories évolutionnistes ! Surtout la branche de l’évolutionnisme qui est la plus raciste et qui est véhiculée, notamment, par Wallace Vacher et Gobineau. Ils enferment des individus dans des stades de développements, d’évolutions. L’idée, qui est forte présente dans la culture populaire de l’époque, lie la base biologique à la culture. Les « races primitives » sont bloquées biologiquement car elles sont moins développées. On lie dont la biologie et ce qui relève de la culture afin d’enfermer des hommes dans l’infériorité. En 1911, Boas publie « The mind of primitive man », œuvre dans laquelle il s’oppose au racisme biologique. Selon F.B., la race blanche n’est pas supérieure, elle est plus avantagée, et la culture ne doit pas être liée à la biologie, il laisse place aux explications sociales. C’est un texte qui lance un pavé dans la marre, il dit que ces sociétés ont quelque chose à nous apprendre, que ce sont ne pas des dégénérés, ils sont juste moins avantagés économiquement et politiquement. Il parle de la culture au pluriel, DES cultureS et de leur richesse. Ce positionnement a très nettement nourri la question du relativisme culturel, contre l’évolutionnisme apparaît cette toute nouvelle notion qu’est le relativisme culturel. Le relativisme culturel :

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Le relativisme = « constat de la diversité des cultures pouvant conduire à la doctrine selon laquelle il n’y aurait rien d’universel dans les sociétés humaines. Le relativisme s’applique également aux connaissances, lorsqu’elles sont mises sur un pied d’égalité. » Le principe fondamental est que la culture régule la manière dont les êtres humains perçoivent le monde. La variabilité culturelle va produire différentes manières de voir le monde, ce n’est donc pas une théorie unifiée car on ne peut percevoir le monde que de là où l’on se trouve, du lieux. Cela va dériver sur une dimension normative dans le relativisme culturel qui est de dire « puisqu’il y a une variabilité, qu’est-ce qui me permet de dire que ma perception est la bonne ? Il n’y a pas de forme absolue de la culture. » L’ethnocentrisme est un trait humain dont l’anthropologue doit absolument se débarrasser, tout comme il faut se détacher de l’universalisme (« Qu’est-ce que nous partageons universellement ? »). Boas déploie un relativisme « descriptif », mais aussi « normatif » et « perceptif », avec des enjeux intellectuels et moraux (c’est bien et ça c’est mal, pour ou contre). Vers la fin du 19ème Siècle, la civilisation n’est pas quelqu’un chose d’absolue, car on ne peut pas juger la situation de l’autre, on ne peut que la décrire sous le prisme de notre point de vue. Boas est un empiriste, il regarde les faits. Pour Boas, la culture est une série de choses, il parle donc des cultures et non de la culture au singulier. Définition de la culture : « set of beliefs, customs and social institutions that characterize and individuate different societies » = ensemble de croyances, de coutumes et d’institutions sociales qui caractérisent et individualisent les différentes sociétés. Pour Boas, la culture c’est la différence, les écarts différentiels entre les pratiques, les coutumes,… Le culturalisme s’oppose à l’universalisme. « On est tous différents, chaque culture est porteuse de différences. » Au niveau même de l’idée de culture, Boas dit qu’elle ne fait entrer aucune notion de biologie, c’est une totalité, un tout, un ensemble de traits qui forme une réalité intégrée, animée par le génie d’un peuple, d’un esprit du peuple. « Volksgeist » est un terme allemand (de Volk, le peuple et Geist, l’esprit), on le traduit en français par « l’esprit du peuple », il fait son apparition en 1774 dans le livre de Herder, œuvre dans laquelle il affirme que toutes les nations de la terre ont un mode d’être unique et irremplaçable, c’est une idée universaliste. Il faut cependant attendre le 19 ème Siècle pour voir cette notion retravaillée en Allemagne, il est mis au point par des intellectuels nationalistes allemands tels que Friedrich Car Von Savigny et Johann Gottlieb Fichte. Ceux-ci avancent l’idée selon laquelle le peuple allemand est habité inconsciemment par un instinct naturel et populaire : le Volkgeist. Les individus l’ont donc en eux, c’est inné, ils ne l’acquièrent pas. Cependant, les intellectuels ne s’accordent pas sur le mode d’acquisition du Volkgeist (Estce par le sang ? Par la pratique de la langue Allemande ? Par le sol de naissance ou de résidence ?). Boas importe ce concept de l’Allemagne aux Etats-Unis. Boas a donc pris cette notion dans le Romantisme Allemand, chaque peuple a son esprit particulier, chaque culture a son style, sa couleur, son éthos. Il peut exister des esprits de peuple radicalement différents.

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Norbert Elias écrit en 39, « La civilisation des mœurs », œuvre dans laquelle il fait la distinction entre la notion de civilisation et celle de culture. La civilisation peut être rattachée à la France et la culture, à l’Allemagne. Il se cache 2 conceptions différentes derrière ces 2 concepts : -

Chez les français, la civilisation implique l’idée de progrès et de croyance en la supériorité de la civilisation (française), cette notion est conçue comme un tout globale (politique, économique, social et religieux). La civilisation est rationnelle et positive, elle est censée se répandre à travers le monde, sur l’humanité toute entière. Le contexte dans lequel apparaît ce concept n’est pas anodin, il s’agit d’un contexte colonial, c’est la notion phare des élites françaises et britanniques.

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Le concept de culture intervient au même moment, à la même période historique que celui de civilisation, ils est utilisés par des intellectuels et des bourgeois, il met en avant la spécificité de la culture allemande qui s’inscrit dans un lieu et une époque et qui est fortement lié à une question d’identité nationale. Les aristocrates allemands, influencés par les français, préfèrent utiliser le concept de civilisation. Ils sont vus comme des « cons » par les intellectuels allemands, et ceux-ci réagissent contre eux en utilisant que le terme de culture. Le romantisme allemand associe la culture à une idée de la perte de la culture, la globalisation met en danger les cultures, c’est une époque où l’ont veut sauver le patrimoine du génie national, elle est aussi liée à l’idée d’une perfection intellectuelle, religieuse et artistique. La fierté nationale déploie un style de culture qui lui est propre.

Boas transporte avec lui l’idée de culture des allemands, la culture vue comme le patrimoine d’un groupe. Il s’intéresse, dès ses premiers terrains, aux formes religieuses, aux formes spirituelles. Cette idée va marquer les culturalistes. !! Cela ne veut pas dire que les cultures sont figées !! Boas a introduit une méthodologie factuelle dans laquelle il s’intéresse aux micro-histoires des sociétés (car les sociétés ont des histoires uniques) mais aussi aux jeux d’emprunts à niveaux locaux. Les cultures ne sont pas stables, elles sont nées dans leurs propres circonstances historiques, il faut donc prendre les sociétés dans leur contexte. Boas développe ainsi le « relativisme éthique », nostalgie de la perte culturelle, les sociétés « primitives » sont en voie de disparition. Apparition d’une « anthropologie de sauvetage » dans laquelle le rôle de l’anthropologue est donc de sauver et de récolter les dernières traces des sociétés, « il est presque trop tard », notion d’urgence très présente. Avec la peur de la perte, il faut sauver la diversité, les anthropologues pensent qu’ils ont un devoir de protecteur. D’un point de vue épistémologique, ce qui rend scientifique une discipline scientifique, c’est la manière dont Boas voit sa science : Boas est un empiriste, il réagit à l’évolutionnisme (pensée de salon), nécessité de faire de l’observation participante car le savoir s’acquiert sur une longue durée, au sein de la population investiguée, il est

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nécessaire d’apprendre la langue locale et d’avoir des informateurs locaux formés par des anthropologues. L’anthropologue doit éviter les grandes comparaisons, il faut collecter le plus possible de données, refuser les hypothèses à priori, utilisation d’une méthode inductive qui cherche à décrire une culture de manière intense, sans produire de grandes lois sociologiques. L’engagement politique de Boas : Holisme : conception selon laquelle la société constitue un tout qui surdétermine les éléments qui en font partie et dont les caractéristiques ne peuvent dont être déduites des caractéristiques de ses parties (Durkheim). Boas est un « scientifique citoyen », il caractérise le culturalisme américain, c’est un activité inépuisable et se bat contre le racisme et les inégalités, il s’est notamment battu pour la reconnaissance des droits des immigrés aux Etats-Unis et la féminisation de l’anthropologie, il va d’ailleurs former les premières femmes anthropologues, il voit l’anthropologie comme une science des minorités, des stigmatisés. Il faut rappeler le fait que l’anthropologie nait dans un contexte de stigmatisations sociales, d’inégalités. Boas va former la plupart des anthropologues qui vont marquer l’histoire de l’Anthropologie. Il a de nombreux étudiants, dont Benjamin Whorf (1897-1949).

Benjamin Whorf : C’est un boasien extrême (il représente les abus du relativisme culturel), il s’intéresse au relativisme lin...


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